1ère partie de Public Enemy.

Set sous le nom de The Fly

Trop bien le concert... le chanteur pose son flow sur une musique actuelle qui varie entre le hip-hop, l'electro-dub, la fusion...Grosse énergie qui annonce déjà un gros potentiel pour ce groupe auquel je crois beaucoup !!!

En disque ça va, sur scène ce fut trop cliché à mon goût...

1ère partie de Punish Yourself

Dommage de les voir 20 ans après dans un show démonstration sans surprise...Je garde cependant l'image d'un groupe qui a plus que largement révolutionner le genre, brisant et unifiant tous les courants musicaux de l'époque...du Hip-hop au Metal en passant par tous les Dance-Floor de la Planète ! Album majeur : Fear of the Black Planet...Enorme...

Magnifique costume bleu...La Classe !!!

Excellent show que celui-là, de l'énergie, de l'humour... A quand les Puppetmastaz à Charleville ?

No comment !!!

Electricity Festival

Excellente première partie des Bellrays qui ouvre extrêmement bien la soirée...

Quoi Ebony Bones à l'Autre Canal...Dingue pour une fois, ou presque, que sa programmation colle avec l'actualité internationale...La presse spécialisée en parle comme le nouveau must en matière de scène !!! Je n'écoute pas ses morceaux et fonce direct la voir...Ouais...Ouais j'ai du tomber dans un mauvais jour, à part son look très coloré, très bariolé et son agitation qui brasse de l'air, elle n'a pas montré grand chose d'autre ce soir là et musicalement je n'ai pas vraiment accroché...Par contre, sa première partie The Chap fût excellente, super découverte pour le coup, qui sauve ma soirée...Cool !!!

Excellente de chez excellente première partie que The Chap, bien plus intéressante pour moi qu' Ebony Bones pour qui j'étais venu initialement, plus par phénomène médiatique....qu'autre chose...Au final, j'ai donc découvert un super-groupe mais ce n'était pas celui pour qui j'étais venu au départ...Comme quoi !!!

Très bon feeling pour ce one man band à lui tout seul qui ne manque vraiment pas d'humour non plus...à découvrir !

De la dentelle ce Chapelier...des boucles de violon, de guitare, de clavier tout en finesse...bravo on sort des chemins battus...avec une entrée de musique classique dans ce style...bravo !!!

Excellente découverte pop-rock-soul avec un son aussi lourd que leur nom et une voix sensuelle à souhait...à découvrir impérativement !!!

Trop trop sucré, trop ou pas assez quelque chose...une "nunuche" qui lève les bras, les baissent, met un coup de baguette même pas magique sur un tambourin electronique...bref, cela ne m'a pas convaincu...

Gros gros son !!! Grosse Patate !!! Répertoire Ultra-Classique mais des Remix de la Mort...Excellent set des acharnés des platines...Big Up et Maximum Respect !

Duo nancéen chant/guitare et batterie honnête avec un public de potes venus soutenir leur cause...sympa !

Grosse énergie scénique, un rock'n roll garage qui sent bon la sueur et la gouaille...Le tout emmené par un chanteur et des guitares qui suintent sur un fond de clavier en flamme...Bref tout le potentiel pour foutre le feu !!! Chapeau bas...

Compère de Shane Mac Gohan des Pogues, Jamie nous ressert le couvert 25 ans après avec une verve intacte et un public qui ne s'y trompe pas...un joyeux bordel se met en place avec des reprises hautes en symbole de "Dirty Old Town" des dits-Pogues à "I Fought the Law" de Bobby Fuller mais repris et immortalisé aussi par les Clash...Concert très chaleureux !!!

Guitare acoustique sur bande-son pour 2 chanteurs (très très) potaches...pendant cette période de crise, ce n'est pas un luxe d'être mort de rire mais presque...on a bien rit en tous les cas !!!

Gonflé à bloc le quintet avec ses 2 chanteurs lance la soirée placée sous le signe du déluge...Le public n'attend que ça depuis 2 heures et c'est parti pour un show ultra rodé qui fonctionne très efficacement...Plein la tronche, plein les oreilles...des litres de sueur...Nickel !!!

Tout aussi Hardcore que leurs prédécesseurs...mais moins ouverts musicalement, le sextet est trop renfermé (bien que présent avec son public). Attention les gars à la parodie, à ne rien lacher comme vous le prônez, on risque la consanguinité (Trop de clan, peux tuer le Clan)...

Déconnant à souhait, des jeux de mollets, de grosses grosses vannes bien lourdes de potache sur du metal (qui ne déconne pas lui par contre)...Allons les gars c'est pas sérieux tout ça...mais si quand même...parce qu'avec leurs conneries, ils envoient quand même du bois ces 4 là...I like to Vomit, Vomit...I like to Vomit...Finalement j'Ultra like Vomit...Non, non je déconne...pas trop quand même...

Un très bon set dark et cold tout à la fois, pour ouvrir et prolonger la soirée...Bravissimo ...Vivement un skeud !!!

Trio irlandais electro(comme son nom ne l'indique pas) qui commence à bien chauffer la salle mais qui s'essoufle dans un set trop house à mon goût...et surtout, avec un son trop entendu...déjà !!!

Un tueur aux platines avec une gueule d'ange sous un costume de koala (oblige)et un contact excellent avec le public...Il mixe, remixe, re-remixe, triture ses skeuds sur 3 platines...Bref il fout le feu à la soirée avec, entre autres, un mix d'une chanson qu'adore sa fille chérie de 2 ans et un morceau de sa maman chérie (certainement aussi) Un set énorme tant au niveau technique que musical...C'est un pur Ninja Tune en tous les cas, il n'y a pas photo !!!

Clara Moto propose un set très classique, très linéaire pour clubbers dansant au kilomètre sans descente ni montée...Bref l'autoroute quoi !!! Quant à Jennifer Cardini à part 1 ou 2 apparitions, nous ne l'avons guère vu (dommage)...

Très séduit par son dernier opus "Balance 016" nous espérions retrouver son ambiance toute en finesse et finalement, on retombe dans la soirée, quasi de base, pour clubbers du samedi soir en goguette dans un gros set rodé...Agoria peut mieux faire, il nous l'a déjà prouvé !!!

Juste après l'excellent film de Julien Temple (réalisateur émérite de documentaires sur les Sex Pistols, Joe Strummer des Clash, de Détroit Motor City ...) "Motor Oil City Confidential" raconte les tous débuts de Dr Feelgood dans les années 70 où Wilko Johnson sert de fil conducteur sur la pellicule pour raconter des anecdotes savoureuses sur l'extraordinaire légendaire pub rock band dont il était un des membres originels et le très charismatique guitariste...et...dans l'instant d'après, l'écran tombe pour le faire apparaître sur scène en chair et en os avec un bon bassiste et un bon batteur... Moment "magique" entre l'illusion et la réalité...suit un concert honnête et correct où le respect de l'histoire prédomine sur la nouveauté des morceaux.

La grande salle pour cadre, au milieu de la fosse adossé à la scène principale, les 3 musiciens strasbourgeois entouré en arc de cercle par 100 personnes nous assène un set sans faille emmené par un batteur aux grooves impressionnants proche de la transe...High Energy !!!

Cette fois c'est carrément au milieu de la grande salle que les 2 excellents musiciens, 1 batteur et 1 guitariste/claviers portant sa guitare très haut, s'installent avec le public en cercle tout autour d'eux.Le son est brut, les rythmes hachés, décalés, décousus...laissant apparaître entre les morceaux une radio d'où s'échappe des titres commerciaux qu'ils s'empressent de faire disparaître en les engloutissant sous un déluge de sons plus ou moins lents, plus ou moins rapides avec un public silencieux et archi-studieux qui accompagne le duo d'un léger headbanging...Très bon concert.

Très bon concert de rentrée avec des musiciens-chanteurs interchangeables, bon esprit et bonne ambiance !!!

Seul avec sa guitare sèche Alone with King Kong ouvre la soirée dans une atmosphère très feutrée...

Très bon set de mon crew favori à Nancy. Bien senti, l' émulation entre les 2 dj's fonctionne très bien: chacun essayant de faire mieux que l ' autre et inversement...Bravo les gars, ça fonctionne bien, les vibes sont bonnes !!!

Les 2 là maintiennent la pression, OK c'est bon...On attend la suite ! Les gens commencent à arriver, ça sent bon la Bonne Soirée qui commence à se mettre en place...

Alors là par contre, c'est le ventre mou de la soirée : ça barre house et on n'attend pas vraiment ça après sa très bonne prestation au Totem il y a quelques mois...le set se déroule sans plus...par contre on a envie de plus forcément et quand arrive la suite, la différence est très ostensible...

La Classe...il n' y a pas photo avec DJ Storm...Il casse la baraque, envoie du bois et nous ouvre en deux...Grosse patate, l'énergie est là, les vibes aussi...Un excellent set comme j'adore..Merci encore les Mange Disques pour cette superbe affiche !!!

De la Dentelle avec un D majuscule... une finesse, un doigté au niveau des cordes...Owen est un très grand violoniste, très créatif qui joue sur ses propres boucles, aussi bien lancées à partir de son instrument favori qu'avec son synthétiseur...Des mélodies qui vous accrochent tout en douceur et en délicatesse... Et en prime, ce qui ne gâche rien, un solide humour so british quoiqu'il soit canadien...Le tout saupoudré de sons magnifiques...Merci Monolithe pour ce très bon concert...Dommage que j'ai loupé Stranded Horse qui ne devait pas être mal du tout...

Pour commencer distribution de skeuds du Label Epileptik à l'entrée...Cool !!! Ça commence bien, l'accueil est sympa, les gens souriants, l'ambiance est bonne...Pas grand monde cependant (il est 0 h 30) dans le hall d'entrée, je fonce dans la grande salle et Tout le Public est déjà là dans la "grande nef" pour assister à la Grande Messe du Label. Dj Verika a déjà commencé à tisser sa toile et à capter l'attention des aficionados prêts déjà à se rassasier de kicks assourdissants...Son hardcore est bon, et très vite elle va laisser sa place à son successeur, a qui elle a déjà largement chauffé la piste !!! Très bonne entrée en matière pour moi qui sortait du cinoche où je venais de voir "Black Swan" réécriture du Lac des cygnes où la danseuse-étoile du ballet pousse à l'extrême son côté dark pour interpréter au mieux son côté démon. Je ne pouvais rêver mieux comme changement de décor dans la continuité...Génial !

Endymion envoie la gouache directe projetant le public ce vers quoi il était venu, à savoir un déluge de bpm ultra-puissants et hyper-rapides avec des rythmes affolants et des sonorités nouvelles dans le genre...Marquant les passages entre les morceaux par des spoken words, il laisse ainsi le temps à son auditoire de souffler afin de repartir de plus belle !!! Très très bon set...Ultra-énergique, on commence à être super chaud...J'ai très faim, j'attends la suite !

Traffik continue d'enfoncer très fort le clou...Il livre un set hyper-péchu, intense et sans faille : il maîtrise son set de A à Z. Je découvre ce DJ londonien surpuissant et je vais m'empresser d'en savoir un peu plus sur son Univers qui déjà, me parle direct, cash comme si je le connaissais depuis longtemps...Grosse claque !!!

Beaucoup plus classique dans le genre, donc sans surprise, Cardiak inonde la salle de boucles, mais la quantité ne faisant pas la qualité, il en résulte avec regret, pour ma part, un set en-dessous des deux Dj's précédents...Par ailleurs techniquement, les incidents s'enchaînent, le public commence par se lasser...Heureusement un couple de cyber-punks revient animer la scène avec leur look futuriste en parfaite osmose avec l'esprit de la soirée...Ils destroyent la foule de leurs lasers tout en errant parmi les fumigènes qu'ils lâchent au fur et à mesure de leurs passages!!! Le set se termine et j'ai hâte de voir le prochain...J'en profite pour aller boire un coup, cela fait 4 heures que je suis là et que je ne vois pas le temps passé...

S'appuyant sur les sympathiques recommandations de Cardiak pour limiter les pains du point de vue technique, Dj Sonam renvoie la sauce direct et termine la soirée à fond les ballons, gros breaks, gros son, tout ce qui faut pour continuer très correctement la Soirée. Soirée que j'ai très apprécié, compte tenu du très bon plateau proposé par le Label Epileptik et le bon esprit du public et de l'accueil, tant à l'entrée qu'aux bars. J'en ai profité pour me replonger, pour ne pas dire m'immerger totalement, pendant 15 jours dans cette univers hardcore, breakbeat (d'où mon retard sur le compte rendu de la soirée) et faire des mises à jour sur l'ensemble des artistes de l'Écurie et découvrir plein de sons que je ne connaissais pas grâce aux 6 compilations qu'on m'a offertes...Merci en tous les cas, c'était une super soirée pour moi et tous les gens qui étaient là !!!

Un bassiste/claviers et un batteur tissent une toile musicale autour de rythmes soutenus tant à la batterie qu'à la basse et nous emmène dans leur univers assez loin des sentiers battus, le tout, tout en douceur et avec beaucoup de sérénité et de solennité...Pour l'anecdote nous aurions pu renommer le groupe ce soir là NLF2 car il manquait un membre du groupe...d'où la concentration du bassiste qui devait assurer les claviers et le chant en même temps...Bravo pour le style et pour l'exercice...

Très bon trio emmené par une superbe voix...des mélodies qui ni paraissent pas trop mais qui finalement sont accrocheuses...Un univers synthétique pop teinté de cold wave...et 3 membres possédant tous leurs personnalités, de quoi passé plus qu'un très agréable moment...Bravo félicitations et très bonne continuation à eux !!!

Un one-man-show à lui tout seul ce Piano Chat...Il commence par aller chercher son public qui tchatche, qui boit des coups bref qui est un peu distrait car nous sommes que 3 dans la salle à son arrivée et ça l'énerve, d'où son initiative qui a payé car il a ramené tout le monde dans la salle et nous a fait un vrai show avec des boucles, des riffs puissants de guitare, de batterie, de claviers, des cris, des chants et une superbe énergie malgré un voyage de 500 kms qu'il venait de faire dans la journée...Super charisme + super niac + grosse dérision = très bonne première-première partie...La soirée est lancée et elle commence bien !

Après les avoir aperçu au Ptit Bazar cet hiver, je voulais les revoir dans des conditions de concert plus optimales et je ne fus pas déçu par leur prestation hyper carrée et devant leur public...Très énergique le groupe enchaîne des titres qui enfoncent le clou (sans jeu de mot) car leur univers porno/érotique lui, ne sans prive pas...Lussi, la nièce du chanteur, les rejoint sur scène pour chanter un bon morceau figurant sur leur 45 tours...Le show aura duré une heure et l'ambiance commence à être palpable (toujours pas de jeu de mot). Bon courage les gars vous tenez le bon bout (Alors là pour le jeu de mot, c'est vous qui voyez...). Long Live Punk Rock !!!

Un groupe débarqué de Phoenix Arizona USA composé de two girls and two boys, surfant sur une vague psychédélique rock américain qui joue bien mais qui visiblement ne joue pas à fond, comme l'exige le style. A mon avis, ils ont le potentiel pour le faire...Je pense parfois à des morceaux que je pourrai voir (si je regardai) MTV... Le set avançant, je commence à lâcher l'affaire sans vraiment m'ennuyer non plus, mais bon je n'arrête pas de penser aux Pandoras (groupe de 4 nanas américaines fin énervées) et je me dis que je vais me le réécouter sans plus tarder en rentrant...Quant à The Love me Nots je ne les connaissais pas, mais par contre leur univers... je le connaissais par cœur...et puis je voulais faire un grand coucou à toute l'équipe de Chez Paulette et à Paulette en personne qui est venue à l'Autre Canal se fondre au public...avec tout plein de gens sympas se fut une bonne soirée de potes 'n roll !!!

Alors là, je n'ai jamais entendu ça...De la musique classique en passant par le jazz, l'electro, le dubstep tout est passé au crible (extra) fin par ce MC exceptionnel...Un flow ininterrompu pendant 1h30, tout est passé à la moulinette, haché menu à des vitesses ahurissantes les mots sont quasi mixés dans sa bouche...deux micros ni suffisent pas...il bouge les doigts de sa main droite et mime le dj entrain de travailler la table de mixage pour mentaliser son phrasé...Un PUR bonheur, je pense que j'aurai pu l'écouter encore des heures...et il n'y avait pas que moi vu les rappels que demandait le public...Une VRAIE découverte !!!

Venant des Puppetmastaz, gros background donc, Monsieur Blake Worrel teste quelques sons dubstep, electro avant de commencer son show et là, tout de suite les morceaux choisis décoiffent, le flow est tantôt lourd, tantôt léger, les mots s'entrechoquent, se cognent, résonnent d'une phrase sur l'autre...Nickel, c'est cool jamais agressif un tempo qui te file la pêche, l'envie de bouger...Tranquille, mais qui ne te lâche pas...Super classe...Un français plutôt bon dans lequel s'exprime assez souvent le chanteur...Il n'a encore pas encore de disque mais dès que cela se fait, je fonce l'acheter...A découvrir et à écouter sans modération...

La petite salle était bien pleine pour ce concert toute en finesse et en dentelle...Largement teinté de relents folk-rock pour commencer, le style évolue progressivement vers des compositions beaucoup plus étoffées, un peu plus rock indépendant avec des mélodies et des chœurs à tomber par terre...Des arrangements qui (re)donnent tout un sens au terme...Multi-instrumentistes, tournant sur les intrus tous les 3 ou 4 titres, un chanteur talentueux toujours très emphase avec son auditoire...Merde, le concert est déjà fini ? P....n, je n'ai pas vu le temps passé...Son public était là pour eux, je venais en découverte et j'ai vu un excellent concert...Du bonheur, n'est-ce-pas Denise ? Le groupe partait le lendemain pour 3 dates en Chine où l'attendait certainement de nouvelles aventures...

Mardi soir, une salle de province européenne devient soudain le théâtre d'une révélation...Oui nous sommes tous des handicapés, mais des handicapés de quoi ? On s'en fout... la magie africaine opère, gommant d'un coup, d'un seul, les apparentes différences entre le groupe presque non valide et son public presque valide, à moins que ce soit l'inverse...là encore on s'en fout, tout le monde respire le bonheur, danse, les mines s'éclaircissent, les sourires s'affichent, tout le monde se sent bien... Le public envoûté venu nombreux de très loin parfois, comme l'espiègle Héloisa Do San Luis, son chéri l'enthousiaste Didier Do Cherbourg ainsi que les musiciens affichant tous une mine superbe et une patate exceptionnelle...Bref de quoi croire en l'humanité et au bonheur partagé...

Excellent concert de "nos Queen of the stone age belges" (Alors là, je vais trop vite en besogne...) je les ai loupé l'année dernière et ce fut une excellente surprise cette fois et un sacré concert que le trio nous a livré revisitant le rock des années 70 jusqu'aux groupes "stoner" actuels...La classe au sens propre comme au figuré, le tout dans une ambiance et un contact des plus chaleureux avec un public d'amateurs conquis à leur cause...Allez, encore une fois comme en mille...Bravo !!!

Quel plaisir je me fais de revoir 20 ans après cette légende du genre...Barrence accuse un peu le coup quand même et nous livre un concert très correct tout en faisant des roulades sur scène et hurlant comme il le faisait à l'époque avec les années en plus...Je le coince dans la salle après le concert et lui claque très affectueusement deux grosses bises sur ses joues proéminentes...Je suis touché par le bonhomme et si vous avez l'occasion d'écouter ses premiers albums c'est de la pure bombe !!! Merci encore Barrence pour ta présence et ta chaleur humaine...Petite anecdote : en discutant de la soirée plusieurs jours après avec un très bon copain à moi répondant au doux prénom de Bernard qui me raconte qui l'a embrassé aussi dans la salle après le concert pour lui témoigner toute sa gratitude...Quand je vous dit qu'il est très communicatif et très sympa ce Barrence, c'est pas des conneries...

Clichés rock n' roll, pauses, guitares tout y passe dans les registres look et musicaux...Largement à la hauteur de leur engagement, le combo nous livre un set chauffé à blanc dans la plus pure tradition du style Rock'n Roll...3ème fois que je les voyais et je fus encore pleinement satisfait et le public aussi...Excellente soirée, la meilleure que j'ai faite au NJP, tant par la qualité des groupes, l'unité de la programmation, le son et par le public qui était génial ce soir là...

Deuxième sortie d'album avec un p..... de bon album qui révèle un groupe en train de s'épanouir dans tous les sens du terme...C'est dire si j'ai envie d'aller les revoir mais alors là, HOLD UP de la sono de l'Autre Canal (de moins en moins à la hauteur et c'est un euphémisme) ou du NJP, je ne sais pas, ET sincèrement je m'en fous...Le son est archi-dégueulasse et me/nous gâche la Fête...Je suis dégouté !!!

Ma rancœur atténué après le concert de Fumuj...Je découvre un bluesman australien blanc à la voix nasillarde avec un look année 30...coupe de cheveux gominé à la façon cabaret berlinois, nœud pap' chemise et pantalon blanc...Tout est au ralenti et force le respect dès les premiers morceaux, des cuivres, un banjo étayent cette structure musicale de manière parfaite...Je suis sous le charme mais fatigué par une semaine très chargée et pas le moindre endroit pour se poser dans la salle, je rêve, l'Autre Canal accueille le public pendant 5 h et ne te propose même pas une chaise pour t'assoir, ni manger un morceau...Génial !!!

Méga-concert à la fois de soul, de funk, de blues, de rythm and blues, bref de toute la musique noire des 40 dernières années revisitée, dépoussiérée, survitaminée...Une petite dizaine de musiciens (dont une section rythmique d'enfer et une section de cuivres survoltée). Je revis après avoir pester contre le son et l'accueil sommaire réservé au public...Là, il est clair et net que le son était pour eux (et le blues-man C. W. Stoneking) mais franchement j'ai découvert un Grand Monsieur du genre...Excellent rien à ajouter...Ah si, le lendemain j'ai foncé direct acheter deux disques de lui...Trop trop bien...

Des voix trop calculées, trop suaves...sur une grosse base rythmique électro soutenue de manière lourdingue par deux percussionnistes, somme toute limités dans leur fonction, bref je n'y suis plus, je suis crevé, le NJP se termine pour moi sur un bilan global positif pour la programmation et beaucoup moins pour le son bâclé des premières parties et l'accueil spartiate de l'Autre Canal...A bon entendeur...et au fait, rendez-vous aux curieux mi-novembre pour les musiques volantes à Metz aux Trinitaires...Histoire de remettre les pendules à l'heure, côté découvertes et accueil...

Après une écoute en diagonale de leur 3 ème album avec la chanteuse (américaine ?) pop-rock au physique et attitude de presque déjà star, Samaha Sam, dernière arrivée en date dans le combo franco-berlinois, j'émettais des réserves quant aux côtés testostéronés du groupe...devenu trop pop, trop sucré, trop formaté MTV à mon goût mais bon c'est tout. Je gardais un excellent souvenir de la formation de base il y 2 ans au 112 à Terville où Samaha assurait les choeurs.Et là, surprise, concert sold out des semaines avant, je me dis que quelque chose c'est passé depuis...Plus de notoriété, plus de morceaux main stream, moins de testostérone, d'excellentes images virtuelles où Goz fait toujours des siennes bref de quoi faire un excellent concert malgré toutes mes réserves. Au final, un très bon public en mode Jump du début à la fin avec des rappels et une générosité du groupe en veux-tu en voilà. Tout le monde est ravi à la fin du concert avec un sourire largement affiché...Que du bonheur !!! Quant à moi, je fus très agréablement surpris et Shaka Ponk reste un sacré groupe de scène avec une envie de jouer qui fait vraiment plaisir à voir et à écouter ! Et encore Joyeux Noël Clara (private joke).

Excellente soirée avec Picore en ouverture qui nous livre un live instrumental aux relents post-rock, dub et planant à la fois.Des images viennent soutenir la musique tout au long du set où aucune parole, aucun texte ne seront prononcés...De la musique et de la très bonne à en juger l'accueil du public. J'étais venu pour eux et je ne fus vraiment pas déçu.

Grosse claque !!! Gros son !!! De la puissance, de l'innovation, du rythme, des breaks hyper-lourds et les basses qui vont bien avec...Très bon concert avec quelques aficionados qui s'en donnaient à cœur-joie dès les premières secondes et ce jusqu'aux dernières. Issu de la scène math rock Aucan n'a cessé d'évoluer vers la sphère électro-dubstep en s'affranchissant des carcans de tous genres. Bravo aux italiens de Brescia et merci encore....Vous m'avez convaincu et pas que moi !!!

Très en forme Zvanko assouplit ses rythmes électroniques pour nous inviter sur le dance floor tout en souplesse et avec brio. Bon set et big up Man !!!

Set très classique, somme toute, avec une palette musicale extrêmement variée soutenue par des images hors pair, comme d'hab...Bref du pur Ninja Tunes dans toute sa splendeur. Cela m'a rappelé d'excellents souvenirs des soirées Ososphère à Strasbourg il y a dix ans et plus...Hextatic, Dj Vadim, Herbaliser, Amon Tobin, sans oublier Coldcut (of course à Nancy) et toute la Cliqua !!!

La Pure Classe ce Netik...Il déchire grave, envoie du bois, ne dort pas et là si tu bouges pas c'est que tu dois être mort ou presque...3 fois champion du monde DMC (La référence dans le genre Contest). Un rennais qui ne vit pas que sur ses acquis...J'ai pensé, je l'avoue, à Beat Torrent, mais après coup, je me pose la Question : qui a copié qui ? A moins que ma Question ne soit que pure coïncidence ? A vrai dire j'ai passé un super-moment et les teuffeurs étaient ravis...C'est le principal, l'objectif est atteint (comme la tarte) Bon je la tente, elle me fait rire...

Belle découverte que ce groupe d'Annecy, très prolifique (3 nouveaux albums rien qu'en 2009, 6 en tout en 6 ans de carrière) qui nous plonge dans leurs univers à la croisée du soft-rock, du folk électrifié saupoudré de quelques touches electro toujours teinté d'arrangements subtils. Je suis agréablement surpris quant le chanteur descend parmi le public et nous chante a cappella une chanson qui parle de "je ne sais pas quoi" mais exprime une émotion palpable et ce c' est ce que je retiendrai de ce concert interressant à mon avis ce qui n' a pas été le cas de la plupart des gens avec qui j'ai échangé à la fin du set.

Chanteur-crooner-guitariste empreint d'une certaine nostalgie 50's Hanni accompagné d'un batteur nous emmène vers une période où les légendes du rock'n roll de charme ont eu une part belle. Tantôt cuir, souvent velours le rocker maîtrise bel et bien son répertoire et réussi à capter son auditoire...Pour le coup c'est moi qui décroche (je préfère le cuir au velours). Au final, cette nuit placée sous le signe de l' Alligator fut une bonne soirée dans son ensemble avec un public conquis.

