Duo milano-berlinois guitare/batterie errant dans des recherches noise, black metal, doom sur fonds de distorsion, d'électricité, de larsens...se terrant derrière des masques tribal et de catch, ils imposent une atmosphère inquiètante, sombre et lourde sur scène...

Projet solo de Joe Preston (Earth, Melvins, High on Fire...rien que ça) seul à la basse sur scène , une technique et un son excellents...Un voyage aux frontières du Son avec un "S" majuscule...Pionnier de la scène doom-drone-stoner américaine, il a largement influencé l'esthétique musicale d'un groupe comme Sunn 0))).

Entité bicéphale,Nadja utilise et combine, electronica, riffs épiques, atmosphères oppressantes et vocaux envoutants pour sublimer une musique entre drone, doom, metal et shoegazing. Néo-psychédélique me semble approprié en la circonstance...

Avec une pop-électronique musclée et tout en finesse à la fois, ce groupe composé de 4 musiciens à su convaincre largement l'auditoire...à suivre !!!

Dommage que les 2 là passent en début de soirée, car ils ont tout pour foutre le feu à une soirée...en plus ils sont super-sympas et ont un excellent contact avec le public...qui commence à s'agiter...

Compétement habité pendant son set au bar à l'étage...les guiboles qui s'affolent...un courant qui passe bien entre lui et les 2/3 agité(e)s qui sont là...Supercool !!!

Avec de l'electronica, des arrangements de bric et de broc, du "punk", un humour tendre et très personnel, une fois de plus GaBlé nous prouve sa capacité à innover et nous emmener dans leur univers si singulier...et si chaleureux à la fois...

Très puissant avec une rythmique batterie/guitare qui emmène le tout de manière irrésistible sur de grosses touches electro et pour finir une excellente reprise de Devo "Girl U want" vraiment à la hauteur de leur capacité à pousser le bouchon toujours plus loin...Bravo !!!

Quelques soucis techniques vite oubliés et Cheveu nous fait,une fois de plus, un très très bon concert...loin des sentiers battus, nous emmenant dans un univers singulier dont Seul le chanteur, soutenu par 2 congénères très compétents, a les clefs...Excellent, ne les louper pas si vous croisez leur route !!!

Hypnotique, psychédélique, très rock avec beaucoup d'innovations The Feeling of Love nous fait un Super Concert...Il faut que je trouve leur dernier disque !!! Il me le faut...

Une entrée en matière fracassante du chanteur qui lâche un "vous vous foutez de ma gueule, j'espère ?" en s'adressant au public resté assis (Sacrilège pour une musique sensée réveiller les morts !!!)Le groupe nous livre un show très beaucoup dans l'esprit du genre...Roulage parterre, descente dans le public pour le bousculer, l'inviter à réagir, négligence du matériel (guitares, micros, amplis...), fin speed le chanteur fout le bordel au détriment de la qualité des morceaux...Les 3 autres musiciens suivent et accompagnent très bien le chanteur fin vénèr. Une très bonne première partie drôle et chaotique !!!

Belle surprise, le concert est prévu en plein air dans le cloitre et en quadriphonie, s'il vous plaît...Super son, super images, un public d'amateurs et de curieux assistent religieusement (je n'exagère pas) à ce concert unique. Matmos évolue entre expérimental, bruitage, electronica, techno industrielle soft bref une palette suffisamment large pour que tous les gens présents y trouvent leur compte. Le "chanteur" très sympa nous lâche des vannes traduites en français par son acolyte dans un frenchy approximatif sur le manque de tolérance de certains américains, genre cowboys ou leurs voisins tout simplement...Bonne soirée de transition en tous les cas avec mes derniers concerts !!!

Que dire de ce parcours sans faille de ces néerlandais intègres jusqu'au bout des ongles. J'aime ce groupe depuis 30 ans (date de leur album "History is what's happening" qui me les a fait découvrir) et leur philopsphie de la vie tournée vers les autres et contre ce monde que nous pourrions envisager si différemment. Auteurs de composition avec des africains, des kurdes, des américains, le groupe s'est toujours emparé des sujets sociaux et politiques de l'actualité immédiate, des injustices de ce bas monde...Post-punk, noisy, bruitiste le groupe a toujours su s'adapter et rebondir et faire face aux gros coups de vent qui ont essayé de les déstabiliser sans jamais y parvenir. Meilleurs que jamais le groupe nous livre un concert des plus palpitant qui soi : arrangements, sons, jeux de scène, textes, tous les ingrédients pour faire de la Grande, de la très Grande Cuisine !!! Top de chez Top...

