Quel bonheur que ce trio caennais qui évolue depuis 15 ans dans la nouvelle scène décalée hexagonale !!! Une fraîcheur, une créativité à toute épreuve. Trio de génie du bricolage sonore, les 3 musiciens sonnent à l'unisson. 3 ème fois que je les vois, 3ème fois que je (re)tombe sous leur charme. Tout y est, le fun, l'assurance, la maîtrise, le patchwork musical, l'intelligence, la "pétillance" (désolé quand je ne sais pas j'invente) franchement l'allumette qui te met le feu aux poudres. Précédé d'excellents invités GaBLé a su saisir l'ambiance du moment et y ajouter son grain de folie en deux secondes, sa soif d' idées, de sons novateurs faisant le reste...Parfait concert sur des rythmes joyeux, dansants et "en GaBLé"...Achetant leur dernier album "Jolly Trouble" à la fin du concert, je l'ai réécouté le lendemain en boucle comme un bon plat encore meilleur réchauffé ...Bref l'effet Kisscool que du bonheur.

Personnage calme, singulier, habité Sheik Anorak alias Frank Gaffer dégage une sérénité affichée. Seul avec sa batterie et un ordi, il sait posé ses conditions et forcer l'attention du public. Une musique calme, précieuse entre ambiance pop, tension maîtrisée, improvisation, une très bonne découverte en ce qui me concerne...confortée par l'écoute de son dernier album que j'ai acheté à la fin de son set. J'ai même échangé quelques mots avec lui, sur sa ville Lyon, son parcours plus d'une dizaine de groupes plutôt noise et son label Gaffer Records. Bonne rencontre en tous les cas et qui mérite vraiment qu'on s' intéresse à lui et ses activités diverses et variées...Qu'on se le dise !!!

Electro chanteuse parisienne, Perrine construit, déconstruit des chansons délicieusement pop et atypiques. Mélancolique, presque isolée derrière ses machines, "Perrine en morceaux" chante sur des ambiances new wave, cold wave, légère et aérienne cependant. Des arrangements presque expérimentaux soignés, clean et qui savent aussi flirter avec la techno un peu old school par moment. Moment précieux, intimiste, minimaliste et singulier. Apaisement, sérénité sont au rendez-vous de ce set sous influence. Très chouette moment en tous les cas partagé avec un public connaisseur sous le charme !!! Une chanteuse à la marge de la marge qui sait aussi faire de la zik et pas n'importe laquelle...encore merci et bravo Perrine pour tes morceaux, très loin d'être en morceaux. Une fragilité et une sensibilité intérieures que tu sais partager. C'est loin d'être donner à tout le monde.

Set post-punk de clôture avec un groove qui va très bien. Des fourmis dans les jambes, une rythmique basse-batterie redoutable qui emmènerait un régiment derrière lui tant l'envie de danser est omniprésente sur toutes leurs compositions. Un guitariste non moins en reste assène des riffs aiguës, agressifs et correctement placés. Bref un set qui rogne comme j'adore...Abrasif, entier et sans concession les 3 espagnols maîtrisent et connaissent leur sujet sur le bout des doigts. Très très bon moment avec en prime des textes de l'autre côté des Pyrénées, ce qui confère à la formation une touche exotique dans leur genre. Et Viva Valencia !!

Envoutante prestation autour d'un instrument vieux de plusieurs siècles et amplifié. Sans équivalente expérience...On aime ou on déteste si on ne rentre pas dans le truc...En tous les cas impossible d'en ressortir indemne, il y a un "avant" et un "après" Yann Gourdon, si je puis dire...

Trio bavarois évoluant entre pop et kraut (Can). Léger, aérien, bourré de références à la pop actuelle mais aussi au rock allemand des années 70. Très bon moment en tous les cas proposé par ce groupe tout à fait dans l'air du temps.

Ça a l'air pas mal mais difficile de rentrer dans le "truc" qui n'a pas l'air non plus d'être trop le mien non plus. Enfin bref, ambiance du côté public, très family, pas la même ambiance que dans un "concert normal" : ambiance top estivale à l'extérieur en mode bbq, bancs, tables, potes, mousses...j'opterais pour le mode extérieur tout en écoutant de l'extérieur, en espérant les revoir un jour ou l'autre. Voilà pas grand chose à raconter sur Cannibale, malheureusement...mais des fois c'est comme ça. J'ai plus entendu qu'écouter. Par contre l'endroit, l'accueil, l'ambiance globale c'est génial...Il faut venir c'est top !!!

