Excellent concert de ces punks post-punks intellos de la première heure. Une énergie intacte, une puissance de frappe intacte, une énergie et une fraîcheur intactes ! Que du bonheur.

J'ai découvert presque par hasard, grâce à Joce, sa nièce Stéph from Bruxelles ET à Musique Action, UN chaînon manquant proto-punk entre les Stooges et les Dead Boys de Steve Bators (dont certains membres sont issus de RFTT)...Excellent concert survitaminé avec le très bon bassiste originel, des gratteux nerveux d'un niveau très supérieur et un batteur (sorti direct des nineties, longs cheveux blond platine décolorés en bermuda chaussé de rangers avec des chaussettes blanches roulées par dessus) qui était loin, très loin d'être à la ramasse...ET PUIS, un énorme, énorme big up à David Thomas leur chanteur, qui a formé et joue aussi avec Pere Ubu, pour sa gniac, sa volonté indestructible et sa présence phénoménale sur scène malgré la maladie...Il vendra à la fin du concert sur le bord de la scène un disque sorti seulement en 2002 chez Fire Records enregistré live en 1975 (ils n'ont rien enregistré à l'époque)...que j'ai acheté bien évidemment et qui est devenu de suite une pierre d'angle à mon édifice en perpétuel construction...son titre "Live from Ground Zero, Cleveland 1975" que je vous recommande fortement si vous voulez ajouter une pièce de choix à votre discothèque !

Je suis arrivé pour voir les 4 dernières minutes du concert...Tout le monde m'a dit que c' était super...mais ça je n'en doutais pas une seule seconde !!! Extrêmement difficile d'être partout parfois...

Guitariste qui a fondé sa réputation aux côtés de Tom Waits et des Lounge Lizards il y a plus de 25 ans, Marc Ribot arrive dans la salle avec une renommée légendaire. Moi, je ne le connais ni d'Eve, ni d'Adam et les gens s'en étonnent : "à bon tu ne connais pas Marc Ribot ? Pourtant tu t'y connais en musique"...bah peut-être mais en tous les cas je n'en ai jamais entendu parlé. Je connais bien évidemment les deux grosses références que j'ai citées ci-dessus mais pas le nom du guitariste dont on parle. Je suis venu parce qu'il a joué avec Tom Waits (que j'adore) et les Lounge Lizards (que j'apprécie beaucoup) mais à part ça, nada, rien, nothing...Tout a commencé très très rapidement ensuite, il ne m'a pas fallu très longtemps pour comprendre que j'avais une bestiole en face de moi accompagné d'un batteur de génie (que j'avais vu s'échauffer tout seul sur un conga, sur un terre plein en plein milieu des Nations en arrivant : comme quoi les Nations c'est tranquille) et un organiste / bassiste tout aussi impressionnant. J'ai pris une grosse grosse claque derrière les oreilles, un concert génial que tu vois tous les tremblements de terre. J'ai mieux compris les gens qui m'interpellaient en me demandant "comment cela fait-il que tu ne connaisses pas Marc Ribot ?" Franchement génial, un répertoire extrêmement large, du blues, du rock, du punk, de la musique des années 70, de la musique minimaliste, d'avant-garde bref un Ténor de la guitare, de la composition, des arrangements. Je vais essayer de trouver un ou deux albums qui pourraient représenter un temps soit peu ce qu'ils ont présenté ce soir. Tiens au fait Thierry tu pourrais pas me prêter l'album que tu as acheté, et puis toi aussi Claude pendant que j'y pense. Un concert de mélomanes pour les mélomanes et encore un maximum de respect à ses deux musiciens qui ont bien fait plus que l'accompagner. Top de chez Top !!!