A chaque fois c'est de mieux en mieux, higher and higher, voilà ce qui me vient tout de suite à l'esprit en voyant le trio messin depuis 10 ans, grosse maîtrise instrumentale, verbale (langage inventé qui leur est propre...voir les titres de leurs compositions...Tapadi, Miozopor, bouillondchie,etc...) et scènique (quand ils se mettent torse nu tous les 3 comme pour nous dire "ça y est ça suffit on est chaud et maintenant on va vous dire ce que nous avons à vous dire"...Beaucoup de superlatifs donc pour qualifier leur prestation. Un set excellent avec la barre haute et une sono irréprochable (ça aide). Du coup j'achète leur dernier album à la fin du concert et je le digère en vous écrivant, là maintenant, putain ça fait du bien de sortir de tout ces formatages marketing et autres codes habituels...Deux basses une batterie des invectives scandées imaginaires incompréhensibles jamais en reste qui nous cherche et QUI nous trouve...Tout un cheminement des plus intéressants !!!

Stricto sensu un line-up de 5 musiciens avec un chanteur-batteur construisant un univers rock'n rollesque proche des Cramps, des Nomads, des Raymen avec une approche extrêmement crédible musicalement. Ca assure méchant, ça envoie la purée...voir leur album "Back to the Swamp" sorti fin 2011. A part qu'ils soient programmés dans une soirée post-punk-noise (et donc pas dans leur registre ) le groupe nous livre un bon concert dans un bon esprit avec un chanteur-batteur très en forme qui tape comme un mulet et qui maîtrise tout aussi bien le verbe.

Héritier d'un père très célèbre de la scène rock des années 70 qui a porté haut et fort les couleurs du genre avec le slogan "Sex and Drugs and Rock'n Roll" repris par des millions de fans dans le monde entier, aussi célèbre que le "No Future" des Sex Pistols...mais bon ça c'est pour l'histoire. Lui, il s'appelle Baxter, Baxter Dury, pas Ian Dury, et franchement, il mérite largement que son nom et son prénom soient distingués du père car il reprend le flambeau avec une classe so british, so dandy avec une force de composition et d'arrangement tout en finesse. Plein de petites chansons qui apparemment ne paient pas de mine mais qui vous trottent dans la tête avec des ritournelles qui font mouche à chaque fois et qui vous donnent envie de bouger.Une formation composée de très bons musiciens qui assène 3 rappels musclés en décalage avec les doucereuses chansons pop du début. Un public ravi sous le charme lui fait honneur avec des bis répétita à tout va. Je rentre à la maison, me réécoute Le fameux album du père et comprend encore mieux le lien musical entre le père et le fils et leur accent so cockney...Nickel !!! Encore une boucle qui se boucle !!!

Excellent trio international basé à Paris dans une mouvance mélancolique trip-hop légèrement teinté d' electro avec des membres respectivement de Jay-Jay Johanson pour le guitariste suédois, Telepopmusic pour la claviériste tokyoïte et un chanteur hip-hop londonien d'origine jamaïcaine. Une ambiance brumeuse et lancinante superbe avec un MC coiffé d'un masque d'âne tout au long du concert...Strange, surprenant, intéressant !!! Je recommande leur dernier disque que je trouve franchement vraiment très bien, qu'on se le dise.

Beaucoup mieux en studio que sur scène...des ficelles pour ne pas dire des cordes trop grosses...des samples qui n'en sont plus tellement ils durent...bref concert moyen pour moi mais un public ravi avec une bonne ambiance...mais Sporto Kantès ne sera jamais les Beastie Boys, Public Enemy ou autres groupes qu'ils copient / collent largement...Bon anniversaire Ben (le chanteur) qui le fêtait (précisément) ce soir là...

J'ai juste écouté 2 ou 3 chansons...Ce très bon groupe messin pop/rock/electro a un très gros son avec une (vraie) chanteuse charismatique, des mélodies qui accrochent, bref un gros potentiel !!! A suivre (de près) mais sur les playlists genre MTV,RTL 2 ou autres gros machins "commerciaux"...mais je souhaiterais sincèrement me tromper dans l'évolution de ce groupe que j'ai bien aimé le peu que j'en ai vu...

