Exercice de style où la talentueuse violoniste lyonnaise improvise sur un court-métrage qui passe en temps réel dans une chapelle désaffectée, un peu comme aux Trinitaires à Metz...Moment magique où il n'y a pas de place pour la triche, ni la médiocrité non plus d'ailleurs...Du grand !!!

On commence fort sur le plateau exclusivement féminin de la soirée....manquait plus que "Peaches" !!! Super ambiance, tout le monde est chaud comme la braise. Le Bal est ouvert, la Teuf peut commencer !!!

Une improvisation d'exception sur un court métrage, le projet s'appelle "Screen play" et il y aura 4 très grands noms du genre pour se relayer derrière l'écran et improviser une bande-son, là sous nos oreilles, un moment suspendu, magique !!! Nuits Sonores nous présente l'évènement : "Plus qu'un festival techno, les Nuits Sonores se transforment en un véritable portail d'accès sur les cultures électroniques. Pour cette cinquième édition, l'image et la vidéo envahissent la ville, de la Chapelle de la Trinité à la terrasse de l'hôpital Saint-Luc. Preuve de cette ouverture sur le monde digital, la présence à Lyon d'une figure incontournable de l'art contemporain, Christian Marclay. L'artiste new-yorkais, qui considère la musique comme un matériau, vient présenter sa nouvelle création Screen Play, pour démontrer le pouvoir qu'ont les images à photographier le son. Il combine une bande originale d'images à des animations assitées par ordinateur, cadre graphique qui sert de support à des musiciens interprétant la bande son en direct. Un projet audacieux puisqu'il réunit les meilleurs représentants internationaux de la musique expérimentale : Mark Cunningham, Pierre Bastien, Jerôme Noetingert ou Dieb 13."

Originellement batteur, FM Einheit jouera avec les "Neubauten" et pas mal de gens finalement, passant du punk, à l'industriel en passant par le trip-hop ou encore des participations avec une autre figure de la musique industrielle en la personne de Genesis P-Orridge. Un concert unique donc où il joue sur un ressort de 3 m de haut le martelant afin d'en sortir des sons venus du chaos. Un public de fans mais aussi de curieux composé de néophytes qui découvrent le "phénomène". Très bon moment en ce qui me concerne qui m'a replongé dans l'atmosphère du Berlin des années 80.

Dans un projet appelé "Screen play" Cunningham interprètera, improvisera devrais-je dire une bande-son imaginaire au fur et à mesure que le court métrage se déroulera sous ses yeux...Impressionnant, bluffant, envoûtant, captivant...scotchant !!!

Dj très Rock n' Roll, Garage, Punk, Blues bref très très rock

La Grande Messe Minimale !!!

"Do you know Frank Sinatra ?...He 's dead"

Plaid Partyyy, Sunday Park, Parc des Berges !!! Pour terminer le festival des Nuits Sonores propose un pique nique géant avec des Dj's (reggae, hip-hop, jazz, soul, funk, latino) des stands de bouffe, de boissons, une brocante, un parc en bordure du Rhône...dans l'esprit des Siestes Sonores du dimanche après-midi mais plus en mode "famille" qu'en mode "larve après 3 jours de fêtes non-stop". Belle journée de printemps en famille aussi en ce qui me concerne avant de remonter sur Nancy après un super grand week-end hyper bien rempli. Quant à Dj Hugo Mendès, cool, il saura apporter cette touche latino qui apportera de la légèreté, des rythmes ensoleillés et une douceur de vivre qu'on aimerait voir plus souvent envahir nos villes et nos âmes...

Duo français basé à Berlin qui tente, sans succès, de faire revivre l'épopée des excellents DAF, des "novateurs" Kas Product, des défricheurs de Liaisons Dangereuses (c'est comme ça qu'ils se présentent) mais sans aucune grâce à mes oreilles, désolé. Je trouve cela trop nul, on dirait Indochine (et encore, c'est même pas trop sympa pour Indochine, car Indochine fait de L'Indochine). Je vais arrêter là mon article car je pourrais devenir beaucoup, beaucoup plus cynique et méchant mais ce n'est pas ma volonté mais de temps en temps je ne peux pas faire autrement que d' écrire ce que je ressens profondément quand je ne ressens pas du tout le truc.. Vraiment désolé les gars, vous l'aurez compris, je ne suis pas pour les "Violence Conjugale".

