3ème fois que je vois Cannibale et cette fois c'est encore avec ferveur que je quitte les plages de la Meurthe (lol). Cannibale nous a livré un super concert digne d'une "fin" de période de confinement. Du rythme, du groove, de l'exotisme, du psyché quelque part entre Les Caraïbes, The Meridian Brothers et les Doors bref, tout pour se lâcher de bon cœur sur un dance floor champêtre. Avec 3 albums au compteur les quadras normands partagent une énergie intacte et communicative sur scène. Super ambiance, super zik groovy à souhait, encore une fois Cannibale nous livre un concert de super facture (voir mes 2 anciens articles à leur sujet). Merci au "Festival Bon Moment" pour ce très très bon moment.

Ce trio parisien aux influences synth pop new wave années 80 ne me laissera pas de marbre, c'est le moins que je puisse dire. Tous les goûts sont dans la Nature...heureusement. Bon courage à eux pour la suite...

Trois lyonnais "revisitant" le genre allemand du début des années 70 baptisé aussi à l'époque la "Kosmiche Musik" entre Klaus Schulze, Can, Tangerine Dream, Kraftwerk et bien d'autres excellents. Le trio basse, batterie, synthés analogiques évolue très bien dans cet univers krautrock (Style désignant ironiquement le rock progressif, expérimental et psychédélique allemand de la fin des années 1960 et essentiellement représenté par des groupes originaires d'Allemagne de l'Ouest, le "rock choucroute" littéralement, tant moqué à l'époque est revendiqué par tout groupe électronique ou pas qui se respecte). "Société Etrange" toutefois ne réussira pas à me faire décoller (comme on disait à l'époque). Installé dans la longueur et avec le recul je me demande si finalement on ne s'approche pas aussi de la musique "drone" mais je ne crois pas... Concert fin cool pour terminer le week-end en roue libre, quelques aficionados du genre seront-là en mode "néo-babos", tanner dans la terre poussièreuse devant la scène applaudissant à chaque morceau. Bon concert en ce qui me concerne mais il m'a manqué quelque chose pour que ça le fasse vraiment...A leur décharge, la vidéo ci-jointe et très très bien si on se pose tranquillement et que l'on adopte une écoute plus active...C'est mon humble avis ! 

Sans être dans l'expérimental "Orgue Agnès" nous livrera un concert très singulier avec une volonté farouche de ne rien faire comme personne. Choix très respectable mais qui devient compliqué pour moi car il faut tendre l'oreille, s'intéresser, faire un effort et nous sommes dimanche soir...trois soirs que je suis dehors et avec un peu moins d' oreille à leur consacrer. J'exagère un peu mais c'est la vérité. Leurs chemins de travers auront réussi à me "larguer" en quelque sorte, ne fixant plus mon attention sur leur set, j'ai fini par ne plus trop écouter (malheureusement). Ceci dit je pense que c'est tout à fait le genre de groupe qu'il faut que je revois afin de me concentrer plus sur leur démarche. Très intéressant ce moment mais à creuser en tous les cas...

Trois ans après (voir mon article du 11.8.2018), je revois Arnaud Rebotini à la casa cette fois, même look, même set, même ambiance, ça aurait pu le faire en ce qui me concerne, mais ça ne l'a pas fait...Je suis quasiment passé à travers, j'attendais qu'il démarre (je savais que c'était long avant qu'il démarre), j'attendais qu'il envoie (je savais que c'était long avant qu'il envoie) bref j'ai attendu, attendu, trop attendu...Le public attendait souvent aussi que ça monte (des cris, des sifflets pour l'inviter à faire grimper la sauce) puis quand il envoyait ça allait mieux (pour moi aussi). Bref un set très inégal où je l'ai senti fatigué (un jour sans, ça arrive) pourtant avant le concert je l'ai croisé deux minutes en me rendant sur le site et je suis allé lui dire un mot. Jovial et ouvert, il m' a remercié pour mes 2 ou 3 mots d'attention. A sa décharge, la météo peu clémente ce jour-là nous a laissé un dance-floor digne de Woodstock avec de la boue, de la boue (pour le coup çà c'était drôle avec des situations et des looks très cocasses). Bref Rebotini nous a fait du Rebotini ni plus, ni moins, désolé Arnaud mais ce que j'ai ressenti ni plus ni moins. Désolé !!!