Duo parisien de dub, avec un clavier et un batteur qui distille une musique très en vogue dans l'hexagone depuis une quinzaine d'année et grâce à laquelle il a pu captiver son public pendant un bon moment mais ne décollant pas dans ses compositions et restant sur une rythmique trop monotone a fini par le lasser plus ou moins : mais plutôt plus que moins...c'est ce que j'ai ressenti aussi pour ma part et celle de mes amis ici présents avec qui nous avons préféré partir et comme nous avions une faim naissante nous sommes aller manger par hasard un morceau sur le pouce dans un super resto antillais ouvert jusque très tard dans la nuit où nous nous sommes régalés...Les nourritures étant aussi terrestres la plus tard du temps, notre ventre a été plus fort et mieux récompensé que nos oreilles sur le coup là...

LE concert de clôture de fin d'année que j'attendais de pied ferme. Melt Banana nous vient du Japon, activiste de la scène hardcore noise punk digital depuis 20 ans et composé (ce soir) d' Yasuko Onuki, chant / machines et d'un guitariste Ichirou Agata. Je n'avais jamais vu, ni entendu une maîtrise aussi parfaite de la gestion de l’électronique sur scène. Une sorte de Wii gère le son au doigt et à l'oreille de la chanteuse. Une tuerie dans les règles de l'art. Un concert mené de bout en bout par 2 frapadingues de la démoule comme j'en ai rarement entendu. Au bout de 5 morceaux je n'en peux plus c'est trop bon mais je ne sais pas par où commencer tellement j'ai envie de sauter dans le tas et pogoter "core et âme". Mais voilà ça arrache à mort et j'hésite (quand même) puis vient une reprise de Devo "Uncontrollable Urge" et là au bout de deux accords je saute dans le tas et je n'en ressortirais qu'à la fin du concert (de dingues). J'ai adoré ce groupe qui résume à lui seul toutes les scènes du genre avec une maîtrise parfaite de ses morceaux, de son public, de son pouvoir !!! Juste une énorme claque dans ma petite tête...Putain que ça fait du bien !!! Tous les jours (ou presque) des comme-ça. YYeeessss !!!

Une fois de plus Daïkiri surprendra son monde. Là où on les attendait (c'est à dire) sur scène, ils ne joueront qu'un morceau pour aller finalement jouer tout son set dans la fosse, au milieu de son public qui en sera ravi et comblé. Un concert à 300 à l'heure où le bassiste de génie soutenu par un batteur enragé nous livreront des morceaux nerveux, créatifs, endiablés, jouissifs...Ils ont joué 45 mn - 1 heure maxi avec une énergie hors norme. J'ai adoré une fois de plus ce duo messin qui flirte avec l'ivresse des sommets et qui, en la personne de son bassiste nous assène un chant dont seul il a le secret et la compréhension. Une incantation, un déversement de cris, de mots (qui n'en sont pas), un cri, des cris...bref une folie dont SEULS ils ont le secret. Génial donc une fois de plus. Originaux, sincères et sans concession comme je les aime !!!

Je n'ai vu que le dernier morceau....c'est-à-dire le rappel...Un peu court pour me faire une idée mais suffisamment pour me donner envie d'aller les voir demain en 1ère partie de Housewives au Réseau. En tous les cas, le peu que j'ai vu était correct et prometteur !!!

Performer en devenir, musicien exhibitionniste, provocateur jouissif, adorateur de la boucle, transgressif, entier, décalé chez les décalés, Nicolas Belvalette de son vrai nom nous livre un live extrême à la confluence de la performance physique et intellectuelle (façon de parler). Un magma industriel brut, entre transe rock et outrances noise...Une expérience sonore et visuelle forte, teinté d'un humour kitsch sur des pseudo-cover de "Mike Brant" et "Mickaël Jackson", des moments qui lui permettent de récupérer (tellement il met son physique à rude épreuve, il dégouline de transpiration, il ruisselle des pieds à la tête). En tous les cas je voulais le revoir après avoir vu sa fin de concert à Lyon en mai dernier et qui m'avait laissé une très bonne impression. Un moment unique en tous les cas et une vraie découverte en ce qui me concerne. Nickel Nicolas, tu ne fais tellement pas semblant et c'est tellement flagrant que tu en crève l'écran !!!