Estampillée NJP cette date hors festival m’interpelle quelque peu mais dès les toutes premières secondes je sais que j'ai du lourd en face de moi. Des cuivres ultra-calibrés, une basse énorme avec un batteur qui est très très loin d'être à la ramasse (il le prouvera sans cesse tout au long du concert), quant au gratteux on dirait que c'est Hendrix qui à avaler Santana. Ca groove, ça swingue, ça donne toute de suite envie de bouger, ça tape dans tous les registres (avec une classe remarquable) funk, rock, metal, fusion, soul, jazz, rythm'blues, j'en passe et des meilleurs. Trombone Shorty est charismatique, il capte en deux secondes la lumière, et musicalment, et physiquement, il possède ce charme naturel des très grands...Maîtrise incomparable de son instrument, voix de velours...je suis séduit et pas que moi d'ailleurs...le public très nombreux est venu pour lui et ça se sent très vite. Généreux, laissant largement la place aux autres musiciens, Trombone Shorty et son orchestre nous livre un super-concert digne des plus grands noms du genre. Allant tous à changer d'instrument pour un morceau et cloturant la session sous forme de brass-band (Nouvelle Orléans oblige) Le jeune prodige, intelligent, chaleureux a un très gros potentiel, il ira certainement très loin et très haut !!! Ah oui, j'oubliais en sortant de la salle je réalise que nous sommes en février et non en octobre (période du NJP) c'est un repère ce festival "de pas que de" jazz il n'y a rien à foutre et c'est aussi une façon pour moi de remercier Stéphanie de l'organisation qui m' a informé courtoisement de ce très bon concert.

Arrivé à 5 mn de la fin du concert-stop-salle blindée-stop-vu le rappel pseudo-blakano-festif-stop-ça avait l'air drôle-stop-moi pas convanicu-stop-mais trop peu de recul pour avoir une idée plus représentative-stop.

Ma petite remarque faite sur le manque de nourriture en général sur les lieux sensés accueillir du public toute la nuit, je retourne dans la salle et toujours pas de collectif à 3 dj's aux platines sous le nom de Marble Players (Le label Institube étant mort Para One Surkin et Bobmo ont créé ce dernier pour assurer la continuité). Surkin est passé seul donc aux manettes envoie de la bonne electro, c'est beaucoup mieux pendant une demi-heure puis il retombe dans la house de base, classique, facile et là franchement j'ai autre chose à faire que de rester là à attendre une étincelle qui devrait mettre le feu et qui visiblement ne vient pas à l'heure où je vous parle, il est 3h30...Dommage si le feu je loupe (comme dirait Maître Yoda), mais en tous les cas, ma patience à des limites. Dans l'ensemble ce 5 ème anniversaire a été plutôt moyen bien dans son ensemble, pas la grande foule, pas la grosse ambiance, pas la grosse claque (loin s'en faut) mais bon dès fois c'est comme ça...de toute façon il y a énormément de concerts, de soirées en ce moment...

Ca commence plutôt bien... Changement de style (on passe en mode night) electro-house aux platines je me dis que la soirée anniversaire de l'Autre Canal devrait continuer à battre son plein mais au bout de 3 quarts d'heure on est en mode night mais plutôt discothèque de province et pas club un peu pointu...Je me lasse un peu et je vais faire un tour près du bar où là, pour une fois, agréable surprise, il y a des trucs à grignoter...C'est pas du superflu pour un endroit où des gens sont sensés passer la nuit à boire des coups avec d'habitude RIEN dans le ventre...Je me disais que côté prévention des risques il devrait y avoir mieux à faire de manière beaucoup plus général ? A bon entendeur.

10 ans d'existence hexagonale qui devrait propulser le quatuor parisien de Montreuil sur la scène internationale qu'il mérite très largement. Une maturité,une présence scénique charismatique, une puissance de feu énorme (le quatuor est rejoins par un 3ème guitariste rythmique sur scène) des chorus qui font mouche à chaque fois et que quasiment le public reprend systématiquement quand il n'est pas occupé à foutre le feu dans la fosse. J'ai passé un très bon moment même sur les morceaux beaucoup plus calmes où le chanteur, guitare sèche électrifiée vissée au corps, s'en donne à cœur joie question vocal (il faut dire qu'il chante vraiment vraiment super-bien) et ne restant jamais trop longtemps dans le registre pour minettes (je rigole) il envoie les guitares sans cesse pour relancer la machine...Non franchement j'ai passé un très agréable moment et le public aussi d'ailleurs.En tous les cas, je vais m'intéresser à leur discographie d'un peu plus près maintenant... Dédicace au passage aux jumelles de Pascal et Anne qui étaient venus voir Leur groupe du moment avec leur papa chéri.

Trio de dj's avec de super-belles lampes de dessin industriel année 50 qui éclairent respectivement leurs platines.Ils en jouent même grâce à des circuits implantés le long des rampes (petits effets garantis quand même). Je trouve assez poussif le set, ça ne décolle pas, c'est plat et ça manque cruellement de pep's...Çà aimerait bien mais ça veut pas, où plutôt ça ne peut pas (désolé les gars)...Là, j'ai trop de très bonnes références (que je ne citerai pas) qui me plombent et qui me faussent au niveau du jugement...

Beat boxer confirmé Ezra tape dans le down tempo (dubstep, trip hop, ambiant) avec dans la main droite le mike et l'i'phone dans l'autre...Je ne sais pas ce qu'il fait avec ce dernier (il doit envoyer des sons je suppose) quant au mike il assure grave. L'ensemble me fait passer un bon moment et ne trouve pas le temps passé.Le public observe, écoute et finalement adhère...Cool Man, cool !!!

Ce fût vraiment Le Crew de la soirée...après un début à la Shockone (voir 2 articles plus bas) Andy C lâche l'house (encore une fois tant mieux) pour envoyer vraiment vraiment très très grave...Énorme !!! Ca faisait longtemps que je n'en avais pas entendu un comme ça...Un Pur Bonheur maîtrisant à mort son sujet Andy embarque tout le monde dans son délire et ne le redéposera qu'à le dernière dernière seconde non sans avoir vidé tout le monde de son énergie...jusqu'à plus soif, je vous dis...Excellent de chez Excellent...Encore et encore merci Les Mange Disques !!!

J'aime vraiment bien ce que fait notre nancéen d'habitude mais là il est accompagné d'un MC qui chante en français, qui fait de la beat box (plutôt bien, qui bouge bien sauf que pour moi "ça ne le fait pas"...Je suis un peu déçu mais je me dis que je le reverrai bien seul dans une autre soirée et là je sais que "ça le fera" car je sais qu'il assure grave et que pour moi il a un gros potentiel...Allez c'est dit et ça vient du cœur !!!

L'australien fraîchement arrivé à Londres débarque à Nancy avec ses platines. Une bonne réputation le précède, tant au niveau du mix que de la drum qu'il envoie. Jusque là tout va bien pour moi, sauf qu'il arrose copieusement le début de son set de house et là je ne suis plus trop d'accord...des voix haut perchées, qui braillent, qui s'élèvent largement haut dessus de la mu(zik) et ça barre dance floor classique manque plus que les gogos danseuses (non j'exagère) mais quand il supprime cette musique de boîte et qu'il attaque le morceau, rien à dire, c'est de la bonne drum...Le set se passe pas désagréable mais pas de quoi grimper au plafond, non plus en ce qui me concerne...et le public pareil d'ailleurs. Tout le monde attend la suite...et quelle suite !!!

J'ai découvert cet artiste via l'excellent label lyonnais Jarring Effects, fer de lance depuis plus de 10 ans du mouvement dub en France mais pas seulement (heureusement) qui a ramené d' Afrique du Sud dans ses cartons de quoi graver un triple album intitulé "Cape Town Beats" sorti en 2007 où fût gravé un témoignage de toutes les diversités electro-hip-hop-dubstep de cette bouillonnante ville qu'est le Cap. Une scène riche révélée après la chute de ce p....n de mur que fût l'apartheid (avec un "a" minuscule de chez minuscule) : bref, un son tout nouveau et des milliards de choses à raconter (malheureusement). Sud Africain de Johannesburg Ben Sharpa à Nancy, je ne pouvais pas le louper (au même titre que Sibot avec Spoek alias le duo Playdoe passé incognito ou presque en avril 2008 au même endroit). D'ailleurs, la salle est quasi vide et je suis le seul devant la scène quand commence le concert (j'ai vraiment les boules pour eux). MC émérite et épris de liberté Ben Sharpa sait tout de suite prendre l'attitude...Il fait "avec" (il n'a pas le choix de toute façon) puis au fur et à mesure les gens arrivent et je vois qu'il prend le dessus et impose son style, forçant le respect et l'attention.Zvanko de l'Asso des Mange-Disques sous le charme aussi m'en est témoin. Franchement, il y a de quoi : flow, lyrics, vibes, beats, breaks et images interactives développées sous le concept 4 DLS pour Fourth Density Light Show viennent envahir les esprits qui ne peuvent que succomber sous l'étendue de la vision futuriste du trio (( Une claviériste (?) venue de Verviers à 20 kms à l'est de Liège (mais depuis 10 ans au Cap) et un Dj soutiennent brillamment la formation)). Cette Excellente première partie passée j'achète leur très bon album B.Sharpa sorti en 2009 chez Jarring, pour les intimes, et attend avec impatience leur tout prochain album qui sort en mai...apparemment chez Big Dada, filiale hip-hop de Ninja Tunes !!! à vérifier et à suivre en tous les cas.

2001 : je prend une grosse claque en tombant sur son 2 ème album s'intitulant "Run come save me" avec un titre monstrueux "Witness". Un son electro-hip-hop énorme...J'adore de suite et reste dans le black-out total pendant 10 ans en ce qui le concerne, me référant à cet album situé à un cross-over de beaucoup de styles, sans chercher à savoir ce qu'il avait fait d'autre de peur d'être déçu jusqu'à cette date nancéenne où je vois que Ben Sharpa est en 1 ère partie (mais pour moi, c'est presque l'inverse...et considère que Roots Manuva est la Cerise sur le Gâteau) Roots (me fait remarquer Bill) déboule avec une grosse formation pour ce style de musique où deux platines suffisent d'habitde : batterie, percus, guitare, chanteuse-claviers, dj et 2 MC's. Il a pris de l'embonpoint Roots mais pas que physiquement. Je veux juste dire que je trouve classique sa bonne prestation. Hier où je le trouvais novateur, défricheur, innovant, là l' homme semble (mais c'est sur) très fatigué et se fait soutenir vocalement par les 2 autres MC's. Toute la formation assure : c'est rap, c'est hip-hop, presque R'nB parfois, voir carrément en mode Sound System pour les rappels... c'est cool, ça bouge bien mais je ne retrouve pas "mon Manu"...en tous les cas, ce n'est pas si grave, je vais me consoler en achetant une magnifique compil dubstep-electro-hip-hop et quelques ovnis sonores intitulé "100" de Jarring Effects et papote au stand merchandising avec le clavier de Ben Sharpa qui est originaire de la région de Liège mais vit au Cap depuis 10 ans. J'en profite pour prendre des news de Jarring Effects avec leur représentant sur leurs projets et leurs parcours pour l'avenir. Bonne soirée en tous les cas !

Nombre d'années que je suis cette passionnée pour ne pas dire dévorée des platines...Une fondue, une barge, une allumée qui contamine tout ceux qui la croisent et recroisent. A La Moulinette dans son mixeur, tout y est haché menu en chair à Dancefloor...Une technique de folie "Yes Man a Killer", une envie de tout faire sauter "Yes, yes a human bomb" , de donner tout ce qu'elle a sans rien calculer à son public "yes une atomisée des platines". Jamais déçu par ses prestations ultra-physiques, "Ah tu en veux et bien Missil t'en donne et bien plus que pour ton argent", pour ton âme aussi qu'elle revendra certainement au diable un jour avec la sienne car là ou elle joue il n'y a pas vraiment beaucoup de gens qui peuvent passer derrière, tellement elle déchire, envoie du bois et fout le feu, l'Enfer en clair si on avait pas compris !!!. Jamais vu ça. Elle mérite franchement tous les adjectifs de la Planète "gros son" oscillant entre electro-rock, grime, baile funk, booty bass, breakbeat, ragga, metal hip-hop…à la fois et ce soir malgré une petite date en province (alors qu'elle a plus de 350 lives sur les 5 continents confondus) Missil donne tout une fois de plus et ce devant cent cinquante personnes à tout casser...Alors là je dis B.R.A.V.O, respect total...Si elle continue comme ça et elle ira très très loin si ce n'est pas déjà fait !!!

Dubamix, existe depuis 2003, prône et lutte pour un dub militant mais aussi pour que toutes les libertés soient respectées sur le net (logiciels, diffusions, téléchargements libres et gratuits, etc...bref soutient "l'ère libre" ,si vous connaissez, l'asso de l'ESSTIN (École Supérieure des Sciences et Technologies de l'Ingénieur de Nancy qui organise la soirée). Sa spécificité est d'inclure dans sa musique des discours d'hommes et de femmes politiques mais aussi des extraits de journaux télévisés et tous autres documents audio susceptibles de faire avancer le schmilblick (ou plutôt de le faire reculer) afin de mieux dénoncer les inégalités qui règnent ici bas. Ce trio parisien mène correctement sa barque et nous livre un concert propre et bien ficelé avec en toile de fond des projections engagées. Le chanteur harangue le public (jeune) qui démarre au 1/4 de tour (c'est facile). Personnellement, j'accroche moyen car mille fois entendu, aussi bien du point de vue musical, que du point de vue "injustices" (malheureusement). Je critiquerais plus la forme que le fond côté "injustices" car les ennemis de mes amis sont mes ennemis donc pas de polémique, les pistes choisies sont d'autant de luttes à mener et d'injustices à combattre. Fight for our right !!!

Originaires du Nord, ce groupe de rock-electro-hip-hop-funk que je ne connaissais ni Dave, ni des dents, envoie la sauce directe..."Jump, Jump" ils ne connaissent que ça, ils n'ont que ce mot là à la bouche et ils ont ça dans le ventre ça se voit à 15 000...Du gros son à la batterie, à la guitare, à la basse, aux platines...Un chanteur, la boule à Z en combinaison orange avec un casquette vissée sur la tête, autant balèze physiquement qu'au chant, et une chanteuse arborant un costume de super-woman avec un loup sur le visage mais beaucoup plus en finesse, plus dans le raffinement (vous voyez ce que je veux dire) occupent parfaitement bien la scène à eux deux et même la fosse dans laquelle ils se font un vrai plaisir de descendre régulièrement. Un joyeux bordel orchestré de mains de maître, très sympa, ça saute partout, ça slamme, ça gigote, ça transpire à donf...Bref ça fait plaisir à voir toute cette agitation. Je passe un très bon moment en observant cette effervescence. Un petit bémol quand même, musicalement cela aurait pu se passer il y a 10 ans en arrière sans problème...mais pour terminer plutôt sur une bonne note, j'ai apprécié l'efficacité, la véracité, le coeur de ce groupe qui est une vraie bête de scène...

J'arrive pour les 3 derniers morceaux, ça sent le dub-rock à fond les ballons, aussi bien dans les moments calmes de recueillement où on se dit que tout va péter (et on y coupe pas, tout pète). Le son est bon, le feeling est bon, les musiciens sont bons, je me dis que la prochaine fois je serais à l'heure pour ne pas les louper : d'autant plus qu'ils sont de Nancy...Je n'aurais pas et vous non plus d'excuse !!!

Littéralement "Les Roulements (de batterie) des Singes" et c'est avec cette idée simple et efficace qu'ils amusent grave la galerie. Experts en percussion de tous poils les deux batteurs respectif de "No one is innocent" et de "JMPZ" créés en 2009 ce spectacle drôle, imaginatif, hyper-rythmé, familial et tourne avec, sous le nom de "Incredible Drum Shows". Excellent moment je l'ai revoit pour la deuxième fois avec grand plaisir sauf que la première fois la jauge était de 50 places et là elle passe à 800 et plus...Ambiance survoltée, gamins déchainés, merchandising submergé...J'apprends qu'ils sont produits par Claude François Junior, je ravale ma salive et je ne sais plus trop quoi penser question business et éthique...mais question show rien à dire N.I.C.K.E.L, une lettre à la poste...

Toujours aussi excellent...

Je viens voir ce groupe canadien qui a pourtant très bonne réputation, les yeux fermés sur les conseils d'un ami qui m'en avait dit le plus grand bien il y a 3 ou 4 ans...et franchement je n'ai pas accroché du tout.Je retourne tout dans ma tête et je n'ai rien qui colle, c'est pas possible, il devrait y avoir au moins un truc auquel je puisse m'accrocher et bien non. J'ai trouvé cela niais, potache, "nian-nian" avec un "humour" que je ne comprenais pas ou même pas drôle tout simplement...je suis passé complètement à travers, bref le bide mortel pour moi...Les boules, c'est quasiment le seul groupe sur 5 que je voulais voir ce soir là, et là, c'est le flop total...La prochaine fois j'écouterais quand même avant de me laisser avoir. Mes excuses Julien et Hélène si je vous ai amené dans cette galère...

Ce duo nantais créé en 2001 composé d'une chanteuse fin vénère et d'un clavier très très discret, mais qui envoie du bois quand même, reste égal à lui-même : potache, bordélique, volontairement vulgaire, parfois presque drôle quand même. Bref je les avais vu en 2009 c'était pas mieux ni pire, bien au contraire...Toujours du très grand "nimp", des phrases collées les unes aux autres sans forcément avoir de sens, presque du dadaïsme littéraire, du name dropping utilisé à bonne escient...Ah si j'oubliais un truc drôle, ils ont fait tourner des tubes de "peinture rouge" dans la salle en demandant au public de s'en asperger les uns les autres et cela a été un joyeux bordel, enfin presque, surtout quand il a fallu rentrer à la maison et passer tous nos fringues à la machine...Sinon le public et une dizaine de fans surtout, étaient ravis parce qu'ils ont pu monter sur scène dès les tous premiers morceaux, et y rester jusqu' à la fin du show rejoints par des dizaines de fans. Ils y ont danser, sauter, chahuter et même certains se sont embrasser sur la bouche avec la langue (Ouah !!!) : les garçons avec les filles, les filles avec les filles, les garçons avec les garçons...Ce fût un beau moment d'expressions corporelles sur fond de mariage pour tous dans un beau moment de liberté partagée avec Rebeka Warrior (la chanteuse fin vénère) qui mèna toujours la danse de main de maître(sse) et s'en donna toujours à coeur-joie pour foutre le ouaille comme aiment à le dire nos amis marseillais !!!

No comment...de pire en pire même !!!

Excellent de chez excellent, la nouvelle Afrique du Sud et particulièrement Cap Town (le Cap en français) est représentée ce soir avec une génération de MC's et de Dj's qui ont mille trucs à raconter...Mélangeant les ethnies, les idées, les sons, le moderne et l'ancien, 3 Dj's blancs très affutés avec 4 MC's black hors pair représentant la fine fleur de l 'underground local. A l'arrivée c'est une énergie qui te soulève de terre et qui t'envahit. Des looks, des danses, des parlers, des sonorités que tu n'as jamais entendu et pour cause c'est un mur qui n'arrête pas de tomber là bas et après des années d'apartheid les gens peuvent enfin s'exprimer et par la même se libérer...Putain que cela doit leur faire du bien et à nous aussi d'ailleurs...Cool merci Jarring Effects pour avoir permis tous ces échanges.

Jamais vu ça de ma vie (à part une fois à Tracks) ou avec Dj Funk mais il n'y avait pas de danseur, ni de danseuse de ce style (je l'aurai immédiatement remarqué et pour cause, tu ne peux absolument passer à côté). C'est là toute la différence, parce qu'une fois les danseurs ou les danseuses là...c'est tout simplement énorme et bizarre à la fois. Je me sentais pris en otage entre le MC "trans", le Dj qui envoyait un excellent son et le danseur et la danseuse qui dansaient comme jamais je ne l'avais vu avant. Ultra bouillant de chez Ultra bouillant, dansant contre les enceintes, sur les tables, dans la fosse, entre le public, les barrières de sécurité les 2 danseurs sont seuls à pouvoir danser comme ça. IMPOSSIBLE pour nous "judéo-chrétiens" de danser comme ça, c'est la danse du Diable, d'où un "malaise" de ma part où je suis positionné non plus en spectateur mais en mateur, tellement c'est explicite de chez explicite...Je regarde quand même pour le "fun" et la curiosité puis je lâche l'affaire en me disant qu'en disque cela devrait suffire largement...

Venu des années 90, The Coup a eu son heure de gloire à cette époque. Le groupe nous livre un bon concert honnête tout en nous faisant le show, c'est cool ils ne sont pas obligés. J'ai bien aimé, je ne me suis pas pas "embêter" mais j'ai vu mieux dans le genre. Je suis resté jusqu' à la fin car il y avait aussi de très bon moment dans leur set. Peut être il y a 20 ans cela aurait été le bon moment avec Fishbone, Red Hot quand ils étaient tous au Top ces groupes de fusion géniaux.

Des mois que je les avais vu et je n'attendais que ça...de les revoir. Je rentre dans la salle vide de "l'Autre Canal" une demi heure avant que ça ne commence...Mon Dieu (le mien, le nôtre celui du rock, je précise qu'il n'y ait pas de confusion possible) que c'est beau, 4 scènes les unes en face des autres avec tout ce matos, ces grattes, ces batteries, ces amplis, ces fumigènes qui rendent l'endroit encore plus mystique et moi tout seul au milieu dans la pénombre...c'est tout simplement énorme : le Calme le plus absolu avant la Tempête...Je me recueille, j'intériorise, je m'imagine et tout ça dans un silence de plomb : c'est génial. Je sors de la salle en me disant qu'il faut absolument que je sois au milieu pour avoir une quadriphonie parfaite. Je reviens 20 mn après et je fixe une petite croix de 3 cm sur 3 en chatterton noir fixé au sol où l'ingé-son a collé ce petit repaire pour faire sa balance : c'est "the place to be" pour moi, je serais là et nul part ailleurs. Je guette les entrées et au fur et à mesure je vois bien que tout le monde veut être au milieu pour avoir le meilleur rendu possible. Les derniers arrivés seront les moins biens placés, sauf pour les petits malins comme d'hab qui passeront devant tout le monde prétextant qu'ils vont rejoindre leurs potos un peu plus loin...c'est de bonne guerre !!! Le concert commence et il est absolument impossible de faire ressentir ou partager ce live (si vous n'avez jamais vu ce type de concert en quadriphonie) tant l'émotion, la perfection, l'énergie est intense au milieu de ces 4 groupes virtuoses du genre.Du son partout, devant, derrière, à droite, à gauche et on multiplie les combinaisons : 1 groupe, 2 groupes, 3 groupes et/ou 4 groupes ensemble, de la folie du son partout je vous dis. Au bout d'un certain temps (trop long à mon goût, je n'en peux plus, j'ai vraiment trop trop envie de bouger, de me lâcher et pas que moi heureusement) un joyeux pogo prend place au milieu des 4 scènes tant la pression est forte de ne pas résister à l'appel des 11 musiciens...2h de concert exceptionnel, mieux encore que la 1ère fois que je les ai vu en plein air à Metz l'année dernière au Centre Pompidou. Difficile de penser aux prochains concerts lorsque tu vois un truc de ouf pareil tant tu as touché le plafond et tu te dis que c'est impossible de faire mieux à tous les niveaux. Pour info, je suis (séparément) fan des 4 groupes qui sont là, je ne vous raconte pas la joie et l'immense plaisir que j'ai eu à les voir jouer ensemble et surtout maintenant écrire des morceaux pour eux 4...C'est du PUR Délire !!! Je suis reparti avec la petite croix de 3 cm sur 3 en chatterton noir fixé au sol et je l'ai collé sur mon billet de concert...Nimp je sais, mais là je vous le garantie que des concerts comme ça vous ne les oubliez jamais.

Je découvre ce très bon duo nancéien électronique grâce à des messins...une histoire lorraine en quelque sorte, entre nous...Ceci dit The Waters a du potentiel à revendre des ambiances calmes, détendues, vaporeuses, combinées avec des morceaux plus dansants (sans jamais tomber dans l'artillerie traditionnelle binaire) non, non, c'est super cool, t'as juste envie de te laisser porter par leur musique et de les accompagner par de gentils déhanchements tranquilles , tranquilles mais pas trop tranquilles quand même, parce que finalement je m' aperçois que je bouge et que je n'ai vraiment pas envie du tout que ça s'arrête...c'est super bien !!! Puis vient un morceau autour d'un solo de guitare qui nous vient de la grande période des guitares-héros sur fond de house discrète, mais bien sentie et là je me dis que ces deux là, ils ont quelque chose que beaucoup n'ont pas forcément...du Talent tout simplement !!! J'ai discuté deux minutes avec un des membres (celui avec le chapeau) après leur concert et franchement le mec très cool, très simple a bien réagi à ma curiosité sur leurs influences, leur histoire, etc... Sympa donc le contact, et franchement j'irais bien les revoir dès que possible et je vous le conseille aussi. Ce sont des locaux, il faut aussi aller les voir, ils le méritent. Merci aux Musiques Volantes pour cette bonne découverte à domicile, comme quoi des fois on va chercher tout loin ce qu'on a tout près...

Excellente découverte que ce Kelpe, un bidouilleur hors pair doublé d'un sens des rythmes exceptionnels, cela faisait longtemps que je n'avais pas entendu quelque chose de neuf qui sort des sentiers battus, qui innove, ne s'enferme pas dans des schémas...Le batteur excellent qui l'accompagne est toujours présent, en soutien ou en avant...bref un duo autour des musiques électroniques à découvrir si vous ne connaissez pas et que vous avez envie d'une atmosphère cool et dansante à la fois...Je vais m'y intéresser aussi d'un peu plus prêt. Merci encore les Musiques Volantes pour cette soirée et cette découverte plus particulièrement.

Groupe à guitares imprégné de cold wave, de rock, de pop (une très très légère touche) mais aussi d'electro , Bot'Ox (initialement Benjamin Boguet (Cosmo Vitelli) et Julien Briffaz ([T]ekël) rejoint par 3 autres musiciens sur scène nous distillent un rock nerveux, dansant, froid, avec de superbes arrangements : bonne prestation donc, mais le concert ne dure pas longtemps, je sens une tension sur scène entre les musiciens (peut-être que je me trompe). Le rideau tombe vite sans rappel, pas de bonjour , pas de petits mots, pas d'au revoir ? Sans se formaliser outre mesure, c'est un peu raide quand même...Cold ne veut pas forcément dire glacial non plus...