Très belle découverte en ce qui me concerne : Bajram Bili seul sur scène avec son piano (on ne peut plus classique) nous livrera un set bien cool, bien chill, bien déstressant lâchant ça et là quelques boucles électro. Moment bien partagé avec le public. Bien vu la programmation avant Rebotini, c'est pile ce qu'il fallait. Nickel !!! ps : en réécoutant après le concert, je m'aperçois que ce n'est vraiment pas mal du tout. En clair, le double effet "Kiss cool" (re)Nickel.

Un Dj set comme il en a le secret avec des morceaux plus intéressants les uns que les autres. De 18h à 20h30, idéal pour l'apéro ou pour manger un bout en before des concerts, passant de l'underground à plein plein de choses (J'ai fait mon malin, merci Shazam). Ludo alias Captain Fracasse conseille et anime le Rhizôme Store à Nancy (Poste avancé du très bon label nancéien "Ici d'Ailleurs"). Très bon moment une fois de plus, merci Captain pour les sons et pour cette belle leçon de chose, cool !!!

Heimat est composé d'une chanteuse Armelle (Badaboum, The Dreams) originaire de Strasbourg et Olivier Demeaux (Cheveu) de Paris. Olivier aux machines distille des ambiances assez froides, nostalgiques à l'image du nom de leur groupe qui signifie "patrie en allemand" mais dans le sens de l'éloignement, la patrie que l'on porte en soi lorsque nous sommes immigrés, celle qui nous (r)attache à notre famille, nos amis, notre enracinement. Deuxième fois que je les vois (voir mon article du 9.6.2018), deuxième fois que je les trouve très bien mais j'ai préféré l'ambiance "petite salle", plus intimiste, plus proche de la voix d'Armelle qui chante dans plusieurs langues et qui dégage beaucoup d'humanité. Olivier très présent musicalement reste timide derrière ses claviers. Un bon concert somme toute où je retrouverais plein de têtes connues que je n'avais pas vu depuis des mois (coronavirus oblige), je pense à Laulo entres autres, à qui je dédicace cet article.

Excellent trio lorrain qu'Ippon, un trio que je suis depuis leur(s) début(s) et qui ne fait qu'évoluer...évoluer...évoluer !!! Ils ont abandonné la guitare et se concentrent sur des nappes de claviers, tantôt cold, tantôt psyché, tantôt vaporeux. Un chant lancinant en osmose parfaite avec la musique, bref j'ai été bluffé une fois de plus par ce jeune groupe qui s'enfonce un peu plus encore dans les limbes de la cold wave, du psychédélisme. Bref j'aime beaucoup comme vous l'avez compris. J'ai hâte qu'ils sortent un autre album et qu'ils se fassent un nom qui sorte de la région, de l'hexagone car ils le méritent largement. Longue Vie à eux, voir aussi mes articles depuis 2017 !!!

Que dire de plus que je n'ai pas déjà dit (voir mes articles précédents) si ce n'est que j'aime énormément ce duo nancéien. Troisième fois que je les vois, troisième fois que je craque sur leur transe électro orientale. Toujours aussi bien à part quelques légers problèmes techniques au niveau de la guitare à la fin du concert, tout le set est parfait. Léa la chanteuse nous emmène dans des décors magnifiques, tandis que RJ Henry aux machines assène des tempos lancinants très dansants. Jouant à domicile le public leur réservera comme d'habitude un accueil hyper chaleureux à l'image de ce qu'ils dégagent. Vivement qu'ils repassent, j'ai toujours hâte de les revoir !!! Vous aurez compris je suis fan et je soutiens très fort Taxi Kebab et encore mille fois choukrans RJ Henry et Léa.