Excellent concert (une fois de plus) de Frustration. Ils restent pour moi le meilleur groupe (tous styles confondus : post-punk, cold wave, new wave) de ces dernières années. Coincés dans une période musicale incontestablement marquée aux fers rouges par des groupes comme Joy Division, Magazine, Buzzcocks, Wire, j'en passe et des très bons. Un concert mené de bout en bout par un groupe qui maîtrise tout, qui gère tout, qui défonce tout. J'ai découvert ce groupe à Lyon en mai de cette année et je suis resté dubitatif pendant les 3/4 de leur concert. Plagia, pompage, imposture, fac-similé ? Je n'ai pas réussi à me lancer dans la fosse, tant j'étais animé par cette question qui me taraudait. Puis c'est ma belle fille qui m'a donné l'impulsion en me disant "on s'en fout c'est super bien". Je suis rentré dans la "bagarre à la fin du concert" et je me suis bien éclaté. Alors que ce soir c'est dès le premier accord de leur slogan musical en début de concert,"Frustration...Frustration...Frustration" avec un gros son EBM à la Front 242, que je me suis lancé dans un putain de pogo de la mort...Un public visiblement venu pour EUX. Des sympathisants cold wave, des jeunes gothiques, de moins jeunes punks, bref tout un public tout dévoué corps et âme à ce groupe qui avec 40 ans de recul, aurait occupé la première place du genre en France...Mieux vaut tard que jamais, et puis je trouve qu'il n' y a aucune honte à aimer le style de musique qu'on aime. Que ce soit tel genre ou tel genre. Le cœur, les tripes, le courage de faire ce que l'on fait n'a pas d' âge. Voilà c'est dit et je pense que ceux qui critiquent ce groupe (génial) sur le fait qu'ils sont dans le trip années 80 sont eux-mêmes des Frustrés qui s'ignorent...Vous l'aurez compris, j'aime et je défends ce groupe qui porte haut et fort la musique qu'il aime et c'est pour moi l'Essentiel (point barre), dernier détail, je suis sorti archi trempé, vidé de ce concert bien plus qu'excellent...

Autant je suis fan de Feeling of Love, autant j'ai du mal, beaucoup de mal avec Marietta (Guillaume de son prénom), guitariste de Feeling of Love. Trop flower power, trop love and peace, trop français (dans le texte), bref trop quelque chose ou pas assez quelque chose...Je ne m'attarde pas, le compteur tourne et il y a Cannibale qui commence sur une autre scène...donc j'y vais. Cependant il m'a semblé reconnaitre le bassiste des TITS (que j'ai vu au même endroit et que j'ai adoré mais dans un tout autre style) et le groupe dans son ensemble m'a semblé avoir du potentiel mais il faudrait que je les revois pour avoir une lecture plus objective. A suivre peut-être...N'est pas Syd Barret qui veut !!!

Cannibale que j'avais entraperçu au Festival Stéréolithe à Nancy en juin dernier ne m'avait laissé qu'une impression hyper vague (voir mon article de l'époque). Ici, je (re)découvre un tout autre groupe avec un son excellent et une "vraie" scène. Je suis scotché, je n'en reviens pas, j'ai un autre groupe devant moi. Des chansons déclinées sous des rythmes exotiques en filigrane, tantôt caribéen, tantôt rumba, avec un groove mortel...Irrésistible !!! La formation envoutera tout son monde avec un chanteur maîtrisant son sujet sur le bout des doigts. D'excellents musiciens chevronnés je vous dis, même si le groupe existe depuis 2016, ils possèdent tous un background impressionnant avec de multiples groupes derrière eux et des expériences alimentaires de studios, bref ils savent de quoi ils parlent. Les arrangements, les compositions, tout est bien, tout est parfait ou presque (c'est juste pour ne pas trop faire du cirage de pompes). Franchement je suis tombé sous le charme de ce groupe normand qui respire tellement fort ce qu'il ressent, que vous ne pouvez que vous laisser habiter par leurs mélodies, leurs histoires, leurs ritournelles à la Baxter Dury...Des trucs qui te trottent dans la tête jusqu'au bout de la Nuit !!! La Classe je vous dis et puis leurs chœurs aériens, légers, ensorcelants, ils n'y qu'eux ou presque pour faire ça aussi bien....

Impossible de vraiment cataloguer le groupe de Nathan Roche, chanteur australien résidant à Villejuif forcément. Le quatuor nous livrera un concert de bonne facture. Nathan vague, divague parmi le public flirtant très fortement par moment avec le Velvet Underground forcément. Il erra ainsi parmi le public, se dandinera sur le bar du Caveau des Trinitaires forcément. Sans tout défoncé forcément, ce concert me laissera une très bonne impression d'avoir assister à un concert de rock cool de déambulations musicales à travers les années 60 et un chanteur bien plus malin qu'il n' apparait. Très bon début de soirée en tous las cas. Les musiciens de Villejuif sachant parfaitement l'accompagner dans son délire...Fin bien !!!