Je n'ai vu que 10 mn de ce concert qui m'a semblé après coup (mais surtout pendant coup) un putain de bon concert (en tout ils ont joué 30mn)...Ces 2 finlandais qui naviguent entre leur pays, bERLIN et nEW yORK ont tout compris, digérés et intégrés de ce qui c'est passé entre Alan Vega période Suicide et tout ce qui c'est fait après question Punk, No Wave, etc...un rock dark et incantatoire sur fond de Moog donc qui n'a fait qu'attiser ma curiosité qui je crois est en passe d'être récompensé au vue des vidéos que j'ai vu et écouté sur le net ainsi que leur SoundCloud (excellent. Je vais essayer de choper leur discographie s'il y en a une...en tous les cas, cela a été de loin mon groupe préféré de la soirée question "Découverte"...Qu'on se le dise !!!

Par contre là j'ai vu tout le concert mais c'est les 5 dernières minutes qui m'ont le plus plu : donc en clair pas un souvenir indélébile !!! Formation (batterie et guitare/chant) classique, que dire ? sinon d'une sensation de 1000 fois entendu ou presque...Ah si j'aime bien leur nom et la vidéo que j'ai eu du mal à choisir et qui accompagne le texte et qui doit être le morceau que j'ai bien aimé à la fin du concert !!!

C'est cette ambiance de dimanche soir qui donnera le ton de la soirée...c'est très calme côté public mais aussi côté scène : de temps à autre de très bons morceaux rock garage psyché qui "enflamment" bien (mais plutôt en mode "feu de paille") le set et puis ça redescend très vite en mode acoustique/electrique là où tu aimerais que ça envoie plutôt du bois, ça envoie de la...de la quoi en fait ? bah ça envoie pas grand chose au final. Je reste sceptique avec une semaine de recul sur ce que j'ai vu. J'ai réécouté deux albums des BRMC et je me dis que j'aimerai finalement n'avoir que les morceaux qui m’intéressent dans leur discographie (des morceaux choisis) car au final à la vue de ce que j'ai vu, je m'aperçois que je n'aime pas tout. Par contre, le trio sur scène maîtrise à mort son son, son image, son attitude, ne déborde jamais, reste bien dans son show...pour des rebelles j'ai déjà vu 15 000 fois mieux...Il y a un côté rock californien beaux gosses qui me gène par moment et c'est encore plus vrai lorsqu'ils sortent leurs guitares sèches et nous jouent de longues ballades pour ne pas dire berceuses en ce qui me concerne. J'ai eu vent qu'ils avaient fait un superbe concert à Strasbourg la veille ou l'avant veille et qu'à Nancy ma foi ils ont du faire le minimum syndical...Donc c'est entre vraie attraction et très faible répulsion que j'ai passé ce concert. Mais bon je crois que c'était quand même vraiment bien...Désolé mais je n'arrive pas à conclure en faveur ou en défaveur...En fait, j'aurai aimé avoir tout un concert qu'avec des morceaux comme la vidéo ci-jointe et jamais de ballade acoustique (voilà c'est çà que j'aurai voulu, exactement çà).

Deuxième fois que je vois cet excellent groupe emmené par Arnaud Rebotini chanteur charismatique (né à Nancy s'il vous plaît). Blackstrobe me fait encore grosse impression, des chansons avec de pures arrangements electro/rock, un public conquis et acquis à leur cause avec une ambiance à la hauteur de mes attentes. Beaucoup de jeunes ayant quitté le navire car ils étaient venus pour Nasser auraient mieux fait de rester pour voir un vrai groupe du genre sur scène. Des nouveaux morceaux mélangés aux anciens avec une reprise magistrale remixée de leur énorme tube "I'm a man" de 10 mn au moins pour clôturer un set totalement maîtrisé de bout en bout. Grosse claque pour beaucoup de gens (moi compris) et avec un look en prime, du chanteur (Dj à ses heures) vraiment bien de chez nous, en mode "reun's de la place St Epvre des années 70", les nancéens comprendront. Deux morceaux dédiés à ces deux cousins présents ce soir là, la famille ça compte... Bravo deux fois Bravo donc à Blackstrobe !!! Par contre, eux je veux bien les revoir quand ils veulent. Attention à la sortie imminente de leur prochaine album, à ne pas louper à la vue de ce qu'ils nous en ont montré ce soir.

Je voulais les revoir après un concert au JDM en 2012 où ils avaient affronté plein de problèmes techniques rendant le show difficilement abordable pour eux et pour le public.Entretemps, j'ai acheté (d'occase) leur album mais qui m'a donné l'impression de ne jamais vraiment décoller. Maintenant, après les avoir vu dans de bonnes conditions techniques je confirme ce que je pressentais...ça ne décolle pas, ça pèse deux tonnes, c'est cousu de fils blancs. Les ficelles sont grosses, les références pompées en large et en travers. Donc il n'y aura pas de 3ème concert de Nasser en ce qui me concerne. Par contre grosse ambiance côté jeune public qui cherche ses premières "grosses" sensations...Un groupe qui doit et peut servir de passerelle pour atteindre la catégorie supérieure.

Avec un sound system (vosgien) de folie Dubmatix emmène le public avec de bonnes vibes dont il a le secret. J'adhère bien après une acclimatation plutôt difficile au début au niveau du son (je n'ai jamais entendu une sono comme çà) un sub-bass ultra efficace qui vous envoie des basses dans les tripes de manière magistrale. Une vraie épreuve avec le son, c'est physique mais une fois adapté c'est vraiment génial (il ne faut pas que ça vibre de trop, car là, tu t'en prends la tronche, c'est le cas de le dire). J'ai trouvé Dubmatix un peu moins inspiré que la dernière fois que je l'ai vu (il a rencontré des problèmes techniques : ceci expliquant certainement cela) ce qui fait que je suis resté une bonne heure sur un nuage...Le temps de me dire que j'avais vraiment vécu une expérience avec le son comme jamais j'en avais vécu avant. Cool Man Cool !!!

Deux ans que j'attendais de revoir Tristesse Contemporaine avec une grande impatience. Cette fois un batteur (électronique) a rejoint et renforce le trio international basé à Paris. Super carré, vaporeux, étrange, des ambiances mélancoliques, mais pas que, le groupe affirme et confirme ce que je pensais d'eux, 2 ans auparavant. Plus qu'un espoir, une révélation !!! Les membres issus de Jay Jay Johanson et de Telepopmusic s'appuient sur leurs backgrounds pour construire des mélodies très catchy, lancinantes, hypnotiques voir envoutantes...Des ritournelles qui pourraient tourner en boucle pendant des heures dans ma tête...Je suis sous le charme (je l'avoue), vous l'aviez déjà compris, des bases solides (Cure, Suicide, Young Marble Giants, mais aussi plein d'autres références plus récentes). Une identité forte et très cool à la fois marquera ce groupe qui oscille entre arty, minimalisme, new wave, pop, electro, hip-hop, techno soft, rock contenu , poésie et littérature (Le nom du groupe tire son nom de l'ouvrage de l'auteur d’Hippolyte Fierens Gevaert intitulé : "La tristesse contemporaine", essai sur les grands courants moraux et intellectuels du XIXe siècle). Je suis impatient de découvrir leur 2 ème album et de l'écouter, et de le réécouter, et de le....Je redescends très vite car comme je vous l'ai dit tout à l'heure, c'est une "première partie"... en fait un très bon concert avant "Christine and The Queens" en ce qui me concerne, mais un set d'une heure à peine, c'est court, trop court, beaucoup trop court...

Toujours dans l'esprit toujours "PLUS", et toujours aussi actif et innovant "Punish" envoie sur scène, toujours et toujours... Du laser à volonté, du fluo à gogo, un light exceptionnel vient renforcer le show des toulousains toujours en mal de sensations, toujours en mal de visuel, toujours fun mais pas trop quand même. Un univers toujours electro-cyber-punk-metal-rockabilly-country-gothique sans concession, des musiciens toujours grimés de la tête aux pieds en mode zombie hyper fluo sous les projos...bref un set de quasi 1 heure 30 à 200 à l'heure d'où je ressortirai trempé et vidé. Une ambiance toujours au top dans la fosse !!! Mais cela fait un peu trop de toujours...Ce serait bien qu'ils changent de registre (même si ce dernier excellent) cela fait 4 fois que je les vois en 10 ans. Malgré mes quelques soupçons d'interrogation sur leur évolution, j'irais encore bien les revoir et suer avec eux, car vraiment ils assurent, et surtout VX le chanteur, mais on est en 2014 et demain est un autre jour...

Depuis 97 ce groupe toulousain d'inspiration electro-metal, voir indus par moment, renouvèle son style au fil des albums. Un live impeccable, rodé et affuté au millimètre (obligé ils jouent sur de la vidéo) très efficace mais avec de la "grosse" ficelle par moment mais bon, j'ai eu du plaisir à suivre ce show pour ses changements de rythmes, sa créativité, son plaisir à jouer et puis pour son énergie communicative. Par contre, j'ai eu du mal avec les textes et le discours (même s'il est profondément légitime) mille fois entendu.

3 frapadingues déguisés et dévorés de gros son electro punk digital complètement délirants qui pratiquent un live high energy soutenus par des vidéos et incrustation de leurs propres personnages sur ces vidéos (pas trop mal foutu), le show dans le show. Le bruit, l'agitation sont intenses, beaucoup trop à mon goût comme pour masquer un vide (?) Derrière leurs ordis, ils courent à tour de rôle le long de la scène pour haranguer le public (qui se raréfie au fur et à mesure de la prestation) mais quelques aficionados s'en donnent à coeur-joie dans ce bordel organisé pendant que moi au bout de 3/4 d'heure à peine je lâche l'affaire. Il faut dire que j'ai vu en live les Bloody Beetroots Death Crew 77 il y a 4 ans et EUX, m'ont vraiment scotché !!!

3 ème fois que je les vois en 2 ans...et j'ai maintenant la confirmation que ce groupe toute en finesse avait déjà un potentiel fort quand je les ai vu en 2012 : ils sont vraiment à l'aise sur scène maintenant, ils balancent même de bonnes vannes et puis surtout ils assurent à mort musicalement. Avec leurs airs de premier de la classe, de ne pas y toucher, ils savent composer et arranger des chansons, des textes qui font mouche presque à chaque fois. Du pure bonheur et je n'exagère pas beaucoup !!! Ils ont un public. La petite salle est quasiment pleine (ce qui est rare) et écoute religieusement le quatuor belge qui joue au diapason. Je suis séduit et plus même que les deux premières fois (l'ambiance, la salle, le public, le son, l'instant) tout converge...Quel bien-être !!! Je suis avec J. mon neveu préféré et je suis super content de partager ce moment là avec lui (d'autant plus qu'il est fan). D'une pierre deux coups donc ce concert, et familial, et musical. Une grande bouffée d'oxygène que ce groupe atypique, mais largement identifiable dans le style, qui délire vraiment bien, qui vous hypnotise, vous cueille et vous dépose là où il veut et quand il veut...Un moment précieux loin de toute agressivité, un moment précieux dans un environnement magique, cristallin, presque féérique. Une fleur qui pousse en pleine hiver, fragile et forte à la fois.

Trio bruxellois qui distille une pop très éthérée, mélancolique et mélodique à souhait, voir folk par moment. En 2 ans et une centaine de dates ils ont maîtrisé leur univers sonore, une première partie de grande qualité donc, qui est vantée comme un grand espoir belge de demain et j'accorde toute crédibilité à ces propos. J'ai apprécié à sa juste valeur mais avec l'envie de passer au groupe suivant, plus dans mes cordes...mais je suis (presque un peu) expéditif en parlant comme ça...en y regardant d'un peu plus près que ça...je crois qu'ils sont vraiment en devenir, en tous les cas je leur souhaite.

Considéré "déjà" comme le renouveau de la pop anglaise par la presse spécialisée internationale, Breton est un laboratoire d'idées. Collectif multimédia londonien émigré à Berlin évoluant à géométrie variable : films, documentaires, remixes, pochettes d'album, littérature, vidéos, etc...Breton m'intrigue, attise fortement ma curiosité curieuse et c'est naturellement que je me dirige à ce concert du dimanche soir. Je les avais vu à Tracks dans un super reportage toute à leur gloire. J'ai donc mis la barre haute en ce qui les concerne...un peu trop haute peut-être. Certes, je suis loin de m' être ennuyé, le chanteur assure vraiment, les musiciens polyvalents sont très généreux, mais c'est "sans trop de surprise", je lis un peu trop facilement dans leur jeu. J'ai vécu quand même un très bon moment avec le groupe et ses fans qui étaient vraiment venus pour eux et surtout pour leur chanteur : les paroles reprises en cœur par le public ne trompent pas. Devant la scène une vingtaine d'aficionados n'arrêteront pas de sauter pendant tout le concert. Dégainant leurs smartphones à tout va pour photographier encore et encore les musiciens et s'autophotographier eux-même tout seul avec leurs visages radieux dans ce moment unique...Je suis sorti partagé, entre attraction et répulsion (mais le mot est beaucoup trop trop fort), en tous les cas je les ai vu et c'est ce qui compte pour moi...Je l'ai fait, je les ai vu, maintenant je sais un peu près qui n'est pas Breton.

Oh my GOD !!! GOD Pour "Gang of Ducks". Ce label basé à Berlin qui produit plutôt de la Techno, fait preuve de courage en sortant le dernier EP de ce trio italien originaire de Turin. Fer de lance de la nouvelle scène pop internationale, il ouvre la voie à de nouvelles sonorités. La preuve par neuf, c'est qu'ils font une tournée avec Breton (LA référence dans le genre). Feutrées, dansantes, intimistes, soignées, envoutantes leurs compositions séduisent par leur capacité à capter l'auditoire et vous emmener dans un univers ouaté, mélancolique, raffiné, dansant et hyper sophistiqué à la fois...30 minutes seulement pour nous prouver tout ceci, c'est trop court pour une première partie de cette qualité.

"The Belgian Show", c'est avec ce titre d'affiche que déboule le trio liégeois, créé en 99, à Nancy. Fort d'une sévère réputation après leur passage sulfureux au Totem en mai 2013 où je n'avais pu assister à leur prestation (holidays obligent)...les boules, quand même un peu, difficile d'être partout. Leur 4ème album "The Belgians" est de très bonne facture, entre garage, punk, blues, psychédélisme. Sur scène, ils assurent grave avec derrière eux en fond d'écran, un film dédié à une culture belge universelle over-méga-toomuch. Un sens pixelisé de l'auto-dérision hyper féroce, des clips, des vidéos à 200 à l'heure qui finiront par me lasser un peu malgré une bonne tranche de MdR. Sinon le live est excellent, bourré de références, chaud bouillant, dansant, bref un putain de bon concert. Maintenant il ne me reste plus : - qu'à les revoir sans leur "support" vidéo. - qu'à écouter leurs 3 autres albums. - qu'à les revoir le plus vite possible. - qu'à vous inviter à rejoindre leur fanclub. La Belgique frappe fort une fois de plus.

Dans un franglais impeccable les 5 MC's montréalais investissent la scène avec un très bon Dj qui leurs place le bon son qui va bien. Ils sont contents d'être là, de partager leur culture avec nous...Ils sont fiers de leur flow "que je ne comprends absolument pas ou quasiment pas". Il faut écouter la vidéo ci-dessous pour comprendre mieux ce que je raconte. Le concert démarre bien mais s"essoufflera lentement (mais surement) pour terminer par un rappel énorme. Fin vénère, fin speed, hyper bien senti. Dernière date de tournée européenne pour ce bon crew canadien que je devrais aimer mieux si je les comprenais mieux. Dommage car j'ai vraiment kiffé leur dernier "pelra"..."me too parler franglais, me aimer ca !!!" vous voyez comme ça calme...

Nous sommes 3 pour le début du concert, 3 motivés, 3 intrigués. Puis petit à petit à petit à petit (l'oiseau fait son nid) et c'est une cinquantaine de personnes qui finiront sous le charme de ce musicien précieux et singulier (homme-orchestre troubadour des temps modernes). Seul dans un mode "stand up" avec sa silhouette effilée, sa voix fragile, sa guitare claire, sa "batterie" minimale, ses claviers de dentelle (de simples "jouets" parfois) que Marceau (de son prénom) nous livrera un concert attachant tout en finesse aux accents teintés d'Alan Vega, de Cramps (en filigrane) et une bonne grosse couche de chansons pop sous fond de loops qu'il maîtrise parfaitement. Un homme que j'ai pu abordé très simplement au cours de la soirée et qui s'est fondu dans le public comme le plus simple des mortels. M'offrant un vin chaud au passage, nous avons pu échanger nos idées sur la vie, la musique, le temps qui passe et la chaleur humaine...Que demander de plus à un artiste ? Excellent ressenti en ce qui me concerne, bonne découverte à partager sans modération et à écouter en boucles (si je puis me permettre).

Nouveau line-up, nouvel album pour le combo nancéen qui se régénére tel L'Hydre de Lerne !!! Un raw punk garage saignant emmené par Peck, chanteur charismatique, à l'humour féroce. A coup de riffs courts, secs, nerveux, cinglants et plaqués sur sa Telecaster en ébulition, Steph Sonotone (le "nouveau venu à la 6 cordes" dévastatrice) répond de façon remarquable à la basse (non moins en reste de superlatifs) de Triso et du nouveau batteur qui assure grave. Après quelques légers doutes, très vite effacés en début de concert, sur ce dernier, j'ai pu apprécier sa très bonne prestation...il faut dire qu'il avait un challenge, lui aussi, important à relever au regard de son prédécesseur. Un concert hyper carré, nerveux, efficace, dans une veine bien rock'n roll toute tracée depuis longtemps pour cette formation qui marquera de son sceau la scène régionale voir hexagonale je l'espère. En tous les cas, cela faisait 3 ou 4 fois que je les voyais et je dois dire que c'est eux que j'ai largement préféré sur le plateau ce soir-là. Allez c'est dit, foncez acheter, voler, télécharger leurs dernières stigmates marquées au fer rouge dans "Quick Dynamite Party", leur nouvelle pépite !!!

Impassible et imperturbable derrière ses platines King Automatic nous sort une sélection très fine de sa "collec" de vynils vintage old school. Du bon son mixé en direct sous nos oreilles...Que demander de plus ? Nickel Chrome.

Voilà j'ai trouvé une bonne vidéo qui donne une bien meilleure image (et un bien meilleur son) du concert que j'ai pu voir ce soir. Une spéciale dédicace pour la chanteuse qui assure vraiment bien et donne bien le change à son public. Bon, il faut dire que le son que leur avait fait sur scène "L'Autre Canal" était loin loin d'être à la hauteur...on aurait dit un son de "NJP" en mode classique (c'est tout dire).

Trio féminin tokyoïte créé en 1999 développant une techno minimale forte impressionnante. Une expérience extrêmement (je pèse mes mots) riche...Une batteuse, une bassiste, une guitariste/claviers à l'unisson dans un exercice extrêmement (une fois de plus) casse-gueule, tant sur le point de vue technique (elles sont tout simplement énormes) et du point de vue musical (de la techno minimale avec de vrais instruments de musique ? une hérésie). J'ai pris une grosse claque comme cela faisait longtemps que je n'en avais pas pris une, mais alors une Vraie (avec un V majuscule). J'ai foncé direct à la fin du concert acheter leurs 2 derniers albums que je déconseille très très vivement aux adeptes des musiques non répétitives et hypnotiques (par contre tous les autres foncez les voir et allez acheter leurs disques après, vous comprendrez mieux de quoi je parle). Excellente découverte ! Ah oui au fait j'oubliais, leur nom de groupe signifie "le bug de l'an 2000" dans la langue du soleil levant...Tout un programme, comme leur musique qui doit certainement en faire bugger plus d'un !!!

Organisée par Gonzaï Records (entendez culture freaks et souterraine en mode électronique mais c'est aussi un fanzine), cette party commence par Étienne Jaumet (Married Monks, Zombie Zombie) que j'ai déjà vu aux Musiques Volantes en 2011. Égal à lui-même Étienne nous livre un live planant, psychédélique "à la sauce actuelle" mais avec un fort encrage dans la musique des années 70, son côté vintage certainement. Une fois de plus, j'ai apprécié l'effort, la constance, l'esprit de ce multiinstrumentiste à géométrie variable et son contact facile avec le public.

R.One tout d'abord en 2007, puis pour son 1er set en 2008 il y eut une erreur de frappe sur le flyer qui se transforma en ROne et qui lui fera adopter ce nom définitivement : ça c'est pour la petite histoire. Erwan Castex de son vrai nom et grandissant en région parisienne et très vite remarqué, il est tout simplement doué et d'une grande finesse. Je dirais un grand romantique des temps modernes... Des chansons très épurées, cool à pleurer, tendres à souhait. Pas sur que je me sois aventuré en live si je n'avais pas été "poussé" par J. mon neveu pour aller (re)voir ce musicien et producteur de musique électronique que nous avions loupés en octobre 2012 à l'Autre Canal en toute dernière partie de soirée de NJP. A 34 ans ce jeune prodige qui n'arrête pas de faire parler de lui (et à fort juste titre) nous propose un live somptueux. Un light extraordinaire sur lequel vient se poser des sons sortis de nul part, à moins que ça ne soit l'inverse. Après un début de concert où je reste dubitatif au niveau musical (alors que je vois des fans déjà au taquet dès la 1ère note prêt à faire sauter la baraque) je me laisse cueillir après une demi heure, trois quart d'heure par la diversité de son registre et puis surtout quand il lâche tout pour ne plus revenir sur ses morceaux vaporeux et somptueux à la fois (mais sur lesquels tu écoutes plutôt que tu ne danses). Rone met le turbo et envoie du lourd...La Force des Grands...Envoyer mais surtout Tenir et là Rone il tient, il ne lâchera rien jusqu'à la fin. La salle comble était avec lui et nous avec lui, la Messe fut dite, le public repartit comblé, ébahi, émerveillé le cœur léger, le sourire sur les lèvres, les jambes fatigués. Rone vint ensuite dans la salle pour discuter en toute simplicité et en toute modestie avec ses aficionados...C'est dans les petits gestes que nous reconnaissons les Grands. Un live exceptionnel qui ne ressemble en rien (façon de parler) à ses 2 derniers albums, notamment "Tohu Bohu" sorti en 2012 et "Créatures" sorti en 2015. Comme quoi parfois il vaut mieux manger certains fruits directement sur l'arbre plutôt qu'en boîte (sans faire de jeu de mots) !!!

Quant à Torb ce fût l'inverse de Rone. Autant leurs vidéos et leur musique m'ont enchantés, autant j'ai été déçu en live. J' en ai vu 45 mn et le public n'attendait qu'une chose, c'est que ça décolle et là pour le coup ça n'a pas décollé. Des morceaux trop hachés avec trop de breaks et trop de mise en place entre les morceaux. Il faut dire que le duo de geeks (c'est eux qui fabriquent leurs synthétiseurs analogiques) ont un son bien particulier, que je qualifierais de Old School. Ils poursuivent un but, faire le son de demain avec des instruments d'hier. Ils partent de loin avec un background de DJ's sur fond de rave des années 90...Je rentre à la maison, me remet sur l'ordi et comprend mieux leur délire. Je préfère largement Torb (moTORBass recording studio l'endroit où ils se sont rencontrés et d'où ils n'ont gardé que le Torb) en studio, les plages sont nettes et sans "bavure" elles invitent effectivement à la transe analogique et à l'esprit rave...Arriveront-ils à imposer leur vision ? Seule l'avenir nous le dira...mais en tous les cas, je craque bien pour leurs derniers morceaux.

Formé à Portland en 2005, Red Fang (Croc Rouge) nous livre un concert de très haute volée. Dans une salle comble toute acquise à leur cause, le combo américain va nous distiller un set dans la plus pure tradition stoner. Dès la 1ère note tu sais que les gros ils sont pas là pour faire de la figuration. Un concert stoner génial comme cela faisait longtemps que je n'en avais pas vu un. 3 albums au compteur, une complicité parfaite sur scène, ça envoie grave, la fosse est en furie, une ambiance du feu de Dieu (on va le laisser tranquille celui là, je ne suis pas là pour parler de lui) des breaks de oufs, des guitares à pleurer, des solos de la mort, une basse démentielle, un batteur en rage bref ils enchainent tous les titres sans discuter...Énorme une machine de guerre, même si tu connais le style par cœur, même s'il n'y a pas de surprise, il y a juste ce qu'il faut, là où il faut, et c'est largement largement suffisant. Franchement je suis aller voir ce concert sur les recommandations d'un poto (JC pour ne pas le nommer) et j'ai même failli louper le concert,c'est pour dire. C'est en achetant ma place pour le lendemain sur internet que je me suis rendu compte que le concert commençait dans une demi-heure....Oh putain les boules...le temps de réaliser je suis déjà à l'Autre Canal et tout content d'y être. A part un morceau que j'ai adoré sur youtube je n'ai pas la moindre idée de ce qui m'attend mais à la vue du parking archi plein, des immat' des bagnoles venues de tous l'Est, du Luxembourg, de La Belgique, d'Allemagne et Même de Suisse, du look des gaillards et des gaillardes qui sont là, je me dis Bingo, là ce soir ça devrait le faire...ça va le faire. Deux heures après j'en suis ressorti archi trempé, en nage...Red Fang était passé par là, avait tout dévasté, putain que ça fait du bien !!!

Bukowski comment ? Bukowski tout court. A ce moment là je préfère Charles. Non à vrai dire je n'ai vu que les 3 derniers morceaux qui ne m'ont pas du tout convaincus...Vous aurez compris !

Un visuel excellent, des lights excellents, de la drum excellente, une approche novatrice voir futuriste jusqu'au "rappel" (voir une 2 ème partie de concert) où là je redescends direct car Squarepusher revient à visage découvert avec une guitare et nous joue des morceaux qui n'ont rien à voir avec ce que nous avions pu écouter pendant le live qui précédait et là, je suis interloqué, déçu...Je lâche l'affaire, je ne suis plus dedans...Autant le live m'a vraiment vraiment plus autant le "grand rappel" qui a suivi a été complètement à côté de la plaque en ce qui me concerne, voir hors sujet...

Disco à l'italienne qui n'est pas sans sans rappeler Moroder ou Cerrone dans sa version française...Le buzz vient de sa batterie sur laquelle sont projetées des images synchronisées sur des rythmes house/disco tout droit sortis de l'imaginaire du milanais...Pas mal pour commencer la soirée tout en douceur...sans se la péter non plus. Je pense qu'il peut mieux faire musicalement mais il va falloir qu'il montre qu'il est capable d'élever la barre..

