Originaire de Hongrie où ils évoluent depuis 2013, le trio original tisse sa toile autour du blues essentiellement mais aussi du jazz et du folk. Le chanteur sicilien a une voix très grave à la Tom Waits, une posture et un timbre de voix qui me fait penser aussi à Joe Cocker et Paolo Conte. Un oud et une basse sèche électrifiée accompagne le chant. Le oud laissant sa place au sax pour les morceaux jazz. Les chansons parlent des marins opprimés, des amoureux jurés et décousus, des chevaux effrayés, des voyageurs balafrés et fous furieux, des pères de famille fous, énervés d'Europe de l'Est, entre autres, qui tous évoluent dans la nuit. Tels des papillons de nuit, ils pullulent tous dans le monde de Terra Profonda.

El Communero est un groupe alternatif toulousain créé en 2008 par son chanteur guitariste Tomas Jimenez. Son répertoire est emprunt de compositions originales et de reprises de chants antifascistes et révolutionnaires, en particulier de chansons de la Révolution de 1936 et de la guerre civile espagnole. Bien que volontariste El Communero ne me laissera pas un souvenir impérissable dû certainement au chanteur trop soucieux de transmettre un message mille fois entendu (sous cette forme) et qui causait beaucoup trop entre les morceaux pour nous expliquer le sens de la Vie, le sens des choses...Dommage !!!

Little Bob en personne à Taglio-Isolaccio (Petit village de Haute-Corse) avec son "nouveau" groupe les Blues Bastards, un truc de dingue(s) et ceci grâce au Festival Settembrinu di Tavagna. Incroyable de le voir là, en chair et en os, en jean et en bottes of co(u)rse, Little Bob en tongs et en short ??? Même pas en rêve. Une légende du rock français, à quasi 80 balais, il est le dernier de ces pionniers de la scène hexagonale qui ont importé ET exporté outre-Manche ce rock n' roll allant d'Eddie Cochran en passant par les Small Faces et les MC'5. Un des tout premiers groupes français présent aux 2 premiers festivals punk de Mont-de-Marsan en 76 et 77, c'est dire si le bonhomme a parcouru du chemin avec ses différentes formations allant de Little Bob Story puis Little Bob et maintenant Little Bob Blues Bastards. Ce soir je (re)croise sa route. Je m'explique, j'ai dans ma discothèque un vieil album de Little Bob Story sorti en 78 "Come see me" que je n'avais pas réécouté depuis, faute d'avoir accroché plus que ça sur l'accent "trop" frenchy du Petit Bob et puis ce soir c'est l'occasion unique d'aller le voir en concert avec deux ami.es Sarah et Guy à qui je dédie affectueusement cet article. Guy, fan ou quasi fan de Little Bob, me parle de lui en bien, ce que je ne doute pas une seconde et d'entrée on va tchatcher avec lui en arrivant, il y a une centaine de personnes assises bien sagement qui écoute la 1ère partie. Little Bob hyper cool, hyper gentil, nous fera la causette comme si on le connaissait depuis toujours (ce qui n'est pas faux). Le concert quant à lui oscillera entre blues, blues rock et reprises. Trois exactement, Les Small Faces, Eddie Cochran et MC'5, nickel, un très bel hommage à ses premiers amours. De l'énergie brute de ses premières années de scène à la tendresse actuelle d'un mec qui peut s'assoir là avec toi et te raconter des milliards d’anecdotes il n'y a qu'un pas que nous avons franchi ce soir. Touchant, émouvant, attendrissant ce Big Bob, du coup je révise ma position, mon point de vue sur l'homme que j'ai toujours respecté, le chanteur à la voix reconnaissable entre mille et le très grand rocker du Havre qu'il est.