Ce side project de deux membres de The Oscillation, excellent groupe actuel psychédélique londonien a pour honneur d'ouvrir la nuit 3 des Nuits Sonores dans la Halle 3 (réservée au rock sous toutes ces formes). Tom Relleen guitare, orgue, basse, synthés & Valentina Magaletti à la batterie nous attirent doucement mais surement dans leur antre d'où nous ne ressortiront pas indemnes. Crépusculaire, minimale, expérimentale, incantatoire, planante leur musique ne se mérite qu'après avoir eu la patience des premières longues minutes de concert, le temps nécessaire à rentrer dans la toile tissée par ces 2 hypnotiseurs de génie. Une fois dedans difficile d'en sortir, tellement nous pourrions y rester pendant des heures bercés par ces petites mélodies qui nous accrochent, nous fixent, nous envoutent...Une chape de sons superposés : la fameuse boucle (loop pour les intimes) ultra efficace quand elle est bien maîtrisée, qui finit par être obsédante, entêtante et qui nous engloutit corps et âme. Tomaga a pris le contrôle de nos neurones et nous balade à sa guise dans un trip de 45 mn. Magique, voluptueux la soirée démarre on ne peut mieux dans un univers très actuel, mais à la fois floydien période "Ummagumma" (1969), ambiance que nous (re)découvrons tous ensemble . Un seul morceau, une seule prise, pas un pain, tout est magnifiquement maîtrisé de bout en bout...Le concert se terminera silencieusement ponctué par quelques petits cris par ci, par là en se demandant tous si nous avions rêvé ou dormi tout debout...Bref une bonne claque pour commencer la soirée tout en douceur...Superbe, magique, précieux !!!

Découverte en ce qui me concerne, mais malheureusement trop courte pour que je puisse en dire quelque chose de sérieux. Cependant le peu que j' en ai vu me donne envie d'en savoir plus sur ce londonien évoluant entre downtempo, dubstep, hip-hop et expérimentations sonores...à suivre en tous les cas.

Seul sur scène contre tous, il lance une boîte à rythme puis des boucles de basse sur lesquels il joue de la guitare. Parfois il inverse en commençant par les boucles de guitare sur lesquels il joue de la basse. Un mur de son sur lequel il pose sa voix lancinante, sombre, mélancolique (dans la lignée d'un Kurt Cobain dépressif). La référence est flatteuse mais il faut dire que le Monsieur a du talent, beaucoup de talent parce que faire seul ce qu'il fait ET avec le rendu que cela a, c'est de très bon niveau. Les boucles obsédantes reviennent sans arrêt vous rappeler la mélodie ce qui a pour conséquence de figer le morceau dans l'instant présent, un peu comme si Jessica93 suspendait le temps et le plus fort c'est vraiment l'impression que ça donne.Je me dis qu'avec un groupe cela pourrait envoyer grave. En tous les cas un one-man-band de ce niveau , je n'en avais jamais vu. Le concert passe bien, le public adhère. Tout en envolée sa musique nous touche ainsi que sa voix haut perchée qui fait mouche pratiquement à chaque fois. A part quelques "ça va les jeunes" entre quelques morceaux, pas de discours que de la musique. Anecdote : c'est grâce à ma belle sœur qui tenait absolument à voir ce concert que nous nous sommes tous retrouvés à cette soirée...Moi, ma femme, mon beau-frère, ma belle-sœur, ma belle fille et son chéri venus des 4 coins de l'hexagone, donc un grand merci à Jessica93 qui nous a permis de nous réunir autour de ses fameuses Nuits Sonores à Lyon.

Nait en 2005 dans les faubourgs de Cardiff "Future of the Left" focalise ses compositions sur le sens de l'Humanité en général. Fils d'ouvriers ils n'oublient pas leurs origines et se mettent à rêver à un avenir meilleur pour tous, tout en ayant bien les pieds sur terre. Agressives, ciselées, millimétrées leurs compos font mouche et nous invitent à les rejoindre dans leur envie de faire bouger les choses. Immédiatement perceptible leur rage d'en découdre déclenche un joyeux pogo très bon esprit qui sera soutenu jusqu'à la fin du concert. Ces 4 gallois méritent reconnaissance car ils sont (très) bons dans ce qu'ils font. Le chanteur à la voix nasillarde, qui n'est pas sans rappeler celle de Jello Biafra, impose son charisme, ses 3 autres acolytes jouant à l'unisson inversant de tant à autre leurs instruments, excepté le batteur. Des chansons qui nous donnent envie de les reprendre en chœurs tout en descendant des pintes...Culture Pub oblige. Un son lourd et pesant souvent mais pas toujours, des arrangements géniaux, de la rage, des tripes bref tout pour faire un excellent groupe (n'est ce pas JB ?) J'espère que ce groupe trouvera son public car franchement il le mérite. Une fin de concert foutrement bordélique et drôle dans une ambiance de joyeux bordel... A l'heure où j' écrit, je découvre leurs 4 albums qui sont vraiment vraiment très très très bien. Que demander de plus, une excellente découverte en ce qui me concerne et que je suis content de vous faire partager.