Concert exceptionnel de l'avant-garde allemande des années 70. Pas une ride, concert rare et précieux. La chanteuse toujours aussi charismatique, une musique où tu sens toutes les influences de la musique d'aujourd'hui...rock, electro et krautrock évidemment.

Artikl A veunire...

"Des instruments acoustiques passés au filtre électronique, pour changer la vie en rêve et la musique en danse." ou encore "Électriser l’acoustique pour faire danser la musique." Voilà comment se présente "Cabaret Contemporain jouant Kraftwerk" sur son site, sous une formation de musique classique, interprétant de la bio-electro tout simplement. Ce groupe a différentes facettes selon les moments où il joue... Ce sont des pionniers sonores, toujours entrain de prospecter, de rechercher de nouvelles sonorités dans des univers riches et variés, bref des musiciens que je soupçonne d'être de grands mélomanes. Donc c'est en fan curieux et circonspect de Kraftwerk que je suis, que je trouve le teaser excellent : ne reste plus qu'à voir ce qu'ils donnent en live. Et là, il faut dire que je suis scotché, bluffé, la barre est haut, très haut...ça fonctionne à merveille, la chanteuse est parfaitement dans l'esprit et à l'unisson avec les 5 excellents musiciens. Je reconnais 80 % du répertoire, dont un "radioactivity" énorme, complètement décalé comme les autres titres d'ailleurs...Des morceaux d'albums "récents" sont repris de manière magistrale, tout en s'enfonçant dans le répertoire du quatuor de Dusseldörf, jusqu'à leurs premières compositions datant de plus de 40 ans...Quel feeling !!! Les contrebasses, le piano, la guitare acoustique, la batterie sont complètement revisités au niveau du son...La façon de jouer aussi des instruments n'est pas très orthodoxe. Incroyable, en fermant les yeux j'ai l'impression d'écouter un live set de Dj aux machines électroniques. J.e. m.e. r.é.g.a.l.e. !!! Quelle leçon d'humilité et de travail...Des orfèvres du tympan !!! Je sors de ce concert totalement sous le charme...Moment magique, exceptionnel, unique, singulier...En filigrane, je commence à percevoir des informations venant de Paris qui me gâche un peu le truc mais je tiens bon, je m'accroche en me disant que je prendrai plus d'infos à la fin du concert et surtout, je ne sais toujours pas encore ce qu'il s'y passe vraiment. Il est 21h45...et j'arrive à sortir de la salle encore sous le charisme du sextuor...Génial !

Je découvre 2 joueurs de marimbas, Vincent Martin et Stanislas Delannoy, qui reprennent Steve Reich, « Marimba Phase » (1967) et « Nagoya Marimbas » (1994) ainsi que Ligeti, « Continuum » (1968). J'en suis fort aise mais à part le fait que ces 2 compositeurs, mondialement connus, soit des spécialistes de la musique minimaliste, soit de la musique contemporaine entre autres, mais cela ne me parle pas plus que ça, musicalement parlant. Ce n'est pas ma musique de chevet mais cela attise ma curiosité. En fermant les yeux, j'étais ailleurs, transporté, sur un nuage, une sonorité, des boucles, des sons légers comme des perles d'eau qui ruissèlent d'une cascade...Précieux, singulier, une ouverture de 20 mn à la soirée placée sous le signe des musiques électroniques dites aussi répétitives qui s'annoncent des meilleures d'un point de vue qualitatif...Sauf que je viens de choper une info comme quoi il s'est passé quelque chose à Paris mais je ne sait pas trop quoi...Les boules mais je n'en sais encore pas plus que ça...nous venons de recevoir un sms de ma belle fille qui nous demande si nous sommes au courant de quelque chose à propos de proches qui habitent Paris...

J'étais content de pouvoir voir ce très grand Dj de Détroit, qui a brillé au début de la Techno (avec un T majuscule s'il vous plait) il y a une trentaine d'années, il a joué aux côtés des plus grands de cette époque et a même contribué à la création de ce style qui allait ravagé tout sur son passage...J'avais invité mon neveu de 26 ans pour son anniv', histoire de...histoire de me dire ce qu'il en pensait car il s'intéresse aussi à ce genre de musique, bien que cela soit déjà d'une autre époque pour lui et moi aussi d'ailleurs. Sauf que j'ai suivi toute cette évolution électronique depuis plus de 30 ans...Mais le concept de la soirée m' intéressait plus que cette tête d'affiche à proprement dit (voir soirée "Marathon" sur le site de L'Autre Canal"). Pour vous dire clairement mon ressenti quand Juan Atkins arrive, il n' est pas loin de 2 h, et je sais tout ce qui passe et qui s'est passé à Paris au niveau des attentats...et franchement je n'ai plus du tout le cœur à être là. Je reste 45 mn quand même, pour le voir mais franchement je suis écœuré par l'actualité...J'ai trop trop les boules, d'autant qu'au Bataclan jouait les "Eagles of Death Metal" que j'ai vu 3 fois il y a une dizaine d'années...que des innocents qui sont morts partout pour rien, que la connerie n'a pas de limite et que c'est à toutes ces victimes de ce soir, mais à toutes les victimes passées et à venir que je dédie ce funeste article. Paix à eux !!! Désolé Juan de terminer comme ça cette chronique mais je ne vois vraiment pas comment j'aurai pu la terminer. Peut-être que toi aussi tu ressentais la même chose que nous ce soir là. Alors c'est sur une touche positive que je voudrais clore ce reporting en t'associant amicalement à cet article...J'ai senti que tu n'avais pas trop le cœur à çà non plus, et pour cause.

Très bon Dj installé dans le bar de l'Autre Canal qui envoie du bon son entre les différents intervenants de la soirée. On en profite pour téléphoner à Paris où nous avons de la famille qui habite Bd Voltaire et là...on commence à réaliser l'étendue des dégâts mais nous ne sommes pas au courant de tout...On sait juste pour le Bd Voltaire et qu'il y aurait d'autres "trucs" qui se passerait ailleurs dans Paris...mais il est à peine 10 h...

15 ans que je ne les avais pas vu...15 ans qu'ils ne me manquaient pas plus que ça à vrai dire, à part quelques excellents titres du 1er album live sorti en 1998.Puis arrive cette date à l'Autre Canal, et là je me dis que je pourrais me pencher à nouveau sur ce groupe...On ne sait jamais. J'écoute leur dernier album "Matière noire" et là je me dis que je peux aller les voir...Ça envoie du lourd, c'est hyper carré, c'est du très bon. Je n'irais voir que Mass Hysteria ce soir là (en plat unique). Un live explosif comme la dernière fois que je les avais vu...Tout en puissance...Mouss Le chanteur, les locks en moins, dégage (toujours) un discours positif (à bloc) et les 4 musiciens se la donnent grave sur scène. Le public ne fait qu'un derrière le groupe et un live intense s'en suivra. Slam, pogo à gogo, wall of death, circle pit seront au rendez-vous...La fosse n'est plus qu'une flaque de sueur quand le son tombe et que Mass Hysteria salue et remercie son public généreux et fidèle. 1000 personnes comblés par un live de qualité dans une ambiance de folie. Du metal comme j'aime, du metal comme j'adore !!! Quant à Mass Hysteria ils ont donné à fond pendant deux heures dans un live qu'ils maîtrisent de bout en bout...Du moindre riff du guitariste à la plus petite phrase du chanteur.

2 batteurs géniaux qui revisitent via des machines le son de leurs batteries respectivement. Entre dance floor des temps futurs et prouesses technologiques les 2 lyonnais nous prouvent une fois de plus l'émulation que peut produire une ville comme Lyon. Ça ne se prend pas la tête et où l'important est de participer dans un très bon état d'esprit...Jarring Effects, Les Nuits Sonores, Reperkusound et j'en oublie forcement que je ne connais pas. En tous les cas concert top des 2 acolytes drummers...A suivre de très près en ce qui me concerne et je vous les recommande fortement aussi.

Je les connais depuis 3 ou 4 ans mais c'est la première fois que je les voyais seul. Je m'explique, Je viens de me rendre compte au moment où je rédige, que je les ai toujours vu avec "La Colonie de Vacances" (4 groupes de folie qui jouent ensemble en croix et le public est au milieu, un truc de ouf) et du coup comme "eux", je les ai vu 3 fois...c'est de là que me vient cette sensation de les avoir déjà vu plein de fois mais en fait...non. Ceci dit génial concert comme j'adore (tout le monde dans la fosse : les musiciens et le public). Un trip instrumental entre une guitare hallucinée et une batterie en furie en mode Duracel. Du fin vénère au fin psychédélique (parfois)...Énorme set tout en suées des 2 tourangeaux qui confirment une fois de plus l'excellent esprit qu'il règne entre les différents musiciens de leur ville de Tours où d'autres excellents groupes ont donné toutes leurs lettres de noblesse à la scène actuelle hexagonale rock et moins rock. Chapeau bas !!!

Concert exceptionnel emmené par GW Sok (fondateur et chanteur de The Ex en 1979). D'une intimité et d'une maîtrise impressionnantes entre les deux violons énormes et un batteur au top. Des silences, des envolées, des ambiances dignes des plus grandes bandes-son cinématographiques. Égal à lui-même GW Sok brille par ses silences, ses intonations et sa voix hors du commun...Du grand, du très grand !!!

Loin d'un souvenir impérissable, un trio parisien aux machines qui explorent des chemins battus mille fois...Sur le papier ça paraissait beau, trop beau, en live, pas de vague, pas de décollage, j'ai attendu une étincelle qui n'est pas venue...En plus, je suis venu que pour eux et reparti dans la foulée...Trop propre, trop lisse, trop entendu !!!

Excellent set maîtrisé de manière magistrale, de part en part par un Maître des platines. Un Prince du scratch, du mix, du hip-hop, du son (énorme), d'une technique exceptionnelle. Après 20 ans de carrière...rappelez-vous "Endtroducing" en 1996 son 1er Lp et des dates plus alléchantes les unes que les autres...Un homme de l'Ombre, toujours discret, réservé mais terriblement efficace. Un live d'Enfer aux confins du Cosmos, très futuriste, très cérébral...d'une lenteur pesante sous des basses trop belles. Construit de manière ultra carré son set sera soutenu par un mapping video tout aussi exceptionnel...Un son High Quality avec des images HD, voilà ce que fût ce passage de Dj Shadow alias Joshua Paul Davis : 44 ans au compteur et toujours pas une seul ride. Top de chez Top !!!

Très bonne 1ère partie que ce Dj messin qui saura mettre en bouche un public venu voir une des références planétaires du genre. La barre est haute évidemment, mais Dj Lezard saura relever le gant et nous livrera un set très intéressant. Des Beastie Boys en passant en revue toute la planète Hip-Hop, Dj Lezard mixe, scratche, rebondit, repart, s'applique, maîtrise, ne nous laissant guère le temps de nous ennuyer. Quand à 9h30, l'heure tombe, son set aussi, trop vite, trop inattendu...l'heure c'est l'heure...L'Autre Canal pourrait faire un effort dans ces cas là et laisser les gens faire au moins un rappel...car le public était bien dedans, et moi avec, pour lui laisser jouer encore un ou deux morceaux...trois ce serait de la gourmandise (joke). En tous les cas, je suis super content pour lui car faire la 1ère partie de Dj Shadow ce n'est pas rien, et ce n'est pas une consécration non plus, mais en tous les cas cela s'y apparente...Tout simplement Bravo et à bientôt pour un set plus long, je suis resté sur ma faim à vrai dire !!!

Une ambiance qui commençait à prendre forme quand je suis parti vers 1h30 - 2h. Quant à Crayon, des sons bien cool, originaux, posés sur des basses toutes aussi intéressantes, un groove lanscinant...entre électronique, easy listening, sons très actuels. Crayon a su attirer mon attention et finalement a réussi par me convaincre...Je viens de lire un papier (électronique bien sur) sur lui où j'apprends son très jeune âge, 23 ans (comme quoi le proverbe ne ment pas), qu'il est agoraphobe, qu'il ne sait pas danser et qu'il n'écoute pas le style de musique qu'il fait...C'est donc à titre perso une antithèse du monde dans lequel il évolue...Surtout pas à un paradoxe près le jeune artiste, au sein d'un label prometteur Roche Musique qui se présente comme la relève de la French Touch (rien que ça). J'abandonne tout ce petit monde en devenir au cœur de la nuit et rentre rassuré à la maison...La relève electro est là (enfin je pense) !!! Merci Julien pour l'invit', ce fût une bonne découverte et un bon moment familial partagé...super cool, et le bonjour à Julie bien sur !!!

Autant dire tout de suite que Suuns dégage une aura crépusculaire dès les toutes premières notes de son set. Une mise en place lancinante qui prendra toute sa dimension au fur et à mesure de ses compositions. Passant du psychédélisme à des tendances plus électriques mais toujours très contenues et hyper maitrisées. Suuns saura user de nos nerfs en permanence sans ménagement sans pour autant ne rien lâcher. Excellent de chez excellent ces canadiens de Montreal qui tisse une toile magnifique entre eux et nous, aux fins de nous enrober tel une chrysalide afin que nous soyons complètement prisonniers de leur mélodie lancinante et envoutante, lâchant ça et là des morceaux très rock à la façon d'un Velvet Underground régénéré en mode actuel....Du très grand art !!! J'ai adoré leur logo en énormes lettres de plastique qui s'éclairait en fonction des morceaux de telle ou telle couleur...Une ivresse sonore et visuelle voluptueuse bref un putain de très bon concert même si à 2 ou 3 reprises je n'était pas tout à fait dedans. En tous les cas merci aux Musiques Volantes pour cette superbe découverte !!! Une fois de plus...

Depuis 2005 Electric Electric écume la scène avec une énergie incroyable. Un batteur hors du commun avec une puissance de frappe énorme et surtout, surtout un sens de la transe...Certes rock, mais transe, qui n'est pas sans rappeler les années 70 où certaines plages (on dit tracks aujourd'hui) pouvaient occuper une face de LP "Long Play en anglais , Vinyle en français (on dit CD aujourd'hui enfin on disait CD...) bref pour dire que Electric Electric lorgnait (entre autres) vers cette période de l'histoire du rock qui lui a donné de très belles lettres de noblesse et qu'avec leur dernier album "III" il revisite. J'arrive au milieu du concert pour des raisons d'ordre familial et je m'aperçois que ce que je pressentais depuis quelques années, s'opère. En effet, cela faisait 7 fois que je les voyais (4 fois en tant que Electric Electric et 3 fois avec La Colonie de Vacances, side-project du groupe jouant en même temps avec trois autres groupes français tout aussi excellents) et ce soir je m'aperçois qu'ils sont passés de l'autre côté du miroir pour rejoindre le côté free du rock, de "l'improvisation", du format qui n'en est plus un, bref plus de liberté, plus d'espace dans leurs compositions...J'aime à peine moins musicalement mais je trouve cette démarche extrêmement cohérente et sincère au vue de ce que j'avais pu discuter avec le guitariste Eric Bentz il y a quelques années. Il faut que je les revois jouer ce dernier album car ce soir le batteur Vincent Redel semblait exténué, rincé, fatigué... Les tournées, la crève, je n'en sait rien, mais en tous les cas c'est la 1ère fois que je le voyais comme ça !!! Donc ce n'est que partie remise car Electric Electric est un groupe qui compte pour moi. Sans oublier de parler de Vincent Robert aux claviers, toujours aussi calme et serein mais toujours "dedans", toujours concentré. J'ai acheté leur dernier album "III" à la fin du concert et il se trouve qu'il est bien différent des 2 premiers mais il n'en ai pas moins très intéressant. Qu'on se le dise Electric Electric est toujours dans la course et en perpétuelle évolution. Chapeau bas et quel intégrité !!!

12 ans que The Future of the Left sillonne par monts et par vaux la veine des punks, des noise, des hardcore avec en filigrane un humour féroce, joyeux et noir à la fois. Un son énorme, des guitares ciselées, une basse lourde et puissante et un batteur précis et colossal à la fois...Une machine de guerre née pour affronter les scènes européenne et internationale les plus exigeantes. Sans faille, sans fioriture, simple, la sincérité nouée au ventre le quatuor de Cardiff sait de quoi il parle, mieux il le transpire. 5 albums au compteur dont les 2 derniers sont excellents...J'aime, j'adore ce groupe qui maîtrise, intègre, assimile, innove, fonce sans se poser de questions, tout en s'en posant des tonnes... Ouverts, curieux, frondeurs, railleurs, les 4 membres du groupe sont à l'unisson allant même jusqu'à échanger leurs instruments assez régulièrement. Une collection de guitares de folie, un son (je le répète) géant (merci l'ingé-son au passage), une gouaille hors pair bref tout pour me, nous plaire. Enceinte de quelques mois la bassiste accouchera certainement d'un bébé naît sous une très bonne étoile. Avec un nom pareil, j'espère que le nom du groupe nous portera l'espoir d'un monde meilleur pour ce, ces bébés à naître et à venir. Essai plus que transformé en ce qui me concerne après les avoir vu en 2015 à Lyon où j'avais déjà pris une grosse claque et là, au final, ils n'ont fait que m'en remettre une deuxième derrière les oreilles (ou plutôt dedans) . Excellent de chez excellent !!!

Né en 2011 dans le Nord de la France, à Lille plus précisément, Bison Bisou distille un rock indépendant post-punk, trop "lyrique", trop "pop" à mon goût. Ils ne joueront que 35 mn, 35 mn trop courtes pour me convaincre. Ceci dit ils jouent bien, sont crédibles, très crédibles, le chanteur charismatique saura donner un échantillon de ses possibilités scéniques, de son sens de la scène venant jusqu'à se rouler par terre au milieu du public...J'écoute en même temps des chansons en rédigeant cet article sur la Toile et franchement je suis surpris car je trouve le groupe très bien en studio comme en live...Ils y sont beaucoup plus mordants que ce soir en tous les cas. Peut-être que ce soir, ça ne le fait pas en ce qui me concerne ou tout simplement que leur set est trop trop court...Je pense que j' irais bien les revoir pour leur donner une deuxième "chance" en ce qui me concerne.

Singulier, unique, grandiose, indescriptible, un super groupe, composé uniquement pour les 10 ans de L'Autre Canal d'une vingtaine de musiciens, tous issus de la scène nancéenne (Hoboken Division, Blondstone, Dirty Work of Soul Brothers, RJ Henry...) un super combo en quadriphonie (géant) installé dans la coursive de la grande salle avec le public à ses pieds et de dos par rapport à la scène normale. J'insiste sur le son...génial, une puissance, une force qui te prend aux tripes. Des musiciens talentueux qui ont su composer des morceaux (excellents) pour un public aux anges. Franchement je n'ai jamais vu ça (sauf avec La Colonie de Vacances moins récemment, Matmos moins moins récemment et moins moins moins récemment Daft Punk) , un concert nickel, sans aucun pain, tout fut interprété de manière ultra carrée. 3 batteries, des percussions, des machines, 2 claviers, 5 ou 6 guitares, 3 ou 4 bassistes, des chanteurs, une chanteuse qui ont joué à l'unisson des morceaux excellents reflétant un rock très actuel entre indus, electro, psychédélisme, blues, stoner, metal...bref le public est ressorti de la salle avec un sourire jusqu'aux oreilles....Avec l'impression (mais pas que) d'avoir vécu un moment intense et exceptionnel...et moi avec bien sur !!! Chapeau bas...

"Essai transformé" en ce qui me concerne pour ce trio magique nancéen que j'ai vu "entre deux portes" au bar "Les Seigneurs" lors des Dimanches du Jazz organisés par Angelo...Le fameux Angelo des Dimanches du Blues...Malgré un "petit" souci de micro sur le saxophone, technicité, feeling, virtuosité conjugués à un très bon contact avec le public, Le Début de la Fin saura me convaincre par leur musique qu'il maîtrise sur le bout des doigts. Je ne suis pas né dans le Jazz à proprement dit, mais franchement c'est grâce à des gens comme eux que des ponts (et non des murs) se construisent entre les différents styles, entre les individus...Bravo pour l'ouverture, l'expérimentation, le free, l’innovation et vive le Jazz avec un Grand J.

Gros set une fois de plus du lyonnais qui lamine les dance floor de la planète bass culture depuis 10 ans...Très bonnes vibes, très bon contact, très bonnes accélérations, une fosse en nage, un public comblé. Décidément Lyon n'en finit plus d'être la French-Kingston-Electro !!!

Une énergie de folie, un public aux taquets, tout le monde à fond, tout le monde dedans. Le club en transe, hypnotisé par un binôme de dingues en la personne de Manteiga (artiste performeuse) et son âme-frère Spoek Mathambo. Quant aux rythmes, ils sont assénés par Aero Manyelo aux platines qui n' a pas cessé de nous faire grimper dans les tours. Un set complètement dingue qui a vu les clubbers, danseurs de tout poils en prendre plein la tête, plein les oreilles et surtout plein les guibolles. G.E.A.N.T !!! Mon live préféré des 3 jours de concerts : question Sueur, question Fraîcheur, question Cœur...avec un Grand C. Excellent de chez Excellent. Cela fait 10 ans que j'écoute des sons sud-africains, 10 ans qu'il ne me déçoivent pas...Bien au contraire, ils ont un potentiel énorme après la fin de l' Apartheid ils ont une soif énorme de Liberté, de Communiquer, d' Aimer. On en reparle quand vous voulez !!!

Derrière Batük (voir mon article précédent) je n'ai pas pu rentrer dans le concert. Pourtant 1 C2C en la personne de 20Syl et J.Medeiros (MC californien issu de Procussions) n 'y suffiront pas pour me convaincre. Je passe mon tour au bout de 10 mn...Une autre fois peut-être !

"Dans la théorie psychanalytique l'objet est un concept polysémique qui est envisagé de manière très différente dans les théories de Sigmund Freud, celles de Mélanie Klein, de Donald Winnicott, de Wilfred Bion et chez les théoriciens de la relation d'objet. C'est ce qui oriente l'existence de l'être humain en tant que sujet désirant". Mais c'est aussi un trio (guitare, basse, batterie, claviers) lillois créé en 2003, L'Objet est triste, terne aux premiers abords MAIS seulement aux premiers abords. En forçant l'écoute L'Objet nous attire dans sa toile, nous entoure, nous fige, nous force à l'écoute. Malgré le froid (nous sommes dans la Halle Renaissance peu chauffée ou prou), le public mélomane saura découvrir un objet déroutant non identifié. Intéressant, singulier, sombre, mélancolique, non sans rappeler Can (par son côté hypnotique, répétitif) L'Objet saura finalement me séduire et me convaincre. Merci une fois de plus à Monolithe pour cette très bonne découverte. Je reverrais fort volontiers ce groupe étrange venu du nord, venu du froid, venu de nul part...

Énorme live du trio californien qui laissera tout le monde sur le cul, pour ne pas dire le séant. A l'origine en 2009 un duo talentueux, claviers et guitare, rejoint par un batteur en 2013. Ce dernier remplacera la boîte à rythme et apportera une touche complètement psychédélique à l'ensemble. Le psychédélisme est leur marque de fabrique, leur raison de vivre. Moon Duo atteint des sommets en live. Un light exceptionnel viendra renforcé cette volonté de renouer avec ce style de manière magistrale. Bref une grosse claque, géant, excellent. Concert de clôture du Festival au top de chez top !!!

Voilà un duo de jumeaux californiens en mode vénère, légèrement décadents comme j'aime pour ne pas dire que j'adore. Environ 25 ans voir plus, de la patate à revendre, une énergie punk 77 (One, two, free, four...) affichée avec plein d'autres influences bien sur. Ils courent de long en large de la scène, font des roulades, un frère jumeau à la basse, l'autre à la batterie (un vrai Duracel). Pas ressemblant pour une goutte d'eau (un blond platiné hérissé, l'autre les cheveux plus longs, complètement noirs de chez noirs). Un live à 200 à l'heure, des chansons très courtes (et pour cause), un public très réceptif (surtout les filles qui en pincent pour le batteur) mais au delà de l'aspect beaux gosses...Ils assurent à fond. J'apprendrais par la suite qu'ils sont fils de musiciens californiens, top-modèles (et là je comprends mieux ce que je viens d'écrire deux phrases plus haut). Concert très très enthousiasmant en ce qui me concerne, je me suis fait vraiment surprendre par ce duo de choc qui rafraichit le genre. Très très bon !!!

29.5.2015, première date à laquelle je les ai vu (voir mon article très élogieux à leur sujet) et puis là, je suis passé à travers, je n'ai pas accroché, voir difficilement. Peut-être le fait de les voir vu dans une grande salle avec un public trop hétéroclite (le "problème" des festivals entre guillemets bien sur), j'ai forcé l'écoute mais en vain. Il faudrait que je les revois dans les mêmes conditions que la première fois pour mieux m'imprégner de ce qu'ils font. En tous les cas je maintiens ce que j'ai dit dans premier article...jusqu'à preuve du contraire. La vidéo ci-jointe est excellente. A suivre donc en ce qui me concerne...

Un live avec un mélange de musiciens africains et d'electro qui ne me laissera pas un souvenir impérissable...trop déjà vu, trop entendu...Désolé !

Le concert volé. Après une demi heure, voir trois quart d'heure d'attente, de retard, le concert commence de manière génial (tout le monde est à bloc) sauf que le temps de retard n'a pas été décompté pour eux et ce qui fait qu'ils ont joué une demi heure, trois quart d'heure...Trop trop les boules, j'attendais ce concert avec impatience et j'ai été complètement frustré...et pas que mois d'ailleurs. Le pétard mouillé, l'éjac précoce, appelez ça comme vous voulez mais ce fût la grosse déception. Point barre.

Une fanfare house : tu ne me crois pas et bien fonce les voir, ils sont géniaux, ils jouent les plus grands tubes du genre, en passant par Laurent Garnier et tous les grands noms de ce style. Ils sont allemands, ils assurent à mort et ils te foutent une putain d'ambiance. Génial, bluffant, efficace, communicatif !!!

Excellent set de cet anglais au top de sa forme...Un set qui a mis du temps à se mettre en place mais qui a fini par accoucher d'une fin magistrale. Tout en retenu le Dj anglais nous a lâché un final d'enfer de quoi terminer la soirée en beauté en attendant le dernier soir du Festival dimanche 19 mai avec de grosses pointures pour les 3 derniers concerts de ce très très bon anniversaire.