Je connais ce groupe pour les voir très régulièrement sur les affiches de pas mal de festivals. Je suis très dubitatif sur ce "rendez-vous" avec Altin Gün car je n'aime pas spécialement ce qu'ils font. Dans l'ensemble je trouve leur musique trop variété pop, trop "gnangnan", trop folk MAIS je me suis laissé dire que leurs 2 premiers albums sont plus psychédéliques et qu'ils devraient réussir à me séduire par moment. Effectivement, j'ai entendu deux morceaux psyché et effectivement j'ai été beaucoup plus réceptif (Pour info, 3 des membres originaux ont joué avec Jacco Gardner et du coup je comprends mieux pourquoi ils étaient plus psyché sur leurs premiers albums...ceci expliquant cela). Altin Gün "L'age d'or ou le jour d'or" nous vient d'Amsterdam et tape dans la pop turque des années 60. A part cela rien de spécial en ce qui me concerne pour ce concert mais j'ai pu observer qu'ils avaient un public venu nombreux pour eux.

Set moyen en ce qui me concerne, je n'ai pas trop aimé musicalement mais tous les goûts sont dans la Nature...Heureusement ! Par contre le morceau ci-joint est pas mal du tout...Allez comprendre quelque chose !!!

Le quatuor marseillais va nous livrer un set original question scène. Des percussions magnifiques et traditionnels venus du Soleil Levant (Tambours et bambous) couplés à deux ordis, voilà pour le côté technique, ah oui j'oubliais, les musiciens portent tous des masques d'escrime revus et corrigés avec une tenue de scène adéquates. Cela sera largement insuffisant en ce qui me concerne pour me faire "décoller". J'ai trouvé le set plat, poussif voir ennuyeux malgré les efforts faits par les 4 musiciens pour aller chercher le public. 

Slift nous plonge, que dis-je, nous projette à l'aube des années 70 et envoie la purée direct, du bon gros son de guitare, de basse, de batterie, des solos de "guitar hero" d'enfer qui me parle direct. Un power trio toulousain ultra puissant qui n'est pas là pour amuser la galerie, ça impose !!! Je me suis demandé si le gratteux allait tenir comme ça jusqu'au bout ou si je n'assistais pas à une démonstration de force dans le genre. Plus les morceaux avancent, plus je me pose la question, et puis, arrive un morceau psychédélique de 20 mn au moins et là je revoie complétement ma copie. Je retire tout ce que j'ai pu dire ou penser avant. Le trio est au top, ça ronfle de tous les côtés "guitare-basse-batterie" ne font qu'un, tout en étant chacun dans son trip (comme à la très Grande Époque des plus grands). Je me revoyais plus de 45 ans en arrière, devant la glace de ma chambre d'ado, entrain de faire des solos de guitare imaginaire sur un balai ou une règle en me disant que c'est ça que je veux faire, et que je veux être. Mort de rires, 45 ans et quelques après, rien de tout cela, mais entretemps j'ai et j'écoute toujours de la zik, grâce à des groupes comme Slift qui ont su se donner les moyens, et surtout, qui ont eu le talent pour nous donner envie de vivre cette passion. Sur le final du set c'est un véritable feu d'artifice, deux morceaux dont le rappel finiront par me convaincre des talents incroyables du groupe. Leur énorme maîtrise du sujet, de leurs instruments, des compositions et des arrangements font de Slift un phénomène à part. Je suis allé au merch à la fin du concert, acheter leur dernier excellent album "Ummon" sorti en 2020. J'y ai été reçu par Rémy le bassiste, très sympa (à qui je dédie cet article) et avec qui nous avons échangé quelques mots. Je suis reparti dans la bagnole avec leur skeud et j'ai pu ainsi prolonger mon mini road-trip jusqu'à la maison en leur compagnie. J'ai passé un moment trop trop bien, merci Slift en tous les cas pour votre esprit et surtout de reprendre le truc, là où beaucoup de gens essayent ou ont essayé, mais où beaucoup se sont, ou se cassent encore les dents. Top de chez Top, vous m'avez archi convaincu !!!