Je regarde un quart d'heure, vingt minutes le début du concert mais finalement je retournerai vite à l'extérieur (en mode potes, mousses, bbq, tables) pas grand chose à dire, si ce n'est rien sur le groupe qui avait l'air pas mal, mais rien à faire ce soir je n'arrive pas à rester à l'intérieur la météo est trop géniale...Il fait vraiment trop bon dehors...désolé !!!

Pas expérimental à proprement dit, mais plutôt créatif, défricheur, bidouilleur, curieux, décalé, voilà le groupe que j'attendais ce soir, et que je venais voir ce soir...mais là encore difficile de rester à l'intérieur (il fait tellement bon dehors en mode bbq, potes, tables, bancs, mousse bien fraîche). En plus, je me lève à 6h30 demain matin dimanche, ce que j'aurai à l'esprit toute la soirée et qui me plombera un peu le truc. Je vais aller acheter (enfin) un disque de ce trio originaire de Clermond-Ferrand mais rennais d'adoption qui est excellent. La prochaine fois qu'ils repassent dans le coin je fonce les voir. Promis, juré !!!

Que dire de plus que je n'ai déjà dit lors de mon précédent article de 2012, si ce n'est que The Soft Moon a encore évolué, étoffé son style, plus "main stream", plus abordable, moins cold avec une énergie tout aussi débordante, des sons synthétiques d'actualité, des percussions industrielles revisitées, des rythmiques entêtantes, obsédantes, dansantes. Luis Vasquez, le seul maître à penser à bord et leader charismatique, de ce trio d'Oakland (Californie), emmènera tout son monde dans son univers rêvé, fantasmé où tout (absolument tout) est maîtrisé de bout en bout. Mêmes les morceaux les plus lents, plus intimistes (qui pourraient paraître facilement "rasoir") ne le sont pas et c'est là où The Soft Moon fait la différence. C'est là où justement où on reconnait les grands, car The Soft Moon fait maintenant parti de ceux-là. Une ambiance excellente pour les fans et les moins fans, un sac à l'effigie de The Soft Moon rempli de goodies remis personnellement par le chanteur pendant le concert à Lolo (Fan inconditionnel qui entretient des liens très suivis avec ce trio américain) à l'occasion de son anniversaire, autant dire que le public apprécie ce geste et moi aussi, le chanteur viendra aussi salué personnellement un couple de fans hyper lookés, tatoués goth-punk-dark devant la scène, bref chouettes moments à l'intérieur même du concert. J' achèterai deux albums à la sortie, le premier au titre éponyme datant de 2010 et leur dernier album. Excellente date en tous les cas dans le genre et merci encore à Stereolithe pour cette grande messe "presque" noire de rêve. La Classe avec un Grand C, oui et encore oui, The Soft Moon reprend le flambeau et porte haut et fort les couleurs de ce style du début des années 80, combien de fois imité, mais jamais vraiment égalé... Allé c'est dit !!!

Oups je suis passé complétement à travers...Le tee-shirt de Kiss avec le drapeau américain (même au 15 ème degré du bassiste) me coupera la chique direct, impossible d'aller plus loin...même si le groupe joue bien, je ne suis plus disponible...je suis venu pour le groupe d'après et je ne suis pas du tout objectif dans mon reporting, désolé. Par contre je suis en train d'écouter leur titre "Tennis" sur youtube et je me dis que c'est très bien dans le genre, par contre une fois de plus, la danseuse en photo, faudra m'expliquer. Sans jouer les pucelles effarouchées c'est un peu gros, tout comme le tee-shirt de Kiss...au niveau charte graphique, je pense qu'ils peuvent faire largement mieux. Je serais content de les revoir dans un autre contexte. Ils sont d'Epinal, cela ne devrait pas être trop difficile.