Le meilleur concert de Tristesse Contemporaine que j'ai vu. C'était la troisième fois que je les voyais (je suis fan vous l'avez compris) et franchement c'était génial. Plus rock, plus speed, tout ou presque était "plusse plusse". Sorti d'album oblige, le trio a assuré à mort. Le chanteur ne chante plus avec son masque d'âne, le guitariste enfonce plus le clou, les claviers sont omniprésents et surtout un batteur vient renforcer la section rythmique du trio (fait-il parti du groupe maintenant ?). Une envie irrépressible de danser, de m'éclater, m'envahira et pas que moi d'ailleurs...Au final, un quatuor excellent qui synthétise très bien les courants new wave, cold wave, synth rock, et qui créée un son, une ambiance qui leurs sont toutes personnels (le chanteur y est pour beaucoup dans l'affaire). Un moment unique, précieux, rare en ce qui me concerne. Plus qu'un must...une obligation !!!

Je suis content de les voir ce soir...Depuis le temps que j'essayais de les choper tous les 3 (j'ai vu plusieurs fois Étienne Jaumet seul, le clavier aux sons seventies) mais jamais le groupe en entier : c'est-à-dire Etienne Jaumet (ex-The Married Monks) entouré de 2 batteurs dont un d' Herman Düne. Reprenant des musiques de film de John Carpenter par ci, des morceaux persos par là, le live passera très vite et je vous assure que j'ai passé un très agréable moment sans pour autant grimper aux rideaux. Très bon moment donc, et qui confirme ce que je pensais de ce trio si frenchy qui cristallise à eux seul un son si vintage et si tendance à la fois. Pas mal du tout !!!

Attention Talent !!! Très très bonne première partie que ces luxembourgeois qui assurent à fond aussi bien du point de vue technique, que du point de vue feeling. Première fois que je vois un groupe aussi bien de ce côté là de notre frontière nord (les préjugés ont la vie dure). Franchement j'ai été très agréablement surpris par les compositions, les arrangements, le professionnalisme et la richesse de leurs influences. Un groupe qu'il faut que je revois car je ne m'attendais pas à voir quelque "chose" d'aussi bien. Merci en tous les cas à L'Autre Canal de me (nous) les faire découvrir, ce fût un réel plaisir et même si ça ressemble à pleins trucs déjà entendus, c'est très bien quand même. Voilà c'est dit !!!

Excellente découverte en ce qui me concerne, un duo masculin/féminin à l'unisson, rejoint de tant à autre par leur fille et quelques musiciens. Une ambiance hyper intime à te couper le souffle, à te foutre la chair de poule, voir même à te glacer le sang quasiment par moment... Du vécu en veux-tu en voilà, de Jérusalem en passant par le quartier haïtien de New-York, Paris, une vie entre théâtre, musique, art, culture ou la misère, la mélancolie d'un monde qui court à sa fin, la pauvreté, le racisme, l'évolution sociétale qui érige des murs de plus en plus haut fait que Winter Family touche droit au cœur, dans nos sentiments les plus retranchés, bref une sincérité déconcertante les habite et du coup nous envoûte inexorablement au fur et à mesure de leur prestation.. Magnifique moment qui fait que tu te retrouves avec toi même et face à ta conscience. Moment précieux entre spoken words, beats électroniques, claviers, le public ne s'y trompera pas et laissera éclater systématiquement son contentement à quasiment chaque morceau et leur fera un hommage vibrant à la fin de leur concert. Franchement génial !!!

Très bonne énergie, très bon feeling, très bonne technique, très bon jeu de scène pour les 4 rennais qui ne donnent pas leur part au chien. Cependant je suis en terrain hyper connu et je n'adhère pas plus que cela...trop entendu, trop classique à mon goût. Bon là je fais mon gros difficile car franchement ils ne méritent pas "mes mots". J'écoute leur dernier album sorti en 2016 en ce moment, intitulé "#2" et franchement il est très très bon et je ne reconnais rien de ce que j'ai entendu ce soir. Donc après coup, je préfère largement sur le papier que sur scène. Un groupe certainement à revoir en ce qui me concerne. Un nom à suivre en tous les cas...

Deux groupes Poil et Ni, ça ne s'invente pas un anagramme pareil (mais on s'en branle n'est-ce-pas ?) deux groupes donc, qui n'en font qu' un, Piniol. Un son impressionnant, lourd avec deux basses énormes qui emmènent tout le monde dans leur délire. Car il s'agit bien là d'un délire, sonore certes, mais un délire quand même, aux confins du free, du jazz, du punk, de la noise, du hardcore, d'une chevauchée folle entre tous ces genres et bien d'autres (je ne suis pas spécialiste du Tout). Pas de parole, que de la musique à l'état brut (ou presque) et rien que de la musique, je vous le jure. J'ai bien bien craqué, à la fois scotché, ébloui, enthousiasmé, surpris, envoûté puis littéralement conquis. Énorme live de ce side-project ahurissant qui ne peut laisser indifférent, il y aura un "avant" et un "après", une cassure, un break, appelons cela comme on veut mais c' est une réelle expérience. Merci encore à Monolithe pour leur excellente prog et leurs curiosités.

Une fois de plus Dope D.O.D saura enflammer la salle avec son gros son rap-hardcore-electro-dubstep-hip-hop, une salle toute acquise à leur cause : un live intense d'une heure et demi et plus...où les 2 MC's (Skits Vicious et Jay Reaper) s'en donneront à cœur-joie pour jouer avec le public, en le faisant s'assegenouiller en mode lent puis à se relever en mode speed, puis jumper, puis pogoter, bref un live "super live" où toute la salle est à bloc...crie, sue, transpire. Il manquera quand même la touche de Dopey Rotten (le 3 ème MC qui a quitté le groupe en 2015 pour des raisons de santé). Il me restera cette superbe sensation de rentrée avec un des concerts des plus excitants de ces derniers mois. Ah oui j'oubliais, Speciale Dédicace et Big Up au Dj derrière, qui balancera du son "grave" ou "grave du son" comme vous voudrez, mais ça, ce n'est qu'une question de linguistique si je puis dire !!! Quant à Dope D.O.D ils multiplient les collaborations et viennent de sortir un album avec Onyx et quelques apparitions de Dopey Rotten que je vous recommande vivement.

Excellent set du nancéen qui a considérablement évolué depuis la dernière fois que je l'ai vu avec The Waters en 2013 (voir mon article). J'ai trouvé cela très très bien avec une fraîcheur des sons, de la nouveauté, tout en restant dans l'air du temps et dans les tendances actuelles de la scène électronique. Grosse maîtrise, calme olympien, sons nickel, franchement super, je ne demande qu'à le revoir le plus vite possible. Une horde de fans scandera des "Hen-ry" "Hen-ry" "Hen-ry" en veux-tu en voilà à la fin du concert pour un "énième" rappel...Le public saura apprécier ce superbe "starter" qui ne donnera qu'envie de passer aux autres groupes de la soirée...Parfait, rien à ajouter en ce qui me concerne.

2 ème fois que je vois cette formation jouée ensemble (une petite vingtaine de musiciens issus de 4 ou 5 formations différentes). Bref un super groupe formé de plusieurs. Beaucoup beaucoup moins surpris que la 1 ère fois, je resterai sur ma fin après ce concert. Pas facile, je sais pour eux de sortir de leurs compositions (somme toute bonnes) : le protocole dans lequel ils évoluent devant être extrêmement strict...Trop de contraintes techniques et musicales à mon avis. Ceci dit si vous ne les avez jamais vu...Foncez les voir c'est franchement unique en son genre !!!

Des cordes en veux-tu en voilà... de violons, de guitares, de contrebasses, de violoncelles, des instruments en veux-tu en voilà... deux batteries, deux contrebasses, deux marimbas, deux guitares, deux trombones, des percussions, des chanteuses...en veux-tu ? En voilà...3 rien que ça, bref un grand orchestre suisse magnifique et au grand complet. Animé de bons sentiments, d'une envie de partager, de jouer, de nous faire danser, de vivre intensément leur musique qu'elle soit progressive, transe, exaltée, symphonique, indépendante, progressive, groovy...Superbe moment de vie que je ne suis pas prêt d'oublier. Excellent de chez excellent...Moment total, décidément cela fait déjà quelques temps que je découvre une scène helvétique riche et variée qui me donne envie de creuser aussi de ce côté-là de l'Europe...

Set Nickel - Son Nickel - Compos Nickel - Public en Mode "Vibes Molles"...et ça c'est moins Nickel...Sinon ça déchire grave et ça j'adore !!! Bien vu l'apport de cordes du grateux de Blondstone...en mode Reggae Core et ça, ça sa casse les codes, c'est ce qu'il faut : de l'audace, de l'innovation, de l'énergie !!! J'étais venu pour eux et je n'ai pas pu rester pour la deuxième partie, je suis parti au bout d'un quart d'heure...Trop entendu, trop classique, trop de trop ou pas assez de trop. Vive l' Audace, Vive l'Innovation Vive M.O.K.O !!! Des nancéens qui font bouger les lignes..allez c'est dit.

Je suis resté 15 mn histoire de voir que ça n'allait pas me plaire plus que ça, j'étais trop vénère après le concert de M.O.K.O en mode bass culture bien bien speed...Trop classique, trop entendu à mon goût, Harrisson Stafford, le chanteur de Groundation (somme toute un très bon groupe en soi dans leur genre) , ne saura pas capter mon attention plus que ça...J'ai peut-être un trop gros background reggae old school derrière moi pour que je sois "surpris", quant à Brain Damage il était là pour lui "servir la soupe" (j'exagère). Je le préfère seul en plat de résistance (jeu de mot) et sans accompagnement. Bref je n'étais pas venu pour eux mais pour la première partie, M.O.K.O, des potes à moi de Nancy et EUX, ils m'ont vraiment vraiment bien plu et très agréablement surpris et je suis très objectif quand je dis ça...Ceci dit je pense que le public y a trouvé largement son compte vu la salle remplie et les aficionados du genre avec des sourires jusque là !!!

1er concert, 1er live de ce très bon trio psychédélique nancéen qui finalement sera pour moi le meilleur concert de la soirée. En fait j'étais venu pour eux car avec le parcours de Rj Henry aux claviers et des autres membres de ce remarquable trio, j'étais sûr de ne pas me tromper beaucoup et ce qui fût vraiment le cas...sans problème. Un voyage pour ne pas dire un trip à la confluence des premiers Deviants, 13th Floor Elevators, Pink Floyd, de l'electro, du rock psyché, bref une réussite totale. On en redemande. Le 1er groupe était tenu secret jusqu'à la dernière minute...on nous parlait de "groupe mystère" et bien Ippon a rempli son objectif, lever le voile, nous terrasser, et mériter son nom. Par contre, je n'ai pas trouvé de photos ni de vidéos pour illustrer mon reporting, désolé...

A part "Google Ta Gueule" et deux ou trois morceaux par ci, par là, je n'ai pas du tout accrocher sauf musicalement où j'y ai trouvé mon compte (façon de parler) sur quelques morceaux. Trop trop trop trop premier degré trop trop trop trop lourd. Ceci dit les 2 MC's (undeParis, undOrléans) font le taf, sont au 15ème degré, chauffent bien la salle, emballent le public...mais pas moi...des fois c'est ça com.

Sur le papier ça ne me semblait pas mal du tout, mais en live ce Dj rémois d'adoption ne m'a pas laissé une impression très favorable...Dommage, je vais me recentré sur son travail qui me semble beaucoup plus intéressant en studio. Il réside actuellement à Alofi, dans l'ile de Niué, fin paumé dans l'Océan Pacifique et rien que ça, ça vaut le coût de s'y intéresser, ne serait-ce que par curiosité.

Herr 2003 est un Dj messin aux vynils ce soir, au beau milieu du bar de L'Autre Canal avec un long parcours derrière lui au sein de Giant Metal (années 2000) puis Marie-Madeleine (années 2010). Il clôturera ce mini-festival "Party de Noël # 5" alors que moi je ne serais pas resté l'écouter très longtemps : ça m' a semblé correct mais il fallait que je rentre...Il faudrait que je le revois pour me faire une idée bien plus précise...

Voilà la date que j'attendais avec une impatience folle (autrement dit : putain comme j'avais envie de les voir !!! ). Ce f.....g trio venu de Chicago a un son énorme, une présence folle, des compositions excellentes, originales et envoie du bois grave de chez grave. Un concert que je ne suis pas prêt d'oublier tant tous les ingrédients pour me scotcher y étaient. Par contre, le public électro-encéphalogramme plat, à part une nana et le groupe Décibelles qui faisait leur première partie, qui bougeaient au premier rang, le reste rien ou presque. Merci à Décibelles d'avoir été présent(e)s dans la fosse pour Meat Wave, car si tout le monde avait répondu présent comme vous, cela aurait été la méga cerise sur le gâteau, le top du top. J'aurais vraiment eu envie que ça saute partout, que ça bouge, ça gigote mais rien de chez rien...et cela a été très difficile pour moi de ne pas résister à la fin et de me lâcher complètement sur leurs derniers morceaux. Un putain de groupe taillé pour la scène. J'ai adoré ce live pour le chanteur/guitariste (excellent) et la rythmique basse/batterie (tout aussi excellente). Des acharnés ces Meat Wave je vous le dis, ils n'ont pas inventé un genre, par contre question construction et arrangements des morceaux une vraie tuerie. Concert génial et largement à la hauteur de mes espérances pour très bien commencer 2018 !!!

Nouveau bassiste pour le trio (féminin au départ), nouveau départ donc pour ce groupe hexagonal qui nous vient de feu Lugdunum et qui conjugue le punk, la new wave, la "pop", la noise et tout ce qui lui passe sous la main ou dans la tête et c'est tant mieux. Pas de barrière musicale, si ce n'est l'énergie, le sens de la mélodie, du rythme, une envie d'en découdre à leur manière, mais tu sens très vite que ça ne triche pas. Elles ne sont pas là pour faire de la figuration ou faire semblant. Je parle au féminin volontairement. Je ne respecte pas la règle "le masculin l'emporte sur le féminin" car on sent trop l'influence et la complicité des 2 filles qui se connaissent depuis la maternelle et qui jouent ensemble depuis 10 ans, le bassiste s'accroche et assure. Très bon concert de ces 2 lyonnes (habitantes de Lyon anciennement nommé Lugdunum, lol) et du lyon (habitant de...). Spéciale dédicace à la batteuse qui chante en même temps qu'elle maltraite autant que possible ses fûts. Ça cartonne, ça déchire, ça rogne, franchement une excellente première partie pour ouvrir devant Meat Wave (géant) mais j'aimerais bien les revoir seul(e)s car Décibelles est un vrai groupe de scène et elles ont plein de choses à dire, à vivre, à hurler...Qu'on se le dise !!!

Autant dire tout de suite qu'ils ont tout compris. Que personne ne leur apprendra rien et qu' ils ont l'humilité et la sagesse des Grands. Un quatuor excellent, à fond, ne faisant qu'un sur scène, dès les premières notes, ils sont tous à bloc concentrés sur leurs instruments, sur leur musique, sautant partout les cheveux en bataille, années 70 obligent. 2 guitares en guise de hachoir, de cisaille avec des riffs ravageurs, 1 clavier en transe/ bassiste à ses heures (lol) et un (très grand) batteur habité lui-aussi, nous livreront un set explosif et incantatoire. Que des compositions sulfureuses entre psychédélisme déjanté, torturé, grunge revisité et punk sixties halluciné. Autant dire que j'ai adoré et il n' y a pas que moi, un accueil triomphal (et largement mérité) pour ce jeune groupe au potentiel avéré et aux talents fous. Franchement je ne peux que leur souhaiter bon vent et j'ai très envie de recroiser leur rage rapidement. Ne les louper (surtout) sous aucun prétexte et soutenez les en écoutant, achetant, dévorant leurs 2 albums à la hauteur de ce que j'ai pu entendre. Impressionnant, cohérent, crédible, jouissif, désarmant, The Psychotic Monks (de St Ouen à 15 kms au nord de Paris mais avant tout, citoyens du monde ET du Cosmos) ne lâchent rien pendant leur set. Pépite rare dans cet Univers en perpétuel expansion. Je ne taris pas d'éloge mais ils sont nés sous une très bonne étoile et comme dit le proverbe "la valeur n'attend pas le nombre des années". Ils ont faim, ils ont soif et la Route devant eux.

Protégé de Ty Segall, Wand en français "Baguette Magique" ou encore "Sorte de Joystick" ou "Verge" c'est selon, ne me laissera pas un souvenir impérissable. Trop perfectionniste, trop bien, trop arrangé, trop... beaucoup de trop pour moi et pas assez de spontanéité. Dommage car Cory Hanson (Chant, lead guitare) est un excellent guitariste, surdoué même je dirais, mais qui s'écoute beaucoup et pas que lorsqu'il chante...Le groupe assure à mort derrière lui mais il faudra que j'attende le dernier morceau pour trouver (enfin) un morceau que j'aime vraiment. Ceci dit son son est exceptionnel, sa guitare pleure à souhait, les breaks sont mortels, certains riffs aussi (heureusement) mais son style est trop "flower power" par moment (California oblige), non franchement quand il ne cueille pas des bouquets de marguerites dans les champs ça va...mais voilà je ne sais pas si c'est parce qu’on est dimanche mais je trouve qu'il en cueille beaucoup, voir un peu trop même ce soir. Je ne peux pas dire que c'est mauvais (très loin de là) mais le style un peu trop hippy de ce set ne m'accroche pas vraiment, voilà c'est dit.

Slapp Happy a été formé à Hambourg en 1972 par l' excellente chanteuse Dagmar Krause d'Henry Cow (une référence déjà dans leur genre). Je ne connaissais absolument pas ce groupe avant de les voir ce soir...Pas ma tasse de thé, ça c'est sûr, mais le contact fût établi par le très sympathique guitariste américain (assis de bout en bout du concert) qui a su emmené son public, déjà acquis, dans sa barque. Accompagné par Guigou Chenevrier (Etron Fou Leloublan, son groupe français d'origine émergé au début des années 70) est un très très bon percussionniste-batteur, le groupe finira par attisé ma curiosité et je regarderais ce concert qui se situe entre rock progressif et avant-garde, entre textes et poésie, entre chansons et cabaret...Je ne me précipiterais pas pour aller les revoir mais bon, j'ai passé un moment très intéréssant et j'ai été récompensé par ma patience car je serais parti au bout de 10 mn si je n'avais pas fait l'effort de rester. Une certaine mise à jour 45 ans après, une certaine madeleine de Proust au doux parfum de la Famille Soft Machine...Cool et merci Claude pour ton éclairage et tes précisions sur cette période forte musicalement. Henry Cow était passé à Rencontres à Tomblaine à cette période et cela avait été un événement de taille. Claude et Jean-Louis de la Parenthèse en étaient les organisateurs.

Une des références allemandes du Krautrock, style tant chahuté par la presse anglaise des années 70, un style qui évolue quelque part entre pop, psychédélisme, électronique, "hippysme", musique planante et répétitive, voire expérimentale bref un style qui cherche des voies de traverse, des voies différentes, des voies libératrices des conventions de l'époque. FaUSt que je connais depuis toujours de nom moins bien musicalement, nous livrera ce soir un concert excellent. Emmené par un français, cherbourgeois d'adoption et atterri à Hambourg par amour de sa Dulcinée, sous le nom de Jean-Hervé Péron à la basse, le groupe marque d'emblée son territoire. Ancré dans un son très 70 avec des compositions prenant leurs racines dans cette période, le groupe saura aussi intégrer des sons industriels (perceuse, meuleuse, bétonneuse, marteau, acier) qui me font forcément penser aux Einstürzende Neubauten et je me dis qu'ils assurent franchement bien. Plus de 40 albums plus loin (studios et live confondus) ils sont toujours là, à la page et prêt à continuer de plus belle.Jean-Hervé Péron a une patate d'enfer, une envie de jouer intacte, une fraîcheur d'esprit à revendre. J'ai vécu un moment extrêmement fort, pour plein de raisons. Superbe moment en tous les cas, merci FaUSt, merci le Musique Action, merci Dominique Répécaud, repose en paix tu peux être fier là où tu es de ce que tu as engendré, d'ailleurs FaUSt t'a dédié ce concert et c'est UNE JUSTE CHOSE !!!

"Concerto" pour 2 batteries, je dirais pour 2 batteurs, 2 batteurs expérimentés toujours en quête de nouveaux sons, de nouveaux horizons, de nouvelles expériences . A ma gauche Jean-Michel Pires (Bruit Noir, NLF3…) et à ma droite Anthony Laguerre (Filiamotsa, Filiamotsa soufflant Rhodes, Praag, Nocturama) jouant sur des bandes-sons de 7 invités prestigieux tel que G.W. Sok (Ex-chanteur deThe Ex), Alexei Moon Casselle, Benoît Burello, Don Nino, Pascal Bouaziz, Marie Cambois, Manuel Bienvenu. J'ai franchement aimé ce concert pour sa conception, son originalité, pour les sons dégagés par les batteries complémentaires, son ambiance et surtout pour la qualité du set proposé. Une fois de plus Anthony Laguerre enfonce le clou et confirme sa force de proposition tant au niveau du fond que de la forme. Leur premier album vient de sortir chez Beg Rose Records qu'on se le dise et surtout qu'on aille les voir, les amateurs de musiques urbaines tribales pour ne pas dire "tripales" seront comblés. Parole de connaisseur (si je puis me permettre humblement).

Trio pop, noise emmené par le guitariste-chanteur Olivier Mellano qui a de nombreux projets dans son sac, dont des projets solos, ne me laissera pas un souvenir impérissable...Je quitterais la salle avant la fin du concert, pas que la musique ne soit pas de qualité, bien au contraire, mais plus pour une question de goût ("la" chaussure n'étant pas à mon pied). Ces 2 acolytes féminines, Miët (basse) et Valentina Magaletti (batterie), assurent question technique mais moins question présence scénique, soit par manque de charisme, soit parce que cette date n'était pas la bonne...Bref, pas mal, mais sans plus, en ce qui me concerne.

Attention vraie Découverte...merci encore une dernière fois (sniff) aux Musiques Volantes, Les Meridian Brothers nous viennent de Bogota (Colombie) et ont de la joie de vivre et de l'énergie à revendre à la pelle. Mélange de rock d’Amérique latine, de jazz, d’électro, de cumbia et de tropiques, tout y passe. Une patate d'enfer, une sympathie communicative, une énergie débordante, de l'humilité à revendre, bref vous avez compris de quoi foutre le feu à une salle qui ne demande que ça. Excellent moment où la salle danse le sourire jusqu'aux oreilles (Caliente oblige). Cela fait vraiment du bien de savoir que des groupes jouent encore dans cet esprit. J'adhère encore plus lorsqu'ils s'attaquent à un MONUMENT de l'histoire du rock, en la personne de feu, mille fois regrettés, Jimmy Hendrix avec une reprise monumentale de "Purple Haze" sans aucune prétention, mais avec un humour et un son désopilants. Bravo encore les Meridian Brothers et foncez les voir (et les écouter surtout) s'ils passent dans votre coin ou ailleurs, ils valent largement le détour. Leur leader, guitariste/chanteur Eblis Alvarez est un véritable "petit" génie ahurissant !!! Spéciale dédicace à Maria Valencia leur choriste/multi-instrumentiste (saxophone-claviers-clarinette-percussions et autres instruments) qui assure à fond leur show si délirant.

Je découvre enfin sur scène ce duo nancéen que je connais depuis quelques mois déjà. Fort de nombreuses dates dans la région, je suis très content de les voir (malheureusement) dans le cadre de la dernière édition de l'excellent Festival des Musiques Volantes qui est, et restera une référence régionale pour moi, en terme de Découvertes avec un Grand D. Taxi Kebab ne faillira pas à la tradition de ce Festival et nous livrera un set génial entre modernité et tradition, orient et occident, entre ponts et murs, entre lumière et obscurantisme. Vraiment génial, une fois de plus RJ Henry confirme son talent protéiforme et nous fait découvrir une chanteuse de talent et une guitariste avertie en la personne de Jiji Braltar (je ne sais pas si elle vient du détroit mais en tous les cas elle ne manque certainement pas d'humour). Entre un Maroc rêvé et une Lorraine psychédélique, un lien fort s'est tissé en espérant que ce projet continue à se développer et à fructifier. En tous les cas "choukran jazilen" pour cet excellent moment.

Encore une fois (sans jeu de mot s'il vous plaît) la Belgique nous livre un groupe à la croisée des chemins d'un rock très actuel. Entre éclectisme et académisme, Mugwump, créature tout droit sortie du "Festin nu" de William S Burrough, nous livrera un concert très très respectable, nous séduisant au fur et à mesure de leurs compositions. Un quatuor à suivre en tous les cas avec un batteur et un bassiste à l'unisson, épaulé par deux compères de choc. Le leader en la personne de Geoffroy Dewandeler, après vingt années derrière les platines et dix ans de production au sein de labels majeurs, s'entoure de compères pour nous livrer une musique sombre et angoissé, entre pop indie, plans psyché rock, esthétique new wave et réminiscence indus. Vraiment pas inintéressant je vous dis.

Déroutant (légèrement), perturbant (vraiment un tantinet), attirant la curiosité (certainement) Laake un duo électro (pour les beats), un piano et un violoncelle (pour la douceur de l'acoustique) nous livrera un set tout en miel (apparemment) mais avec une volonté (certaine) de nous faire danser (assurément). Parfois intéressant, parfois symphonique, je finirais par me lasser (tranquillement) mais je reconnaitrais que la qualité était (largement) au rendez-vous. Une bonne découverte (cependant).

Je l'avais déjà largement apprécié au Totem le 11.9.2012 (une date qui ne s'invente pas) lors d'un set dont lui seul a le secret. J'ai eu largement le temps avant et après le concert de discuter avec lui de mu(zik) et c'est un homme très humain et chaleureux que j'ai rencontré. Nous avons échangé sur ce concert de 2012, sur son parcours depuis et de son avenir musical. Pour ce qui est de son set, j'ai franchement kiffé très grave (façon actuelle de dire que ça déchire énorme). Surfeur émérite, métalleux d'acier, flûtiste hardcore pour le côté instrumental, côté ordi c'est une avalanche de beats jungle, hardcore, tribe avec de fort relents persans (sa culture originelle) par moment. Bref un tsunami de folie qui s'abat sur nous et tout ça dans un one-man-set de ouf. Une énergie énorme avec un cœur gros ça com et une envie irrépressible de nous faire partager son univers de malade. Le public reste scotché tandis que je danse comme un cinglé. Il faut dire que je connaissais le gaillard pour l'avoir vu 6 ans avant. N'hésitez pas pas, foncez le voir, l'écouter, il a plein de choses à nous faire partager et puis par les temps qui courent les ponts c'est quand même mieux que les murs...on en a VRAIMENT besoin. C'est juste essentiel !!!