Quel kaléidoscope, quelle culture, quels changements d'ambiances...Chester Remington a tout compris ou presque de la scène actuelle. Évitant tous les écueils des genres de manière magistrale, Chester Remington finit toujours par être là où on l'attend, non sans avoir détourner le truc à un moment ou à un autre (slow rin-rin, surf 60's, pop soignée, sweet noise, garage...). Ils viennent de Reims et j'espère pouvoir revoir ce groupe super intéressant, très rapidement. Très très bonne découverte merci au festival Bon Moment et spécial dédicace à Alain Brohard pour la prog.

Un set parfait pour commencer le début de soirée (18-20h30), du garage, du psychédélisme, du blues et puis inattendu un morceau de Cobra sans doute pour jeter un pavé dans la marre (j'ai apprécié en tous les cas). Une soirée de clôture nickel après 3 semaines de programmation variée et de qualité. On a oublié sans l'oublier cette période si singulière que nous traversons, merci à vous et tous ceux que j'ai croisé pendant ces 3 semaines, c'était super cool !!!

Collectif (plutôt que groupe) Astéréotypie un excellent concept que j'avais rencontré aussi avec "Wild Classical Music Ensemble" en 2017 et 2019. Je m'explique, les musiciens du Collectif Astéréotypie jouent aussi avec des chanteurs autistes et dégagent une émotivité brute. Çà ne triche pas, il y a de l'émotion, de l'attention, pour ne pas dire de la tension aussi. Trois chanteurs et une chanteuse singuliers certes, mais qui forcent le respect, forcent notre regard vers l'autre, le "différent". Ces handies comme on dit aussi, ceux  "qui ne sont pas normés" qui n'ont pas de maladie à proprement dit, ni de "handicap" vont nous donner une leçon d'humilité et d'humanité. Difficile de comprendre ce qu'ils ressentent sur scène mais on voit très bien qu'il se passe quelque chose pour eux comme pour nous. Les 4 musiciens derrière assurent à donf. Les morceaux s'enchaînent et le temps passe à une vitesse folle. Des morceaux qui font mouche, qui ravissent le public comme le "ce qui me m'est en colère", "le cachet", "le billet de 20 euros, le petit fils du billet de 100 euros" et l'incontournable et mortel "Aucun mec ne ressemble à Brad Pitt dans la Drôme" seront des bombes lâchées par Astéréotypie (vous avez compris le Collectif). Bref, allez les voir ou à défaut le très bon documentaire "L'énergie positive des Dieux" qui traite de la façon dont le collectif travaille ensemble, j'ai beaucoup aimé et je vous le conseille aussi. Merci à "L'Autre Canal" (jeu de mot) pour ce très "Bon Moment" (re-jeu de mot). Du coup grâce à eux, j'ai appris plein de nouveaux mots comme handie, validisme ou capacitisme, handicapophobie, dyspraxie ou encore neuroatypisme. Merci encore Astéréotypie pour cette très belle leçon de chose !!!

Lalalar (les sages ou ceux qui ne savent pas de quoi ils parlent en turc) est un trio stambouliote qui plonge ses racines electro et son énergie punk dans le folklore psychédélique d'Anatolie. A l'arrivée c'est un set au gros son avec 3 musiciens (Guitare, basse/chant et machines) qui vont encenser le public et vont donner le coup d'envoi de la soirée. Le guitariste glabre à la tête rasée va tomber sa chemise pour laisser apparaître un torse puissant et musclé avec les tablettes qui vont avec, of course. Personne ne restera insensible à cette démarche et provoquera forcement des "Ouah, à ouais quand même" par ci, par là. Le trio s'enfoncera dans son set de manière remarquable et assurera à donf, la fosse répondant instantanément aux beats puissants du groupe. Je suis entrain d'écouter leur très bon 1er album "Bi Cinnete Bakar" sorti en avril de cette année, une merveille dans le genre. J'ai hâte de les revoir et je vous les conseille aussi. Très bon concert !!!