Duo du sud de Londres composé d'un ancien producteur de la BBC World Service, John Samuelson, aka J. Willgoose (guitare, banjo, divers instruments à cordes, samplings et instruments de musique électronique) les 2 compères jouent et s'appuient sur des tonnes d'archives visuelles projetées sur scène: des films, des documentaires, des publicités des années 20 à 60 passées dans le domaine publique et nous présente ainsi leur vision de la musique du futur (je ne suis pas très convaincu). Au départ duo, ils seront 3 sur scène ce soir, look très kitsch (cols fermés surmontés de nœud papillon, costards d'après-guerre, chemises plus ringues-tu-meurs, coupes de cheveux très propres dégagés derrière les oreilles avec la raie sur le côté et bien gominés). Pas désagréable non plus, de quoi passer 45 mn sympa mais sans plus...Concept quasi normal maintenant, ils n'apportent rien au schmilblick si ce n'est que de se faire plaisir, ainsi qu' aux gentils garçons et aux gentilles filles qui sont devant la scène et qui boivent leurs paroles (je suis caustique mais je ne vois pas comment traduire autrement ce que j'ai ressenti à ce moment là). Bref ce n'est pas ma tasse de thé, je n'en garderais pas un souvenir impérissable à part 2 ou 3 trucs par ci, par là voir un peu plus quand même...

Je veux voir ce jeune rémois consacré prodige par la planète "entière", ne serait ce qu'une demi heure, trois quart d'heure, le temps de juger sur pièce. Il faut dire que c'est la tête d'affiche de la Halle 2, 3 à 4000 personnes sont là pour lui. Le light est somptueux, les couleurs magnifiques, le son ultra puissant mais très audible à ce niveau là. Il est très réputé pour ses remixes aussi bien en techno qu'en rap et je dois dire que j'ai entendu des sons excellents mais d'autres moins intéressants (trop commercial). Trop de breaks à mon goût, des moments trop hachurés, avec un manque de continuité dans les mix font qu' à un moment je vais jeter l'éponge content de l'avoir vu mais sans plus. Il a beau avoir remixé les plus grands titres des plus grandes stars de la planète cela n' y changera rien quant à ce que j'ai vu et entendu. Un lion qui imite un lion est un singe (mais pas un lion) !!!

Grosse piqure de rappel, il est 3h30 la nuit bat son plein, je suis dans la Halle 1 (plusieurs milliers de personnes) essayant de retrouver toute ma family tant bien que mal... et là c'est du lourd : le son old school de la Techno de Détroit avec 2 pionniers de cette scène des Grands Lacs. Des Dj's que j'ai quasiment tous vus à la Grande Époque et dont j'ai des souvenirs extraordinaires dansant des nuits entières sur des mix de folie il y a plus de 15 ans maintenant. Je pense à Carl Cox, Jeffs Mills, j'en passe et des meilleurs, je retrouve ce son qui ne te lâche pas d'une semelle, te travaillant au corps avec des basses de la mort, une soif inassouvie me fait immédiatement reprendre le goût du dance floor (archicomble), la foule est en transe, personne n'en perd une miette, chaque note, chaque seconde est vécue comme si c'était la dernière de sa vie....Méga cool, le public de 20 à 60 balais communient à l'unisson, revivant des instants magiques pour les uns et pour les autres faisant une grosse mise-à-jour, tout en prenant une vraie leçon de rattrapage, de ce que que fut ce phénomène extraordinaire dans les années 90 avec l'apparition de ce sublime label que fût Underground Resistance, UR pour les intimes. 4h30, je quitte la soirée sous le charme des platines de Carl et de Mike, respect total, et du light show somptueux dans ce décor de friche industrielle que je ne suis pas prêt d'oublier...Fin de la Nuit 3 des Nuits Sonores 2015 !!! Merci Craig, merci Mike, toujours aussi fort toujours aussi haut, je serais bien resté encore un peu mais bon...tout ce son c'était il y a longtemps et il y a eu d'autres choses qui se sont passées entre temps !!! Désolé mais je suis passé de fait à ces autres choses même si je ne renie rien, ni n'oublie rien, c'est comme ça c'est la vie. Ceci dit j'ai passé un excellent moment et pas que moi d'ailleurs.

J'ai trouvé ce concert bien en delà de ce qui peut se faire depuis 30 ans dans le genre...Ceci dit je relativise la Pologne ayant bien été "coupée" de ce qui ce faisait à l'Ouest depuis plusieurs décennies...Piotr Kurek relève cependant le défi et se trouve pour le coup comme un pont avancé vers "notre" culture...Bonne chance Pietr !!!