Un projet qui dure depuis 2007...A son origine un membre de Facteur Cheval mais aussi membre de Zoft qui va associer des handicapés mentaux à sa création et va le faire évoluer avec eux et deux musiciens complémentaires. Un sextet improbable, humain, vivant, riche en expériences complémentaires nous livrera le 1 er concert de ce 10 ème anniv' du Label Born Bad records. Excellent, interagissant, singulier, drôle, unique, bluffant, les superlatifs ne me manquants pour qualifier cette formation belge hors norme. Le chanteur aveugle au look punk de la première heure nous animera ce set de manière remarquable et remarqué. Bravo, génial, super, excellent travail expérimental.

Vous l'aurez bien compris rien n'est sérieux ici sauf la création de leur univers et de leur style qui lui l'est carrément. Évidemment je n'y crois pas trop quand je vais les voir mais au fil du set tout change, tout bouge dans mes repères qu'ils ont vite fait d'exploser. Ça barre zouk, musiques des iles, tout en gardant un fond ouvert sur les musiQUES ACTuelleS et puis le set se termine en mode club techno-house, tout le monde se fait surprendre et finit par se lâcher sur un dance-floor qui ne demandait qu'à naître. Fin cool, fin bien, Ultra Zook nous vient du Massif Central, je pense qu'ils ont bien reçus dans le sens le plus agréable qui soit. Un excellent moment de détente mais pas que, loin s'en faut.

Voilà j'avais vu ce groupe il y a 10 ans et j'étais resté sur le fondement (lol) tant j'avais aimé leur set. 10 ans passent et ils repassent...Donc ? J'y cours les yeux fermés. Sauf que ben voilà, je n'ai rien écouté de ce qu'ils avaient fait depuis, et franchement j'aurai dû. J'aime toujours la voix et le jeu de guitare du chanteur mais ce soir ils ne sont pas là, ils jouent sans jouer, une date de plus, un cachet de plus...Franchement je suis déçu et pas que moi d'ailleurs. Je continuerai à défendre ce groupe mais avec du recul...J'écoute sur le net des morceaux récents qui franchement vont très très bien...

Les 2 messins jouent à domicile et ça se sent, tout le public est rentré dans la chapelle des Trinitaires pour se recueillir autour de l'autel où se trouvent les 2 prédicateurs de la soirée. Un public de connaisseurs, de fans de la première heure, de clubbers, d'une faune nocturne venue chercher sa dose de beats lents et lancinants, noirs et sombres, angoissants et pesants. Scorpion Violente assure, enfonce le clou, cela va faire 10 ans que je les suis (voir mes articles de 2010 et 2013) et franchement, ils ne me déçoivent pas. Ce soir ce sera encore le cas, ce soir encore, Metz sentira bon La Grand-Messe des temps présents, mais noire bien évidemment.

Toujours se méfier de l'eau qui dort, du calme avant la tempête, que dis-je de l'ouragan...du tsunami...du cataclysme...car il s'agit bien ici de cataclysme !!! Autant ce duo est super cool avant de monter sur scène, autant il est calme et concentré, mais une fois lâché, je n'ai jamais entendu quelque chose d'aussi noise, d'aussi hardcore, d'aussi puissant, d'aussi free, d'aussi fort (à part Atari Teenage Riot), d'aussi chaotique, d'aussi expérimental dans leur genre...Un bassiste acharné qui accompagne un batteur surpuissant en total mode "destrucTURAtion". J'avais prévu des bouchons (que je ne mets quasiment jamais) mais là j'ai passé un tiers du concert avec. Rien en dessous de 110 décibels (compteur à l'appui au dessus de la scène). A part ces remarques d'ordre personnel, Lightning Bolt est le summum de ce que j'ai déjà pu écouter dans le genre. J'ai pris, nous avons pris une claque monumentale. Scotché sur ces 2 extra-terrestres, le public et moi étions hypnotisés par le génie, la folie, le délire de ces deux américains venus de Providence (Massachussets). Brian Gibson à la basse et Brian Chippendale à la batterie ont joué une heure à un rythme effréné, enchainant les morceaux en un éclair (traduction de Lightning Bolt en anglais), parlant très peu et surtout, fait impressionnant le masque peint en tissu sur le visage de Brian lui confère un air complètement effrayant, intriguant, horrible, une sorte d'elephant-man halluciné...c'est dire...si au niveau charisme ça fixe son auditeur. Bref un set d'anthologie en ce qui me concerne et une approche expérimentale noise jamais entendue. Il s'est passé quelque chose, ça c'est sûr : je n'écouterais plus la "noise" de la même manière. J'ai une (énorme) référence de plus. Spécial big-up à leur ingé-son qui nous a sorti le grand jeu de ce côté là. Set phénoménal !!!