4 bruxellois dans le vent, 4 bruxellois amoureux de jazz, d'électronique, de hip-hop, de trap qui vont nous faire découvrir leurs univers musicaux au fur et à mesure de l'évolution de leur set. Que des instrumentaux qui vont passionner le public disposé à 360 ° autour du groupe. Un système de sonorisation très original qui nous permet d'écouter et d'apprécier le quatuor quelque soit l'endroit où on se trouve. Top !!! Du coup c'est le groupe qui est au milieu du public et non le public qui est devant le groupe. Pour revenir à Echt, la programmation ayant du retard j'ai du quitter le plateau 360° pour aller voir Lalalar. J'ai écouté une demi-heure Echt est franchement c'était pas mal du tout. Une bonne découverte que je dois revoir pour rentrer encore mieux dans leurs univers riches et variés...comme beaucoup de groupes belges depuis des décennies. Bien vu la programmation !!!

Pour danser, impeccable, nickel bien, bons grooves, bons tempos, bons samples, bonnes ficelles... J'ai, on a très bien danser, merci aux 4 beatmakers, vous avez assurés !!!

Un joyeux collectif strasbourgeois sur la scène 360° ouvrira le Festival Bon Moment. Neuf artistes/musiciens issus de différents groupes du Grand Est, dont le chanteur de BBCC (BangBangCockCock ou "PanPanCulCul" en français), le clavier/guitariste de Ippon ou le chanteur/guitariste/claviers T/O et d'autres encore certainement mais que je ne connais pas...Je n'ai reconnu que les 3 dont je viens de vous parler. Quant à la création "La Flopée" on pourrait dire qu'elle est à la limite du spectacle de rue et de la scène tout court. Des moments rock, des moments "électro", des moments "kraut" entrecoupés de moments de spectacles impliquant le public. Voilà je n'ai pas été convaincu plus que ça. Ah oui j'oubliais, le système de sonorisation placé en hauteur au centre de la salle avec le public et les intervenants au milieu était au top, une première en ce qui me concerne. Super bonne idée et une bonne réalisation quand même dans sa globalité.

« Les enfants du pays » en langue tamasheq est la rencontre de musiciens maliens réfugiés au Burkina Faso et en Mauritanie. De tradition touareg ils chantent selon leurs traditions. L'ambiance est bonne, la musique aussi mais de facture très classique dans le genre, je ne m'attarderai pas trop longtemps...

Keg sur le papier j'étais (très) attiré mais en live je suis passé complètement à côté. J'ai tenu très peu de temps…20 mn peut-être. 7 musiciens venus d'Outre-Manche créatifs certes, mais qui partent dans mille directions pas forcément cohérentes à mon avis : post-punk, funk, jazz, new wave, free jazz, electro..Des sons déjà entendus séparément dans des styles différents mais tous mis ensemble me donnent "une impression de belle cacophonie orchestrée"…Alors oui, en disque, pourquoi pas comme ça…mais c'est pas sûr non plus. Ceci dit, ils ont leur son propre, leur propre identité, leur personnalité propre (trop propre peut-être tout ça) ce qui en fait quand même un vrai groupe. A suivre quand même je pense…

Tukan je vous le dis tout de suite comme ça c'est fait...10 mn maxi j'ai tenu. Le son ne m'a pas plus du tout, l'atmosphère trop gentille, trop vaporeuse, trop musique d'aéroport. Là je suis en train d'écouter un live de Tukan sur YenTube et vraiment ce n'est pas mon truc. J'ai exactement le même ressenti que le soir de leur concert. Ceci dit le quartet bruxellois créé en 2019 "a le mérite" de tout très bien faire avec de vrais instruments là où beaucoup fonctionnent avec des logiciels, mais à part cela ce sont des instrumentaux qui n'en finissent pas, qui se répandent, interminables à mon goût mais cela n'engage que moi bien sûr. 

Nor Belgraad ??? Déjà vu, déjà entendu, je n'ai pas trop accroché bien que sur le papier situé entre Talking Heads et LCD Sound System. Deux groupes que j'adore mais voilà je préfère les originaux à la copie. Ceci dit je ne suis pas resté longtemps vu que ça ne me plaisait pas vraiment...pourtant j'aurai pensé l'inverse au départ, mais voilà, Bon Moment est un Festival, et tout n'est pas forcément bon dans ce moment...pas terrible comme conclusion mais c'est comme ça que je l'ai ressenti et pas que moi d'ailleurs.