Usé : "altéré par un usage prolongé...par des actions physiques", voilà comment se définit le participe passé du verbe "user", quant à Nicolas Belvalette (son nom de tous les jours) semble échapper à la définition du Larousse. 3 ème fois que je le vois, 3 ème fois qu'il me surprend, qu'il m'interpelle. Jusqu'au boutiste, noisy, en transe, dégoulinant de sueur, sautant partout, à fond dans son bordel DIY, son one-man-set à tout d'un loop trip survitaminé avec des slows pourris de chez pourris ça et là, il faut bien qu'on souffle (lol) et lui aussi (lol). Multi-instrumentiste, performer, Nico joue avec son public jusqu'à l'asphyxie, ne lui laissant guère le choix que de plonger dans son univers si singulier et pourtant en plein dans l'esprit du renouveau de la scène rock hexagonale qui nous secoue depuis une dizaine d'année déjà. Forçat de side projects aussi varié les uns que les autres, Headwar, Les Morts Vont Bien, Sultan Solitude, Roberto Succo et autant de projets simultanés, Usé semble increvable, débordant d'une énergie venue du fin fond de ses tripes, de son cœur, de sa rage si douce mais tellement communicative. J'aime un peu moins son dernier album "Selflic" mais vous y trouverez de très bons morceaux ainsi que dans son 1er album "Chien de casse". Vas-y Nico, tout à donf, mais fait attention de ne pas trop te brûler les ailes, conseil d'ami... voir mes 2 articles précédents à son sujet.

Originaire de Lyon, le trio krauth-psychédélique que forme Abschaum est vraiment très bon. Ancré au cœur des 60's - 70's, sa musique évolue au fur et à mesure vers un space rock plus actuel, avec des morceaux puissants, enlevés, qui décollent, qui rognent vraiment très bien, le tout chanté en français ce qui est en soi une initiative osée et réussie. Franchement, j'aime ce set et ne suis pas là par hasard non plus. Le guitariste lyonnais (originaire de Laxou) ne m'est pas inconnu. Il joue aussi dans un autre groupe lyonnais, Ashinoa, que j'ai déjà vu 2 fois et comme j'ai un peu de la suite dans les idées (lol), je me dis qu'il n'y a aucune raison pour qu' Abschaum me déçoive. Au final, je ne suis pas déçu de ce voyage et surtout, d'être venu à 20h30 précises pour voir cette excellente formation, bien dans l'esprit rock planant des "Spacemen 3" pour ne citer qu'eux. Certes, la comparaison est extrêmement flatteuse mais au regard de la qualité des compositions et de leur interprétation, je peux vraiment leur faire ce plaisir.

Un duo de choc revisitant une electro organique, embryonnaire, marécageuse, poisseuse, ne se livrant que par ça et là à des moments légèrement plus dansants mais à peine. Jouant avec la frustration Human Fly nous livrera un set intriguant, étrange mais somme toute intéressant. Il faut que je les revoie pour me faire une meilleure opinion. J'étais coincé par le nom de ce duo me rappelant trop un titre des Cramps...Je me rappelais d'un groupe de Metz, Les Suppositoires of Love (qui en étaient fans) mais ça, c'est pour l'anecdote. Ceci dit le visuel du duo était excellent, caché derrière des masques de mouche, d'une efficacité redoutable, et couvert de capes noires...Le duo mérite le déplacement pour sa curiosité musicale et son look. Merci au Party de Noël pour cette excellente soirée. 4 groupes, 4 ambiances différentes et toutes aussi intéressantes les unes que les autres. Chapeau, un RDV annuel à ne pas manquer.

Première remarque à brûle -pourpoint, une salle pleine à craquer (1200 personnes environ), un public de connaisseurs et attentif à la quarantaine bien tassée devant un live des Liminanas qui n' a rien à voir avec l'album studio "Malamore" de 2016 que nous avons tous. Je n'étais pas sûr de prendre ma place pour ce soir, au regard de cet album où tout me parle, où tout se situe, pêle-mêle, entre Le Velvet (Underground bien sûr) Gainsbourg dans sa période frenchy psychédélique, Brian Jonestown Massacre pour le compliment et Dashiell Hedayat & Gong sur l' album Obsolète de 1971 pour le super compliment. Tout a été déjà entendu ou presque dans l'essence de cette petite pépite nommée "Malamore". Attention, j'aime cet album mais je me demande si je ne suis pas entrain de me faire (r)embobiner. Déjà entendu, déjà vu mille fois !!! Et puis c'est mon beau-frère JB qui me conseille d'aller les voir (il les a vu 2 fois à Marseille et à Perpignan, ils sont de là bas, de Cabestany exactement). Je le remercie ici vivement car franchement j'ai énormément apprécié leur live hyper carré somme toute. Je pensais voir le duo originel des Liminanas et c'est finalement 7 vrais musiciens qui sont devant moi et qui ne sont pas là pour faire de la figuration. Un live puissant avec des arrangements de rêve, de la puissance au niveau des guitares, jusqu'à 4 par moment, plus la basse et le tout emmené de bout en bout par une batteuse métronomique, hypnotique, dans un registre très primal (pas de cymbales, pas de roulement, pas de tralala). Pas mal de reprises, The Lords of the New Churh (Russian Roulette), Them (Gloria), peut-être Can et les Kinks (Two Sisters à vérifier) qui rendent un large tribute à leurs univers de référence, à leur ADN. Ils n'oublient pas de rendre hommage à leurs aînés tout en reprenant le flambeau de manière magistrale. Ils ont sorti un album de reprises à l'automne dernier « I’ve Got Trouble in Mind Vol. 2 » . En tous les cas, Merci Lionel et merci Marie Liminanas pour avoir su retranscrire cette époque et vous être accrochés pour avoir la reconnaissance que vous méritez aujourd'hui. Super concert !!!

Entre un blues électrique affranchi de ses racines du Delta et un son, tantôt garage, tantôt limite pop, Hoboken Division duo originaire de Nancy et rejoint depuis par un batteur nous livrera un set avec un gros son, trop gros son à mon avis. Se voulant issu de ce mystique Mississippi, je ne connais aucun bluesman avec un son pareil. Depuis 2011, Hoboken Division livre des concerts de par l'hexagone et même au delà, je les avais vu il y a quelques années sans leur batteur et j'aimais bien la formule blues et boîte à rythmes. Ce soir je suis passé à côté, je ne suis pas rentré dedans...Une autre fois avec un son plus adapté (comme dans la video ci-jointe) je pense que j'apprécierais plus...de toute façon, j'aurais bien l'occasion de les revoir.

Beak existe depuis 10 ans, ils sont de Bristol (une ville connue et reconnue depuis longtemps pour son avant garde musicale, pêle-mêle, Portishead, Massive Attack, Fuck Buttons, Rip Rig & Panic, Reprazent, Up, Bustle and Out, Smith & Mighty, j'en passe et des meilleurs). C'est donc naturellement que je me suis penché sur Beak (un des membres venant de Portishead). Un trio, plein d'humour qui se chambre, nous chambre et qui, par dessus tout cela joue super bien, compose super bien, arrange super bien. Bref, un excellent concert où je finirais par acheter 2 des 3 albums du groupe. Excellent moment de connaisseurs, d'aficionados du rythme, de la nouveauté, un bassiste hors pair, un guitariste/claviers inventif (but from London) et un batteur métronomique nous enverront dans des sphères krautrock, minimaliste, new "new wave", hypnotique "presque" d' exceptions. Je sors, nous sortons, tous ravis de ce trip réglé comme du "bristol" à musique. Génial, précieux, rare.

Le Comte nous invite à s'asseoir autour de lui par terre dans la fosse où est installé tout son matériel quasi analogique. Le Comte nous livrera un set très planant un peu à la façon d'un "James Holden" (le compliment est trop fort) en mode début session ultra intimiste. Je qualifierais cette "expérience" néo-baba, c'est beau on est tous frères, comme un retour aux sources de la musique planante, donc une "néo-nouveauté". Je pense qu'en chill-out au bord d'une plage lointaine, d'une falaise surplombant la mer, d'une montagne sacrée, cela aurait pu le faire. Ce soir c'est un peu tout much pour moi. Je connais, j'ai déjà donné dans le genre "zen", "yin et yang", bien être, bref cela m'a réactivé tous mes chakras.

Une "Realise Party" d'enfer pour la sortie de leur nouvel album "Source" qui sonne comme une invitation au(x) voyage(s) sous toutes leurs formes. Une multitude de guest(s) viendront enrichir ce set sous haute énergie. Des breaks, des beats comme s'ils en pleuvaient...Lâchés à 200 à l'heure, Alx aux machines et ambianceur de 1ère, soutenu par Roxane à la batterie sous un déluge de sons surpuissants. Depuis quelques temps un invité, de plus en plus présent sur scène, en la personne du guitariste de Blondstone vient faire évoluer le duo du côté du Mississipy là où le blues et le bottleneck sont rois. Un apport non négligeable et singulier entre l'électronique et le blues-rock du Delta, en tous les cas, je trouve le tout très efficace. Une salle comble avec un public venu de tous horizons acclamera le duo nancéen comme il se doit. Se jetant sur le merchandising pour acquérir le dernier né de M.O.K.O "Source" mastérisé par Dubmatix (rien que ça). Un 5 titres haut en couleur qui coule de source, cela va sans dire. Maintenant M.O.K.O est en tournée internationale dans l'hexagone aux côtés de noms prestigieux comme Hilight Tribe, High Tone, Dope DOD, j'en passe et des meilleurs. Longue vie à M.O.K.O et excellent Tour 2019 à eux !!!

Formé en 2014, Yak a sorti 2 albums géniaux sortis en 2016 et en 2019 et une poignée de singles. Un trio effroyable autour de Oliver Henry Burslem (guitariste surdoué, claviériste averti et chanteur ensorcelé) qui va balayé tout sur son passage. Après avoir réglé (plus ou moins) quelques problèmes techniques, dont lui seul (certainement) en connait la cause, le trio se lance à l'assaut du public nombreux venu voir le trio-prodige. Grosse éclate rock, rock psyché, rock progressif, punk, crooner par moment, une puissance de feu hors pair avec des changements d'ambiance géniaux, quelque part entre Beck et John Spencer and the Blues Explosion...entre le purgatoire et le paradis, enfin au moins de ce niveau là...du high level !!! Grosse claque en ce qui me concerne, Oli joue pieds nus dans des fringues 70 (pattes d'eph tergal, chemise bab's mais une énergie folle dans l'attitude, barré comme pas deux). Franchement Yak brasse, récupère, adapte, recompose, se lâche, rue, hurle, pousse le bouchon plus loin. Le public ne s'y trompe pas et réservera un accueil extrêmement chaleureux aux trois musiciens anglais qui ne se sont pas ménagés malgré cette petite date de province. Dernier point le chanteur a zoné dans sa bagnole (une Citroën Xsara Estate pour être très précis) pour écrire ce deuxième album alors qu'il n'avait plus une livre pour se payer un loyer...Un néo-babosse-ro(ck)mantique bien hyper vénère, je vous dis !!!

E.x.p.l.o.s.i.f, c'est le premier qualificatif qu'il me vient à l’esprit, à la vue et à l'écoute de ce trio de San Diego (USA) surpuissant emmené par un guitariste/chanteur ultra survitaminé (il est tombé d'dans quand il était petit, ce ne peut pas être autrement). Impressionnant, le show vient de démarrer depuis une demi-seconde qu'il saute déjà partout, gesticule, danse, fait le quasi grand-écart, remonte direct, se rue sur la batterie, harangue son bassiste, le public BREF tout ce qui bouge. Entre punk sixties, garage et tout ce qui va avec sans oublier le groove amphétaminé d'un James Brown, les solos d'un Jimi Hendrix sous influence lysergique, Pat Beers est un véritable phénomène...Il sait TOUT faire sur une scène, joué, chanté, animé, je n'en ai jamais vu UN comme lui...Méga concert, grosse grosse claque entre MC'5, les Stooges, The Seeds, James Brown, Hendrix et tout ce qui arrache de loin ou de très prêt dans le genre démoule, tuerie rock'n roll vs heavy funk...The Schyzophonics réinventent et dépoussièrent TOUT de fond en comble !!! Un set de folie à 300 à l'heure...Géant !!!

Impossible de réécouter ce style, je n'arrive plus à rentrer dedans...Contrebasse, banane, creepers (j'ai déjà donné) et puis ce rockabilly venu du sud des États-Unis avec son drapeau sudiste et ses arrière goûts de "Strange Fruit" ne passe plus du tout en ce qui me concerne. Originaires de Paris, ils jouent très bien certes, mais "ça ne le fait plus pour moi", 2 chansons, je ne pourrais pas aller plus loin...Venus dans le cadre du Festival "La nuit de l'Alligator", je me réserve pour les deux groupes d'après : The Schyzophonics et Yak...Je laisse passer les trains et je vais boire une mousse en attendant la suite...En réécoutant après coup, je pense que j'ai été trop sévère en ce qui les concerne...Désolé les gars mais l'Histoire ne se réécrit pas, vous auriez commencé par vos autres morceaux certainement que je me serais laissé intéressé....mais ce ne fût absolument pas le cas. On ne va pas se mentir.

Golem Mécanique alias Karen Jebane, pêle-mêle, au magnétophone, aux bandes, aux pédales, aux machines, à la cithare, à la boîte à bourdon, au chant, à la "lourde tâche" d'ouvrir pour la référence du style en la matière, à savoir Sunn o))). Musique confidentielle, d'approche, d’ambiance, de sirènes, bref difficile de définir précisément ou de parler de ce style dont j'ai très très peu de connaissances, mais Golem Mécanique assurera ce moment étrange et bizarre sans trop d'encombres finalement. Un "doux" et long bourdonnement envahira la salle, le temps de son concert quasi monastique dans un nuage de vapeur d'eau permanent...Bon c'est vrai, il faut écouter ET se concentrer ET ne pas se formaliser, mais, une fois qu'on n'a fait tout ça, faut-il encore aimer. J'avouerais qu'un fois tous les 5 ans à très petites doses, ça devrait le faire.

Cela fait très longtemps que je connais ce groupe (mythique pour ne pas dire mystique) de Seattle sans avoir jamais vraiment écouté un de leur "morceau". Cependant, je commence à connaître ce style via des organisateurs curieux qui font, ou ont fait, passer ce genre de musique (hyper confidentielle) comme feu-Les Musiques Volantes à Metz via Yann Gourdon avec ses 2 formations, Le Verdouble et France, Thrones ainsi que OvO que j'ai tous vus et appréciés pour différentes raisons. Ceci dit, je suis très content de voir Sunn o))) ce soir car depuis 20 ans ils tiennent le haut du pavé. Ce soir, ils sont là à Nancy ces foutus américains qui n'en font qu'à leurs têtes (d'amplis) et s'entêtent à jouer la seule musique qu'ils aiment, à contre courant de tout ce qui peut se faire depuis 50 ans...Car le drone existe depuis des décennies mais est tellement atypique que "personne" n'en parle ou peu. Bref, ce soir j'en prends plein les oreilles, plein la tête, plein mes deux hémisphères décérébrés, je rebats complétement mes cartes question "approche musicale". Vêtus de robes de bure, dans une atmosphère très brouillardeuse, lourde et pesante musicalement, Stephen O'Malley et Greg Anderson, membres fondateurs et guitaristes de cet ovni sonore sont là en chair et en os. Des larsens, des boucles, des sons lourds, jamais de break, un morceau asséné du début à la fin du concert, des ambiances flippantes, angoissantes, strange à mort mais oh combien intéressantes. Un trombone et des claviers interviennent au cours des morceaux pour soutenir cet ensemble sonore hors norme. Un côté drk, smbr, nr, pssx, hv qui me captive et pas que moi d'ailleurs. Un silence de mort pendant le concert règne sur la salle, seuls et imposants, tous les amplis de la marque Sunn o))) vrombissent, bourdonnent, communiquent. A la vue du parking, les fans sont venus nombreux des 4 coins de Lorraine, mais aussi d'Allemagne, de Belgique, du Luxembourg, de Suisse pour communier avec le groupe, LEUR GROUPE. Des mains dans le public se lèvent à chaque fois qu'un des membre du groupe le fait, lentement et durablement celle-ci restent suspendues dans les airs comme des émetteurs-récepteurs. Expérimental, Génial, Phénoménal, Sunn o))) charismatique, distille un son au plus profond de tes trip(e)s (ils jouent super fort) mais aussi au fond de ton âme (ils envahissent complètement ton espace sonore, c'est une véritable expérience in situ)...On déteste ou on adore, ce soir j'ai adoré mais en tous les cas, des concerts comme ça tu n'en vois pas tous les jours (et pour cause). Très bien vu L'Autre Canal pour cette date exceptionnelle !!!

Très difficile de trouver un os à rogner concernant ce groupe sorti de (presque) nul part. J'aime bien savoir ce que je vais manger avant de passer à table. Bref, je suis là à l'heure, on ne sait jamais, une 1ère partie de Idles, ce ne peut pas être trop de la daube. Effectivement dès la 1ère note je vois que les gros, ils assurent à donf'. Le chanteur Mez bouge comme personne jusque là, une façon singulière à lui de danser, de se déplacer. Le groupe derrière lui ronfle, ronronne, bouillonne, ça envoie grave du bois. Entre un post-punk patiné de pop et chargé à bloc d'énergie punk, Life dénonce le Brexit, la corruption des politiciens, bref le fond de commerce du bordel sauf que là c'est bien senti, ça sent le vécu, La Grande Bretagne, le "Ken Loach". Le groupe est droit dans ses baskets, frontal, direct, il envoie tout ce qu'il a dans le bide. Et je peux vous dire qu'il en a, et pas que dans le bide, dans les tripes, sous la semelle...Le public n'y tenant plus (et moi le premier) se lâchera sur les derniers morceaux avec une envie (pas folle mais presque) de les revoir, d'en savoir plus sur eux. C'est chose faite au moment où je mets sous presse, ils viennent d'Angleterre, de Hull exactement à 62 miles à l'est de Leeds, ils se sont formés vers +ou - 2014, ont sortis le génial "Popular music" en 2017 et pourraient bien devenir la nouvelle coqueluche "Brit(punk)Pop" de l'année. Je les sens très bien occupé le haut du pavé rapidement. En tous les cas je les ai trouvé très très bons !!!

Que dire de ce groupe génial qui n'ai jamais été dit. En tous les cas, j'ai mes places depuis 5 mois autant dire que je les attends de pied (ultra) ferme. Je suis dans les starting-blocks, chaud patate comme la braise à une semaine du concert. Leurs 2 albums "Brutalism" sorti en 2017 et "Joy like an act of resistance" sorti l'année d'après tournent en bouclent dans la bagnole, dans l'appart bref partout où je peux les écouter.Le soir même je suis au taquet dans la fosse, le pit comme on dit aussi. Je connais tous les morceaux par cœur (le public est à fond), toutes les lignes sautent partout dès la 1ère seconde du concert. Un énorme pogo va suivre jusqu'à la fin. Je suis dans la fosse au 1er rang et personne, je dis bien personne, ne m'en fera partir. Des coups, des litres de sueur, des bousculades ne me feront pas bouger d'un iota. De toute façon je saute partout, je me bats comme un diable au milieu de cette masse frénétique toute acquise à leur cause. Je ne suis pas en reste non plus. Quand soudain le chanteur arrête le concert et montre du doigt à la sécu un mec et lui demande de le virer manu militari en l'insultant copieusement. Bon OK mec c'est ton concert mais là je trouve que tu en fais 3 tonnes !!! Bref après 10 minutes (peut-être plus, peut-être moins) le bordel reprend ses droits. Idles nous livrera un concert d'anthologie devant une salle comble et comblée. Les membres du groupe sautant sans cesse dans les premiers rangs, j'ai même eu droit de voir une couille du grateux, qui lui jouait en short et marchait debout sur les mains des fans dont je faisais parti avec une vue imprenable sur son entrejambe. Bon ça, c'est pour le fun et l’anecdote !!! Ceci dit Idles est une véritable machine de guerre sur scène, un putain de groupe live rodé à merveilles, avec des riffs de la mort, des textes qui touchent en plein dans le mille et un plaisir énorme à être là et donner le meilleur d'eux-même. Je, nous sortirons de ce set trempé, vidé, ravi... mais putain c'était juste énorme !!!

4 musiciens disposés aux 4 coins de la salle avec un écran sur la scène nous attendent de pieds fermes, s’en suivra une fusion mystique, moitié indus, moitié transe, soutenue par des images de peuples nord-africains dans des états seconds. Des machines, des guitares, des castagnettes métalliques d'origine gnawa utilisées pour la transe...Transe un mot qui revient souvent dans cet article car c'est bien de cela qu'il s'agit et il ne s'agit que de cela. Un mariage entre des sons industriels obsessionnels et la fièvre hypnotique des musiques du Maghreb (Je n'en suis pas spécialiste mais je dirais entre la Tunisie et le Maroc, je la joue large). Excellent moment qui prend tout le monde de court, nous sommes pris en otages au milieu des 4 musiciens, 2 européens, 2 nord africains, l'osmose est parfaite. Il y a un chemin, c'est possible, ça fonctionne, c'est crédible. Il ne reste plus qu'à s' ouvrir, à se laisser submerger par ces incantations véritables hymnes à la dérive des esprits, des corps. Superbe !!!

Je me suis pris les pieds dans le tapis en allant revoir ce groupe portugais et ce chanteur angolais que j'avais vu et adoré en 2014. Autant j'avais apprécié le rapprochement entre la noise et le kuduro autant là je n'ai pas aimé le mariage entre "je ne sais pas quoi" et "je ne sais pas quoi". Deux ou trois morceaux comme j'avais aimé puis plus rien...un vague concert de musique européanno-africaine entre funk et zouk...pas tout à fait cela bien sûr, mais un truc "ça comme" c'est sûr. Bref, j'ai attendu tout le concert pour retrouver l'éclate de 2014 mais rien du tout...à peine 10 ou 15 % de bien pour 90 à 95 % de son contraire...C'est vous dire si j'ai aimé...Quelle déception !!! Si tous les morceaux avaient été dans la veine du post ci-dessous, cela aurait été un moindre mal, en plus le chanteur au très bon look, certes, était en mode animateur G.O, les fanions bleus à droite, les fanions rouges à gauche, pourtant le public lui, a beaucoup apprécié mais moi, pas du tout au final...bon allé j'arrête parce que là je me fais mal...

En forme de "Concertus Interruptus" le set s’interrompra brutalement de manière totalement inattendu. Tout le monde commençait à être chaud comme la braise et moi le premier, lorsque le chanteur James McGovern nous fend d'un slam franc, incisif et sans appel. J'étais au 1er rang quand soudain je l'ai vu se jeter au dessus de ma tête pour être repêcher 3 mètres plus loin derrière moi par une bande de fans qui ne demandait que ça. Je me dis cool, là c'est parti, on y va et puis non le mec remonte sur scène, nous salue avec le groupe d' un "Thanx Good Night" qui va nous couper net dans notre élan. Les boules, je suis, nous sommes sur notre fondement. Le concert a commencé lentement, très lentement avec des chansons tristes sur les potes qui ne sont plus là, les disparus de la vie qu'on ne verra plus jamais, les maladies mentales, bref ça part de très très loin. Un silence quasi religieux dans la salle et puis au fur et à mesure que le temps passe, la mélancolie, la tristesse, la noirceur s'estompent pour laisser place à la lueur, l'espoir, puis la rage (mais là, ce sera les 3 dernières chansons puis plus rien). Le rideau tombe. The Murder Capital n' a qu'un album au compteur "When I have fears" sorti en août 2019. Peut-être que ceci explique cela. En attendant j'écoute cet excellent album et je me dis que j'irais bien les revoir en sachant ce que je sais. Un très très bon groupe originaire de Dublin dans la veine de Shame, Fontaines DC, Idles, etc...sans oublier Joy Division (encore eux), Nick Cave, autant dire que d'excellentes références actuelle et moins actuelle.

"We are Structures and we come from NOWHERE" voilà comment le chanteur présentera son groupe (en fait originaire d'Amiens). Un concert pêchu, très bien emmené avec des musiciens compétents mais qui au final "sonne" trop entendu, trop déjà vu. Manquant un peu d'originalité çà et là Structures sera une très bonne première partie quoique je dise.

Voilà une 1ère partie comme je les adore, hyper bonne patate, un trio australien décomplexé qui jouera de manière très enjouée et sans complexe. Quand je vois le niveau du groupe, la variété des morceaux, les arrangements, les accélérations, les références, j'en suis sur le c.l ou presque...Classique dans la forme et dans le fond le set du trio venu de Sydney a tout pour plaire. Le public venu pour The Chats ne se lâchera pas et se réservera pour eux...Dommage !!! Je suis entrain de réécouter post-concert leurs morceaux (écoutez-les sur leur soundcloud), ils sont excellents. Une superbe découverte et comme cela arrive de temps à autre, j'ai largement préféré la 1ère partie. Cool, ceci dit très bonne soirée rock, punk, garage. Crocodylus n'oubliez (surtout) pas d'y jeter une oreille !!!

The Chats, bon trio australien bien déconneur que tout le monde ou presque attend ce soir, mettront le feu dans la fosse. Je n'y participerais pas, je ne rentre pas dans leur truc, il me manque quelque chose pourtant c'est bien...Quelque chose me gêne, je ne sais pas quoi, mais bon c'est loin d'être insupportable, loin de là. Je resterais "fixé" sur le son du bassiste et sa tronche d'ado teigneux surplombé d'une coupe de cheveux d'enfer. Je plaisante. Ce que j'ai aimé dans ce concert c'est surtout leur 1ère partie : Crocodylus. Par contre le public a adoré et s'est lâché dans un bon gros pogo qui a duré tout le concert. Cool !!!

Une fois de plus le phénomène "Wild Classical Music Ensemble" fonctionne, une fois de plus, il nous emmène dans un univers personnel loin de ce que l'on peut voir ou écouter "habituellement". Singulier, unique, humain, chaleureux, sincère le projet emmené par le batteur de Facteur Cheval (très bon eux aussi dans leur genre dadaïste) suscite l’intérêt, la curiosité, le respect. Je m'explique composé de diverses personnalités, deux comme toi et "moi" et quatre très différents comme "toi" et moi, à moins que ce ne soit l'inverse (lol), le groupe homogène avance, tâtonne, vacille, se reprend, courre, galope et recommence le tout en ordre et dans le désordre. Toujours sur le "qui vive", toujours à l'écoute, Damien le batteur redresse toujours les situations scabreuses musicalement et humainement. Tous les instruments des "différents" musiciens sont uniques et fait pour chacun d'eux sur mesure. Très très beau moment, super intéressant musicalement entre équilibre et déséquilibre, compréhension et incompréhension, entre émerveillement et étonnement, entre normalité et atypie, bref encore une "belgerie" comme j'aime à le dire si tendrement et affectueusement. J'ai pu discuter un peu avec eux après le concert, que des gens adorables. Dédicace au chanteur aveugle et clairvoyant qui martèle un punching-ball à la fin de chaque morceau un peu speed pour libérer son énergie et son adrénaline. Ça m'a donné des idées quand je suis vénère (lol). Je ne saurais vous dire si ça le ferait, mais en tous les cas j'ai retenu l'idée. Allez bises à tous et à la prochaine fois les voisins quand vous êtes dans le coin passez !!! On vous aime.

