Quoi dire de DER, si ce n'est que c'est un trio emmené par le très créatif lillois Olivier RED à la basse, au clavier et au chant (vous avez compris d'où vient le nom du groupe). Du guitariste qui est de Bordeaux depuis peu et du batteur qui vient de Bretagne (je crois) autant dire que pour les répètes ça se complique un peu...Super concert du trio qui évolue dans un style résolument moderne entre blues déglingué, new wave actualisé (excellente reprise "Auto Mo-Down" de DEVO), folk electro et plein de morceaux riche et varié d'excellentes factures. Un excellent moment en tous les cas qui a mis tout le public d'accord. Je me suis empressé d'acheter leur dernier album "Supersound" sorti en 2021 chez "Bisou Records" que j'écoute très régulièrement depuis une dizaine de jours. Je ne connaissais pas Olivier Red mais voilà maintenant c'est chose faite et c'est tant mieux. A noter aussi que tous les dessins qu'ils soient animés ou non, sont réalisés par Olivier Red himself.

Mix sans complexe entre le meilleur de tout et le pire du rien, Pask torture nos oreilles et nous force à le suivre dans son univers (parfois impitoyable). Quelques clubbers, de tous horizons, atypiques s'improvisent en Reines zé Rois de la Nuit sur une piste improbable au milieu du bar...J'observe amusé toute ce monde de la nuit et en profite pour tchatcher longuement au comptoir avec de bonnes vieilles connaissances...Et plus particulièrement avec Bill (Une sommité en matière musicale et humaine...Chapeau bas) nous en profitons pour discuter sérieusement de tout et de rien...mais surtout de partage et d'échange sur internet et dans la vie en général !!! Je rentre chez moi apaisé par toute cette agitation ambiante qui me rassure quant à notre capacité à transcender un quotidien parfois difficile pour s'en évader joyeusement l'espace d'une soirée...Merci Pask de nous ouvrir les yeux de ta Lumière et de sauver notre Triple "A".

Merde le concert est déjà bien commencé et la salle pleine quand j'arrive vers 21h30...Les (belles) guitares de Laurent Roadrunner fusent, la batterie tenue par Tequila Savate pilonne et l'orgue emmené par King Automatic rugit...bref l'ambiance bat son plein, des potes de partout, je sers des louches et fais des bises à tout va, ça fait plaisir de voir tout plein de têtes connues dans un endroit configuré pour. Yvy perpétue de longue date cette tradition garage-rock-sixties-punk-crooner-pop avec un chanteur-leader très charismatique en la personne de Laurent (issu d'innombrables formations nancéiennes connues et reconnues dans le monde entier (pour les branchés de chez branchés) The Squares, The Thundercracks et plus récemment Rich Deluxe & The Remedial Shool Orchestra). Un répertoire personnel ambitieux et pointu sera déroulé sous nos oreilles pour notre plus grand plaisir...N'ayant pas tout vu, je ne pourrais pas vous donner une vue globale du concert mais ce que j'en ai entendu m'a beaucoup plu...je suis ce que fait Laurent depuis 20 ans avec un grand plaisir, donc c'est du parti pris, mais bon, si on soutient pas nos potes qui le fera !!! Sûr : leur prochain concert je serais à l'heure et vous aussi j'espère.

Salut Bill, salut tout le monde, une fois n'est pas coutume, je vais faire cet article uniquement pour Bill (normal, je le connais depuis au moins 20 ans et je lui dois au moins ça, vu le temps...l' intérêt commun et partagé pour la chose) et comme si je m' adressais à lui directement de la table où j'étais assis au Royal avec mes 3 potes G.,B. et S. Une fois de plus super-mix punk, garage, psychédélique, soul, rythm 'n blues, sixties, seventies, eighties, tout y passe des morceaux affutés qui s'enchaînent, se déchaînent, se choquent, s' entrechoquent pour le plus grand bonheur du bar et de mes oreilles qui sont sous le charme, happé par ce "mix idéal et parfait" que tu distilles, certes dans ton style unique et sincère, sans effet de mode, ni de quoi que ce soit d'ailleurs (on s'en b....e c'est pas le sujet). Le public qui n'en peut plus, pousse les tables, les chaises et se lâche sur cette piste de danse improvisée et improbable...J'observe, me régale, écoute, me souviens, découvre, jubile...La même joie que je ressens lorsque je suis derrière les platines, décidément une passion commune qu'on partage sans modération depuis fort longtemps maintenant...Je suis à 5 m avec des potes communs et on se dit que t' es le meilleur dans ce genre de soirée et surtout, on se dit que c' est un tout petit échantillon de ton immense contre-culture...Allé c'est dit et c'est plus facile de l'écrire que de le dire...Excellente continuation à toi Bill, le Prince des Platines, et continue de cultiver aussi bien ton jardin !!!

Excellente surprise que ce groupe new-yorkais qui décloisonne tous les styles du punk en passant par le garage, le rock'n roll, le blues survitaminé bien sûr, le rock américain du début des 70's, le psychédélisme avec un jeu de scène énervé comme c'est pas permis (et là , je pense qu'ils peuvent encore faire mieux sur une scène) nous sommes dans un bar plein à craquer avec encore des personnes qui sont dehors et qui ont du mal à entrer. Tout est prétexte au show, amplis, tables, chaises sont régulièrement pris d'assaut par le chanteur/guitariste qui n'hésite pas non plus à se jeter à terre et le bassiste qui s'en donnent à coeur-joie pour haranguer le public en liesse....Pas beaucoup de place pour bouger,danser, s'énerver,de quoi sortir largement trempé en ce qui me concerne mais il n'y avait pas que moi je vous le garantis. Bref LE concert de la rentrée qui va bien...Je fonce au Totem voir la suite des opérations avec Lydia Lunch (tout autre chose);la soirée a déjà  hyperbien commencée...Cool de quoi (re)donner des lettres de noblesse au bar le plus rock de la place!

Malgré le concert annulé le soir même alors qu'ils étaient là avec une demi-heure de retard et le bar archi comble...je fais quand même cet article pour eux car j'ai discuté avec les 3 frères qui composent ce très bon groupe suisse psychédélique de 4 musiciens et leurs ai acheté leur dernier opus (excellent d'ailleurs). Je pense quand même que les patrons du Royal auraient pu dire tout de suite (au moins à partir de 21h30) que le concert était annulé, plutôt que de laisser croire qu'il allait avoir lieu (mais bon, le business et le voisinage non coopérant sont des arguments irréfutables). Imaginez les 4 musiciens qui venaient directement de Londres et qui ont oublié une gratte là bas, qui doivent y retourner, puis repartir vite, parce qu’ils ont un concert dans l'est de la France à Nancy et au Royal (précisément) ET qui arrive seulement avec une demi heure de retard et à qui on dit non vous ne jouer pas ce soir, vous restez dans la ruelle avec votre camion et tout votre matos...même 3/4 heure de concert leurs aurait fait plaisir....les boules pour eux, les organisateurs et pour nous qui sommes venus les voir avec grand intérêt !!! Mais bon , c'est la life, c'est con aussi parfois. Je suis content d'avoir pu baragouiner avec eux et leur acheter un skeud pour me consoler et d'avoir une histoire à raconter autour de celui-ci. Dommage quand même ils avaient l'air super bien ces 4 gars là...Merci à Nicolas quand même pour avoir essayer de nous les faire découvrir !!!

Un groupe parisien rock-garage-psyché-pop citant pêle-mêle White Fence, Ty Segall, The Oh-Sees, côté outre-atlantique, JC Satan côté hexagonal et surtout nos très chers lorrains de Feeling of Love, ne peut fondamentalement pas être mauvais...Un public d'amateurs et d'amatrices du genre (imaginez le label Bang Bang Records au grand complet) et tous les habitués des folles soirées garage venu très nombreux au Royal ne fait que confirmer mes pressentiments. Je serre 15 000 louches dans un bar comble, des fans aux premiers rangs, des sympathisants est une allumette, en l’occurrence Volage, pour allumer la mèche...Un cocktail explosif qui prendra tout de suite tant la veine dans laquelle il se fixe fera monter directement l' adrénaline au cerveau et dans les tripes. Les premiers morceaux dans la lignée des Seeds, des Sonics (grosse références punk garage sixties) vont laisser la place à des plages plus "pop", voir carrément psychédéliques. Ça monte vraiment bien, quand le guitariste-chanteur bien vénère fait tomber son ampli en plein milieu d'un titre dévastateur et là...plus de son pendant 20 mn : le temps de réparer. On boit des mousses en attendant, mais le soufflet redescend quand même. Le set reprendra son cours là où il s'était arrêté, non sans une certaine amertume : normal tu te casses le bonnet à foutre le feu et tu es arrêté net, en pleine montée. Le concert se terminera avec un très long et excellent morceau sorti directement des années 70 entre rock psychédélique, halluciné et complétement barré en mode speed !!! Une mention aussi aux musiciens qui tourneront sur tous les instruments quasi tout au long de leur bouillonnant set. A revoir sans aucune hésitation.

Je n'ai pu qu'assister scotché à la 2ème partie du set dans un Royal plein à craquer. Sorti de leur 2ème (superbe) album "3Iles" , après "TV Ravage" sorti en mars 2011. Le combo nancéen confirme son retour de manière éclatante après un "silence" musical de près de 20 ans. En effet, après "Même le Dimanche" (tous ceux qui étaient à Nancy à cette époque s'en souviennent) nous, je, retrouvons ce duo masculin/féminin, si proche, si intime entouré de très bons musiciens avec un background conséquent...des mélodies, des arrangements qui font mouche (écoutez "Taxe Tobin","Kill the Blues" ou "Ombre" pour vous en convaincre). Tout le monde affiche une mine épanouie avec un sourire jusque derrière les oreilles. Je retrouve un public connaisseur, averti et des amis de longue date tous unanimes quant à la crédibilité des propos, de la véracité de la démarche entreprise pour ce come-back tant mérité. Vous pouvez écouter l'album gratuitement sur "soundcloud" en saisissant "Mental Intox" mais si vous achetez l'album c'est encore mieux. Toujours dans l'air du temps entre rock, electro, chanson française avec des textes intelligents Mental Intox remet la barre haute et réhausse les couleurs de la scène nancéienne des musiques actuelles...et c'est tant mieux !!! Vivement leur prochaine date que je puisse voir le concert en entier.

De mieux en mieux...ça ronfle grave, le quatuor nancéen joue vite et bien : pas de temps mort, d'hésitation, les titres s'enchaînent les uns après les autres sans jamais redescendre : c'est jouissif et ça fait plaisir ! Une inspiration large (garage, punk, blues, pop, rythm and blues, rock) mais toujours avec cette énergie furieuse affichée. Stanley "the Roadrunner Man"(chanteur/guitariste ET créateur inspiré de guitares amenées à devenir mythiques) emmène tout le monde dans son sillage à coup de riffs dévastateurs épaulé par d'excellents musiciens, tous confirmés (King Automatic avec son orgue magique aux sons 60's, son harmonica, sa guitare, Gazoline Bud alias Téquila Savate à la batterie tapageuse et un bassiste avec un son énorme). Tout le monde écoute ce set de manière attentive avec une seule envie : se lâcher, car c'est difficile dans un bar avec une lumière inadéquate. 4 ou 5 personnes dansent mais je vois bien qu'il ne faut pas grand chose pour la mèche s'enflamme...ce sera chose faite lors des rappels.Je me lâche aussi sur les derniers morceaux je n'attendais que ça depuis le début...Putain que ça fait du bien, comment assister pantois devant une telle fureur de jouer...Ce n'est pas possible en ce qui me concerne, je ne sais pas faire. Je me précipite à la fin de l'ouragan pour acheter leur disque "Modern Barn Dance Music" sorti en 2013 sur Bang Bang Records (label nancéen s'il vous plaît) que je réréréécoute en rédigeant cet article et je peux vous dire qu'il est excellent. La rage, la fureur, le feeling, tout y est. Un seul conseil allez les voir et acheter leurs 10 titres les yeux fermés, vous ne le regretterez pas. Long live punk garage..."This way my way" too !!!