Avec au premier plan, la scène doublée d'une vue imprenable sur la Cité des Ducs de Lorraine et en arrière plan La (fameuse) Ligne Bleue des Vosges (Presque noire pour l'occasion...Orage, au désespoir, oblige) , Héron Cendré ex Gregaldur, nous présente en toute intimité son travail. Personnage lumineux de par sa modestie, son approche des choses, sa vision répétitive du quotidien, ses boucles minimalistes et chanson en hommage à Terry Riley. Fabriquée de bric et de broc (à première vue mais oh combien complexe) son installation évoque au premier coup d’œil, le do-it-yourself, attise ma curiosité et force mon oreille à une écoute (très) active. Nous sommes quelques happy few à pouvoir bénéficier (non ce mot fait trop capitaliste lol), à pouvoir PARTAGER ce moment si précieux, si délicat, tout en dentelle et en émotion ou tout est suggéré en filigrane mais tellement évident, limpide...Une pure pause apaisante pendant ce "fameux" G7 où pèse une tension palpable et des enjeux mondiaux très conséquents... Je me dis que nous pourrions avoir ce genre de vie apaisée, du moins l'envisager, la repenser et je me mets à rêver d'un monde forcément meilleur et ça me fait du bien. Merci Grégory pour cet instant de partage pendant et après le concert pour la causette. Bon vent à toi et bonne route mais ça je te l'ai déjà dit hier et sur les réseaux qui deviennent parfois si asociaux. Bon courage pour la suite et ne lâche rien, je compte sur toi (trop capitaliste aussi lol), je souhaite que tu continues ta route dans cette voie...car c'est une bonne voie, elle est juste, elle est droite, elle est difficile mais c'est ta voie, en tous les cas c'est comme ça que tu me l'a fait ressentir. Merci encore pour ta persévérance, ta sensibilité et ta volonté d'y parvenir, ça me fait plaisir pour toi et continue longtemps comme ça...tu nous fais du bien !!!

Ippon, trio nancéen sous influence psyché qui n'attendra pas le nombre des années pour mettre en avant sa valeur. 2 ème fois que je les vois, 2 ème fois que je craque. Très bonne maîtrise des compos, des instruments...Un Univers, une Ambiance, un Feeling, franchement très très bien. Une vidéo ci-jointe qui illustrera parfaitement mon ressenti. Sur scène ce soir, Ippon sera accompagné d'un danseur qui donnera encore une dimension toute particulière à leur set. Une Sensibilité affirmée, une Touche personnelle...quand le Corps rejoint l'Esprit, quant la Musique rejoint la Danse...Superbe !!!

Excellent quatuor nancéen que je découvre brut de décoffrage. Je n'en avais jamais entendu parlé avant ce soir...c'est dire si Monolithe a de la réserve sous le pied, me faire découvrir des groupes locaux chez moi à Nancy (excellent). Silence assure, tient la route, ne lâche rien, un chanteur/guitariste entier, totalement dans son truc, des riffs de guitares à t'arracher la tête, un chant hurleur, envouté, des boucles infernales, des moments noise en totale errance. Soutenu par 3 stakhanovistes dans le genre dont un bassiste endiablé...Certes le style n'est pas nouveau mais il le perpétue hyperbien, j'ai pris une grosse claque, j'ai pensé à Girl Band, Metz, Mudhoney, bref que de très très bonnes références...Je vais m'empresser de les revoir dès que je le pourrais...et foncez-aussi si vous êtes un aficionado !!! Leur jeu de scène vaut largement le détour aussi. Parole de Doomzik.

Stanley Brinks, membre fondateur d' Herman Düne et possesseur d'une rare guitare Silverstone avec son étui/ampli que je n' avais jamais vu, ni entendu parlé auparavant, et Freschard, chanteuse/guitariste dijonnaise, ouvrent les portes du renouveau folk, 2.0 comme j'aime à le redéfinir plus par sympathie avec ce monde connecté que par le terme 2.0 utilisé à toutes les sauces. Ils symbolisent à eux 2 (ou presque mais je pense qu'il y en beaucoup comme eux) une nouvelle scène, une scène qui réinvente ce style que j'ai tant mis de côté et que seul, ou presque Monolithe peut me faire découvrir. Ambiance minimaliste, très intimiste, nouvelles sonorités où Freschard chante a capella et Stanley Brinks aussi parfois. Derrière eux, une vue sur Nancy la Magnifique, et quelques happy few qui renforcent l'impression de vivre un moment précieux et singulier. J'ai pensé à Gablé par moment mais je dois dire que mes références sont très limités dans ce style. En tous les cas, j'ai passé un excellent moment musical suspendu aux lèvres de l'un et de l'autre, sympa, théâtral, burlesque, joyeux, contemporain...de quoi revoir largement ma copie sur ce style qui lorsque j'étais jeune et très énervé ne m'a pas attiré particulièrement et c'est un euphémisme...J'en avais gardé une image de mollesse et de tranquillité "love and peace", comme quoi on peut toujours être surpris par des gens de qualité qui savent s'y prendre pour faire passer ou repasser les messages d'une autre manière, ou d'une façon différente je vais dire. Bravo en tous les cas à eux 2 et Chapeau Bas !!!