Concert de clôture Musique Action pour Le Singe Blanc qui derrière Marc Ribot arrive comme un gros cheveu dans la soupe. Je suis fan du Singe et rentre très vite dans le bain pour ne dire le bouillon (mais pas tout le monde loin de là), il faut dire que ce sont deux styles complètement différents qui viennent de se succéder pour ne pas dire s'entrechoquer. A la force du poignée LSB saura imposer son univers singulier et brut (2 basses, une batterie) en l'espace de 4 ou 5 morceaux, le temps de laisser au public le soin de changer de logiciel et de passer en mode groove post atomique. Une fois de plus LSB s'aura s'imposer et récolter la mise, haut la main. Cela faisait un petit bout de temps que je ne les avais pas vu et bien ça fait plaisir de les voir toujours aussi en forme dans leur dialogue dont seul ils ont le secret. Ne cherchez pas de dictionnaire français / le singe blanc et/ou le singe blanc / français, il n'y en a pas tout simplement. On aime ou on déteste mais l'expérience est unique voir fascinante mais p....n que ça fait du bien pour les fans quand ils se lâchent et nous avec...un pur moment de bonne humeur, une transe urbaine et le tout dans une joyeuse ambiance à la No Means No pour les connaisseurs dont ils sont fans à vie. Voir la vidéo ci-jointe à partir de la 36 ème minute pour mieux comprendre le phénomène Singe Blanc en action.

Très Chers Double, je vous prie de m'excuser sincèrement car je n'ai pu qu'assister médusé qu' à la fin de votre set, so noisy, so friendly, so dejantely. Devant la Famille Nelson au complet et un public éclairé, vous avez réussi (une fois de plus) un tour de passe-passe dont vous seuls détenez le secret. La prochaine fois je serais à l'heure, je vous le promets. Je n'ai pas (encore) ce don d'ubiquité qui me permettrait de voir 15 groupes le même soir, ou même 2 (ce qui ne serait déjà pas si mal). Je vous souhaite bon vent dans votre future résidence et vous embrasse très très fort. C'est paaass (si) gggrrraaaavveee, c'est l'esprit qui compte mais quand le corps y est, c'est quand même mieux (joke). A bientôt j'espère, Doom qui vous embrasse et reste sur "un sentiment étrange" de n' avoir pas pu assisté au début de votre prestation (supersonique), je n'en doute pas une seconde !!!

Tout d'abord je souhaiterais dédier cet article à Tom Relleen (membre de The Oscillation, moitié du duo Tomaga avec Valentina Magaletti, moitié de Papivores avec Agathe Max et partenaire de Pierre Bastien avec Tomaga) et surtout, comme tête pensante hors pair du néo-psychédélisme. Décédé en août dernier, c'est tout naturellement que nous retrouvons ces 3 musiciens sur scène ce soir pour interpréter des morceaux de Pierre Bastien & Tomaga mais surtout pour continuer un travail entrepris avec Tom quelques temps avant. Pierre Bastien, compositeur expérimental et créateur d'instruments (il a composé une pièce musicale complète pour 80 de ses inventions...Un exploit), Agathe Max violoniste lyonnaise expérimentale avec qui il a collaboré dans Papivores et Valentina Magaletti tout naturellement à la batterie. Autant dire que l'ambiance est lourde et pesante après la tragédie d’août. Un concert solennel donc, fort en émotion en ce qui me concerne car j'ai vu The Oscillation 2 fois (voir mes articles) et 2 fois Tomaga (voir mes articles), 4 excellents concerts que je ne suis pas prêt d'oublier . Ce soir c'est plutôt recueillement dans une ambiance très concentrée et les 3 musiciens vont nous livrer un concert très "haut de gamme" (plaisanterie verbale pour détendre un peu l'atmosphère). Des virtuoses perfectionnistes tous les 3 (chacun dans leur style), de la dentelle, du papier à musique !!! La performance revenant à Valentina entourée (pour ne pas dire soutenue) par ses 2 compères : moment humain suspendu hors du temps à l'image de circonstance, bref une interprétation magistrale, un moment unique pour des circonstances uniques. 

• RPT pour Reaction Power Trio : tout le collectif à géométrie variable nancéien d'une bonne dizaine de doux forcenés réunis depuis 10 ans autour des musiques (bruitiste-noise-industrielle-punk-electro-hardcore) et de manière générale, extrêmes, est à l'appel aujourd'hui pour une démonstration de force dans un parc du Charmois à Vandoeuvre-les-Nancy qui n'en demandait pas tant, un véritable contraste de green quiétude et de déchaînement sonore fou furieux.
• 2 petites heures intenses alternant avec les différentes formations assénant des arrangements bruitistes, tantôt ceci, tantôt cela, non sans une pointe d'humeur...euh d'humour, je voulais dire. De très bons moments bien sentis en "core" et en "core", une expérience "sonique" unique mais pas tous les jours non plus...Surdité oblige...On est venu on a vu...On a quoi ???