Un public venu nombreux de connaisseurs accueille Zëro. Le Royal est comble de gens, de joie, d'émotions, de sensations, de sentiments. Avec un parcours irréprochable côté éthique (aucune concession aux sirènes de la renommée) Zëro va nous livrer un set alternatif de tout premier plan, j'avoue qu'ils m'ont fait penser à Fugazi pour leur côté straight et sobre. Deuxième fois que je les voie et je suis aussi ravi que la première : des arrangements excellents, des musiciens hors pair. A la fin je me précipite au merch et j'achète leur dernier album MAIS aussi leur coffret avec 3 cd's de leur première formation il y a 20 ans: Bästard. Un son qui me rappelle aussitôt Hint (formation de la même période venant de la même scène) et qui m' évoque instantanément la "Madeleine de Proust" tant au niveau de la texture des sons, que de l'esprit de l'époque, la richesse des arrangements. Encore une superbe date à l'actif des programmateurs de cette soirée.

Un one-man set (ni)hip-hop (ni)electro mais s'en approchant, délirant, guttural, engagé, ne faisant pas de compromis, ni de concession, on peut dire "hardcore" sans problème. Loîc affublé d'un casque de moto-cross équipé d'un micro lui laissant ainsi les mains libres pour mixer des sons dans sa valise magique. En effet, cette dernière abrite des trucs électroniques, des machins électroniques, des bidules électroniques dont je ne pourrais dire vraiment ce que c'est. Un live que je trouve intéressant, unique, original. Une fois calé sur son délire ça passe super bien...Je suis bien dans son univers qui franchement, lui est propre (il n'y a aucun doute là dessus). Il a sorti un disque unique en son genre en tous les cas !!! Bravo Doomzik soutient Lefuneste.

Un de leur tout premier concert, le 2ème je crois. Alors là, je dis chapeau, 3 reprises bien senties et disséminés dans leur répertoire (Fugazi avec au chant Lefuneste alias Loïc des Dirty Sluts, Joe Jackson et XTC) pour ne pas oublier leurs racines et tout le reste des morceaux avec de super arrangements qui leurs sont propres...Une ambiance qui n'a fait que s'amplifier tout au long de leur set et qui s'est confirmé lorsqu'ils ont dû abandonner la scène. Ils sont revenus 3 ou 4 fois sous les acclamations du public. Cool un groupe de plus à Nancy sur qui nous pouvons compter.

Passons sur le physique incendiaire et charismatique de la chanteuse pour parler un peu plus vite du groupe s'il vous plait. Américano-grec le quatuor se glisse dans la même veine que ses ainés du mouvement punk 77 mais apportent leurs pierres à l'édifice. Ils ne tombent pas dans les clichés du "No Future" ou des "Motherfuckers" 1 milliard de fois utilisés, mais dénoncent cette société de plus en plus néo-capitaliste, égocentrée, fashionnisée où l'individu est broyé et contraint de rentrer (ou pas) dans un système on/off. Un sentiment de liberté, d'urgence, de sincérité, de crédibilité se dégage de leur combat...je me reconnais dans leur attitude puisque j'ai les mêmes références qu'eux, même si au cours des 35 dernières années j'ai écouté beaucoup beaucoup d'autres choses totalement différentes. Je ne renie pas mes racines, au contraire, elles me servent à évoluer et à apprécier le bon son au bon moment quand il se présente. Reconnus et encensés par la presse spécialisée (et pour cause), ils ont fait des tournées de folie avec Jello Biafra (oui, oui, le chanteur des Dead Kennedys) aux States, entrés en studio avec Steve Albini (producteur de Nirvana, Mudhoney, Pixies, Jesus Lizard and many more) bref ils font le parcours du combattant depuis 4 ans et connaissent une ascension fulgurante et méritée. Un trajet direct vers la reconnaissance de leurs pairs. Au Royal Royal, personne ne s'est trompé sur le message du groupe et en plus du super set, les musiciens sont venus tailler la bavette un bon bout de temps avec le public. A l'heure où j'écris, j'apprends qu'ils repassent à la BazKa près de Neufchateau le vendredi 26 septembre 2014 à partir de 22h30 donc aucune raison, ni excuse pour ne pas retourner les voir et découvrir la BazKa (dans la grande région nancéenne). Now Future !!!

Concert de rentrée en ce qui me concerne, donc toujours intéressant psychologiquement pour augurer la saison à venir. Raccoon Revenge, issu très récemment pour la moitié des membres des très bons mais feus "No Buzz Limited" de Nancy (chant-batterie) et pour l'autre, très bonne moitié (basse-guitare), de la scène strasbourgeoise. Le bar est pas mal plein (j'ai dit le bar) et je retrouve plein de potos que je connais depuis de longue date (c'est un concert de potos des potos...). D'ailleurs Vince le chanteur ne s'y trompe pas et en arrivant il arrangue le public en demandant si les nancéens, les mussipontains et les strasbourgeois sont là ? Après des réponses unanimes et des "oui" massifs le concert commence pied au plancher. Le groupe est en place, c'est carré, ça ronfle, ça envoie direct, pas de temps à perdre, "no time to loose" comme aurait-dit Johnny Thunders...mais cela je m'en doutais au vue du background que j'avais sur eux. J'ai pu rencontrer 3 membres du groupe quelques mois avant et échanger nos différents goûts musicaux...sans conteste avec beaucoup beaucoup de point de convergence, donc je ne suis pas surpris MAIS très agréablement surpris !!! Que des compositions persos avec 2 ou 3 reprises (Ramones, Johnny Cash, Missing Links) fort bien senties qui viennent consolidées et renforcées l'ensemble du répertoire survitaminé. Un temps très fort du concert survient lorsque "Neighbours can't stand Rock'n Roll" morceau mythique des Missing Links (gloire locale de la scène hardcore des années 80 et ayant perdurés au moins 20 ans) déboule à 200 à l'heure avec côte à côte 3 chanteurs "historiques" du groupe, Dom (1ère période), Loïc (2ème période) et Vince (1ère à 3 ème période)...un moment de folie avec beaucoup d'émotion en ce qui me concerne (je suis aussi toute cette scène depuis 30 ans) et une bonne montée d'adrénaline à la clef (j'adore ce morceau là). Mais revenons au Raccoon Revenge, ils s'en sortent très très bien avec un concert musclé, ficelé et clôturé par un morceau hip-hop délirant et un morceau (très) digne des années70 avec au chant, le batteur, et à la batterie, le chanteur (qui retourne ainsi à ses premiers amours). Concert chaud bouillant dans une ambiance au top...c'est le cœur chaud et les tripes serrées que je rentre à la casa en attendant d'aller les "pécho" dans le coin une autre fois (ce que je vous conseille aussi fortement). Merci à la Providence, Une nouvelle étoile est née à Nancy !!!

50 mn montre en main...50 mn tout à fond...Speed...très très speed...en fait, hyperspeed. Un set digne des plus grands noms du genre. Un set sec, nerveux, enragé comme cela faisait longtemps que je n'en avais pas vu un. J'ai a.d.o.r.é. !!! Les 4 sardes de Cagliari réinventent le style (comme si les Sonics avaient avalé les Oblivians qui eux même avaient été avalé par les Nomads eux même avalé par les Dead Kennedys période "In god we trust" etc..) Du concentré de chez concentré, bourré de références, leur dernier opus "Taste of Zimbabwe" sorti chez Slovenly Records en est la preuve plus qu'évidente. Du très très bon donc, merci encore aux organisateurs pour cette date unique dans l'Est, pour le groupe ET pour nous. Signé Jan Veuenkoreplin gros fan tombé direct dans leur marmite.

L'affiche est très prometteuse. A vrai dire la semaine d'avant un autre groupe italien, Thee Oops, originaire de Sardaigne avait foutu le feu pendant 50 mn chrono en main, le punk hardcore vissé au corps et aux chevilles avec l'art et la manière SVP.C'est donc rassurer par cet excellent premier concert italien, à l'affiche très accrocheuse répondant au doux nom de "Vendetta Italiana # 2" et fomentée "par Bang! Bang! Organization" que j'aborde cette date. Je ne me presse pas trop, je suis même bien en avance (il n'est que 20h30) bien que je viens de faire 250 bornes pour venir les voir, j'en profite pour étrenner la pizzeria à côté du Royal Royal...Sauf que j'attendrais une demi-heure pour être servi (les boules), mettrais deux secondes trente pour avaler une (excellente) pizza, mettrais deux secondes pour traverser la ruelle...et tout ça pour me retrouver devant une foule de personnes arrivées à l'arrache et mettrais encore 15 mn pour rentrer dans le bar archi full (jeu de mot, tout le gotha nancéen du rock est là) et mettrais 10 mn pour me faufiler devant la "scène", enfin plutôt devant le groupe (il n'y a pas de scène au sens stricto sensu)...bref un chemin de croix que j'accomplis non sans une certaine satisfaction puisque j'ai atteint mon objectif (heureusement sinon je ne t'explique pas les Golden)...Je tombe sur 5 musiciens turinois allumés en mode rock néo-psychédélique mais avec des looks tout à fait "normaux" enfin presque (tout est relatif). Le chanteur charismatique assure à mort avec son farfisa, se jouant de tous les codes du genre, il se jette tantôt à terre, tantôt à genoux, tantôt sur son orgue vintage, en pleine introspection il est à fond dedans. Sentant la déchéance, l'alcool, la dépravation à plein nez, ce 2 ème concert est une pure merveille (différent du 1er par le style). Movie Star Junkies fait partie de ces groupes uniques où en deux secondes tu sais que tu es devant LE groupe qui va te faire passer un excellent moment. Dans la plus pure veine ce quintet actuel s'inscrit dans les grands noms du genre, pêle-mêle, je pense aux Seeds, Thee Oh Sees, The Black Lips, Birthday Party, Fleshtones, les Doors et encore mille références MAIS Movie Star Junkie, bien que marqué aux fers rouges par ses références, ne tombe à aucun moment dans le panneau. Tous les écueils sont évités et c'est par le haut (le très haut) que le groupe s'en sort, avec brio, avec panache, bref avec la Classe avec un grand C. Bien que le concert soit légèrement "perturbé" par un spectateur complètement barré dans son délire et qui viendra essayer plus que régulièrement de foutre sa touche personnelle dans ce bordel ambiant sans que le groupe ne réagisse, au contraire ils le laissent s'exprimer (je me suis dit qu'ils étaient super cool de le laisser venir crier au micro, "jouer" de l'orgue, etc... ). Sauf qu'à un moment, trop c'est trop, et c'est le guitariste d'abord, puis le chanteur qui l’arrêteront dans son enthousiasme...le chanteur finira par lui balancer son orgue sur la tronche (normal)...Un dernier rappel excellent où je finis par me lâcher tant je me sens bien et j'ai vraiment envie de danser devant le groupe que je découvre (mais qu'au fond de moi-même que je connais par cœur). J'achète sans hésitation leur dernier album "Evil Moods" paru chez Voodoo Rythm Records cette année que j'écouterai en boucle religieusement les jours suivants...Une putain de bonne soirée encore à mettre sur l'ardoise des "Bang! Bang!" qui, décidément, cartonne une fois de plus !!!