Ippon, trio nancéien qui tape dans le psychédélisme, l'électronique, les envolées planantes et pas mal de choses autour. Tantôt "krautrock", tantôt "rock planant" l'alchimie Ippon fonctionne parfaitement bien. Issus de très bonnes formations locales, différents de part leurs approches musicales, les 3 musiciens ont su trouver la convergence parfaite dans leur side-project. Super concert une fois de plus où une animation interactive avec le public a fonctionnée parfaitement. Des capes genre couvertures de survie étant distribuées au public pour s'en couvrir, pour trouver des mises en scène ludiques, bref pour animer la fin de leur set. Encore une fois Ippon confirmera sa position de leader de la scène locale (mais pas que) et tout cela après 2 ans d'existence...Pas mal quand même, avouez ?

Je l'avais déjà vu à Metz en 2017 au Festival des Musiques Volantes (Paix à leurs âmes for Ever) et franchement j'avais super bien craqué. La Mverte remet le couvert ce soir avec un guitariste cette fois-ci. Même froideur, même ambiance "cold club", la tête dans le cloud, les pieds sur le dance floor, tout va bien, en mode pilote automatique le public finira aussi très vite par succomber aux beats lancinants mais irrésistibles de La Mverte. Une electro dark qui plonge ses racines au cœur des années 80 avec comme référence quasi ultime pour moi, les DAF. Une electro dark corrosive qui te ronge doucement mais sûrement. Une fois de plus, j'étais DEDANS, une fois de plus je ne voulais pas en sortir. Je me suis permis un "AALLLEEEZZZZ" trop fort, trop agressif certainement, à la fin du set pour qu'il me remette en place (pas directement) mais en (me) faisant remarquer "Tu en a pour ton argent, non ?" de manière aussi sèche que je l'ai interpellé. Sauf que pour moi ce n'était absolument pas le sujet et certainement pas une question d'argent non plus. J'en ai fait mon deuil depuis, je m'en suis expliqué via Facebook avec lui et nous sommes tombés d'accord sur un consensus plausible pour tous les deux. Bref je retournerais le voir dès que j'en aurai l'occasion car je suis accro à son style. Allez c'est dit !!!

Ouh làlà après "La Mverte" impossible de tenir pour moi, trop superficiel, trop disco, trop eurodance, trop sucré, trop pop, bref trop trop, donc impossible de rester, je ne suis pas dedans mais alors pas du tout (j'ai essayé si si je vous promets...5 ou 10 mn maxi)...et en faisant ce report live en "core" moins que moins...Pas du tout mon truc !!!

Très bon groupe revival pour découvrir le style, très bon groupe de studio, très bon groupe de ceci, très bon groupe de cela mais moi (et je ne suis pas le seul et ce n'est pas un prétexte), je n'y suis pas, mais alors pas du tout. Trop pompé, trop "copier-coller", trop dans la resucée (jusqu'à la moelle), en ce qui me concerne. Je trouve que The Mystery Lights n'apportent rien de plus que ce qui n' a été fait des millions de fois avant. Sur scène, il ne se passe pas grand chose et dans la fosse non plus. A part quelques départs de feux dans les 2, 3 premiers rangs, le groupe ne saura pas captiver son public (pourtant venu nombreux) et provoquer l' hystérie collective que j'attendais. Dommage il ne me restera qu'à écouter les compils Nuggets, Pebbles, The Seeds, The Electric Prunes, 13th Floor Elevators, Count Five et des milliers d'autres sans oublier The Mystery Lights qui ont rallumé la mèche sans pour autant faire tout péter (pourtant j'y aurai mis ma main au feu). Je suis sorti au 3/4 du concert, j'espérais au moins une reprise d'un de ces excellents groupes garage sixties qui ont révolutionné le genre en leur temps, ce qui pour moi aurait été la MOINDRE des choses.

J'arrive à 22 h en pensant que King Biscuit jouait en premier à 20h30, et bien non. A l'heure où j'arrive c'est King Biscuit (en référence au morceau de Sonny Boy Williamson ?) qui commence son set. Je vais resté là une 1/2 heure histoire de vérifier ce que j'en pensais avant de venir. Finalement je finis par aller boire un verre. King Biscuit a des idées, une façon bien à lui de composer des morceaux entre blues, electro soft, pop, bayou, folk, certes King Biscuit a son genre mais ce n'est pas le mien. Au final, je serai déçu par cette énième édition des "Nuits de L'Alligator". Point positif cela m'aura permis de discuter avec pas mal de gens qui pensaient la même chose que moi...Cette nuit n'étant plus un signe "absolu" dans son genre comme cela pouvait l'être quelques années auparavant...

Quel concert magistral, une vraie claque devrais-je dire !!! Un groupe de Baltimore (là où est né l'hymne américain) que j'ai découvert il y a 2 mois à peine, ici devant moi en chair et en os...Top !!! Que des "instru-mentaux" géniaux joués de manière architectural (entre Shellac pour le math-rock, Can, Neu pour le krautrock, Terry Riley, Steve Reich pour la musique répétitive and many more influences...). Un quartet qui joue une musique très complexe à l'unisson, pas un pète, pas un pain...Énorme vu la construction des morceaux, les compositions, les arrangements, tout est en contretemps, tout est décalé, syncopé, ce qui me donne une irrépressible envie de danser. Une fois dans le bain tu n'a plus envie d'en sortir et c'est ce pourquoi j'ai immédiatement acheté après leur set les 2 cds qui me manquaient (Merci sincèrement Alex pour les 20 euros que tu m'a prêtés). Un concert d'anthologie et qui restera dans les annales pour moi et les happy few qui y ont assisté.

Ncy Milky Band est originaire de Nancy (Ncy) et joue avec l'acronyme de la ville de New York (Nyc) où je les verrais bien jouer dans un club d'Harlem ou de Bowery. Avec leur approche "classique" du genre, teinté de groove funk parfois, de hip-hop sometimes et de free (plus par clin d’œil) et  d'électronica, Ncy Milky Band joue depuis une dizaine d'années et possède déjà la maturité pour aller plus loin encore. Un concert novateur qui m'a vraiment beaucoup plu et ce n'était pas gagné d'avance. Je me suis laissé séduire par ce quartet qui m'a donné envie d'aller les revoir dans leur ville de prédilection Ncy (Nancy City), les États-Unis ne sont pas le nombril du monde après tout !!! A très bientôt Ncy Milky Band, au NJP ou au Schmilblick...qui sait ???

Peter Kember alias Sonic Boom évolue depuis une trentaine d'années au sein de la scène psyché (est-il besoin de le présenter ?) Avec sa 1ère formation "Spacemen 3" tout d'abord, puis "Spectrum" ensuite, il est une figure majeure de cet univers psychédélique récent. Autant j'ai adoré la dernière fois que je l'ai vu en 2010 à Metz avec son groupe "Spectrum" autant là je suis resté mitigé. J'ai trouvé qu'il chantait trop en mode "voix retravaillée par ordi"et qu'il ne laissait pas assez de place à sa musique...Dommage car elle mérite "mieux", il jouera un morceau instrumental que j'ai vraiment aimé "Tawkin Tekno" et que j'ai mis plus bas en vidéo. Ceci dit il avait deux lights derrière lui qui projetaient des lasers hypers jolis, mais bon, ça c'est pour le côté visuel...pour le côté "sons" ce set ne restera pas inoubliable en ce qui me concerne si ce n'est le fait de l'avoir revu en chair et en os devant moi. Un musicien que j'adore au delà de ce concert et que je respecte profondément pour son parcours.

J'ai découvert Veik, trio originaire de Ca(e)n, cette année et franchement j'ai adhéré de suite, beaucoup de références à la scène allemande des années 70 évidemment, mais c'est aussi des constructions sonores très actuelles. Ce sont des surdoués, ils ont déjà fait la 1ère partie de Soft Moon (que j'aime particulièrement) et vont faire la 1ére partie de Snapped Ankles (que j'adore aussi)...La valeur n'attend pas le nombre des années !!! J'ai eu, nous avons eu la chance de les voir là ce soir, un concert rare, un concert précieux. Foncez les voir, les écouter mais ne passez pas à côté, ce serait vraiment dommage...

Anika, anglaise vivant à Berlin, que je découvre ce soir, à un public...ça c'est sûr, mais en ce qui me concerne je n'adhère pas vraiment. Trop arty, trop genre, pas assez de voix, pas assez de souffle, pas assez d'entrain, des textes, des mots susurrés mais à sa décharge, je vois qu'elle est une protégée de Geoff Barrow, leader de Beak (que j'adore par contre), qu'elle a un parcours intéressant (à la fois journaliste engagée, Dj, musicienne). Anika est accompagnée par 3 musiciennes (Basse, batterie, machines), à sa décharge là encore "je comprends mal ses textes dans la langue de Shakespeare" mais bon, j'ai fait un gros effort en restant et j'ai tenu jusqu'à la fin avant les rappels que je me suis épargnés. J'étais venu pour sa 1ère partie Veik (très très bons par contre) quant à elle c'était au cas où ce serait bien...que je suis resté (en vain) mais j'ai quand même fait l'effort...

Longtemps que je n'avais pas vu un groupe comme ça, avec la rage chevillée au corps, l'énergie, la cohésion, la crédibilité. Emmené par un leader charismatique en la personne de Raphaël, WHYPD explose sur scène, envoie la purée direct, crache sa haine  comme à la période bénie du punk en 77 "même si ça ne veut plus dire grand chose aujourd'hui" comme le dit si bien le chanteur en présentant le groupe en arrivant sur scène. Pogo à gogo, morceaux enchainés les uns derrière les autres à 100 à l'heure, WHYPD ne ménage pas sa peine, le public ne fait qu'un derrière le groupe. Avec 3 albums au compteur dont 1 EP en 4 ans d'existence avec une moyenne d'âge de 23 ans environ, WHYPD dépoussière le style, redonne un sérieux coup de pied dans la fourmilière. WHYPD a son propre style, son propre son, sa propre identité même s'ils empruntent à leurs aînés (The Hives, Les Hushpuppies, The Cramps, The Rezillos entre autres) le fond, ils y mettent leurs formes et lorsqu'ils abordent des morceaux un peu plus lentement ou de manière un peu plus pop c'est uniquement pour tout déchirer derrière. Franchement excellent concert plein d'énergie, de "niaque", de rage, de fraternité comme j'adore. Dommage que je me sois niqué les chevilles 15 jours avant car j'aurai bien sauté volontier dans ce joyeux pogo des familles avec joie et délectation. Merci LN pour ta compassion à ce sujet et j'ai vu que tu dansais pour 5 (private joke). Pour revenir à nos 4 rouennais c'est une valeur sûre, très sûre...J'ai adoré...Une tuerie dans les règles de l'Art !!!

Les 6 tourangeots vont commencer leur set d'une manière assez rock ancré dans les sixties pour ensuite partir dans des morceaux plus psychédéliques comme le nom de ce titre plus qu'évocateur "Opium". La particularité de ce combo est qu'au minimum il y a 3 guitares et 1 basse et au maximum 4 guitares + 1 basse (le clavier prenant la guitare à l'occasion) et 1 batterie of course. Si vous aimez les guitares c'est le top et c'est ce qui est mon cas aussi, si vous vous attendez à ce que ça barre plus speed ce qui est mon cas et bien ce n'est pas le cas. Dommage car franchement ils ont du mérite à être connus mais je pense qu'ils devraient booster leurs compos car ils ont le potentiel pour, des arrangements pour...Sinon bon concert, bonne 1ère partie mais il m' a manqué un petit quelque chose pour que "ça le fasse" comme on dit...Plus de morceaux dans l'esprit du clip ci-dessous serait parfait...mais ceci n'engage que moi !!!

J'annonce la couleur, Otto Von Schirach pour lequel j'étais venu a été annulé donc je me retrouve avec Horskh de fait. J'avais écouté avant de venir et je m'étais dit que ça pouvait le faire en concert. Musicalement je m'y retrouve EBM, indus/metal, electro, techno, bon nombre de styles que j'adore sont là, gros sons, jeux de scène, lights rien à dire mais musicalement c'est un peu en boucles (sans trop de jeu de mot). Au bout de 3...4 morceaux on est toujours dans les mêmes clichés du genre, les parties de guitares sont insuffisantes, les refrains aussi, bref tout un peu trop "bourin", trop martial, trop binaire dommage car ça aurait pu vraiment le faire mais bon j'ai vu Ministry 3 fois, Nine Inch Nails 1 fois, Fear Factory 1 fois, Front 242 1 fois, Die Krupps 1 fois, Les Young Gods plein de fois, etc...etc...J'ai passé quand même un moment pas des plus désagréables...Bon concert moyen au final (pas très clair mais c'est ce que j'ai trouvé de mieux comme formule).

Je me retrouve à ce concert d'Igorrr uniquement parce que je voulais voir Otto Von Schirach en 1ère partie, et qui a été annulé pour le coup. Donc c'est par défaut que je me retrouve à ce concert particulier en ce qui me concerne (je sors largement de ma zone de confort). Igorrr fait converger le metal (le death, le black), la musique baroque, la drum & bass, le lyrisme, le trip-hop, le breakcore...et c'est déjà pas mal. Un bel exploit assumé, je tiendrais un bon 3/4 d'heure. Son public est au rendez-vous aucun souci de ce côté là, mais je terminerais le concert au bar à papoter. J'ai bien aimé les parties lyriques de sa vocaliste, quelques moments par ci, par là...Je ne vais pas m'étendre trop sur ce concert, pour moi cela a relevé plus du spectacle que d'autre chose, si je puis formuler ainsi.

Multi instrumentiste de génie (banjo, guitare acoustique, orgue, violon, harmonica, accordéon) le très jovial Jerron Paxton sait d'instinct poser son personnage, son style, son élégance, sa musique. Venu de Los Angeles, il joue pour la 1ère fois en France ce soir, la trentaine sympa, répondant et jouant volontiers avec le public qui lui est tout acquis, Jerron « Blind Boy » Paxton toujours souriant nous livrera un excellent concert tout en finesse. Quelque soit les instruments, qu'il maîtrise à merveille, sa voix s'y prête parfaitement. En un mot comme en mille, une force tranquille digne d'intérêt...Super concert qui m'a plongé entre autres, au cœur de ce delta du Mississippi, des années 20, d'un tas de bons souvenirs, bref, un moment digne de ces "Nuits de l'Alligator" que je suis depuis une paire d'années. Spéciale dédicace au public et une private joke : gros big up à Gil "Harmo"Blues du "Delta de la Meurthe".

Putain quel son, quelle énergie, presque 20 ans que ce duo américain de l'Indiana enfonce le clou, déchire, s'énerve, accélère, ralenti puis repart de plus belle. Son excellent guitariste Frederick J. Evans IV jouant tout en slide (j'adore son son, je pourrais l'écouter pendant des heures, rien que, pour son putain de son), il foutra le feu dans les 1ers rangs au bout de 5 ou 6 morceaux. Même si la recette est simple et éculée, elle reste redoutablement efficace comme un plat que tu as mangé 10 000 fois et que tu trouves toujours aussi bon. Je me gave, je me rassasie, je me nourris de ce son si électrique si particulier dû au bottle-neck. Frederick J. Evans IV baragouine, parle en yaourt entre les morceaux, se fout un peu de notre gueule (je pense) au passage mais bon, il est tellement extraordinaire que ça glisse, ça passe. Tout ce que je veux, qu'on veut, c'est qu'il joue, qu'il nous submerge de ce son si énorme entre le dirty blues du delta, le garage, le punk. Encore un concert où je suis sorti trempé, vidé, comblé. Excellent de chez excellent !!! Merci Clarioutte de m'avoir mis il y a déjà quelques années, le pied à l'étrier de ce guitariste complétement fou. Bravo Clarioutte : Touché - Coulé !!!

Fort d'un visuel haut en couleurs (Décors de tombes à la gloire d'Hazel Adkins, Elvis, Bob Log III, Reverend Beat-Man, Haunted George, bref que de très bonnes références, d'une batterie et une lampe éclairées d'un rouge vif rappelant celui du sang) et accompagné du guitariste Culebras ("Serpent" en espagnol, c'est aussi un cigare, enfin plutôt 3 cigares tressés ensemble, une curiosité donc, mais c'est aussi Faust Federel, son nom de scène, qui  est aussi l'anagramme de "sulfate de fer" utilisé par Hannibal Lecter pour nommer un tueur en série dans Le Silence des Agneaux). Finalement Tequila Savate et son comparse nous livreront un bon concert de mise en bouche, soutenu par un film gorgé de bonnes vidéos d'extraits de films d'horreur, de voodoo, bref d'un imaginaire faisant référence à leur univers. Quant au dernier album de "Tequila Savate et son bâtard de fils", "Samba Apocaliptica" sorti en septembre 2021 j'aurai aimé en entendre plus de morceaux, mais ça, c'est une autre histoire. Ce soir, normal, on a plus entendu le tout dernier album de Tequila Savate avec Culebras sorti en mars de cette année. 

J'attendais ce concert avec impatience car je n'avais pas (re)vu le fabuleux, l'unique, King Khan himself depuis 2010. Ce soir il est au micro pour nous lâcher un tas d'insanités autour de l'avortement, de la zoophilie, bref des sujets sensés nous faire réagir mais auxquels nous tournons tout en dérision venant de sa part. Il est accompagné par 3 musiciens hexagonaux, Looch Vibrato des Magnetix à la guitare, à la batterie le remplaçant d' Aggy Sonora des Magnetix, et l'incroyable Fredovitch des "the Shrines" à la basse. Un set parfaitement huilé, énergique, drôle et revenant aux sources du punk c'est-à-dire en 75..76...77. Rien à jeter, tout est bien à part un ou deux slows merdiques (bien pour énerver son public). Sinon ça a bien envoyé la purée tout au long du concert, belle énergie, un bassiste au top qui a joué un morceau créé à la gloire de Lemmy des Motorhead (ais-je besoin de le préciser), j'ai même cru que c'était une reprise d'un de leurs morceaux que je ne connaissais pas. Bref tout le monde était ravi, le groupe, le public, les organisateurs. Looch Vibrato des Magnetix a animé de son côté la soirée en remerciant les gens du Michtö, Hervé de la Bazka et en venant boire des coups au bar après le concert. J'ai passé une super soirée ainsi que tous les gens présents. Cool !!!

Très belle 1ère partie, quasiment une tête d'affiche, je découvre Lice (littéralement "les poux") depuis quelques jours, leur 1er album "Wasteland : What Ails Our People Is" sorti en 2021 est nickel. Leurs prestations scéniques sont reconnues et encensées par la presse qualifiée. Bref, j'ai hâte de découvrir le nouveau phénomène venu de Bristol (inutile de présenter la richesse des groupes originaires de cette ville anglaise depuis des décennies). Le chanteur fantasque en la personne d'Alastair Shuttleworth assume pleinement sa position de frontman gigotant et levant les bras au ciel à la fin quasiment de chaque morceau. Musicalement ça tient très bien la route, ça barre dans pas mal de styles différents : arty, hardcore, noise, art-punk, post-punk, ce qui n'est pas pour me déplaire, loin de là. Mais ce sera la fin du concert qui me plaira le plus, le groupe se lâchera sur 3 ou 4 morceaux noise, "un peu à la Daughters". Lice nous livrera un très bon concert de 1ère partie et c'est un groupe en devenir qui a été signé sur le nouveau label d'Idles "Balley Records". Ils étaient déjà passés à L'Autre Canal en mars 2019 mais je suis complètement passé à côté...Les boules un peu quand même de les avoir loupé à l'époque !!!

3ème fois que je vois les 2 gaillards, 3ème fois que je craque !!! Normal c'est un des duos qui m'a le plus marqué ces 5 dernières années. Ce soir je les vois à domicile et toute la "famille" est là au grand complet : des gens que je n'avais pas vus depuis des décennies à un concert, des gens que je vois à chaque fois que je vais à un concert, bref des gens de tous horizons musicaux (enfin tous horizons musicaux faut pas exagérer) mais Sleaford Mods a cette capacité de fédérer et c'est ce que j'adore entre autre chez eux. Musicalement, ils ont tout compris, côté vie, ils ont tout compris, niveau public, ils ont tout compris. Pour la 1ère fois je vois Andrew (celui derrière l'ordi) danser et ce, tout le long du set. D'habitude il boit des mousses derrière son pc et se "contente" d'appuyer sur le morceau suivant pendant que Jason envoie ses diatribes sur la société, sur le monde capitaliste qui barre en couilles, sur le monde ouvrier, la misère, le Brexit, ce fuckin Boris Johnson, ce putain de Nagel Farage et tout ce qui ne va pas, qui ne va plus aujourd'hui. Bref je suis devant, je saute partout dans la fosse, je me démène, je gigote, je pogote, je danse, je sue, j'existe. Une p*t**n de date, un super esprit, un super groupe, un super public...De la sueur, de la joie, de la vie, un seul "petit" bémol en ce qui me concerne, une reprise de Yazoo, intitulé "Don't go", un méga tube des années 80 dont ils n'ont pas changé une virgule (j'ai vérifié) et dont je n'ai pas compris le sens de cette reprise, mais ce n'est pas grave du tout (lol). Sleaford Mods vous l'aurez compris a une place de premier choix dans mon cœur et dans mes goûts musicaux.

3 ans que je n'avais pas vu M.O.K.O, duo nancéien avec un rayonnement hexagonal qui ont fait et font des premières parties de prestige quand ils ne sont pas tout simplement tête d'affiches. Ils sont féminin/masculin respectivement batterie/machines et j'étais content de les revoir pour la 5ème fois depuis 2013 sauf que le set a commencé depuis un petit bout de temps déjà (20h en l’occurrence) et que j'ai loupé quasiment 3/4 du set. Oui, vous avez bien entendu 20h et pour info, le set suivant, c'est-à-dire la tête d'affiche à 21h15 autant dire hyper tôt. Donc je rentre dans la salle à moitié pleine, je pense que les gens se sont faits surprendre par l'horaire et je découvre M.O.K.O avec un son comme jamais je ne les avais entendu. Un son surpuissant sans le guitariste ponctuel de Blondstone cette fois, une Roxane aux drums avec un sourire jusque derrière les oreilles, il faut dire qu'elle peut avec la sono qui assure à donf et un Alx égal à lui même toujours aussi harangueur dans son attitude. Bref du très gros son avec moins de vibes, je ne reconnais pas les morceaux de "Source" leur dernier Lp sorti en 2020, prépare-t-il une nouvelle sortie d'album ??? L'avenir nous le dira prochainement en tous les cas...Ils sont en tournée hexagonale jusqu'en août prochain qu'on se le dise.

2015, 2016 et 2017 voilà mes 3 derniers gros rendez-vous avec Panda Dub, d'excellents souvenirs en mode "bass culture" (electro-dub, dubstep, jungle, ragga, darkstep ou encore dubcore) sur lesquels je me suis appuyé pour motiver mon choix de ce soir (Hormis M.O.K.O en 1ère partie bien sûr). Ce soir sera très classique dans le genre, un très large public venu nombreux était au rendez-vous mais Panda Dub n'a pas vraiment sorti le grand jeu. Plutôt dub dans l'ensemble de son set, il s'est bougé en fin de concert pour mon plus grand plaisir et celui de la fosse toute acquise à sa cause. Une fin de concert comme j'aurai aimé que ce soit tout au long de son set (Je sais, je suis gourmand). Le lyonnais n'oubliant pas son affiliation à la tribu High Tone nous fera un remix de "Echo-Logik...avance et vient te battre" du quartet qui a posé les premières pierres du dub en France il y a 25 ans. Ultra classique dans le genre sans grande nouveauté musicale à proprement dite, Panda Dub devra m'en montrer (beaucoup) plus s'il veut me re-re-re-re-revoir....Ceci dit Maximum Respect quand même Panda Dub, tu fais parti largement de cette scène que je suis depuis une vingtaine d'années et plus...et que j'apprécie énormément !!!

Avec 5 albums au compteur et 15 ans d'existence le quartet post-punk de Detroit est attendu de pieds fermes par ses fans. Je ne connais le groupe que depuis 2 ans environ et j'ai hâte de les voir en live. Je ne serais pas déçu, super concert devant un public tout acquis à leur cause. Je me suis laissé happé par le chanteur au style no look et à la carrure de David Thomas (chanteur très charismatique de Pere Ubu). Joe Casey en impose de part sa façon d'être, de chanter, il ne renie pas son attachement à Pere Ubu, The Fall ou encore Wire (Que du bon, du très bon au niveau des influences). Avec son répertoire post-punk teinté d'une légère pointe de garage, de chansons tristes et bien senties, le groupe captivera toute l'attention de l'auditoire. Bref, une très bonne date de rentrée, tout en finesse et en puissance !!!

Originaire de Metz, les 4 barbus (lol) de Mestre tape dans la new wave des années 80 (En gros, Cure pour la voix, "U2" pour la guitare) et assume pleinement aussi leurs racines cold wave. Je les avais déjà vu en 2019 et ils ont bien progressé depuis. Allant carrément jusqu'à des morceaux punk-new wave, le groupe fera une très bonne première partie et nous jouera son album "Beyond the line" sorti en 2020.

Groupe culte californien dans le genre que j’avais déjà vu « par hasard » dans un festival à Strasbourg en 2010 et qui m’a vraiment donné envie d’aller les revoir aujourd’hui. Pour info, je n’ai aucun disque d’eux, ni écouté d’albums depuis cette date, ni avant d’ailleurs, c’était une découverte sur scène pour moi. C’était resté un très bon concert dans ma tête mais le style « trop quelque chose ou pas assez quelque chose » ne m’avait foncièrement pas séduit plus que ça à l’époque. Beaucoup de guitares à 12 cordes cette fois aussi à Nancy, beaucoup de blanc (non pas le vin) entre les morceaux, le groupe discutant souvent sur scène parfois pendant de longs moments sans tenir compte du public et le leader Anton Newcombe se la péta quand même un peu lorsqu’une spectatrice lui demanda s’ils faisaient une jam. Ce dernier l’envoyant balader sèchement en lui disant que si ça ne lui convenait pas qu’elle aille écouter Apple Music. Bref un concert annoncé pour une durée de 2h30 qui aurait pu durer facilement 3/4 heure de moins au vue des lenteurs entre les morceaux. Les titres entre psychédélisme, shoegazing, folk-rock m’ont bien plus dans l’ensemble. Mister Tambourin Man en la personne Joel Gion égaya le public avec son attitude, voire sa tenue désinvolte, en fait je pense qu’il était complètement déchiré…mais il a assuré. Bref une bonne date quand même, la salle étant presque complète avec beaucoup de fans ravis au vue de leurs mines à la sortie du concert. J’y ai recroisé 3 connaissances dont Julien et Julien que j’avais rencontrés à Lyon au concert des Osees et un de leur pote qui était venu spécialement à Nancy pour les voir (les BJM). C’était la 5ème fois qu’ils les voyaient et il m’a confirmé qu’ils jouaient quasiment toujours comme ça. Quant à moi je ne pense pas que j’irai les revoir une 3ème fois, quelques morceaux par ci par là me suffiront largement.