DJ Flugvél Og Geimskip pour Dj Avion & Vaisseau Spatial en islandais, quant à son vrai nom Steinunn Eldflaug Harðardóttir très difficile à prononcer (je ne m'y aventurerais pas en tous les cas) donc rien que dans l'approche tout un programme...Ambiance électronique poétique très pop sucrée psychédélique, des lasers verts, rouges, de toutes les couleurs (super chouette) tout partout qui scintillent sur scène mais aussi au plafond, au sol, sur les murs...une vraie féerie lumineuse, genre "Alice aux pays des Merveilles", une jeune artiste complètement habitée par sa musique très personnelle mais largement écoutable. Très souvent entrecoupée de breaks entre son chant de sirène islandaise et une électronique entre électro, drum & bass, techno presque hardcore et beaucoup plus soft le reste du temps. Difficile de créer une ambiance, nous étions une vingtaine à peine au début de son set mais elle a réussi à réchauffer la salle au fur et à mesure que les gens arrivaient. Arrivant même à nous faire danser en prenant les rares spectateurs dont moi je le précise par la main et nous faire former une farandole. Il faut dire qu'elle était en total rupture avec ce qui allait arriver après elle. Moi qui aime les changements d'ambiances, je peux dire que j'ai été servi de ce côté là. De là à dire que j'écouterais ce qu'elle fait régulièrement il y a un pas que je ne franchirais pas.

Originaire du Massachussets le duo frappe fort dès les premiers beats entre une electro dark et lancinante et une techno de club allemand les premiers rangs s'agitent, tout le set sera soutenu ne laissant guère de place aux échanges avec le public venu très nombreux. Une communion s'opérera entre la chanteuse charismatique et l'auditoire. Les têtes dodelinantes, les corps en mode club berlinois d'un soir pour un live très dansant donc mais sans "réelles" surprises. Je repartirais avec leur dernier album et en conclurai la même chose. De très bons morceaux mais des lacunes d'originalité et des redondances dans le chant. J'ai passé un très bon moment et me suis lancé et lâché au premier rang pour leur rappel avec leur titre culte "Pain" joué en extended version. Je me suis "fait" Boy Harsher en plat direct sans 1ère partie et ce fût très bien ainsi.

Terry Riley encore un monstre de la musique minimaliste, (décidément cette semaine c'est la semaine "minimaliste"). Il y a 3 jours c'était à "Malraux" avec Ensemble 0 qui interprétait Steve Reich et Peter Garland, 2 grands noms aussi du genre. Ce soir, c'est Terry Riley himself avec son fils : lui, aux claviers (piano, synthés et orgue électrique) et son fils à la guitare. Quelle complicité, quelle plaisir à les voir jouer ensemble !!! Une symbiose parfaite, là encore la salle est pleine à craquer pour voir ce "vieux monsieur aussi jeune". Quel regard pétillant, quelles étincelles dans les yeux , quelle humilité ! Un des pionniers des musiques électroniques, mais plutôt dans le genre "musique planante". Ce soir, certes, la musique est "quelque peu" répétitive mais ce n'est pas de ce côté là qu'il faut chercher. On est plus du côté familial, du côté de la filiation, de la chaleur humaine, de la transmission, de la musique qui adoucit les mœurs (on en a plus que besoin). Le lendemain pour pallier ce que j'étais venu chercher, je me suis coller derrière ma platine et je me suis fait les 8 faces des albums que j'avais de lui. Top génial, un double live "Persian Surgery Dervishes" enregistré à Los Angeles en 1971 et à Paris en 1972, puis "In C" enregistré en 1968 et enfin " A rainbow in curved air" enregistré en 1967. Cela m'a permis de me replonger dans "ma période Tangerine Dream" et d'y retrouver certainement leur inspiration entre autres. A l'époque j'étais "en boucle" (sans jeu de mot) avec "Ricochet" leur album monumental. Pour revenir à la soirée, j'ai été très heureux d'être là et de voir un homme, un sage parmi les sages, rayonné autant...c'est comme si j'avais vu le messie (bon j'exagère, je me laisse emporté par ma plume) mais il s'est passé quelque chose de ce côté-là. D'ailleurs il suffisait de regarder le public blanchi par les âges et leurs sourires pour comprendre qu'ils n'étaient pas venu là par hasard, mais bien parce qu'ils y avaient vu (de) La Lumière, on est dans la chapelle des Trinitaires après tout. Merci Terry pour ce "so peaceful and lovely moment".