Je suis déjà bien plus que surpris après 3 ou 4 morceaux par l'assurance de Mr Zero et du Hellfire Club. Juste le temps qu'il chauffe (à blanc) le Royal en attendant de le saigner. Oli alias Mr Zero passant sans transition d'une excellente prestation à la batterie de Jinx, l'excellentissime 1ère partie, à la guitare non moins meurtrière du power trio garage le plus excitant du moment, bien au delà du territoire des âges farouches (au delà des contrées les plus reculées, là où le voodoo et la transe possèdent encore toutes leurs lettres de noblesse). Des compositions toutes personnelles teintées d'un background à faire pâlir le plus puriste des gonzos. Une machine de guerre qui n'hésite et ne recule devant rien, un riff repris par là, un accord repris par là et le tour est joué. Ultra efficace en tous les cas, un feeling et une technique exceptionnels viendront forcer le respect, soumettre les plus dubitatifs tant la marmite boue, ronfle, emballe, séduit, déchire, tue. Des attitudes, des poses qui ne trompent pas, devant les photographes, le public venu chercher sa dose d'amplis saturés, de sueur, de rage en ressortira rassasié. Une rythmique d'acier assurée par le Hellfire Club, side-project du groupe de rockabilly de la tribu locale des Wayfarers (Mister Czmil à l'artillerie et M. Charly à la 4 cordes destructrices). Un come back plus qu'un come back, c'est l'histoire du lièvre et de la tortue sauf que là, c'est le lièvre qui gagne. Rien ne sert de courir, il faut gagner à temps. C'est cette démonstration que nous a fait Oli (je le revoyais parmi la scène garage locale ces derniers temps et je me demandais s'il allait encore frapper ?) et bien, ce soir c'est fait et de quelle manière. Ses 2 membres du Club de L'Enfer y étant aussi pour quelque chose, bien évidemment. La Classe, je ne vois que ça pour qualifier cette soirée mémorable. Un public médusé, exorcisé par les démons d'un raw garage originel dans la plus pure tradition du style. Pas besoin d'aller chercher loin ce que nous avons parfois sous la main...mais ça je le savais et ce soir j'en ai eu encore la preuve flagrante, primitive et sauvage !!!

J'attendais patiemment depuis longtemps une énième (re)formation du duo Nick Normal / Sash Trash (Trash Gang étant leur dernière collaboration à ma connaissance)...et quel ne fut pas mon étonnement et mon ivresse de les voir ce soir là, avec Mr Zéro (ex-Squares, ex Billy Childish) à l'infernale batterie et deux talentueux nouveaux acolytes, en la personne de Doc Drolc à l'orgue mythique italien Farfisa, aussi bon derrière son clavier vintage que derrière sa table de montage ou sa caméra scrutant le monde carcéral et Fooz Lified à la basse tout aussi vintage que ronflante. L'effet kiss cool, de 2, je passe à 5 frappadingues en mode garage-punk-sixties-psyché-blues qui ne sont pas là pour faire de la figuration, mais pour en découdre comme d'habitude. Les sentiments dans les tripes et le cran nécessaire pour rejeter, pour ne pas dire recracher toute cette poisse (Jinx en anglais)...ça rogne, ça fuzze, ça sent (très) bon le rock'n roll, celui qui te vrille le bide, attise ta hargne, ta haine, ton envie de te battre pour rejoindre les cimes là où cela se passe, car ce soir une fois de plus c'est là que ça se passe. C'est amarré pour ne pas dire ancré dans les tréfonds de cette musique noire tribale électrifiée par les blancs que le quintet évolue dans cette transe sombre et incantatoire qui me donne une irrépressible envie de danser, de me lâcher pour ne faire qu'un avec le groupe, pour ne faire qu'un avec le Tout. Franchement, j'ai eu un énorme plaisir à écouter Jinx car tout était parfait : Sasha / Nick à l'osmose, Mr Zero aussi discret qu'efficace derrière ses tams tams, Nic alias Doc Drolc et son poto à la basse jamais à la ramasse toujours dedans. Big very big !!! Le public nombreux est scotché, rassasié : je connais beaucoup de monde dans le bar et les réactions sont unanimes...Un très grand moment dans le genre...une fois de plus !!! Vous trouverez des photos du conc' en allant dans l'onglet de l'Agenda des concerts puis Archives mars 2015 puis Jinx 26.3.2015. En attendant Jinx is born, Vive Jinx et longue vie à Jinx.

Tel le torrent sortant de son lit et essayant de se forger un chemin à travers des chemins vierges, Prâag se joue des codes et des modes. Inventant son propre style, tout en ayant un énorme background musical, il joue leur concert d'une seule traite, sans pause, des ralentissements tout au plus afin de se retrouver ensemble pour jouer les refrains. Ensuite ils repartent dans un délire free, chacun de leurs côtés, rappelant ces grandes plages de 33 tours des années 70 où il n'y avait que 2 titres sur un seul disque. Concert unique dans un Royal religieux qui ne loupe pas une note du groupe qui ne mérite que d' être (re)vu. J'ai vraiment apprécié à fond ce moment d'autant plus que je suis fan de Filiamotsa, l'autre groupe de l' excellent batteur de Prâag. Expérience unique donc, à vous couper presque le souffle...Génial !

La dernière fois que j'avais vu Danny Kroha c'était lorsqu'il sévissait dans un trio infernal, Les Demolition Doll Rods, un trio avec 2 nanas en furie qui ont mis le Caveau des Doms à feu et à sang en 1998 (je pèse mes mots, voir la vidéo sur Doomzik An alive collection) et ce en tant que guitariste sulfureux et décadent. Venu direct de la scène de Détroit, de la scène garage punk, plus exactement avant de jouer avec Les Gories (énorme référence pour ne pas dire LA référence dans le genre) Gros background donc pour ce guitariste / chanteur. Voilà pour le décor, ce soir, il est seul avec sa guitare sèche et il chante seul le blues assis seul sur une chaise parmi des curieux, des aficionados, des ravagés du truc. Tout le monde est septique, qu'est ce qu'il va nous faire, passer du coq à l'âne...De la furie électrique à une certaine sérénité acoustique...Pourquoi ce grand écart ? Donc beaucoup de questions aussi dans ma tête, mais voilà je suis un curieux et c'est vraiment comme attiré par un aimant que je me retrouve devant lui confortablement assis sur un tabouret de bar...Je ne suis là que pour lui, pour l'écouter : un silence religieux de circonstance s'impose au public. Il a 30 mn de retard et c'est en arrivant sans crier gare que le bluesman Kroha va s'installer seul, seul sur sa chaise...Seul devant le reste du monde et c'est en prenant sa guitare sèche et en l'accordant en 2 secondes et demi que la magie va opérer, le son va parler. Une atmosphère que je n'avais jamais vu au Royal, un silence total dans un bar où il y a une soixantaine de personnes et plus, c'est du jamais vu...ni entendu d'ailleurs. Danny Kroha va faire un set des plus excitants dans cette atmosphère emprise de religiosité qui va plonger ce concert du début à la fin dans un climat singulier. Kroha jouera sans quasiment s’interrompre, lâchant une vanne par ci, une vanne par là mais toujours en respectant à la lettre le protocole infligé à tout musicien de blues qui se respecte. Il n'invente rien, reste fidèle au style mais c'est haut, très haut la main qu'il bouclera son concert laissant son auditoire sur le cul. J'ai énormément apprécié cette date ainsi que le transfuge de ce guitariste d'un genre à un autre. Grosse claque (acoustique) en tous les cas, très très bon concert et merci encore à Bang Bang Records et au Royal pour cette très belle affiche et pour le coup double avec Reverend Deadeye 2 jours après...Classe !!!

Élevé dans une réserve navajo par des parents missionnaires pentecôtistes c'est naturellement que le bonhomme s'autoproclamera Révérend mais pas pour évangéliser les indiens mais tout le reste du monde qu'il croisera sur sa route...Désespérado, il a ça dans le bide, le rock'n roll, le garage, le blues et le whisky (qu'il n'arrête pas d'avaler tout le long de son concert). Un batteur l'accompagne ce soir et au cour de sa tournée je suppose...car c'est un one-man-band ce Reverend Deadeye, un "qui-y-croît" et qui le transmet direct dès que tu entends sa voix et le son de sa guitare trafiquée genre "dobro"...Un putain de son qui réchauffe l'âme et qui te files des frissons de la mort...Du bon, du très bon une fois de plus...Merci à Bang Bang Records pour ce très bon concert qui m'a permis de le voir car je l'avais loupé à Metz il y a 7 ans en arrivant à la fin du concert à 20h30 (?) et oui c'est bien de regarder à quelle heure les hostilités commencent...mais là 19 h c'est du n'importe quoi..mais bon l'erreur est maintenant réparée...et c'est tant mieux et hyper bien.

J'aime les groupes belges depuis 40 ans environ : autant dire toujours en ce qui me concerne...pour leur singularité, leur place au carrefour de l'Europe, leur esprit, leur humour, leur désinvolture, leur décalage, leur ouverture. Mes 1er gros kifs ? Hubble Bubble, La Muerte, TC Matic, Minimal Compact, Polyphonic Size, puis Ghinzu, Deus, BRNS, Soulwax, 2 many Dj's, Hocquet, Alex et les japonaises, The Electropical Blues Band, Pizza Noise Mafia, etc...Bref c'est obligé lorsque j'apprends que Facteur Cheval nous vient de Bruxelles, que je me dois d'aller les voir. Les quelques lignes de présentation du groupe me disent que je DOIS aller les voir. "Facteur Cheval rassemble le duo Bruxellois ZOFT (humpty dumpty records) le clavieriste/basse Christophe Rault et le chanteur du groupe Carl et les hommes-boîtes (humpty dumpty records). Notre musique c’est une grosse éponge imbibée de mascarpone, ça frotte pas mal, ça tabasse du bambou, ça remaquille de la croûte, les histoires sont éructées en français par une chose mi-gnome mi-popples coincée dans un pot de moutarde." source le Facteur Cheval. Quand à leur concert tout en ayant l'air de rien (comme d'habitude) monte, monte, monte et finit avec une histoire d'écureuil complètement délirante (comme d'habitude). Une musique qui fait écho à toute la scène rock indépendante actuelle française (Cheveu, Papier Tigre, Le Singe Blanc, Electric Electric, Gablé, etc...) mais avec un côté dadaïste en plus, normal sinon ce ne serait pas des belges (smiley). Une fin de concert géante, Facteur Cheval a pris son envol et rien ne l'arrête...Le chanteur posant souvent son micro au sol pour aller sauter partout dans le public d'un bout à l'autre du bar...Le public timide au début, ne fait plus qu'un derrière le groupe à la fin...C'est excellent, la mayonnaise a prise, tout le monde à la frite et le bar ne voudrait jamais que cela s’arrête...Merci à Gilles l'instigateur de cette date pour cette super découverte et à celle de Gros Oiseau que je n'ai pas vu mais qui m'avais l'air du même tonneau !!! Plus qu'un remerciement...une invitation !!! Par contre aucune youtuberie du groupe à mettre en accompagnement...désolé (un petit message à Facteur Cheval en private joke).