• Erwan Keravec sonneur de cornemuse hors pair et pratiquant le "hors piste" de manière iconoclaste (sinon il ne serait pas là ce soir) nous interprétera différentes œuvres, de différents compositeurs soutenu en prologue par une bande-son d'orages avec en filigrane quelques bpm dark répétitifs : "Ainsi, N°20/58 est une pièce écrite par Heiner Goebbels pour un sonneur en mouvement, Éliane Radigue, à l’inverse, a eu l’envie, en découvrant cet instrument, de contenir le volume sonore de la cornemuse pour imposer le rapport intimiste et délicat qui caractérise son travail, là on est passé au drone, quant à Philip Glass, lui il s’est laissé persuader de confier Two pages, pièce initialement écrite pour le piano, au souffle continu et à la dextérité, on est dans le contemporain" Source et influence Musique Action.
• Quant à moi j'ai pu apprécier le travail d'Erwan Keravec à travers son style, sa façon d'appréhender son instrument à travers les 3 œuvres interprétées. J'en garderai un souvenir intéressant comme un moment particulier suspendu au son de sa cornemuse et sa façon de se déplacer dans l'espace, sa façon de l'occuper, tant d'un point de vue physique que sonore.

Hervé Birolini né à Metz est un compositeur et ingénieur du son. Il a écrit un solo pour un dispositif original composé de haut-parleurs plasma (procédé permettant de réaliser un haut parleur à l’aide d’un arc électrique), de bobines Tesla (appareillage générateur d'éclairs artificiels) et de bobines de Ruhmkorff (générateurs électriques permettant d'obtenir des tensions très élevées à partir d'une source de courant continu). Il arpente un endroit où une musique brute naît du crépitement des étincelles. Je vous laisse apprécier la vidéo ci-dessous à partir de 8 mn et 22 secondes. J'ai bien aimé le son qui sortait de partout dans la salle...Top, j'ai moins aimé les 8 bobines Tesla qui étaient synchronisés avec...Moins Top !!! Attention on évolue dans de la très haute tension, on se croirait dans une centrale électrique...ce qui n'est pas tout à fait faux !!!

Claudine Simon, pianiste performeuse va nous livrer un concert d’exception. Son "PianoMachine" œuvre du collectif Sonopopée (Vivien Trelcat, Maxime Lance et Nicolas Canot) nous sortira des sons incroyables dus à l'ingénierie du collectif, des sons cachés dus à la "non exploitation" de ceux-ci ou tout simplement par le respect ou l'académisme des pianistes traditionnels, bref toute la démarche artistique et technique est expliquée par Claudine Simon dans le post ci-dessous.Un concert très très intéressant loin de ma zone de confort habituelle... 

D'abord c'est une rencontre entre deux musiciens, Anthony Laguerre de Nancy (Batterie, percussions, micros et électroniques) et Jérôme Noetinger de Marseille (Bandes sonores, Revox et électroniques) qui vont converger musicalement pour donner naissance à ce projet. Installation impressionnante côté "boucles de bandes magnétiques", j'ai pensé forcement à Holger Czukay de Can mais ça c'est arrêté là pour la comparaison. Quand à l'ambiance dégagée pendant ce concert, je l'ai apparenté à une bande-son, à un film de SF, à un voyage intérieur comme lorsque j'écoutais de la musique planante un peu flippante dans les fameuses années 70. Merci Denise pour l'invite et bravo à Anthony et Jérôme pour cette très belle collaboration de qualité.

Bassiste chevronnée Floy Krouchi n'a de cesse que d'explorer les différentes tonalités de son instrument de prédilection : la FKbass. Une basse pas comme les autres, une basse augmentée avec des capacités aptes à explorer les microtonalités, à étendre le champ des possibles de cet instrument. Fascinée par la musique traditionnelle hindoustanie (Nord de l'Inde) elle essaye à travers son instrument de nous faire entrer en résonance avec cette région hautement spirituelle....mais pas que, son univers lui appartient et elle le maîtrise de bout en bout. Superbe découverte, super moment entre tradition et modernité soutenue par des images magnifiques insufflées par la vidéaste Ursula Scherrer !!!  

