Alors là, je tombe de haut, je ne connais pas ce groupe, je trouve qu'il flirte de trop sur la vague cold wave, punk, post punk...et puis...et puis...et puis...petit à petit...petit appétit...petit appétit...devient grand et finit par venir en mangeant...et finalement j'ai un vrai groupe qui éclos sous mes yeux. Je trouve cela de mieux en mieux au fur à mesure que les morceaux s'enchainent et qu'ils montent, montent pour finalement s'avérer toutes des bombes (à retardement) en ce qui me concerne, vu que je suis complètement à la ramasse. Le public est là, nombreux, et je comprends que c'est un concert de fans pour les fans. Pourtant cela fait 20 ans qu'ils tournent, ont 6 albums au compteur et qu'ils sont connus dans l'Hexagone et bien au delà (la veille ils avaient jouer à la Souris Verte à Épinal et là ils vont faire une tournée au Canada). Une super ambiance, des gens qui sont contents d'être là, de se lâcher, de s'éclater que ce soit sur scène ou dans la salle. Je vois un public lyonnais toujours aussi rock, et cela me rappelle Starshooter, Marie et les Garçons, Electric Callas ou encore Ganafoul pour les années punk new wave et heavy metal pour le dernier groupe cité. J'ai foncé dans le tas à la fin du concert et me suis payé un joyeux pogo à gogo. Puis j'ai foncé au merch, pour acquérir leur dernier album et là je peux vous dire que je suis complétement sidéré par ce putain de bon groupe qui fait ce qu' il fait et franchement j'aime énormément. Excellente découverte en tous les cas !!! et merci à Born Bad Records pour cette excellente soirée qui m'a permis de rencontrer des gens de Lyon, de Metz qui sont totalement derrière ce groupe qui est un must dans leur genre...le leur, et point barre.

3 ème fois que je les vois et 3 ème fois que je craque. C'est un groupe bordelais que j'ai vu pour la 1ére fois en 2013 et qui m'avais fortement séduit. Nous étions dans une petite salle à Nancy et là 4 ans après dans le plus grand lieu (dans le genre) à Lyon. Que de chemin parcouru, quelle ascension pour ce quintet satanique qui a tout pour plaire. 3 garçons 2 filles qui en veulent et qui donnent...qui donnent beaucoup. Le guitariste / chanteur Arthur possède un réel charisme et envoie vraiment bien à la gratte, il est soutenu à la voix par Paula (excellente elle aussi) et par leurs trois compères qui assurent d'enfer derrière eux. Un public qui est avec eux et qui connait leur registre par cœur (ou presque). J'ai tout leurs albums, je connais donc tout par cœur aussi. Je sortirais trempé, lessivé de ce concert de tarés. Je suis content de ne pas m'être trompé sur eux, je vois la progression à chacun de leurs excellents live. Leur musique est chauffée à blanc...C'est un minimum avec un nom comme ça (lol). Leurs influences sont multiples entre le blues très électrique, le stoner, le garage, le punk, le grunge, j'en passe et certainement des meilleurs...Bref JC Satan a vendu son âme à qui vous savez maintenant.

Nicolas Belvalette aka USÉ attise ma curiosité sur le papier, un touche à tout, un self made man zarb, curieux, décalé...bref j'ai envie de le voir mais pour des raisons de timing je ne le verrais que pour son rappel. Il est torse nu dégoulinant de transpette derrière sa batterie, en transe, complètement barré alors que le premier rang est en transe avec lui...Noise, transe incantatoire, sa musique lui appartient, il maîtrise son sujet et il sait où il va...Enfin il a plutôt l'air. IL FAUT QUE JE LE (re)VOIT IMPERATIVEMENT...Quant à la soirée elle est en l'honneur des 10 ans de Born Bad Records le label hexagonal qui va (très) bien côté références catalogue...pêle-mêle : JC Satan, Frustration, Magnetix, Cheveu, Usé bien sur, Feeling of Love, Marietta, Chocolat, Violence Conjugale, Wall of Death, etc...Tous ces groupes que j'ai vu et dont je suis fan ou presque...donc pour moi cette soirée est the place to be, pour l'heure...Quant à Usé j'ai vraiment l'impression d'avoir loupé quelque chose...

Prévu initialement le 24 novembre 2020 et reporté à ce jour (covid sanitaire oblige) le concert des Viagra Boys est attendu de pieds fermes par tous depuis 1 an et plus (et moi depuis 3 ans, voir mon article du 10.11.2018). A peine sur scène les 6 suédois sont accueillis magistralement, le public est chaud comme la braise, direct, le groupe lâche une première bombe "Research Chemicals", puis une deuxième puis une troisième,  l'ambiance est au taquet au bout de 20 mn de concert et cela va durer 1h30 et quelques. De la folie après des mois de diète tout est réuni pour faire de cette date une date d'anthologie. Un live génial, l'ambiance, la chaleur, la sueur, les morceaux, le groupe...Bref tout conflue...L'essence était là il n'y avait plus qu'à allumer la mèche. Sebastian Murphy (bibendum en devenir si ce n'est pas déjà le cas) en grand maître de cérémonie va gérer le set en vraie machine de guerre : je me suis bien niqué les mollets, mais bon, c'était un peu couru d'avance, je l'ai senti dès les premiers morceaux mais je n'ai pas ménagé ma peine pour autant, bien au contraire. Pas de rappel, mais le groupe est venu au merch pour dédicacer leurs 2 putains d'albums et faire des selfies sympas avec leurs fans ravi(e)s !!! Méga soirée comme j'aadddooorreeee...Merci Lyon, merci Clara et à tou(te)s tes potos hyper sympas !!! 