Sortie d'album oblige, mini tournée oblige. Tout pour aller voir et revoir les 4 nancéens qui sont fin prêts pour affronter leur public. Nancéen de surcroît ce soir puisqu'ils jouent à domicile. Ambiance de potes, de curieux, de connaisseurs, de fans qui sont au rendez-vous. Un Royal Royal quasi plein et qui est sous l'emprise de Peck le chanteur. 3 musiciens hors pair assurent à mort derrière lui...C'est ultra carré, ça envoie du bois, c'est nerveux, musclé, sec et ça va vite, très vite. A part quelques petits soucis de cordes pour Sonotone à la guitare, le set est au top...Dommage que ce soit dans un bar car je crois qu'un joyeux pogo aurait pu éclater au regard des guiboles et des têtes qui s'agitaient. Ceci dit encore un très bon concert des Slit Plasters qui décidément s'éclatent et nous éclatent dans ce qu'ils font. Merci aussi à eux pour leurs 2 excellentes reprises, "Neat Neat Neat" des Damned et "On nous cache tout on nous dit rien" ultra musclée de Dutronc. Une envie de jouer, d'en découdre, qui fait vraiment plaisir à voir et à écouter à sans faire péter les tympans !!! Cool, super cool.

Pour la petite histoire, Lago Agrio est une ville d'Equateur squattée par la Cie pétrolière Texaco qui pollue à en crever la région. Voilà le décor est planté très salement planté. Quant au quatuor nancéen depuis le temps que j'essayais de les choper...Yann, guitariste intègre et appliqué étant un voisin que je croise de manière sporadique et que je connais depuis des années pour fréquenter les mêmes concerts, me donne envie d'aller le voir ce soir au Royal pour des questions d'envie, de goût, de timing, de feeling. Très bon set dans le pur esprit noise (je n'en attendais pas moins) avec un chanteur bien dedans et une section guitare-basse-batterie des plus efficaces. Sur une rythmique lourde et bien sentie le chanteur n'aura qu'à poser sa voix, pour ne pas dire ses cris, ses hurlements, sa haine pour nous livrer un concert extrêmement honnête et bien pêchu. Yann saura se dépasser ce soir là pour nous lâcher des riffs bruts, des arrangements claires et subtils, des solos déchirants...Pour Lago Agrio je cautionne parfaitement leur démarche et valide les espérances que je pouvais mettre dans ce premier concert en ce qui me concerne. A voir et à revoir et pour Lago Agrio, make some noise !!!

Court, trop court...beaucoup trop court !!! "Le concertus interruptus" dans toute sa splendeur...Puissance, rapidité, enragements, mélodie, dextérité, rythmiques infernales, la zik de Nid'pOul ne fait pas dans la dentelle (quoique). Un gratteux énorme, un batteur énorme, un bassiste à la hauteur et un clavier non moins en reste. En 30 mn montre en main le groupe emmènera le public sur des rivages chauffés à blanc et une maîtrise parfaite de leur sujet. Là où tout le monde s'attend à ce que cela dure des plombes (tellement c'est bon) le groupe (Le Royal devrais-je dire) stoppe net le plaisir à 22h30 et c'est 22h30. Pas de rappel, pas d'explication si ce n'est que l'heure c'est l'heure, et après l'heure c'est... Tout le bar reste sur sa faim de soif, de toujours plus...Mais bon un excellent teaser qui me donne envie d'aller les revoir pour un set total cette fois...Après Naked Shell, Nid'pOul relève le gant et de quelle manière !!! Attention pure bombe et comme tout le monde ce soir, je suis tombé dans tous les nids de poule du quatuor nancéien...à suivre de très très prêt aussi !!!

Inutile de vous dire j'aime ce groupe de potes pour mille raisons...Ce soir avec Bill au son, ils m'étonnent une fois de plus en plaçant de l'écho (comme dans les cavernes, comme dans les grottes d'où ils viennent ou d'où ils doivent certainement venir). La gratte, les grattes, le chant, les chants s'enrichissent de cette effet sonore qui renforcent encore plus ce son venu des âges farouches. Dans un Royal blindé, Jinx gigote, s'agite, se donne, sue, transpire et nous fait une fois de plus la démonstration qu'il est taillé pour la scène, taillé pour la route, les espaces...bref pour conquérir les âmes, les cœurs, les charts et pourquoi pas le monde...Allez je rêve mais ça fait tellement du bien. En tous les cas vivement qu'ils sortent une galette que je, nous puissions nous faire péter la cornière de ce son si vintage, si vrai, si gluant, si corrosif !!! Membres: Sash Trash : Vox, Geetar Nick Normal : Vox, Geetar Mr Zero : Drums Fooz Lified : Bass Doc Drolc : Farfisa Genre: Punk Garage Blues Originaires de: Mojo (ville pas trop loin de Nancy)

Un tribute à MONSIEUR Rory Gallagher dans les règles de l'art : simplicité, modestie, technicité, feeling, chaleur humaine... Très bon ambiance de pub (sauf qu'on est dans un bar), répertoire nickel, interprétation nickel. J'ai passé un très bon moment en me remémorant ce putain de concert du 7 février 1980 au Parc des Expos à Nancy où Rory avait brûlé les planches dans un live de folie. Paix à son âme et bonne route à Irish Blues...et parce que j'aime toujours rendre à César ce qui est à César un Bullfrog Blues du Maître comme je l'ai vu à l'époque...Un Géant habité, surdoué et endiablé !

Concert de début d'année pour le groupe, le Royal Royal, les potes, les fans, les amis bref pour toute La Famille Raccoon au grand complet. Un live nerveux, musclé, tendu qui fera une part large à un répertoire varié dans le genre punk rock au sens large. Raccoon a même mis un peu de reggae dans son punk, comme en 77 Les Clash, les Ruts et autres consorts l'ont fait à l'époque. Chaude ambiance donc avec une reprise de Johnny Cash "Ring of Fire" menée de mains de maître et surtout survitaminé avec les trompettes en moins bien sur (lol). Le combo fête ses 3 ans ce soir et franchement c'est un beau bébé que nous avons là. Même très en avance pour son âge. Pas de changement d'instrument ce soir, chacun reste à son poste avec son instrument. Mission accomplie ce soir, très bonne ambiance, un nouveau disque dans les bacs (façon de parler) pour eux et pour notre plus grand plaisir. "Le Raton Laveur a pris sa Revanche" à propos de la date de fin 2016 annulée au même endroit et reportée à ce jour. C'est ce qui s'appelle reculer pour mieux jumper !!!

Bordeaux nous livre ce soir une fois de plus un groupe excellent. Le sens de la scène, du show, de la sueur, de l'attitude, de la pause...Trempé aux os, Sweat like an Ape ne compte pas ses efforts...Ils sont "l'effort". Le mal, la joie de ceux qui donnent tout, qui partagent tout. Musicalement je suis séduit, les morceaux montent, montent et finissent par ne faire qu'un avec moi. Je finis par me lâcher (et pas que moi d'ailleurs). Franchement un très très bon concert. Une reprise de Le Tigre viendra clôturer 1h30 de concert et 3 rappels, plus excellents les uns que les autres. Longue vie à eux et ne les louper surtout pas. Ambiance, feeling, sueur, humour avec une musique construite pour la danse et l'éclate. Un nouvel album sort en mars, vous pouvez déjà l'acheter les yeux fermés. Parole de Doomzik !!!

Duo féminin-masculin minimaliste qui distille une tristesse maîtrisée tout au long de son set. Une complicité parfaite entre Lily Pourrie et Seb Normal (The Feeling of Love / 1400 points de suture). Une ambiance cold wave synthétique qu'ils maîtrisent de bout en bout, tout est bien, leurs mélodies qui tournent comme des ritournelles dans nos têtes et qui ne ne nous lâchent pas. Ils tissent une toile autour de nous dans laquelle tu ne peux t'échapper...Excellent. J'ai eu l'occasion de bavarder avec eux avant le concert et d'évoquer des gens, des souvenirs du festival Regard Rock de Crest (là d'où ils viennent, enfin plutôt là où ils habitent actuellement...ce qui est différent surtout par les temps qui courent...). Très bon concert donc, ils ont fait l'unanimité, conquis le public et ont laissé leurs empreintes au Royal. Unique, magique, féérique !!!

Accompagné à la batterie par un très bon musicien nancéen, Scalper nous livrera un set génial, d'une parfaite maîtrise. Envoutant, inquiétant, presque oppressant !!! A la limite de la danse, du hip-hop, de la performance, on sent de suite le mec qui en impose, qui sait de quoi il parle, de ce qu'il ressent, de ce qu'il transmet. Franchement encore un excellent concert au Royal. Ce n'est qu'à la fin du concert que Scalper m'a fait penser à un grand du nom du genre qui était passé à "l'Appart" en la personne d'un des membres de Fun Da Mental (dont je suis fan depuis toujours). Et voilà la boucle est bouclée, je marche dans les pas d'un des membres de ce groupe génial que fût Fun Da Mental (bien avant Asian Dub Fondation que j'adorais aussi bien sûr). Scalper maîtrise tous les codes du genre, il a la Classe...Tout simplement !!! J'ai failli aller le revoir 3 jours après à La Machine à Vapeur à Nancy...mais je n'étais pas disponible. En tous les cas, je reste sur ce concert de manière extrêmement positif et je ne manquerait pas de le revoir si l'occasion se présente...Yyyess c'est dit !!!

2 ème fois que je vois cet excellent duo belge venu de Mons, Mons comme Mons(trueux), 2 ème fois que je craque pour eux. Peut-être encore plus que la 1 ère fois...Je m'explique, j'ai acheté leurs 2 premiers albums depuis, les ai réécouté en boucles (jeu de mot mais pas trop) et c'est avec une grosse impatience que j'attends cette date-là. Le duo encore plus offensif (c'est peu dire) que la 1 ère fois, nous livrera un set excellent dans une chaleur écrasante. Tout le monde restera scotché après leur tsunami et moi le 1er en tête. Un morceau incantatoire sous fond de musique indienne (une sorte de danse de la pluie ou quelque chose comme ça) me fera sortir des rangs et me laissera seul devant, et avec le groupe, en mode " je m'éclate à donf avec eux"...Géant, Génial, Gigantesque...Un moment ultra précieux qui me refera signer encore pour 20 ans avec la Zik avec un Grand Z. Super set donc, avec un public ravi en parfaite osmose avec les 2 forcenés du son avec un Grand S. Ensuite j'ai échangé pas mal avec le batteur sur la scène belge, et notamment celle de Charleroi et un peu avec le guitariste. Contact fort enrichissant et convivial...Décidément La Jungle reflète bien son époque et dans un groove ultra speed (mais pas que), que j'adore...Une Transe incendiaire qui dévastera tout dans son sillon !!! Vous l'aurez compris je suis Fan avec deux Grands...F comme Fou Furieux.