Les Double ??? Que dire sur les Double que je n'ai déjà dit ? Le groupe que j'ai vu le plus peut-être, 20 ou 25 fois, le groupe...que dis-je ? le duo, le couple, le tandem le plus déroutant que je connaisse musicalement et amicalement. Ils viennent ce soir jouer leur dernier enregistrement"Erreur 89450". Album très personnel encore une fois (ils viennent de Namur) et qui leur va si bien, qui leur ressemble tellement comme d'hab. Sur scène une énergie palpable as usual, malgré les galères de la journée sur la route entre la "Gelbique" et Metz. Le camion est tombé en rade ("let's get and go" un titre prémonitoire déjà), de plus, ils ont perdu beaucoup de temps, bref la bonne grosse "daube" et en live, plus rien n'y parait, nickel. Le sourire jusqu'aux oreilles !!! A part le son qui était un peu en dessous mais c'est normal ils sont arrivés complètement à l'arrache, donc la balance un peu niquée la pauvre. Je suis surpris quand même par la richesse de leur travail, du chemin accompli et de la singularité de leur œuvre. Aller c'est dit. Achetez leur dernier album en vinyl, en CD, en K7 (je crois pas) mais faites quelque chose. Une vingtaine de nancéiens sont là, les potes de la 1ère heure (ça fait plaisir) pour soutenir les "locaux" de la soirée. Bon ils sont dans l'Yonne maintenant dans le 89 (trouvez l'erreur) mais cela fait presque 40 ans que je les vois sur Nancy donc "ya pas foto" ils sont de Nancy. Ceci dit excellente soirée, excellente ambiance, excellente zik, cela m'a fait très plaisir de les rerererererevoir et de partager ce moment avec eux. Je ne sais pas si je peux le dire comme ça, mais j'ai les DN dans le sang et pas que moi d'ailleurs. "Wow come on" "Mais quel champion vous êtes" "Elvis" la preuve ? je fais des phrases avec leurs titres...c'est pourquoi "Jamais on ne m'invite". Bon allez, bises à+Doom.

LSB pour les intimes, LSB nous livrera un concert de fin de tournée chez lui à domicile dans un caveau plein à craquer. Gonflé à bloc le trio des 3B (Basse/Basse/Batterie) nous livrera un pur concert noise dans les règles de l'art. Je les ai vu un nombre incalculable de fois (eux aussi ils viennent de "Gelbique" aujurd'hui et ont eu les mêmes galères sur la route que les Double) mais ils ont eu un peu plus de temps pour faire la balance...et ça s'entend. Concert au top devant un parterre de fans messins (et nancéiens) ravis devant toute cette énergie déployée. Je les compare au "No Means No" dans leur approche. Je suis aussi très fan du "white monkey" et je peux vous assurer que j'ai passé une excellente soirée entres potes...tous lorrains pour le coup. Longue Vie au Singe Blanc à qui on apprendra pas à faire la grimace, ni à parler "normalement" (les intéressés comprendront).

Duo israélien de Berlin venu clôturer la soirée en mode electro-pop "disco-psyché ou quelque chose comme ça" bref j'ai regardé d'un œil et d'une oreille le concert qui n'avait absolument rien à voir avec Les Double (Nancy) et Le Singe Blanc (Metz). J'ai fait quelques tentatives vaines pour me forcer un peu à aller écouter ce duo mais j'en suis parti aussi vite que j'y étais venu. Faussement pas si mal que ça (quoique) mais pas ce soir, c'était bien pour continuer la soirée au bar à débriefer sur la super rencontre zik Metz-Nancy, ou Nancy-Metz , c'est sans aucune espèce d'importance, ce qui compte c'est l'émulation entre les esprits et les gens, le reste n'a pas de signification particulière...Metz-Nancy, Nancy-Metz qu'est-ce qu'on en a à foutre, on est pas à Picot ou à Saint-Symphorien ???? Dernière chose, j'allais oublier le pantalon moulant du guitariste à l'effigie du drapeau américain...J'espère qu'il était au moins au 15 ème degré !!!