6ème fois en 5 ans (voir mes articles précédents si vous avez 2 minutes) que je vois les 4 parisiens de Psychotic Monks. Un excellent début de concert avec un son énorme, leur dernier album "Pink Colour Surgery" sorti en février dernier est produit par Daniel Fox le bassiste de Gilla Band, ceci expliquant certainement cela. Puis le quartet bien barré et sur la même longueur d'ondes va nous jouer des morceaux plus personnels, nous laissant ainsi sur notre faim jusqu'à la fin du concert. Après 3 morceaux extrêmement prometteurs donc, et n'étant pas à même de trop comprendre la langue de Shakespeare et toutes ses subtilités, je m'abstiendrais d’interpréter quoique ce soit au niveau des textes. Le groupe est en pleine évolution, en pleine transformation, j'adore des titres comme "Crash", "Post-Post" ou encore "All that fall" qui sont vraiment la quintessence de ce qui se fait de mieux dans le genre sur la scène nationale voir internationale. Mais voilà je sortirais dubitatif sur l'ensemble de leur set comme si à un moment il avait dynamité leur prestation en plein vol. The Psychotic Monks est un groupe à très fort potentiel, je vais leur rester fidèle et continuer à leur faire confiance. Ils le méritent largement !!!

Guadal Tejaz est un quatuor rennais fan de culture méso-américaine, de krautrock, de psyché (du moins sur disques) et de rock, de grooves estampillés Talking Heads avec des clins d’œil à la Devo sur scène. Voilà pour une rapide présentation globale, à la fois à l'image de leur discographie et de leur live de ce soir. J'attendais (beaucoup) de ce concert mais il n'a pas été (finalement) à la hauteur de mes espérances. Ils ont joué à l'excellent Binic Festival, aux Transmusicales à Rennes, ils sont sur le très bon label Beast Records, bref des trucs qui veulent dire quelque chose en ce qui me concerne. Bon, côté scène, tout d'abord le look du chanteur en tenue de sportif (???) avec un t-shirt au logo de Mercédès (???) sur lequel était écrit Mercedeath-Benzo. Mercedeath étant un de leur titre-phare, Benzo l'abréviation d'accro aux benzodiazépines . Voilà ça m'a troublé, je ne pensais pas que les Mayas ou les Aztèques s'affichaient comme ça, en short et en t-short. Enfin bref, ça joue hyper carré, ça groove super bien mais il manquera toujours dix centimes pour faire un euro. Le dernier morceau sera le meilleur et le dernier, me laissant sur ma faim ou sur ma fin, comme vous voudrez. Par contre je réécoute leur excellent album "Cóatlipoca" sorti en 2019 au moment où j'écris cet article (je vous le recommande très fortement) et c'est avec plaisir que je vous poste ce fameux "mercedeath" afin que vous puissiez vous régaler aussi.

Un jeune couple amoureux féminin-masculin avec des compositions électroniques pop smooth intéressantes, je pense, mais qui ne me convaincra pas spécialement. Je ne serais pas là s'il avait joué seul ce soir. Voilà c'est dit, le décor est donné. Un concert assez curieux à écouter et à voir cependant (super-lights et une colonne son en forme de totem de 3 mètres de haut tout éclairé sur scène) fera le charme de ce concert. Il n'y a rien à dire visuellement et esthétiquement parlant, tout est carré de ce côté mais c'est plutôt côté musical que cela pêche en ce qui me concerne. UTO est le nom d'un chien qu'ils ont croisé sur leur route. A part ça, rien à voir, circuler en ce qui me concerne.

Le duo méditerranéen va boucler (jeu de mot) la soirée dans la grande salle. Avec une electro trop entendue au son du saz, Olkan et la vipère rouge ne me fera pas décollé. Le tapis volant restera au sol, les Mille et une Nuits ce sera pour une autre fois.