Une fois de plus le très très bon quintet nancéo / strasbourgeois enfonce le clou. Du garage, du blues, du psyché, du rock, de la rage, de la hargne ils ne lâchent rien. Au contraire, ils renforcent, enfoncent, défoncent tout. Je suis fan vous l'aurez compris...inutile de vous faire un dessin. Cela fait au moins trois fois que je les vois et des décennies que je les suis tous dans leurs formations différentes...Ils ont un background impressionnant de groupes aussi bons les uns que les autres. Je crois en eux en espérant qu'ils sortent enfin un album...que j'attends avec impatience.

Tout frais (ça c'est moins sur) débarqué de Genève (CH) ce trio helvète simple et humble nous délivrera un concert des plus intéressant. Ne vous méfiez pas des apparences, ils sauront vous accrocher, vous séduire et finiront par ne plus vous lâcher. Entre surréalisme littéraire, boites à rythmes rondement programmés aux sonorités 80 et deux bassistes à l'unisson, Gros Oiseau m'a fait excellente impression. Le public très réceptif ne s'y est pas trompé non plus. En tous les cas ce fût le dernier concert de ce premier semestre 2017 et franchement je me suis laissé largement séduire. J'avais vu Facteur Cheval (B) qui m'avait ouvert la voie quelques mois avant au même endroit (décidément). J'ai acheté leur dernier disque "Zonzon" entre electro abrasive très décalée, post-hip-hop phrasée, beats incertains, toujours en équilibre mais jamais droits, en tous les cas Gros Oisaeu reste très novateur...A suivre en tous les cas !!!

Après un set très remarqué des italiens Movies Star Junkies au même endroit je ne pouvais qu'être là ce soir. En effet, l' excellent chanteur / guitariste de LAME vient des Movies Star Junkies et nous présente un side-project de TOUT premier choix avec une batteuse colombienne parlant bien français, très sympa et survoltée (tient, tient comme c'est bizarre) qui assure à mort. Un set vif, nerveux, sec, tendu comme j'aime : 2 guitares 1 batterie. Bien speed, bien dans l'air du temps, une formation à suivre en tous les cas. A la fin du concert, je me suis empressé d'acquérir leurs 2 seuls vynils disponibles à ce jour, sortis chez Crypt Records et qui sont excellents, non sans oublier de tailler la bavette avec ces 3 énervés de service qui sont franchement très très sympas. N'oubliez pas le message "c'est la lame qui entrera en premier".

Attention ce concert là est une référence quasi absolu dans son genre. Les 4 "presque" suisses envoient grave du bois : ça déboite à mort, ça joue, ça ne ronfle pas, speed, mélodique, ravageur et le tout à la fois s'il vous plaît. Génial concert dans un Royal Royal plein comme un œuf. Un moment attendu par tous !!! The Come n' Go ont assuré à mort et cela, je n'en doutais pas un millième de seconde. A l'écoute de leur album ci-joint, le set fût à la hauteur. Lumineux, dégoulinant de sueur, de riffs mortels, bref Géant avec un Grand G !!!

De mieux en mieux pour enfoncer le clou deux batteurs, deux batteurs à l'unisson qui enflamment le Royal de manière magistrale. Dans une ambiance moite, dégoulinante, suintante à souhait, YvY nous livrera un set sec et nerveux. Emmené par le charismatique Laurent (guitare / chant) le quatuor nancéen fonce, enchaîne les morceaux les uns derrière les autres à 100 à l'heure. A part un ou deux morceaux sous influence Rich Deluxe si je ne m'abuse, plus lent, plus "pop" c'est vraiment musclé. King Automatic tantôt au clavier Moog, tantôt à la guitare enflamme le public par ses riffs et son soutien à l'ensemble de la formation. Devant un public tout acquis YvY nous livrera un set brûlant de 45 mn montre en main. Comme je le disais un set sec et nerveux comme jamais je ne les avais vu joué auparavant. Impressionnant !!! Par contre, je suis désolé, je n'ai pas trouvé de vidéo avec les 2 batteries pour illustrer mon reporting mais la photo ci-jointe est bien celle du line up de ce soir.

Que dire de ce pur routier du genre, depuis plus de 40 ans qu'il bourlingue de par le monde dans tous les bouges avec des groupes prestigieux et noms de légendes ("incluant en 1977 The Heat, du punk rock’n’roll, The Shakers, rhythm’n’blues de l’enfer, Boz and The Bozmen, rockabilly glam, ou encore le groupe Rumble, rockabilly authentique. Il a également joué et enregistré avec Wilko Johnson (Dr Feelgood et Blockheads), Boz Boorer (Polecats et Morrissey), Captain Drugbuster (Demented Are Go), Levi Dexter (Rockats et Ripchords) ou encore Shine Eye (Mocking Bird Gal)" source Nancy Curieux). Je l'ai vu Chez Paulette avec son groupe Les Shakers à la Grande Époque (lol) s'était tout simplement excellent. Ce soir c'est un RDV incontournable de potes amoureux du genre et respectueux de l'homme qu'est Steve Hooker (rescapé de tout). Un bar plein à craquer où il a fallu une simple allumette pour remettre le feu aux poudres...Malheureusement l'explosion n'a pas eu lieu mais s'en était pas loin, Steve Hooker s'asseyant par moment, le corps fatigué mais l'âme intact. Très très bon moment cependant où l'on aurait pu se croire "Chez La Pau" tellement j'ai retrouvé son public de l'époque avec les organisateurs de l'époque que je salue ici bien bas au passage (Rocka Rolla, Cherry Cola alias Jean-Jacques, Denis et Pépin) Super concert, hors du temps, des lieux, des modes, bref un moment où la musique, le temps font leur œuvre et nous transportent aux tréfonds de nos âmes. Real cool Steve, thanx a lot !!!

"Nouvé-né" de la scène punk à Nancy, ROH She's évolue aujourd'hui sur les excellentes bases du clash musical de 77. Reprenant les fondamentaux (urgence, agressivité, provocation, critique acerbe d'un monde malade) là où leurs aînés les avaient laissé, ROH She's assène et enfonce le clou avec des textes d'actualités et dépoussière pour le coup l'étagère où s'étaient agrégés tous ces magnifiques vinyles d'une époque bénite. Une chanteuse extrêmement bien dans l'esprit "one, two, three, four" et juste dans ses accusations de la société actuelle, saura haranguer son public afin de l'inviter à venir pogoter devant la scène et engendrer un joyeux bordel. Une section rythmique (batterie - guitare - basse) très efficace me rappellera aussi cette période du punk français (Métal Urbain, Métal U. pour les intimes, Gazoline, 12°5, Asphalt Jungle, Stinky Toys, OTH, Warum Joe, Les Béru un peu plus tard). En tous les cas j'ai passé un excellent moment devant cette Madeleine de Proust si vraie, si sincère. Pas de solo, pas de chichi : "No Future" éructait Johnny Rotten et bien moi je dis qu'il suffit de souffler à peine sur les braises pour que ce "Future" soit encore présent et possible. Vive le Punk, Vive Les Épingles à Nourrice, Vive Gogol (1er bien sûr pas le Général...Lol) !!!

En doux folk singer américain en errance à travers la vie, il interprète des chansons traditionnelles américaines empruntées au blue grass, au folk, au gospel s'accompagnant, tantôt de sa guitare sèche, tantôt de sa mandoline ou de son harmonica. Ce n'est pas trop mon kif mais je finis par y trouver mon compte. J'aime bien le bonhomme, son attitude, son parcours, son esprit...Comme quoi rien n'est joué (jeu de mot) d'avance. 

Merci à Voodoo Rythms Records pour son excellent et riche catalogue. Nicolas des Films Furax projetait son film " Bungalow Sessions" sur "tout ce petit monde" auquel j'aurais vraiment bien voulu assister. Dommage, j'espère que ce sera pour une autre fois...perhaps !!!

Originaires de Lyon où ils évoluent depuis 30 ans à travers différentes formations (Deity Guns puis Bästard) Zëro aujourd'hui continue d'évoluer sous la forme d'un trio. Fort de plusieurs centaines de concerts, ils nous livreront un set d'excellente qualité, tout en ponctuant (presque comme d'habitude) leur rappel par un titre de James Brown. Groupe sobre et intègre, Zëro reste une référence pour moi sur la scène hexagonale comme Fugazi l'a été en son temps.

Reverend Dead Eye est né à Denver (USA), lui-même fils de révérend il grandira dans une réserve indienne au milieu du désert et des serpents. Ce soir il est plutôt en mode "blues garage", beaucoup moins vénère que d'habitude. Il est accompagné à la batterie par une batteuse qui prend une gratte de temps en temps. Bon concert où encore une fois il a réussi à capter son auditoire...Décidément Reverend Dead Eye a un charisme (quasi) religieux. Alléluiah !!!

Un verre de bière vidé sur la tête, un "1.2.3.4" et le show déboule à 200 à l'heure...Le duo "duracel" démarre à fond les ballons. Le batteur arcbouté du début à la fin sur ses fûts enfonce les clous à chaque frappe, un forcené dans son genre, quant à son acolyte à la guitare, ce n'est pas mieux. Les morceaux de 2 mn sont dans la plus pure tradition punk. Le public à la banane, le sourire jusqu'aux oreilles. Ils jouent très vite et très bien mais moi, je ne suis pas là. Je regarde le set comme si je regardais la télévision. Je suis assis autour d'une table, je regarde le groupe, les gens et je me sens étranger à tout cela (façon de parler). Je suis là sans y être. Je sors de deux concerts COMPLÈTEMENT différents, tout en finesse, en recherche intérieure, en délicatesse et là c'est tout à fait l'inverse. Le son hyper fort m'agresse, m'empêche de revenir sur terre. Je suis bien dans ma bulle, je n'ai pas envie d'en sortir. Je laisse passer le concert, je verrais cela plus tard. Le groupe a foutu un putain de bordel rejoint par un bassiste québecois complètement déjanté et agité comme pas deux qui avait ouvert (seul) pour eux. Le batteur finira par crever la peau d'un de ses fûts et se le coller sur la tête comme sur leur affiche ci-jointe. Les compositions sont très bonnes, les rythmes excellents mais bon, voilà cela fait 24 h que j'ai quitté la salle et tout cela commence à se décanter...Je crois que c'est la première fois que je vois un concert dans ces conditions, mais bon, il faut un début à tout.

3ème fois que je vois ce putain de groupe nancéien (voir mes 2 articles précédents). J'adore !!! Tout y est, la rapidité, l'agilité, la dextérité, l'intelligence, le sens du rythme, c'est free (ils ont tout compris) c'est ultra construit (ils ont tout déconstruit)...Franchement plus j'écoute, plus je suis à 300 % dedans. Putain ça se passe près de chez nous !!! Génial, foncez, courez, mais surtout ne passez pas à côté.