Le trio lyonnais aura pour privilège d'ouvrir cette très belle soirée. Je vois le public prêt pour écouter et tapoter du pied en attendant la suite. Je ne me suis pas ennuyé non plus à leur écoute. Leur premier album est sorti en 2019 et s'intitule "Mom is a punk". Les fans sont devant et essayent de mettre l'ambiance. Longue route au groupe et merci pour les 3...4 mots échangés avec Manon (guitariste / chanteuse) à la fin du concert au merchandising. Très bonne patate, très bonne énergie, très bonne fraîcheur bref très bonne première partie !!!

On se speed pas pour arriver car on pensait que Frustration allait jouer en dernier. Nenni que point, quand on arrive à 21h15...grosse frustration, Frustration est en train de jouer et on ne sait pas depuis combien de temps. Un moment d'angoisse, on descend vite les escaliers qui mènent au Club Transbo et là on apprend que le concert est commencé depuis 10 mn...Ouf !!! Nous assisterons à un très bon set comme d'habitude avec un public ravi d'être là après tout ces mois, ces années de vaches maigres. Une anecdote de plus en ce qui me concerne, Nicus le guitariste joue aussi dans Warum Joe (un groupe excellent de la scène punk/boîte à rythme du début des années 80) et c'est naturellement que j'irais échangé avec lui à la fin du concert pour évoquer ce "détail" qui m'avait complétement échappé. Frustration est un groupe très sérieux et à prendre très au sérieux. Je les ai vu 4 fois, je les reverrai volontiers une 5ème...Voir mes articles précédents si vous le souhaitez...

3ème fois que je vois Zombie Zombie en 10 ans, pas la 3ème fois de trop mais à part quelques passages où je me suis lâché un peu et surtout sur leur dernier morceau, je me suis un peu ennuyé c'est vrai, surtout au niveau de la voix vocodée (ou autotunée ?) d'Etienne Jaumet le leader aux claviers. Etienne Jaumet a un projet aussi avec Slift (il multiplie beaucoup les participations) j'aimerai voir un peu ce que ça donne de ce côté là quant à Zombie Zombie je vais les mettre un peu en sommeil. Sinon il y avait un public pour ce concert qui dans l'ensemble n'a pas été si désagréable que ça mais bon !!! Ah oui dernier truc, j'ai redécouvert le dessinateur-phare de SF des années 70 Philippe Druillet qui fait aussi pas mal de boulot avec Zombie Zombie (Vidéos, pochettes d'albums, etc...) donc du coup, pas mal de trucs réactivés pour ce concert...heureusement !

Ce soir c'est "sold out", ce soir c'est complet. Complet dans tous les sens du terme, de la sueur, de l'énergie, du son, du garage, de la démoule, du pogo à gogo, de la chaleur à crever et surtout une communion parfaite entre l'esprit du groupe et le public. Une pure tuerie dans les règles de l'art, aucun morceau plus mauvais qu'un autre, tout a été excellent de chez excellent. Longtemps que je ne m'étais pas éclaté comme ça. J'ai sauté partout dans la fosse, devant, derrière et à côté, arrosé la foule en liesse qui ne demandait que ça avec des pintes d'eau, j'ai fais quelques allers-retours aux lavabos pour m'asperger d'eau tellement il faisait chaud et rien, vraiment rien pour refaire descendre l'atmosphère dans la salle, génial. Un set de malades pour les malades, un groupe de oufs mené de main de maître par le génialissime chanteur/guitariste John Dwyer. Je ne vais pas m'étendre sur ses 30 ans de carrière absolument dingue, je ne suis pas un spécialiste de Oh Sees, Osees, Thee Oh Sees, The OhSees, etc...et de tous les groupes dans lesquels il a joué avant, mais ce que je sais, c'est que je suis archi fan de la galaxie dans laquelle Dwyer évolue. Depuis des années que je suis ce groupe, depuis des années que je l'écoute, que j'achète ses disques. Je les vois ce soir pour la 2ème fois et ce set restera un set d'anthologie en ce qui me concerne. Une référence absolue dans le genre de ce que j'appelle un putain de live. Les 2 batteurs géniaux et le bassiste omniprésent y sont aussi pour quelque chose évidement, imposant une section rythmique basse/batteries de folie, un boost permanent, irrépressible, irrésistible. Bref je me suis éclaté autant physiquement que musicalement...et ce soir c'était comme ça, c'était le Top du Top. Rien à ajouter tout y était, c'était parfait !!! Un gros coucou à Clara, Mica, Margaux et son frère Romain, le slammer fou venu spécialement de Strasbourg pour les voir à Lyon et sauter partout, respect. Dernier point non négligeable, cela faisait juste deux ans qu'on attendait ce putain de concert reporté depuis 2020 autant dire que nous étions toutes et tous dans les starting blocks, fin prêts à affronter la déferlante Osees !!! 

Over-Gain Optimical Death, Ogod pour les fans dont je ne fais pas parti, au mieux je suis compatible : trop de tout dans leur musique, trop de basse, de batterie, de guitare, de démonstration. Ceci dit le trio américain, tout droit sorti des années 70 avec leur look copié/collé, est terriblement efficace on dirait "Hawkind" avalé par "Motorhead" sous speed, c'est peu dire. Je me laisserai à écouter sans aucun problème ces 3 aficionados. Leur son me rappelle beaucoup de groupes de "heavy space metal" que j'écoutais beaucoup plus jeune. En clair, je pense que j'aurai adoré les découvrir en 1975 mais maintenant je ne suis plus dans ce trip, quoique je n'ai rien oublié, ni renié de cette époque où je me faisais les dents musicalement. Voilà ceci dit un bon moment vintage quand même mais sans plus...