Ben Shemie, guitariste/chanteur de Suuns, quatuor "néo-psychédélique" indépendant montréalais signifiant "zéros" en thaïlandais, nous convie d'emblée à un voyage intérieur. Jouant au milieu de la fosse entouré du public et avec lui un mur(et) d'enceintes avec lesquelles il va "jouer" sans cesse, soit pour amplifier sa voix évanescente, soit pour (ré)amplifier le son des enceintes. Un épais brouillard est dans la salle pour ne plus (dé)limiter les contours de ce que l'on pourrait voir, comprendre. Ainsi les frontières de la perception sont redéfinies laissant place à une ambiance extrêmement intimiste. Ben Shemie en est même à demander à ce que nous n'applaudissions pas à la fin des morceaux, et c'est très bien vu de sa part, ainsi nous restons encore plus concentrés, plus avec lui dans la douce toile sonore qu'il tisse autour de nous. Un cocon protecteur, bienveillant où nous nous sentons bien (tout simplement). Hypnotique, apaisant, perdu dans les "limbes" de la conscience, ce set est précieux, rare. Un trip sur place, sans bouger, sans produit, sans rien, juste le son et les différents aspects de celui-ci, tantôt electronica, tantôt laissant échapper des bribes de "soft drum", tantôt des cordes par ci par là, extrêmement bien senti en tous les cas. Bref un set magnifique aux confins de l'avant garde, de la pop lo-fi, de la recherche, de la curiosité. Ben Shemie fait bouger les lignes et il en a largement les moyens. Écoutez  "Desiderarta" son dernier album sorti chez "Hands in the Dark". Bonne écoute et merci encore Ben(jamin) pour ce moment si intimiste, si précieux, si personnel. 

On retrouve ce soir Frédéric D. Oberland, Stéphane Pigneul, Mondkopf (les 3 noyaux durs en quelque sorte), Jean-Michel Pirès (Bruit Noir) ainsi que Ben Shemie (SUUNS) et G.W.Sok (ex-The Ex) pour les voix. Depuis 2012 ce collectif à géométrie variable nous présente des œuvres de qualité enveloppées d'une noirceur oppressante. Entre post-rock, ambiance froide voire glacée, le tout étant hyper assumé, Oiseaux-Tempête gère de bout en bout son concert d'une main de maître. Tout y est, le fond, la forme, le son. Un concert qui glace, qui interpelle, qui dérange (presque). Par les temps (moroses) qui courent, ils soignent le mal par le mal. Ils sont excellents dans leur démarche. On sent une sincérité, une crédibilité, une maîtrise sans pareil, c'est ce qui les différencie dès qu'on les a en face de nous. Ça ne triche pas, c'est concentré, c'est au millimètre, les temps d'attente, la profondeur des guitares, des machines te transpercent de part en part. Bref, tu es tout petit dans leurs univers tourmentés, tu es transporté d'une ambiance à une autre et tu n'as envie que d'une seule chose...c'est de te taire et d'écouter ce qu'ils ont à te dire. Tu sors du concert en silence, tu laisses l'émotion t'envahir et tu as envie de la partager dans le recueillement, point barre, et puis tu arrives dans la salle, au bar, tu revois des gens, la vie reprend son cours, tout redevient normal sauf qu'il y a eu un avant "Oiseaux-Tempête" et un après "Oiseaux-Tempête" et c'est bien là toute la différence.

Dj OX vs OUERO, une battle en mode face à face sur un dance floor à 360° et le public tout autour. Des fois bien, des fois moins ou pas bien, ce set ne me laissera pas un souvenir impérissable sinon les danses de sioux menées par une trentaine de "clubbers/teufeurs" à plusieurs reprises tout autour de la scène. Ça m'a amusé je dois dire, de voir toute cette joyeuse danse d'indiens autour du feu alors que je dansais en regardant tout ce "petit" monde s'agiter et puis j'ai quand même fait un ou deux tours histoire de.

Loup Gangloff, moitié de "Deux Boules Vanille" duo de batteries/machines, nous vient de Lyon où il y possède déjà un gros background depuis une dizaine d'années avec son homologue. Ce soir il va nous livrer un set intimiste d'excellente facture. Seul au milieu des spectateurs, en mode "boiler room", Loup va nous captiver dans un 1er temps, puis nous séduire avec des petits sons répétitifs expérimentaux nous invitant à nous trémousser tranquillement et ce, jusqu'à nous faire tomber dans sa toile et nous faire succomber (en tous les cas moi c'est sûr) dans un 2ème temps. Un set de trois quart d'heure, une heure, où franchement j'ai complètement craqué. J'ai adoré son approche, son état d'esprit, son recul, son minimalisme, sa simplicité (apparente) de jeu. Bref vous l'avez compris "Deux Boules Vanille" c'est très bien mais "Une Boule Vanille" c'est très bien aussi.

Jean-Baptiste Geoffroy, batteur boulimique acharné du duo noise "Pneu", du collectif non moins noisy "La Colonie de Vacances", de "Binidu", de "Futuroscope", d' "Institutrice" ou encore de "La Nuit Manquante", nous fait découvrir ce soir un aspect de son travail tout aussi intéressant. En mode 360° ou"boiler room" si vous préférez, avec un son en quadriphonie SVP, Jean-Baptiste va nous livrer un set de 45 mn non stop, d'un seul trait. Une pièce maîtresse en quelques sortes d'une maîtrise absolue. Autant il est ultra-actif physiquement et rapidement avec ses 2 premières formations que j'ai nommé au début de cet article, autant il est intimiste, confidentiel, précieux dans "Tachycardie" (son projet solo percussions/batterie/machines). Pour les curieux, il a encore un autre projet du nom de "Tachycardie Ensemble". Quant à ce soir, j'ai vraiment trop trop apprécié ce qu'il nous a présenté. Du coup, je suis allé tchatché avec lui au merch à la fin de son concert et on a papoté un petit bout de temps, ainsi qu'avec "Danse Musique Rhône-Alpes" très sympa aussi. Tout semblait facile, limpide, bienveillant, bon esprit, un instant bien cool en tous les cas que je qualifierais de belle rencontre (carrément). Bref, Jean-Baptiste Geoffroy a vraiment plein plein de choses à dire, à raconter et il dispose d'une qualité rare : il sait aussi bien enfoncer le clou jusqu'à l'os que solliciter nos sens intérieurs de la plus belle des manières qui soit.

Double Dose aka Captain Ludo ou encore "onvouspasseradesdisques" ou encore OVPDD ou Captain Fracasse, c'est dire si son background en tant que Dj est copieux. Ce soir il va nous mettre la claque avec des morceaux hybrides, variant de l'electro africaine à la drum n' bass en passant par "je ne sais" quelles bombes dont il a le secret, alliant souplesse des rythmes et puissance des basses. Un des sets les plus intéressants de ces derniers mois. Passionné par son art, digger invétéré au feu-Rhizome Store de Nancy, Double Dose mérite bien son titre tant il envoie toujours une double ration à chaque fois. Double Dose ne redescend pas, il envoie en continu des skeuds de tout premiers plans. Merci Double Dose aka Ludo dans la vraie vie, je me suis, nous nous sommes éclaté.e.s. A tout bientôt...

Le drapeau palestinien en effigie devant les platines (presque l'anagramme de Palestin(e), le keffieh autour du cou, un décorum minimal en soutien à la Palestine qui vit un véritable enfer, une véritable tragédie, un véritable cauchemar. Globalement, certains peuples du Proche-Orient aussi évidemment, mais qui au final souffrent toutes et tous. Voilà pour la contextualisation et le triste décor, quant au set de dj Leïla Koumiya (ex-Taxi Kebab), c'est un univers riche, éclairé, convivial, urbain qui sent bon le "bien vivre ensemble". Voir les gens s'amuser, rire, vivre, cela me nourrit d'espoir, de voir que des ponts existent et qu'ils sont encore possibles (j'en ai jamais douté) au regard de l'éclairage de son set, mais au delà cet axe Orient - Occident qu'un monde plus tolérant plus global plus apaisé est possible. Il suffit de regarder, t.o.u.t. les gens de tout horizons confondus, danser, s'amuser autour de moi pour y croire. Cet article est dédié à AAA (Artists Against Apartheid) et encore un très grand merci à Leïla qui a ambiancé de manière parfaite cette soirée par son set. Choukrane !!!

 

Je les avais vu en 2017 aux Musiques Volantes de Metz dans une formation beaucoup plus élargie (6 ou 7 musiciens) et ce soir ils ne sont plus que 2, Xavier Thomas alias Dj Débruit, et le performeur et autoproclamé « seigneur de l’ambiance » Makara Bianko. Voilà je n'ai pas tenu plus que 3 ou 4 morceaux dans une salle archi-bondée. En fait, Kokoko c'est beaucoup mieux sur le papier qu'en live (voir mon article du 18.11.2017 si vous avez 2mn), enfin en ce qui me concerne. Pas grand chose à dire en fait si ce n'est que je vous conseille de continuer à regarder et écouter leurs vidéos qui sont très bien et écouter leur discographie...

4ème fois que je les vois, la 4ème fois de trop peut-être…J'ai tenu 20mn environ et puis voilà au club il y avait Leïla Koumiya (ex-Taxi Kebab) qui mixait et c'était nettement nettement mieux. Voilà pour Acid Arab rien à ajouter si ce n'est que je les aime sur disque, ce soir on est sur l'autoroute, c'est plat, monotone et il n'y a pas vraiment de surprise…Les autres fois où je les ai vus, ils étaient bien meilleurs que çà. Ce soir ils étaient 2, dès fois ils sont 3 (mes 2 meilleures soirées), parfois il n'y en a qu'1 (c'est pas trop trop mal…), mais comme consolation sur disque ça reste très très bien, heureusement et puis Acid Arab c'est avant tout un collectif donc des fois c'est comme ci, des fois c'est comme ça !!!

Des nouveaux morceaux un peu plus calmes que je découvre ce soir, un public hétéroclite d'amatrices et d'amateurs du genre post-punk mais pas que, et puis DITZ fédère au delà des âges, des styles et c'est un véritable fauve sur scène. Une heure de concert "normale" puis DITZ envoie toute sa puissance de feu dans les 20 dernières minutes et là, c'est l'apocalypse. Un pogo de dingues (normal) s'en suit, le public sera ravi et moi aussi. Dommage quand même que des gens squattent devant la scène pour filmer ou prendre des photos tout le long du concert. Certains photographes ayant l'intelligence de bouger en fonction de ce qui se passe dans la fosse mais certains pas du tout, et pour le coup ça devient gênant de ne pas les géner. Ceci dit la salle est pleine comme un œuf et je vois bien que tout le monde repart avec un large smiley sur la tronche et un souvenir sous le bras non avoir fait un tour au merch pris d'assaut. Quant à moi je les reverrai pour la 3ème fois le 12 mars prochain en 1ère partie  de Idles...Que demander de plus, 2024 commence sur des chapeaux de roue...

Quel plaisir de revoir Marcel, en plus à domicile, un groupe belge venu d'Arlon et qui a de grosses affinités avec Ditz. Les 5 arlonnais vont ouvrir magistralement le set avec des compositions nerveuses, électriques, tendues non dénuées d'humour évidemment par le biais d'Amaury leur chanteur qui gère de manière magistrale le bazar. J'irai papoté avec eux à la fin du concert, je commence à bien les connaitre (à force de les voir et les croiser en Belgique à Arlon aux Aralunaires ou encore aux Nuits Ecclectiques à Habay). Franchement en 2 ans je vois évoluer ce groupe et je me régale de leur set ce soir. Je croiserais Léo leur batteur 2 jours plus aux rotondes à Luxembourg-ville où nous rediscuterons de leur date à Nancy. Léo est aussi ingé-son dans cette belle salle à la programmation riche et variée. J'écoute depuis "Charivari" leur 1er très bon album sorti en 2023. Cool, Marcel tu reviens quand tu veux !!!

Voilà plus de 10 ans que je suis La Colonie de Vacances, ce soir c'est la 5ème fois que je les vois (voir mes articles précédents si vous avez 2 mn) et ce soir c'est le meilleur concert d'eux auquel j'assiste. La salle est pleine comme un œuf, chaude comme la braise, fin prête dans les starting-blocks, il suffira d'allumer la mèche pour que tout explose et c'est ce qui c'est exactement passer. Tout a explosé !!! Un concert d'une excellente facture où tous les ingrédients étaient réunis pour tout faire disjoncter. Avec une discographie archi limitée La Colonie de Vacances réussi un p*t**n de tour de force en nous tenant en halène comme ça juste de part la puissance et l'intensité de ses lives. Je réécoute "Echt" sorti il y a 2 ans en me disant que la "Colonie" n'est qu'un groupe de live et bien non, je rectifie ma position car ce disque est très très bon. Je le pensais avant mais le fait d'avoir revu leur live ce soir me conforte dans ma position. Je persiste et je signe. Quant au live de ce soir, une pure tuerie dans les règles de l'art, une ambiance comme j'adore avec un pogo dévastateur à l'intérieur de la fosse emprisonné par un monstre sonore quadricéphale. Du son, du son, du son est encore du son !!! Encore un coup de maître(s), une fois de plus...et merci encore à Marie d'Emm qui a pixelisée de manière remarquable la soirée !!! 

Parfait, on commence dans une ambiance d'introspection, de contemplation après le gros concert de Ditz la veille. Installée seule avec sa contrebasse dans la fosse, au milieu des 4 scènes de la Colonie de Vacances, Mélanie Loisel aka Borguefül a beaucoup de charisme et une grande maîtrise d'elle-même. Elle agrège le public au fur et à mesure qu'il arrive autour de son espace dédié c'est-à-dire 2 mètres-carré. Des gens se posent-s'assoient autour d'elle, par terre tranquilou, d'autres restent debout attentifs, d'autres s'interpellent et moi qui observe et qui écoute activement. Le temps se distend, se suspend, s'évapore. Fin cool, car je suis complètement ouvert et disponible pour accueillir cette tourangelle qui va s'adresser aux tréfonds de notre âme. Nous chantez-racontez voir même susurrer des paroles d'anciennes contrées (elle utilise des textes issu d'un patois de Haute-Loire travaillés avec sa grand-mère ). Sa contrebasse balayée principalement par son archet duquel elle tire des sons lancinants, sombres, tristes parfois mais toujours cohérents, évoquant des vents d'hiver balayant des paysages pastoraux. Elle va tirer parfois d'autres sons en tapotant sur la caisse de sa contrebasse, en faisant grincer-couiner ses cordes, tout en jouant avec les silences. Nous emmenant exactement là où elle veut nous emmener, dans cet espace imaginaire où les contes, les rêveries, les mondes des possibles ont toutes leur place. Un voyage intérieur d'une petite heure où Borguefül règne en conteuse chevronnée. J'ai passé un excellent moment de calme avant la tempête, de méditation avant l'action, de trip intérieur avant la liesse collective...Superbe moment, merci Mélanie c'était fin cool, oui je le répète, parce que c'est exactement comme ça que je l'ai ressenti.

Ippon, duo électronique nancéien, sort d'une semaine de résidence pour nous présenter son nouveau projet. D'un trio à la base, Ippon se recentre autour de RJ Henry aux synthétiseurs/machines et Jordan Gury à la batterie, Clément Grethen, le chanteur/basse/guitare, ayant quitté le groupe pour voguer vers de nouveaux horizons. C'est donc en fin d'après-midi (18h30) devant une petite partie de sa fan-base que Ippon va nous livrer son nouveau set en toute intimité, une petite centaine de personnes, et sans light-show. Toujours aussi bon, les morceaux accrochent, sonnent bien, le son est parfait. On se laissera aller jusqu'à risquer quelques pas de danse sur le dance floor, alors qu'une poignée d'enfants jouent au milieu du public et interpellent le duo sur scène, faisant sourire l'assemblée au passage. Très bon esprit en tous les cas. Très bonne realise party, tout le monde sortira de la salle à 20 h avec un sourire jusqu'aux oreilles. Ippon a su rebondir très efficacement, je n'en doutais pas un seul instant, avec ses beats technoïdes, ses ambiances glamour, dark, electro, psyché, cold à la fois. Bref, vivement leurs prochains sets complets cette fois, qu'on se régale encore plus !!!

Oh p*t**n quel concert de folie une fois de plus, Osees a encore frappé fort, très fort, 3ème fois que je les vois, 3ème fois où il m'ouvre en deux. Ca démarre vite, très vite, un voire deux morceaux plus loin, nous voilà déjà parti pour un pogo d'enfer. Ne redescendant que par moment sur des morceaux plus psychédéliques, d'ailleurs je flashe direct sur le tee-shirt d'Hawkind  (1er groupe de space rock dans lequel évoluait le regretté fuckin' Lemmy Kilminster de Motörhead) de Dan Rincon (un des deux batteurs de génie d'Osees). L'autre étant Paul Quattrone (ex-batteur de !!! ou Tchik-Tchik-Tchik) qui n'est pas en reste non plus, loin de là, ces deux batteurs ne faisant qu'un, ils jouent ensemble depuis 2017 dans Osees. Le rouleau compresseur de ses deux batteurs est juste hallucinant, jouer comme ça tout les soirs, c'est juste de la folie pure et dure. J'ai visionné leurs sets successifs jour après jour et ils sont d'une effroyable constance. Là, je viens de parler de la colonne vertébrale d'Osees, maintenant je vais vous parler de Tim Hellman le bassiste aux pieds nus, l'homme de l'ombre, l'homme discret mais qui lui aussi est d'une constance implacable, toujours là, toujours présent, toujours dedans, lui ce pourrait être le perpétuel métronome, ensuite vient le timide clavier Tomas Dolas fondateur de l'excellent groupe psyché Mr Elevator et de Mr Elevator & The Brain Hotel ensuite, avant de rejoindre l'ouragan Osees (anciennement OCS, The Osees, Thee Oh Sees et Oh Sees, lui il œuvre plus sur cette partie des compositions, c'est lui donne qui cette teinte psychédélique au combo californien. Lui, il pourrait être le côté "13th Floor Elevators" et le seul, l'unique, JOHN DWYER, un monstre de scène, qui prend toute la lumière et qui la donne. Pas de petits concerts, que des concerts...Point barre !!! Pas de petites villes, pas de petits festivals, que des concerts...Point barre. Osees sont tout simplement géniaux, 30 ans d'existence au compteur, pas une ride et avec une remise en question permanente. 2024 ne fera pas exception à la règle puisque le groupe californien annonce la sortie de SORCS80 le 9 août prochain chez Castle Face, un nouvel album né d'une approche totalement inédite pour le groupe. John Dwyer explique : ''cet album est un projet ambitieux que nous nous sommes imposés". J'ai hâte de découvrir et de voir comment ça va sonner mais ça c'est déjà une autre histoire...

Je loupe les 15...20...premières minutes, trop de monde à saluer quand j'arrive pour Osees, trop de choses à raconter à leur sujet. Osees est sur toutes les lèvres, j'ai vu Guedal Tejaz le 24 novembre dernier au Festival Bon Moment à Nancy (voir mon article de ce set). Je ne suis pas trop pressé du coup pour les (re)voir, surtout le gratteux avec son look de "sportif" et son t-shirt "Mercedeath"que je ne comprends toujours pas, enfin bref, j'arrive dans la salle, il est habillé pareil que la dernière fois. Le son est très bon, le groupe est carré, joue très bien, la zik est bonne, on dirait un peu du "Talking Heads" parfois, le public est attentif, concentré quand même sur le groupe, que tout le monde aura oublié ou presque après Osees. Voilà, c'est très bien de jouer devant de grosses pointures mais le risque est évident et cruel.

Les 2 bragards vont ouvrir la soirée, entre grunge, noise et stoner. Bello à la batterie et Lucas à la guitare se sont mis il y a 4 ans à faire de la zik ensemble. Que des instrumentaux, que des morceaux d'ambiance, un certain nombre de potes sont venus les soutenir pour l'occasion. Vite en boucle "Bonsoir d'être là" va devoir ouvrir son répertoire et trouver de nouvelles pistes pour retenir le public. Le duo a enregistré son 1er EP en 2021, il est sur Bandcamp si vous voulez vous faire une idée plus précise de ce que je vous raconte. Pour info, j'ai tenu jusqu'à l'avant dernier morceau, en me forçant quant même...mais bon, c'était la première, première partie.

Authentiques, sincères, le quatuor parisien envoie du très lourd. Les 3 zikos derrière le chanteur assurent à mort. Chant : Martin Sek - Batterie : Jérémie Maire - Basse : Jérôme Barberot - Guitare + Chœurs : Thibault Dautrevaux , ça ronfle, ça roule, ça va vite, très vite...J'ai un peu du mal avec le chant, hurlé, plus que chanté mais c'est pas grave. J'avoue j'ai pensé au chanteur de Cobra par moment. Le concert passe vite, très vite...Le chanteur Martin occupe bien le terrain, bouge, dance, s'agite, gigote. Ils ont déjà sortis une paire d'albums (que je n'ai pas écouté) mais celui que j'écoute en ce moment "VI" est très bien dans le genre, sorties successives des six chansons tous les 6 du mois, du 6 juin au 6 novembre 2023. Original quand même côté teasing !!! Qu'on se le dise Mss Frnce déboite, défonce et n'est pas là pour amuser que la galerie !!!

 

 

!AYYA! duo nancéien qu'on ne présente plus ici à Nancy, deux cents concerts dans l'hexagone et les pays limitrophes, 8 ans d'existence, des live embrasés et ce soir une realise party à l'occasion de la sortie de "chachou", leur 3ème album. Deux groupes invités en 1ères parties pour bien (sur)chauffer la salle, "Bonsoir d'être là" et "Mss Frnce", voir mes 2 live reports si vous avez 2 mn, et !AYYA! pour mettre le feu. Le club plein comme un œuf (300 personnes et plus) va pouvoir apprécier à nouveau la puissance de feu de ce duo (guitare + batterie/synthés) qui progresse à chaque sortie d'albums. Deux chanteuses Camille et Verena sont venues poser leur voix sur le titre "Amac", ce qui n'a fait que renforcer l'intensité du live. Il faut dire que !AYYA! est un duo instrumental avec des compositions fortes, un son puissant, des morceaux trance/electro/noise dansants et une très belle complicité entre les deux musiciens. Je suis entrain d'écouter "chachou" et c'est franchement un album de toute beauté. Qu'on se le dise !!! La dernière demi-heure de concert a été un vraiment moment de bonheur, !AYYA! faisant monter la pression à merveille pour le plus grand bonheur de son auditoire qui c'est complètement lâché sur ses derniers morceaux...Trop bien !!!

Maudits est un trio post-metal venu de Paris, 2 musiciens live d'Outrenoir et de Throane + 1 ex de The Last Embrace et aussi guitariste live des formations précitées. A la croisée aussi du metal progressif, du black metal, du doom, de l'ambient, Maudits ne joue que des instrumentaux. Ce soir ils joueront des morceaux de leur 4ème album "Précipice" sorti en 2024. Hormis le fait que le bassiste joue sur une basse à 6 cordes (ce qui génère un son énorme), Maudits me laissera totalement de marbre. J'ai tenu 2 morceaux et demi (20 à 25 mn environ quand même). Le guitariste aux cheveux longs en mode guitare hero 70's commencera direct par jouer des solos interminables avec des pauses ultra-clichés qui vont bien avec. J'ai l'impression d'avoir 15 ans dans ma chambre à écouter de la musique "hard rock" et qu'il ne s'est rien passé depuis, mais alors rien de chez rien. Insupportable en ce qui me concerne. Je jette l'éponge, je n'ai rien à faire là...désolé !!!

Connu aussi sous le nom de GY!BE le collectif canadien va nous livrer ce soir une véritable et pure messe post-rock. Une orchestration parfaite, des arrangements parfaits, des envolées parfaites, des descentes parfaites, GY!BE est un groupe parfait. Ils viennent te chercher là où tu es, t'embarquent, te baladent, te font planer, décoller, vibrer et te ramènent là exactement où ils t'ont pris, c'est-à-dire là où ils t'ont pris. Un réel trip spatio-temporel, pas un seul pain, pas une seule fausse note, GY!BE t’endort, te berce, t'engourdit, te paralyse, t'hypnotise, te fascine. Deux heures de concert de très haute intensité, toute en douceur avec des montées superbes. Les 8 musiciens concentrés à mort sont à l'unisson avec les 2 vidéastes qui projettent derrière eux des images sombres, floues, grises, violentes d'un monde qui semble nous échapper, pour ne pas dire qui nous échappe. Tout est parfait. Je n'en attendais pas moins de ce live qui aurait dû avoir lieu il y a 2 ans au même endroit, mais malheureusement le "covid" en a décidé autrement. Dommage pour L'Autre Canal mais le coup a été largement rattrapé ce soir avec le NJP et cette date cultissime. GY!BE est un groupe-culte dans son genre comme Swans l'est dans le sien, le genre de groupes que tu ne peux pas oublier tant leurs prestations sont uniques. J'ai vu en 2008 aux feues regrettées "Musiques Volantes" à Metz, Thee Silver Mount Zion, une émanation de 3 membres de GY!BE, un avant goût en quelque sorte de cette soirée. Au final un groupe quasi inclassable tant les courants d'inspiration sont nombreux (post rock, space rock, rock prog, rock expérimental, dark ambient, drone, etc...). Un groupe créé en 1994 avec une coupure de 2003 à 2010 et qui rejoue depuis pour notre plus grande mélancolie, pour ne pas notre plus grande noirceur. GY!BE doit son nom à un documentaire japonais en noir et blanc nommé God Speed You! Black Emperor de Mitsuo Yanagimachi décrivant les "exploits" d’une bande de motards : les Black Emperors. Un collectif qui a vraiment de la suite dans les idées et qui sait vraiment les mettre en œuvre...d'ailleurs le concert est quasiment sold out, ce qui prouve leur renommée internationale avec un public de connaisseurs venu des pays voisins et de tout le Grand Est.