Direction une autre salle complètement remodelée pour ce concert avec 4 rangées disposées en carré autour de l'artiste, des transats, des chaises...Beaucoup de matériel, des synthés, des fils, des jacks, comme rarement j'en vois, et le tout pour rendre hommage à Maryanne Amacher (pionnière de l'architecture sonore et découvreuse des phénomènes psychoacoustiques). Autant dire une ambiance quasi religieuse, une messe pour les temps présents, version expérimentale bien sûr. Un voyage cosmique intergalactique, avec parfois malheureusement des pointes largement au dessus des décibels autorisés, un trip d'une seule traite, un trip avec un son excellent de chez excellent. Cela n'a pas été sans me rappeler toutes les musiques électroniques variées (non destinées à la danse) que j'ai pu écouter au cours de ma vie. Encore un temps fort en ce qui me concerne avec en prime le son (rejoué) des acouphènes en filigrane dans l'interprétation !!!

France ??? France ??? non pas le pays, mais le prénom, j'ai enfin trouvé l'origine du nom de ce trio hors norme (Vièle, batterie, basse) après les avoir déjà vu il y a 5 ans (pas très intensives je vous l'accorde les recherches, non je plaisante c'est un vrai euphémisme)? Une vraie dilatation du temps et de l'espace, une transe hypnotique sans début, sans fin, d'une seule traite, d'un seul tenant. Jusqu'à l'étourdissement, la nausée, l'asphyxie, une expérience intense, suffocante entre attraction et répulsion...Quelques danseuses et danseurs "transeront" sur scène du début à la fin de ce concert hors norme...Fou furieux, inconcevable, monotone, monocorde, monoxyde, appelez cela comme vous voulez mais j'ai été plutôt attiré que révulsé...quoique plus j'écoute en faisant cet article, plus je me pose la question. Je pense qu'entre 30 et 45 mn c'est parfait après...je ne sais plus...je ne sais pas...

Accordéoniste hors norme (side project de "Les Marquises" signé chez Ici et d'Ailleurs à Vandoeuvre) et Marc Pichelin (co fondondateur de la maison d'édition de BD alternative Les Requins Marteaux et est le scénariste attitré de Guillaume Guerse) mais il est ici en tant que musicien expérimental. Une symbiose parfaite entre les 2 artistes, Emilie Skrijelj me surprendra énormément par sa façon de jouer de l'accordéon et de sa maîtrise à en sortir des sons tirant sur l’électronique. Une interprétation sonore superbe nommée "Bivouac", confortablement installé dans des transats pour forcer et faciliter l'écoute...Que demander de plus ???

Un trio à l'unisson (Tiziana  Bertoncini violon, Martine Altenburger violoncelle, Lê Quan Ninh percussions) dans l'interprétation de divers pièces de compositeurs différents (sincèrement je n'ai pas retenu les noms), un super concert dans son genre pour un dimanche après-midi bien différent. L'Ensemble ]h[iatus est à géométrie variable, il peut aller jusqu'à une dizaine de personnes venant de diverses nationalités et de divers horizons. Aujourd'hui nous sommes face à une formation très réduite, ce qui permettra un échange intimiste avec le public, non sans une ou deux pointes d'humour. Un jeu de cordes exceptionnel soutenu par un percussionniste hors pair. Une écoute active étant de mise, cela va sans dire. Une approche différente de ce que j'ai l'habitude d'écouter et qui me permet de me sortir de ma zone de confort. Pas si mal quant on tombe sur des artistes de qualité et que nous sommes prêts à faire l'effort d'aller vers eux (et inversement).

Très bon concert de Pere UBU (Cleveland - USA) fondé en 1975 sur les cendres de "Rockets from the tombs" combo proto-punk. Malgré la fatigue David Thomas (le chanteur et l'âme du groupe) tiendra la baraque de bout en bout. Super moment devant ce groupe mythique américain, que dis-je ? Ce monument du rock avant-gardiste américain !!!