Un duo chant/claviers-machines extrêmement séduisant qui évolue dans une ambiance chantée, tantôt en allemand, en français, en anglais, en espagnol (pas sûr lol), en chinois bref on force l'oreille direct. Une façon bien à eux d'évoluer à travers leur maison, leur patrie, leur univers (le sens varié de Heimat, une excellente série aussi allemande sur l'histoire du pays à travers deux ou trois siècles, énorme). Bref Heimat me fait penser à la new wave post punk, à l'electro(nica), à des chansons oscillant entre ces deux genres, en fait j'adhère de suite...Je me renseigne, je gratte un peu et je trouve au clavier un ancien "Cheveu" et au chant la chanteuse de The Dreams (je ne connais pas du tout) mais par contre Cheveu, je connais et j'adore...donc les connexions se font direct et je force l'écoute de cet excellent duo qui saura me séduire par toutes ses compositions aussi intéressantes les unes que les autres. Froide, sombre, alambiquée, nébuleuse, triste leur musique me parlera direct et ce, jusqu'à la fin de leur concert. Bravo, excellent, superbe, on en redemande !!!

Olivier depardon, ex-membre de Virago (à la fin des années 90), revient en solo nous livrer un set rock chanté en français. Autant Virago enfonçait le clou sur scène, autant Olivier Depardon calme le jeu aujourd'hui, le résultat est plus que correct cependant mais on ne retrouve pas la "niac" de Virago mais la page s'est tournée et Olivier est passé à autre chose. J'ai vu un bon concert mais pas extraordinaire non plus...

Une palette des plus pointue dans le genre rock'n'roll-garage-surf-punk et autres sixtyseries nous sera délivrée par ce Dj nancéen ex-membres des Boum Bomos lors de notre apéritif dinatoire délicieusement préparé les bénévoles de l' Asso Monolithe. Merci Bob, merci les bénévoles !!!

Remplaçant au pied levé le très bon Villejuif Underground, Brian's Magic Tears s'en sortira très bien : péchu, puissant, sympa, frais, complétement dans un autre registre, ils sauront faire la part des choses devant un public qui n'était pas venu les voir. Je me suis laissé cueillir (et pas que moi) par ce groupe parisien qui a bien le vent en poupe et qui assure grave. Classique dans leur genre, honnête dans leur catégorie, correct dans leur jeu, Brian's Magic Tears feront (très) bien passer la pilule...quant à Villejuif Underground ce sera pour une autre fois...Dommage quand même, mais bon c'est aussi la vie...

Surtout connu avec son groupe de drum n' bass ambient Third Eye Foundation, Matt Elliott joue de la guitare et chante aussi dans un style très classique mais pas que, par contre ce soir il mixe funk, soul et autres pépites. Un set que je quitterais au bout de 30 mn mais où j'ai pu entendre de purs morceaux dans le genre...L'homme m'a l'air sympa et avoir le plaisir de partager son goût de la musique qu'il passe. D'ailleurs les gens ne s'y trompent pas et un quart d'heure après la piste se remplit de curieux, de fêtards qui auront envie de terminer ce 5ème festival Stéréolithe dans d'excellentes conditions.

Valentina Magaletti & Tom Relleen de Tomaga nous livreront un set tout en finesse abordant pêle-mêle le psychédélisme, le minimalisme, le planant, voir un "industriel" très soft. Œuvrant au sein des excellentissimes The Oscillation le duo machines/basse, batterie/percussions se complètent à merveille, sur la même longueur d'ondes, dans le même trip. Un concert d'une heure en immersion totale, moment de recueillement, de méditation, de recul, une invitation au voyage intérieur, Tomaga cumule tous les superlatifs dans leur genre si singulier. Ils sont chez "Hand in the Dark" très bon label de Besançon qui était invité par Monolithe pour faire découvrir leurs talents. Encore un rendez-vous très précieux avec ce binôme hors pair, Monolithe et Hand in the Dark...Que du bonheur dans ce monde de (+ en +) brut !!! Pour l'anecdote Tomaga est une marque de trancheuses manuelles mécaniques à volant, une merveille de précision en matière de découpage charcutier. Pour vous découper en très fines lamelles les 2 hémisphères cérébraux on ne pouvait pas trouver mieux.