Brotox est un duo régional et le side project de Ter Boul (gratteux et hurleur nancéien de Nid'pOul) aux claviers et à la guitare survoltée en mode vocal déformé, accompagné d'un batteur (mixeur?) strasbourgeois en mode Duracel...ça commence à 200 à l'heure et ça finit à 200 à l'heure. 45 mn intenses où tout est joué à 200 à l'heure. Franchement j'ai aimé ce concert autant que j'aime Nid'pOul. Première fois que je vois cette tornade noise - indus, à moins que ce soit l'inverse (lol), première fois et je n'espère pas la dernière...Un déluge, une tornade, que dis-je un ouragan sonore est passé. Excellent de chez excellent !!!

Une fois de plus Dewendel's Dämbe enfonce le clou, appuie là où ça fait mal. Ça rogne, ça suinte, ça dégouline, ça accélère, ça hypnotise, ça sent bon le rock'n roll, celui du fond du garage, du cambouis, du punk crade des 60's, bref ça sait de quoi ça parle. Une très bonne ambiance dans un Royal chauffé à blanc par cet excellent quatuor mosellan doté d'un chanteur hors norme. Il éructe, il hurle, il crie, il marmonne bref il vit. Je les avais déjà vu (voir mon article du 15.6.19 ) et ils m'avaient déjà fait une excellente impression. Ce soir, non seulement ils ont confirmé mon impression mais ils m'ont largement convaincus. Devant un parterre de fans dans une ambiance survoltée, je me suis éclaté. Un excellent groupe venu en bon voisin nous apporter la bonne parole. Big up à Dewendel's Dämbe, pour leur esprit, leur sympathie, leur chaleur, quelques années qu'ils jouent, qu'ils ont le feu sacré, qu'ils maîtrisent leur live de bout en bout, bref en un mot comme en mille, un excellent groupe comme je les aime.

Tiens les Double, je viens de les voir ou devrais-je dire les rerererererevoir la semaine dernière à Metz aux Trinitaires. Oui jes sais, vous allez me dire que je suis fan (ce qui n'est pas faux) mais là, ce soir il joue à Nancy dans leur bar (du moins quand il y avait le Bernie et qu'ils habitaient encore à Nancy) mais c'est quand même leur bar, et ce soir, il est archi plein à craquer, tout le monde ne pourra pas rentrer en même temps. Ce n'est juste pas possible comptablement parlant. Ils vont jouer 50 mn montre en main mais cette fois avec un son parfait. La masse hystérique faisant son boulot, absorbant une à une les basses survoltées du célèbre combo désormais vézelien. Le nouvel album "Erreur 89450" 89450 étant le code postal de Vézelay, chercher l'erreur et non le bug (car il n'y en a pas) c'est un album parfait (une fois de plus). Une excellente ambiance, des potes en veux-tu en voilà, j'ai vu des gens que je n'avais pas vu depuis des décennies et tout le monde avait le sourire jusqu'aux lèvres : trop trop bien. Voilà pour cette date, je crois que ça fait juste pas loin de 25 fois que je le vois et c'est toujours super top, non seulement de les voir MAIS surtout de les écouter s'éclater autant sur scène que dans la vie. Keep cool and Smile on the Water !!!

Vincent Redel, l'excellent batteur de feu Electric Electric (trio strasbourgeois de génie) et membre de la Colonie de Vacances (tout aussi génial, voir mes articles autour de ses 2 formations, si vous avez deux minutes) nous délivrera un set à la batterie et aux machines extrêmement puissant et intéressant . Oscillant entre trance, techno, noise et rythmes dont il a le secret, Vincent va nous captiver autour de sa prestation. Nous sommes une quarantaine, en quarantaine, isolés autour de lui et captivés tant sur le point de vue physique, que technique (tout aussi efficace que lorsque je l'ai vu la 1ère fois en 2009 avec Electric Electric aux Musiques Volantes à Metz) que tant du point de vue musical. Une heure et quart que je n'ai pas vu passé tant j'étais dans le "truc" et pas que moi d'ailleurs, une trance que j'aurai pu suivre pendant des heures. Vincent possède des qualités énormes dans son jeu de batterie, c'est comme s'il avait avalé un métronome, c'est comme s'il avait 4 bras, un Shiva des drums en quelque sorte. Bref Cesar Palace au Royal c'était Royal !!!

Mr Marcaille, brut de chez brut (de décoffrage), en chair et en slip devant moi, hirsute, barbue, poilu et chevelu avec une gouaille hors du commun envoie la purée direct. Du metal punk hardcore pur et dur à la Motörthead dans l'esprit et Napalm Death, Nuclear Assault musicalement dans les faits. Je l'ai vu la 1ère fois en duo avec "Violon Profond" dans les années 90 reprendre des morceaux de rock et chantés avec humour en français (Autoroute pour l'enfer d'AC/DC, Fume sur l'eau de Deep Purple, etc...) en mode théatre de rue et c'était déjà un killer. Aujourd'hui j'ai la chance de pouvoir le revoir seul dans cette formule "one-man-metal-destroy-rock'n'roll-band", toujours avec son violoncelle électrifié avec une double caisse cette fois et une cymbale. Redoutablement efficace avec un charisme hors norme Mr Marcaille assure à mort dans son propre personnage, dans son propre rôle, dans sa propre interprétation. Ça déchire à mort, c'est du pur jus, un live intense, jouissif et oh combien régénérateur. Excellente prestation et démonstration de force avec un petit numéro pas piqué des glaviots à la fin du concert. Mr Marcaille ??? C'est juste mortel !!! 

Très belle affiche sur le papier, 2 lp's remarqués, un son crade, garage, primitif, brut, viscéral avec une énergie vissée aux tripes Sloks avait (ou a tout) pour me séduire. C'est avec joie que je me rends dans un Royal blindé où je retrouve plein plein de têtes connues, des potes, des connaissances, des "gens" que je n'avais pas vu depuis des années, bref un public averti et de connaisseurs. Le trio turinois est là entièrement vêtu de noir avec une chanteuse prêtresse qui hurle plus qu'elle ne chante, un batteur marteau-pilon qui assène plus qu'il ne "joue" et un guitariste qui suit ses 2 congénères. Par contre le son n'est pas bon (ce qui ne me dérange pas) mais là ça sonne plat comme s'il n'y avait pas eu de balance. Dans cette bonne "ambiance 'n roll" la chanteuse fait son show, criant, vociférant, se roulant par terre puis dans le public, non sans faire réagir celui-ci, quelques pogos timides en suivront tandis que deux jeunes chevelus sur le côté de la scène, dont un arborant fièrement un t.shirt des Béru (allez comprendre ???), s'éclateront tout le concert. J'acquiesçai du chef sur certains morceaux, bougeai par ci par là mais aucun morceau où je me suis lâché réellement. Bref j'ai passé un bon moment quand même et je pense que le public ici présent à apprécier. Merci à l'asso Monolithe qui organisait et Voodoo Rhythm Records l'excellent label du groupe.

Noir Boy George originaire de Metz (Membre actif de La Grandre Triple Alliance Internationale de L'Est, de Scorpion Violente, de The Dreams et  Le Chômage) fort d'une réputation noire, voire très noire, nous livrera un set à l'image de sa réputation, c'est-à-dire très noire. Des chansons où sont abordées, pêle-mêle, l'amour, le chômage, l'identité, l'isolement, l'infanticide, les masques à gaz, les villes de moins de 4000 habitants, etc...Toujours plus sombre, toujours plus noire, la musique noire et les textes noirs de Noir Boy George pénètrent lentement mais sûrement nos esprits et se répandent dans ceux-ci, telle une nappe de sons et d'angoisses à laquelle on ne peut se soustraire. Nous sommes dans des sables sonores mouvants dont on ne peut s'extraire. Noir Boy George maîtrise de bout en bout son set, lâchant une vanne bien sentie en début de concert à propos de Nancy (sur le titre "Messin plutôt que Français"), le public réagira forcément mais ce sera le seul pic évoquant une "vieille" rivalité de clochers entre les deux villes voisines. Une messe (Metz) bien noire décrite avec maestria par ce prodige de la chanson, décidément bien noire. 

Duo milanais (basse/batterie) expérimental qui œuvre autour de la noise, de la drum, du funk avec un bassiste aux multiples sonorités qui maîtrise très bien sa basse ainsi que son pedalboard. Le batteur l'accompagne et soutient parfaitement son homologue. Au final un set pas inintéressant qui sera bien applaudi et apprécié par la quarantaine de spectateurs amateurs de "MuziQ : uN pEu baR(r)é : akTueL".   

Noir Boy George fidèle à lui-même distille des chansons electro sombres et poisseuses. Dans un Royal plein comme un œuf, il assurera à donf, la première partie de la soirée, devant "Zone Infinie" groupe punk de Villeurbanne. NBG fume des clopes, boit des mousses, ne regarde pas le public. Il est concentré sur ses claviers remplis de boutons, de bidules, de machins, de trucs branchés, entremêlés, croisés avec des fils partout. Des autocollants çà et là, collés de la "CGT", du "Club de Gym du coin", un bordel que je contemple tout au long de son set trop court à mon avis. Je ne sais pas pourquoi (quoique), je deviens un vrai fan de ce messin (...plutôt que français) J'adore son univers, son parcours (...comme Alan Vega), sa démarche a rebrousse poil, son sens de la noirceur. Pour moi c'est en quelque sorte un poète pas tout à fait maudit des temps modernes, un "à part", un "pas comme les autres", un "qui fait bouger les lignes". Bref, fait de bric et de broc et de fil en aiguille, dans des équilibres toujours instables, Noir Boy George décrit une société cynique qui oublie et ne veut pas voir tout ses laissé.e.s-pour-compte. Un poignant hommage simple, réaliste et lucide sur ce qu'on aimerait vraiment voir changer !

Originaire de Villeurbanne, Zone Infinie (étoile montante de la scène punk rock française) enflamme le Royal avec un répertoire classique musicalement parlant. Je ne suis pas resté à l'intérieur, je suis sorti au bout de 4 ou 5 morceaux. J'étais venu pour Noir Boy George quant à Zone Infinie, je suis venu, j'ai vu, je n'ai pas été convaincu. Voilà il y a 35 ou  40 ans je ne pense pas que j'aurai écrit la même chose. Trop revival à mon avis, mais ça c'est mon avis : ils sont très bien dans l'esprit de Camera Silens, RAS, Reich Orgasm, L'infanterie Sauvage, Komintern Sect, Warriors Kids et tous les autres consors de l'époque...Ohh Ohh wOOOOh !!!

Fort d'un énorme background (Même Le Dimanche, Mental Intox La pauv'zett  entre autres) "Douleurs Exquises" enfonce le clou avec un line-up au top. Si vous aimez et défendez les circuits-courts, il faut (vous devez) allez voir  ce combo originaire du toulois, ils ont la patate, la bonne patate, avec le sourire et l'énergie qui vont bien. Un Royal blindé fera une fois de plus les frais de l'ambiance contagieuse et survoltée de ce groupe exquis. Des chansons qui naviguent entre post-punk, new-wave, pop-punk et surtout avec des mélodies ravageuses. Des "qui t'accrochent", des "qui ne te lâchent pas" et surtout des "qui te donnent une envie irrépressible de gigoter, de pogoter, de danser, de t'amuser" bref de vivre. Une excellente démonstration familiale,  conviviale, des compositions, des arrangements, une fois de plus "Douleurs Exquises" nous a prouvé qu'ils ont une véritable place à prendre dans le paysage local, régional et pourquoi pas hexagonal. Merci encore mille fois pour la leçon de choses. A tout bientôt !!!