"The Weather Pieces" coproduction CCAM", Fascinante interprète de la musique d’Éliane Radigue, Giacinto Scelsi, Luigi Nono, Morton Feldman ou Phill Niblock, Carol Robinson développe depuis des années sa propre écriture avec un intérêt marqué pour le dialogue entre instruments acoustiques et électroniques. L’Archipel Nocturne, ensemble créé par Louis-Michel Marion, l’a invitée à écrire une pièce nouvelle et lui transmettre trois autres pièces précédemment créées. Toutes appartiennent à un cycle intitulé The Weather Pieces inspirées par nos perceptions des phénomènes météorologiques. Par leur imprévisibilité, ils nous amènent, parfois pacifiquement, parfois avec violence, à interroger notre rapport à la nature. Pour en donner une traduction musicale, Carol Robinson convoque aussi bien la spatialisation du son que des processus aléatoires avec l’ambition d’atteindre l’expression d’une énergie pure. Blanc de neige, spécifiquement écrite pour l’Archipel Nocturne, convoquera bourrasques cristallines, frottements de crins, nuées de flocons, timbres colorés et granulaires, morsure du froid, scintillements électriques et souffles profonds.

Carol Robinson : composition • Christelle Sery : guitare électrique • Violaine Gestalder : saxophone • Louis-Michel Marion : contrebasse • Charles Bascou, Carl Faia & Mathieu Chamagne :  informatique • Christophe Hauser : son

Production : L'Archipel Nocturne • Coproduction : CCAM/Scène Nationale de Vandœuvre.

Blanc de neige pour trio, Le fond de l'air II pour saxophone soprano, Nacarat pour guitare électrique et Black on Green pour contrebasse, intègrent toutes les dispositifs d'informatique musicale et de la diffusion singulière."

Source : programme du Musique Action # 39 de mai 2023. 

Quant à moi j'ai largement apprécié les 3 pièces individuelles du trio,"Le fond de l'air II", "Nacarat" et "Black on Green" ainsi que leur interprétation collective "Blanc de neige".

"Elsa Biston développe des constructions musicales à partir d’objets sonores vibrants, quelque part entre poésie pragmatique et exploration acoustique. C’est donc tout naturellement qu’elle a fait la rencontre de l’Ensemble HANATSUmiroir qui aime franchir les frontières en toute liberté. Ils ont choisi d’interroger la notion d’attention, celle qui nous permet de nous lier les uns aux autres, mais aussi celle que l’on se dispute et qui fait aujourd’hui l’objet d’un véritable commerce. À contre-courant d’un usage de la musique qui permet de se couper du monde, de s’abstraire, Elsa Biston et HANATSUmiroir ont pour ambition de créer une matière sonore qui cherche à développer l’attention à l’autre et la conscience de l’espace partagé. Attentifs ensemble mêle instruments acoustiques, électroniques et textes projetés pour créer un espace d’écoute ludique et apaisé." 

Source programme du Musique Action # 39. Concert programmé au Parc du Charmois Salle Michel Dinet.

Quant à moi une fois de plus à ce festival de création sonore, j'ai découvert et apprécié la démarche singulière du projet d'Elsa Biston, une véritable expérience intérieure en soi.

Dans le cadre du Musique Action # 39 Lucien Gaudion est invité à se produire à 12h à la MJC Lillebonne. 

"Invité par Gurshad Shaheman dont il a réalisé la conception sonore de plusieurs pièces, Lucien Gaudion aime détourner des objets de l’usage qui leur a été assigné par leurs fabricants. Qu’il démonte des enceintes pour les mettre en rotation ou qu’il sonorise des néons pour les faire crépiter, il déplace notre perception du familier vers le singulier, du quotidien vers l’étrangeté. Une succession de deux courtes performances pour entrouvrir des espaces imaginaires."

Source : programme du Musique Action # 39. Lieu : MJC Lillebonne à Nancy

Quant à moi, j'ai trouvé très intéressante et originale la démarche. D'une part, pour l'horaire et le lieu puis surtout par le détournement du son qui tourne autour de l'artiste et qui finit par emprunter la démarche entreprise par les derviches tourneurs pour atteindre l'extase. D'autre part par l'inversion de nos sens qui croient entendre des sons venus d'enceintes alors que ce sont des néons clignotants qui crépitent sous l'impulsion du son.