Je suis hyper content de (re)voir cet excellent groupe canadien de Vancouver. Je les avais vu 20 mn à la dernière édition des Musiques Volantes à Metz en 2018 (voir mon report à leur sujet) et j'étais resté sur ma faim. Aujourd'hui ils ont joué 1 heure pile et je suis toujours sur ma faim. 1 heure intense, géniale où le groupe emmené par un batteur/chanteur/chef d'orchestre exceptionnel. Jeune avec une assurance hors pair il mène tout son monde à la baguette. Riche, évolutive, contemporaine, moderne, inventive, la musique de Crack Cloud a tout pour séduire. Ne les louper pas, ils sont excellents, le public ne s'y est pas trompé, lui faisant un accueil "triomphal" dans une ambiance "infernale" !!!

D'une finesse extrême ce chanteur poète bourlingueur et globe trotter comme hors catégorie saura forcé mon respect et celui de l'auditoire. Nous serons quelques happy few à avoir pu apprécier cet artiste sincère à la voix si suave et si singulière. Un moment d' apesanteur totale !!!

Une fin d'après-midi super planante au Parc de la Cure d'Air sous totale influence électronique...Mondkopf (jeune parisien très doué) s'empare de l'endroit et nous emmène à bord de sa navette spatio-temporelle. Un voyage initiatique intérieur digne des pionniers allemands des années 70. Superbe, magistral, du grand, du beau. "Tout ici n'est que calme, luxe et volupté".

Venant de la Drum & Bass (qui l'eut cru) en passant par des sets aux platines de musique black des années 60 à 70 ravageuse, Matt nous livrera un set accompagné de sa guitare (sèche bien sûr) tout en douceur et en noirceur. Une beauté faussement belle, une noirceur faussement noire mais tellement touchante. Son dernier album sorti en 2016 au titre si pessimiste ("The calm before") en est le reflet le plus probant. Un grand moment encore que ce récital de cet excellent musicien qui a élu domicile à Nancy après avoir parcouru toute l'Europe et plus...Cool de chez Cool !!!

Venu d' Australie en 2004, Will se pose à Nantes et arbore un CV impressionnant. De Mike Patton à des "tas de gens que je ne connais pas" mais qui sont connus et reconnus dans leur art, Will ne passera (certainement) pas inaperçu, seul, avec sa batterie et sa prestation extraordinaire. Un moment complètement différent de ce qu'on a pu voir pendant cette excellente édition du Festival Stéréolithe (une fois de plus, devrais-je dire). Complètement dans son truc, habité, envouté, Will Guthrie ne fera aucune concession à aucun style que ce soit et il saura captiver, puis fasciner le public qui se prendra complètement au jeu de ce batteur hors norme.

Animateur local de l'émission "L’Ouïe Gourmande" sur Graffiti 101.5 (la meilleure radio libre et musicale de Nancy depuis plus de 30 ans) Johnny Bountard himself viendra animer le moment BBQ et rafraîchissements, de la bonne humeur, du groove, l'envie de partager du bon son, de la bonne vibe...que demander de plus. L'ambiance monte, c'est nickel et juste essentiel...

A vrai dire je n'ai pas accroché à ce concert, je ne connaissais pas ce toulousain issu de la scène des années 90 avec son groupe Diabologum (que je ne connaissais même pas de nom), je n'ai pas fait vraiment l'effort, je ne suis pas très "chanson triste" chantée en français. Pourtant en réécoutant après coup, peut-être ce n'était pas si mal que ça. Je pense que je pourrais (re)tenter l'expérience mais c'est pas sûr non plus...En fait, je ne crois pas du tout. Par contre, j'ai mieux accroché avec la musique, noire, profonde, parfois saturée mais bon après tout, tous les gouts sont dans la Nature et je ne suis pas obligé d'aimer tout, surtout si je n'aime pas (lol). Bon, l'article est fini, ouf, tant mieux, je n'arrivais à m'en sortir...