Quelle excellente surprise que de voir le 1er concert de ce groupe nancéien aux forts accents garage enracinés dans les tripes. Je connais les gaillards et je les suis depuis longtemps, notamment Sasha avec ses multiples formations (la dernière en date était Jinx avec l'excellent Nick Normal). Là on retrouve Sasha chant/guitare, son fils Mattia à la batterie, Nico orgue Farfisa (ex-Jinx aussi) et un ex-Blockhead à la guitare aussi. Un set de 30 mn super prometteur comme d'hab. Pour le coup, pas d'image, pas de son, pas de vidéo du groupe. Désolé il faudra aller les voir si vous voulez savoir. Ne les loupez pas c'est tout ce que je vous dis. Merci encore DB Crash pour l'excellente démo et un gros big-up à Mattia à la batterie qui a largement bien tenu la baraque et un grand merci à "Douleurs Exquises" de leurs avoir fait "de la place" pour qu'ils puissent jouer en 1ère partie. Super bon esprit familial (au sens propre comme au sens figuré) en tous les cas mais ça je n'en doutais pas une seconde, ni même un quart de seconde !!! 

Président Routine n'est autre que Loïc (Missing Links, Dirty Sluts, Dirt to Dust, Lefuneste, Q-Tips) activiste invétéré de la scène street punk hardcore trash metal electro nancéienne joue ce soir à domicile. Inutile de dire que sa fanbase est là comme toujours. Des textes actuels sur tous les sujets qui vont bien (climat, écologie, dictature, durée de vie, homophobie, pollution urbaine, x-trême droite, j'en passe et des meilleurs). Loïc (chant/guitare) est soutenu ce soir par Arnaud Gauchard à la batterie ( Ex Diego Pallavas, the Politics, Soul Accelerator,… ) et ils vont mettre le feu au Royal. Son dernier album et premier album "L'intégrale" vient de sortir en début d'année, une bombe punk hardcore mélodique chantée dans la langue de Molière. Super bien enregistrée il fera la joie de tous les dingos du genre "vite fait, très bien fait", Président Routine oscille entre Les Shériffs, les Rats, OTH pour le côté "langue de Molière"et toute la crème de la scène punk hardcore hexagonale et Bad Religion pour le côté punk hardcore mélodique. Bref super concert et très bonne surprise une fois de plus. Je ne m'attendait pas à moins avec Loïc à la barre ce ne pouvait être que royal.

Loïc Labuche alias Lefuneste va nous livrer un set dont il a le secret. Originaire de Nancy il œuvre dans le milieu punk hardcore depuis une bonne vingtaine d’années…Lefuneste est son projet plutôt hip hop expérimental avec un flow en français. Une bonne dizaine d’années et plus que Loïc défend ce projet autour de tous les sujets actuels. Adepte de la décroissance, il a sa vision engagée de notre société, de ce monde néo-capitaliste, de ce monde consumériste, de ce monde fasciné par le fascisme où tous les voyants sont au rouge. Toujours d’actualités évidemment Lefuneste voit juste, vise juste. Il redonne tout son sens à l’adjectif funeste : « qui porte avec soi le malheur et la désolation, qui est de nature à entraîner de graves dommages. » Reste plus à espérer qu’il se trompe, mais je n’y crois pas trop en tous les cas si on continue comme ça…et pour cela il suffit aussi de (ré)écouter son album « la place du mort » sorti en 2011 chez La Cave Productions pour voir qu’il est toujours d’actualité !!! Voir aussi mon article du 03.04.2014 à son sujet.

2ème essai transformé...et de quelle manière !!! Monde de Merde n'ayant pu venir au Royal il y a quelques mois pour une malencontreuse panne de camion, c'est aujourd'hui qu'ils vont transformer leur 1ère tentative échouée. Un concert mené tambour battant à 300 à l'heure. Une chanteuse folle furieuse (pas tant que ça) emmène le combo hardcore orléanais. Pierre ex-leader des Burning Heads (je ne présente pas) assure la guitare tandis que 2 membres du groupes sont absents et le bassiste sera remplacé au pied levé. Donc c'est 4 "presque" Monde de Merde qui vont nous asséner un pur live dans le genre. Les morceaux ? 1minute 30...2 minutes maxi, franchement ça déboîte à mort comme j'adore. Je discute deux minutes avec Pierre et lui évoque d'excellents souvenirs des concerts de Burning Heads dont un mémorable au Dynamo Festival à Eindhoven...Inoubliable pour lui comme pour moi. La chanteuse Lucette aussi hyper abordable, toute calme, toute gentille, très sympa avec qui j'échangerai quelques mots. Monde de Merde existe depuis une dizaine d'années et a été rejoint à temps complet en 2018 par Pierre des Burning Heads et comme j'étais archi-fan de ce groupe dans les années 90 c'est tout naturellement que je suis allé voir Monde de Merde. Je peux vous dire que je n'est pas été déçu du voyage...Une pure tuerie dans les règles du art-core !!! Un petit conseil essayer leur album "The Mess" sorti en 2018.

Originaire de Milan le trio rock psyché pop va nous livrer un concert d’excellente facture. Une quarantaine de personnes sont là, la plupart des connaisseurs du genre, mais aussi des néophytes, des consommateurs. Un concert qui nous replonge direct dans les années 70 où le son est très fuzz, les solos omniprésents que ce soit de guitare ou de basse. Le batteur assure et maintient une rythmique largement à la hauteur. Quant au chant c'est le bassiste qui s'y colle et fait le show avec le public. Malgré 2 morceaux aux allures de slow, qui ne sont pas sans marquer la gente féminine, je sortirais, nous sortirons de ce concert contents. Tout le monde a le smiley et sort sur le trottoir pour prendre l'air et (re)faire le monde ou presque. Le trio hirsute (of course) est là et continue à faire le show sans les instruments mais cette fois plutôt avec les filles...Italiano, italiano, on ne les refera pas !

Blond Bélier composé de 2 Dirty Work of Soul Brothers (batterie et claviers), 1 chanteur charismatique Martin Lardé et 1 bassiste. J'ai bien apprécié ce concert qui laisse la part belle à la chanson à texte, à la poésie et aux différents courants actuels. Le rock, l'électro, l'électro-rock viennent étayer la voix du chanteur. Une belle fin de concert où Blond Bélier va bien se lâcher avec de l'electro bien sentie. Bonne ambiance dans un Royal pas full, loin de là, mais suffisamment rempli pour mettre de l'ambiance. Des potes venus en soutien et qui ont bien joués le coup. Bonne soirée nancéo-nancéienne au final, sympa !!! 

C'est après 3 albums de tout premier plan (This Real sorti en 2023, Decoy en 2021 et No Exit en 2020) que Stakkatak, trio ovni bruxellois, nous rend visite ce soir en tant que voisin. C'est un Royal rempli d'aficionados qui les attend, et moi le premier. Excellent concert une fois de plus (3foisquejelesvoisen5mois) où on verra encore le chanteur se rouler parterre, danser sur le bar, dans la foule, s'agiter, se contorsionner, jouer de la guitare…Bref vous avez compris ils ne s'enferment pas dans un cadre, loin de là. Un son sec, nerveux et abrasif à la guitare, un fin marteau-pilon à la batterie, des rythmes post-punk noise saccadés, hachés, dansants, se mariant parfaitement et un chanteur agité juste ce qu' il faut, en parfaite symbiose avec le frère et la sœur. Stakkatak prépare son 4ème album qui devrait sortir prochainement, enfin j'espère (sincèrement) pour eux. Je m'explique, le chanteur s'est cassé le péroné à hauteur de la cheville le soir même ou le lendemain matin à Nancy en déchargeant un ampli, et ont dû annuler du coup, toutes leurs dates. Je lui dédie largement cet article et lui souhaite un prompt et excellent rétablissement, qu'il nous revienne très vite pour mettre le feu comme seul, lui sait le faire et ses deux acolytes, bien sûr.

Quelle agréable surprise de voir ce monotrème entretenir la flamme de ce rock si cher à mes yeux depuis quelques décennies maintenant et de le voir évoluer là, devant mes yeux et surtout mes oreilles. Un combo nancéien exclusivement musical, quel bonheur !!! Je pense direct à Karma to Burn (excusez du peu) puis au fur à mesure les compositions s’étoffent pour laisser la part belle à d'autres influences. Stoner évidemment, mais aussi rock prog 70’s, doom, space rock ou encore death metal...En fait comme sa mascotte Platypus Dei est à la fois beaucoup de choses en même temps. D'abord par les styles abordés puis la foi en ce qu'ils font et la façon parfaite de jouer ensemble avec des accélérations puissantes, des breaks de la death et de longues envolées planantes, mais attention à l'aiguillon venimeux de l'animal, quand il pique ça fait très mal. Un excellent set qui a captivé et ravi mon attention et aussi celle du public qui est venu blinder le Royal ce soir. Après une dizaine d'années d'existence, L'Ornithorynque est fin prêt pour affronter les routes, les tournées. Une batterie surpuissante, deux grattes de folie, un bassiste qui assure grave et une claviériste qui a tout fait sa place. J'en ai profité pour acheter leur dernier album "Petty Things" que je recommande fortement. En tous les cas merci Platypus Dei pour cette touchante et profonde leçon de choses, une vraie madeleine de Proust en ce qui me concerne.

Jacques Martin Lorberg, performeur sculpteur électro-acousticien nancéien nous présente ce soir "Trans Acoustic Machine" inspiré des musiques concrètes et précurseur des musiques électroniques. Jacques Martin Lorberg nous invite à découvrir à travers les circonvolutions sonores d'une machine électro acoustique très sophistiquée, un véritable laboratoire à sons, entre expérimentation, innovation et recherche.
Jacques Martin Lorberg œuvrera en début de soirée derrière sa création pendant 45 mn, tandis que Sash Trash nous livrera dans un 2ème temps, un set expérimental d'une petite heure situé entre une transe embryonnaire, minimale et une electro primale et mécanique des temps modernes. Un exercice périlleux mais convaincant au vue de l'installation hors-norme et de la difficulté à extraire le meilleur de ce dispositif. Bref, il ne s'est pas rien passé et ce fût un plaisir de voir autre chose de programmé au Royal ce soir !!!

Pedigree est un quatuor belge efficace qui nous vient tout droit de Tournai et qui joue un punk sec et nerveux. Des accords plaqués à la sauce "Burning Heads" en moins rapide, quoique...des accords plaqués à la sauce "Fugazi". Une rythmique basse/batterie/guitare qui ronfle à donf avec une seule pédale pour la lead guitare SG Standartd Gibson, du chanteur. Un groupe qui va droit au but, pas de blablas, pas de chichis, ça joue, ça joue vite et juste. Franchement un très très bon groupe encore une fois de plus, présenté par l'Asso Monolithe de Nancy qui n'en finit plus de nous régaler. Quant aux zikos hyper sympas comme d'hab avec les belges, après le concert et autour de la zik, on tartaille, on papote, on raconte, on se marre, c'est comme si on se connaissait depuis toujours. Quant à leur dernier bébé "Run away" sorti chez Rockerill Records fin oct 2023, il n' y a vraiment, vraiment pas grand chose à jeter. 