Direct, Dewaere sort la trancheuse, envoie la purée, attaque dans le vif du sujet, pas d'apéro, pas d'entrée, le plat direct. Et quel plat !!! J'adore dès le début, le son, les guitares, puis la voix charismatique de ce chanteur australien au flegme so british (il chante allongé par terre en mode "j'm'en foutiste total", il a débarqué à St Brieuc en 2017, c'est dire la fulgurance et le potentiel de ce groupe ancré très fortement dans les années 90. Ça rogne comme ce n'est pas permis, entre Mudhoney, Fugazi et Girl Band, aucune concession, le reste n'existe pas. Je suis, nous sommes sous l'emprise de ce quatuor briochin qui nous mène tout droit nous fracasser sur les côtes bretonnes. On en redemande c'est génial, putain que ça fait du bien. Les neurones captent direct l'intensité de ce navire de guerre, le public s'entrechoque, cherche un début de pogo, c'est génial !!! J'ai pris une bonne grosse claque dans mon museau...Top de chez Top.

"Nous venons de Liège et nous sommes là pour vous défoncer" voilà tout est dit. C'est la 1ère phrase que le groupe a prononcé en arrivant sur scène juste avant de se lancer dans un déluge d'électricité, de fureur, de larsens, de "démoulerie" énorme. Barré de chez barré dans leur délire noise, saturé, déboite, ce groupe nous a complètement subjugué par sa maîtrise scénique. Un groupe de scène, taillé pour la scène, dévoué "core" et âme pour la scène. Tout est trop, tout est enflammé, poisseux, noisy, rampant et surtout survolté. En dix minutes ils ont retourné le caillon, en trente minutes, iles étaient en mode "boiler room" avec le batteur au milieu de la fosse taillé comme un "big jim de compét" (1.90 m pas un pète de graisse et des épaules "ça comme") un tueur parmi les tueurs. Des guitares saturées, hargneuses, agressives qui s'en donnent à cœur joie et surtout It It Anita qui saute partout, s'égosille, pousse au crime et se donne à donf. Ils jouent à Dour dans un petit mois et ce soir à mon avis, ils sont "en répétition", ils sont là pour nous et que pour nous. Génial de chez Génial, encore un putain d'excellent groupe belge, des fois que vous n'ayez pas compris.

Deux suisses, deux genevois, deux citoyens du monde pour un voyage "post-kraut", post années 60-70, autour des grands thèmes civilisationnels actuels (Le réchauffement climatique, le tourisme de masse, la montée des extrêmes droites, le pouvoir, la Paix, les élections, les données numériques, etc...). Deux mecs super-cool, ouverts d'esprit, cultivés, sensibles, il n'en faudra pas plus pour fixer l'attention d'un public réparti entre le bar, les tables, les bancs sauf devant la scène mais venu montrer son adhésion à l'esprit "Monolithe" (Les organisateurs du Festival Stéréolithe). Cyril Cyril inaugure la Scène Mobile (Projet remporté par l'Asso en 2021) et je suis content de participer à cet évènement à la guinguette du Musée des Beaux Arts. J'en profiterai pour aller discuter avec Cyril et en profiterais pour apprendre que l'autre moitié du groupe s'appelle aussi Cyril. A part cette anecdocte anecdotique, j'ai discuté pas mal avec Cyril le guitariste, d'origine libanaise, qui m'a longuement expliqué leur résistance au milieu des sièges sociaux de grandes multinationales à Genève. Le magasin de leur label (Les disques Bongo Joe) est le petit grain de sable qui gêne dans le paysage de la ville. Pour en revenir au duo, j'ai passé un super moment, tous les gens avec qui j'en ai parlé étaient d'accord pour confirmer mon ressenti. Du coup j'écoute en boucle leur dernier disque "Yallah Mickey Mouse" sorti en 2020 et j'en ai profité aussi pour racheter à leur merch, 2 disques d'Hyperculte dont je suis fan aussi, des potes à eux. Encore une très très belle découverte Monolithe dont ils ont définitivement le secret. Longue Vie à eux et à Cyril Cyril !!!

Le producteur et dj français Clarence Rise ouvre le bal dans le Parc de La Cure d'Air vers 15h30, moment électronique bien cool qui attirera les curieux, les aficionados, les enfants, les passants au gré des morceaux, des rencontres. Un chill parfait pour commencer le menu qui s'annonce copieux mais très digeste à la fois...6 groupes au total, et là, on commence super tranquille sous les arbres avec le petit vent qui va bien et un grand soleil qui nous nargue et joue à cache-cache avec le public. J'adore ces moments où le temps semble suspendu où tu te sens tout simplement bien. Après une heure de set et d'écoute active, entre dark et cold ambient, je suis fin prêt pour affronter le reste du menu, une mise en bouche parfaite. 

Razen, trio avant-gardiste depuis 2010 signé chez "Hands in the Dark", vient de Bruxelles et nous délivre de la Scène Mobile un set acoustique très surprenant. Brecht Ameel se tourne vers son fidèle harmonium et célesta préparés, tandis que Kim Delcour contrôle l'air et le souffle sur divers instruments à vent et à anche. Mettant en vedette Will Guthrie sur des percussions accordées et mélodiques (timbales, glockenspiel, marimba, vibraphone), les enregistrements ont un flux distinct et un mouvement fluide par rapport à certaines des œuvres précédentes de Razen où le rythme passe au second plan. Le spécialiste de la vielle à roue, Paul Garriau, joue des mélodies d'accompagnement et des drones sur les morceaux Moon, Aether et Nebula. Bref vous avez compris rien de simple dans leur approche musicale. Quant au concert, compte tenu du mode d'amplification, c'est-à-dire aucun quasiment, il m'a été difficile de me concentrer sur leur musique. Le public en plein air ayant lâcher l'affaire assez vite s'est mis à discuter et du coup, le groupe a eu du mal à se faire entendre. Dommage car c'était un live où il fallait vraiment, vraiment écouter très ACTIVEMENT !!! Leur bandcamp pour mieux comprendre leur démarche : https://razen-marionette.bandcamp.com/

Voilà un groupe qui nous vient de Lugdunum, capitale des Gaules et qui maîtrise parfaitement son sujet. Entre musique orientale et rock indépendant, le groupe nous livrera de très bons morceaux sauf qu'en plein milieu du concert une panne d'électricité générale (30 mn environ peut-être plus) viendra casser l'ambiance comme un gros coup de tonnerre, surprenant tout le monde. Dommage pour l'ambiance mais c'est noté, le message est très bien passé, Sathönay mérite sa très bonne réputation de musiciens chevronnés œuvrant au saz électrique, au violoncelle, à la batterie et à la basse... A revoir pour le coup, obligé !!!

Sam Snitchy nouveau poète urbain suisse, un comme on en trouve en Belgique avec ses airs de ne pas y toucher, sa façon déglinguée de ne pas danser. L' anti-singer parfait, brouillon, drôle, désinvolte, à côté de la plaque, mais toujours dedans, en décalage parfait avec ses 3 zikos (clavier, basse, batterie). Que des équilibres instables, des équilibres précaires qui feront la plus grande joie du public qui se lâchera vraiment bien sur ce dance-floor décidément très groovy. Super concert des 4 suisses qui ont bien fait parler d'eux ce soir et qui ont bien cassé la baraque pour ne pas dire la guinguette !!!

Stuffed Foxes aura la délicate tâche de remplacer au pied levé Claptrap (Exotica Pop) qui n'a pas pu malheureusement honoré son rdv. C'est donc une déferlante de grattes, jusqu'à 5 par moment, qui vont inonder la salle d'un véritable mur du son. Les 6 musiciens impressionnent le public, chacun faisant sa balance, son sound check avant de démarrer tous ensemble dans un véritable déluge de guitares, chacun s'en donnant à cœur-joie. Le batteur à l'unisson et en marteleur de première tiendra la baraque de ce groupe super-sonique. Originaires de Tours Stuffed Foxes (Les Renards en Peluches) est composé de vingtenaires aussi bons les uns que les autres. Nourris au bons grains (Shoegaze - Psyché - Grunge - Noise) le jeune combo a de beaux jours devant lui, en tous les cas je lui souhaite. Remplacement difficile, remplacement assuré, quant à Claptrap malheureusement ce sera pour une autre fois...

Quoique qu’étiqueté garage, les sources de Clavicule sont multiples, entre punk, surf, psyché, shoegaze, j'en passe et des meilleurs, Clavicule s'éclate sur scène et nous en fait profiter. Dernier groupe de la très belle édition du 8 ème Festival Stéréolithe, leur set sera malheureusement écourté (grosse panne électrique de 3 quart d'heure plutôt dans la soirée). Le groupe a les boules, ça se sent, ça se voit. Coupés en plein vol les 4 gaillards quitteront la scène avec l'envie de jouer, de jouer, de jouer...Reste à écouter leur excellent dernier album sorti en 2020 "Garage is Dead" et SURTOUT de ne pas les louper quand ils repasseront ici ou là.