Sorti en janvier de cette année sur bandcamp, leur très bon morceau "Beyond The Pyramids Of Death" est une véritable pépite (15mn 41 s) de pur plaisir krautrock, no wave, de musique répétitive ou un truc comme ça, et qui me convaincra si ce n'était pas déjà fait de revoir ce très bon et habité trio messin. Funk Police est composé de Guillaume Marietta (Feeling of Love, Warietta, AH Kraken, Marietta, Plastobéton entre autres) à la guitare, Emmanuel Satti (Nafi, Noir Boy George, Scorpion Violente, The Dreams, Le Chômage, etc...etc...) à la basse et Thierry (Bras Mort) aux percussions électroniques. Le trio existe depuis 2007, il est issu intégralement de La Grande Triple Alliance Internationale de L'Est. Beaucoup d'aficionados au Royal ce soir pour voir Funk Police. Un concert d'une heure montre en main, pas de rappel, un bon set. Il m'a semblé qu'il y ait eu des problèmes techniques du côté des percussions électroniques...Voilà le concert a passé super vite, je suis resté un peu sur ma faim, c'est dire que ce n'était pas mal du tout. Funk Police joue de temps à autres depuis une quinzaine d'année maintenant. Je les ai vus en décembre dernier à la MJC Lillebonne (voir mon live report si vous voulez) et ils m'avaient fait très bonne impression aussi. Il faut dire qu'avec le background qu'ils ont tous, le contraire m'eusse étonné...

LEM véhicule ses délicates chansons synth-pop depuis plus de 20 ans et nous vient du cosmos avec ses morceaux aériens faisant référence souvent à l'Espace, aux extraterrestres, à une forme de vie supérieure, plus intelligente. Le trio belge, claviers/chant/basse va nous faire "dansoter" gentiment, déclenchant de légers mouvements de bassin ici et là avec de jolis traits d'humour bien évidemment. Fidèle à la bonne humeur de nos voisins belges, je vais passer un très bon moment. Un moment suspendu, brinquebalant, drôle, dansant, tout comme j'aime bien aussi. Bravo LEM vous m'avez gentiment convaincu avec vos références musicales, votre groove lancinant, votre savoir être. Petite présentation du groupe quand même, à la basse Wilf Plum, Flo Cha aux synthés et au chant et enfin Nicolas Ekla au chant et aux séquenceurs. Merci au Royal et à Gilles pour ce concert intelligent emprunt de légèreté et de douce fantaisie.

Les Dents de la Meurthe est un quintet nancéien envoutant qui existe depuis un peu plus de 10 ans. Ils ont 3 albums à leur actif, dont un live à la feue regrettée Guinguette du Monde Libre tenue par le Royal square Chopin. Les Dents de la Meurthe prépare un 4ème album et vont nous en jouer une bonne partie ce soir. Ça commence tranquille pour monter tout le temps, et de plus en plus. Une formation qui ne choisit pas entre le jazz, la transe, le prog, l'afro-beat,, le punk, le rock, le krautrock mais qui embrasse tout ces styles à la fois avec maestria. D'une richesse rare avec de vraies racines qui font leur preuve à travers les âges, Les Dents de la Meurthe vont engendrer un set endiablé. Le public commence à bouger dès les 1ers morceaux et va se lâcher au fur et à mesure des compositions. Pour finir Les Dents de la Meurthe vont foutre le feu doucement mais surement au Royal qui pour l’occasion a vu sa fréquentation "changée" pour cette date singulière. Je m'explique, plutôt rock d'habitude, le public c'est vu marié à d'autres sensibilités, d'autres références, d'autres horizons et j'ai trouvé cela super. Plus on est de fous, plus on danse et c'est ce qui s'est passé. Une espèce de transe afro-rock-jazz-punk a littéralement avalée le Royal. J'ai pensé je l'avoue par moment à The Ex & Getatchew Mekuria. Boris (chant, vociférations) et Mika des cuivres très convaincants, Patrick avec sa basse qui ronfle à merveille, Vincent le gratteux qui n'est pas en reste non plus, et un batteur omniprésent, Julien de son prénom, qui soutient l'ensemble de manière remarquable. Première fois que je voyais cette très belle formation nancéienne que je connaissais depuis longtemps et dont j'avais entendu beaucoup de bien, notamment par Barouf Menzzoto et Marie d'Emm, photographes passionné.es à qui j'ai emprunté ses très belles photos et que je remercie par avance. Franchement j'ai été  convaincu du début à la fin par Les Dents de la Meurthe, du 1er morceau au dernier rappel, vivement qu'ils sortent leur nouvel album que je me régale !!!

Fred alias Fééric, moitié de 2 Boules Vanille, duo électronique que j'affectionne particulièrement, est originaire de Cinq Mars La Pile à côté de Tours et dont le gentilé est ? Je vous le donne en 1000, les cinq-marsiens. D'un abord très facile et sympa, je discute facilement avec lui, avant et après son set. Donc comme je vous le disais, Fred alias Frédéric Mancini est un ovni musical qui fait parti des cinq-marsiens qui peuple et habite la planète rouge, euh pardon je veux dire Cinq Mars La Pile. Sa conception de la musique électronique il la définit comme cela : "j’explore par la synthèse analogique FM les polyrythmies et leurs utilisations dans les musiques traditionnelles liées à la danse, aux rituels, à la transe et leurs liens avec la techno. En mêlant musique écrite et improvisation, je sculpte des sons de percussions acoustiques à la fois familiers et étranges, identifiables puis distordus, qui appellent à danser de la manière la plus bizarre qui soit." Voilà ce n'est pas moi qui le dit c'est lui, et là franchement, je n'aurai pas trouvé les mots aussi bien que lui pour décrire son set. Au final, j'apprends que c'est lui qui fabrique tout ses instruments, ses "boutons", ses cartes-sons, que c'est un véritable geek question "son" et cela ne m'étonne pas du tout. Un véritable set de pois-sauteurs gentiment barré, intelligent et sobre en même temps. Merci Fred, je ne ferais pas le jeu de mot qui te lie à ton nom de scène, mais ça l'a été franchement pour moi et les happy few qui étaient là. Excellente mise en bouche pour ce début de soirée et qui sera pour le coup, le coup d'envoi du 13ème et magnifique anniversaire du Royal...Royal !!!

Paul Courlet (Antioche Kirm, Gros-oiseau, Merzuga) que je revois pour la 2ème fois ce soir, va nous livrer un set un "peu" différent de la dernière fois. Moins ambient, plus déconstruit, il explore encore et encore les pistes quasi fétichistes de l'électronique. En électron libre, Paul Courlet a cette liberté-là. N’appartenant pas à un courant majeur, il se permet de faire du hors piste (sans jeu de maux), il déstructure ses rythmes, les tords dans tous les sens jusqu'à nous rendre ivres de musique. J'adhère, je suis, j'observe, j'écoute, je me régale. Un malin ce Aulp Uma aka Paul Courlet, il n'est jamais vraiment là où tu penses le (re)croiser. Tu suis, tu suis, puis d'un seul coup, d'un seul, il est ailleurs, il t'a largué jusqu'au prochain croisement où tu le rechopes ou pas. Parfait en ce qui me concerne. Un exercice intellectuel indéniable loin des sentiers battus et rebattus. Quelques mots avec l'artiste m'auront suffit pour apprécier l'homme. Intègre, ouvert, humble, droit, des valeurs qui me conviennent et que je partage.

Falang Noise aka Manu Siachoua (Ultra Zook, Kafka, Ramdam Fatal) va clôturer cette 1ère soirée d'anniversaire du Royal (3 sont prévues), s'emparant du micro de temps à autres (c'est pas ce que j'ai préféré, je n'aime pas trop en général quand les gens chantent sur de la techno). Ceci dit il a bien mis l'ambiance, les gens ne demandant qu'à se lâcher sur une musique le permettant. J'ai bien dansé aussi, le Royal étant passé d'un coup en mode club. Fin de la 1ère soirée du 13ème anniv' du Royal, parfaitement clôturé en mode électronique et j'ai franchement apprécié cette soirée  d'abord en mode "expé" puis en mode "klub". Top bien, merci Gilles, merci le Royal, c'était fin cool !!!

Nothing can't stop Thee Squares, pas même une reformation explosive trente ans après leur split. Ce soir c'est le 1er concert après leurs furieux concerts de l'époque bénite du garage que j'ai adoré et que j'adore toujours et sur lequel j'ai dégouliné, sué, usé des tonnes de semelles de godasses. Il a suffit de quelques notes jetées sur les braises et voilà la mèche rallumée en 2 secondes. Un Royal plein à crever, tout le monde ne pourra pas rentrer, je suis arrivé une heure avant, histoire de m'assurer une place devant. Je me doutais bien que ça allait être un concert d'anthologie, tout Nancy en parlait, je les avais croisés dans les semaines qui précédaient l'ouragan. Toutes les planètes étaient alignées. Un pure bonheur ce gig, c'est comme si j'avais mis sur "pause" il y a une éternité et que je fasse "play" aujourd'hui. Pas une ride, que de la niaque, que du nerf, qu'une volonté d'en découdre, que de jouer avec leurs tripes !!! De la sueur, de la chaleur, des cris, du garage, des refrains repris en chœurs par le public, une set list parfaite qui reprend là où ils s'étaient arrêtés. Nick (gratte acharnée / chant teigneux), Ollie (marteleur métronomique) & Stan Roadrunner (basse tendue / sauts nerveux / chants hargneux). Un trio hautement inflammable qui a su réactiver en deux secondes et demi le souvenir que j'avais de ce putain de groupe nancéien et international. Très vite ça a commencé à gigoter devant, puis les pogos se sont enchaînés au fur et à mesure du set et ce, jusqu'à la fin des rappels. Au final une méga-soirée dans un vrai four qu'était devenu le Royal, Thee Squares ont fait sautés la baraque, défoncés la salle, foutus le feu, ont ressuscité le genre, leur nom. Ils sont prêts maintenant à affronter la ligne droite qui les attend, à savoir un festival garage en Espagne où ils sont attendus de pieds fermes comme tête d'affiche, où ils ont toute leur place, le temps n'ayant rien changé à l'affaire. D'ailleurs ils ont été adoubé, ce n'est pas pour rien, par la référence absolue dans le genre, Billy Childish des Milshakes (entre autres) et boss du label Hangman Records, Les Squares (comme on dit ici à Nancy) ont tout, mais vraiment tout, pour plaire !!! 

Papa Tequila nous a régalé les trompes d'Eustache avec son dj set 300% voodoo garage punk, avant et après, l'excellentissime gig des Squares. Papa Tequila a tenu largement la baraque avec sa sélection triée sur le volet de pépites aussi bonnes les unes que les autres, nous permettant ainsi de rester dans le bain, pour ne pas dire dans l'étuve qu'était devenu le Royal. Un monde de folie, des gens autant dehors que dedans, Christine aka Kiki (charismatique boss du Royal) a vidé tous ses fûts avec sa dream team, tout le monde avait la banane, le sourire jusqu'aux lèvres. Papa Tequila, personnage haut en couleurs de la scène nancéienne, alias Tequila Savate, entre autres, a mis le paquet côté zik, je me répète mais franchement c'était génial d'avoir un dj set de cette qualité-là. Une deuxième soirée d’anniversaire royale de chez Royal !!!