4 ème fois que je vois le quatuor quasi parisien et je peux vous dire qu'ils ont un sérieux potentiel et de l'énergie à revendre. Sur scène, ça sent l'instinct, le trip tribal, l'urgence, le psychédélisme digéré, la cold wave à la Joy Division (de plus en plus) et tout ça avec un charisme exceptionnel. Ils sont énormes, ce soir ils ont récupéré leur matos qu'ils s'étaient fait confisquer dans leur lieu de répétition "Mains d'Oeuvres à Saint Ouen" qui est en procès avec la ville et d'où ils se sont fait expulser. Ils sont super contents de pouvoir se lâcher avec leur son et dans une chapelle toute acquise à leur cause. Super concert, je me suis retrouvé devant le scène du début à la fin de leur concert dans un ""pogo"" digne de leurs noms. Hallucinés, habités, envoutés, les Psychotic Monks donnent tout ce qu'ils ont en live et c'est pour cela que je les adore. Foncez les voir, courrez les voir, écoutez leurs 2 premiers albums mais faites quelque chose. Longtemps que je n'avais pas vu un groupe aussi sincère aussi déterminé à partager leur musique. De la sueur, du bonheur à revendre d'ailleurs j'ai acheté leur dernier album au merch (Merci Nico pour l'avance de trésorerie). Bref vous avez compris je suis fan !!!

C'est avant tout un collectif qui évolue depuis 2012 autour du duo parisien, Frédéric D. Oberland et Stéphane Pigneul et qui autour d'un fond "de sauce" post-rock va y ajouter des tas d'influences aussi bien venant du jazz, des musiques arabes, de la noise, de l'expérimental, du punk. Ce soir avec G.W Sok on aura des moments lourds, pesants, dark, des interventions noires au chant, anxiogènes et profondément ressenties par l'ancien chanteur charismatique de The Ex qu'on ne présente plus, tant leurs influences et leur parcours ont pesés sur la scène alternative européenne. Quant au set de Oiseaux-Tempête...Top !!! Une ambiance...des ambiances magnifiques avec Mondkopf aux machines, des moments précieux, avec le saxophoniste, ponctuées ça et là par des interventions très remarquées de tel ou tel autre musicien. Je connaissais de nom mais la maintenant c'est différent, j'ai pris une bonne petite claque derrière les oreilles. Super concert quasi religieux, faut dire que nous sommes dans une ancienne chapelle donc pas de problème, le lieu s'y prêtait largement. Dernier album en date "from somewhere invisible (2019)" à ne pas louper pour la richesse de ses compositions et sa noirceur distillée au fil de son écoute. Si on fait référence au livre 'L'oiseau-tempête" c'est sûr "ils sont en plein dedans...

Groupe du Grand-Est Mestre aura le privilège d'ouvrir la soirée avec 2 grosses pointures derrière eux. Mestre relèvera le gant de manière simple et sans ostentation. Le chanteur a une voix qui ne colle pas avec son physique (il chante un "peu" comme Robert Smith au début des Cure). Le groupe est cohérent parfois avec des accents légèrement cold wave, parfois des accents légèrement post-punk souvent avec de grandes envolées lyriques assumées...Je reconnais tout dans leur musique, désolé mais ils ont trop de (bonnes) références que je connaisse mais qui datent un peu et qui ne font pas "évoluer le schmilblick". A la limite ce n'est pas là le sujet, le fait que leur musique fasse référence aux années 80 car il n' y a pas de bonne ou mauvaise musique. Je ne suis plus trop dans ce "trip" là tout simplement. Bonne route à eux et bonne chance pour la sortie de leur premier album "beyond the lines" en février prochain.

Camae Ayewa aka "Moor Mother", concentrée, le visage fermé monte sur scène silencieuse et prépare son matos pendant quelques minutes. Son look colle parfaitement à son image de protest song-poétesse pro-Civil Rigts Act en mode futuro-noise-indus hip-hop. Tout le caveau des Trinitaires la regarde s'installer. Le calme avant la tempête. Pas un mot plus haut que l'autre, puis elle commence à lancer une série de pub en français (pêle-mêle Renault, Peugeot et toutes les daubes que l'on peut se farcir dans une journée de radio, de tv, de web) bref elle campe le décor. La société capitaliste dans laquelle nous infusons. Fervente défenseure d'une autre société (voir Black Quantum Futurism qu'elle a fondé en 2016 avec Rasheedah Phillips, artiste, auteure, militante communautaire et avocate basée à Philadelphie aussi). 

Vous avez compris Madame n'est pas là pour "rigoler" mais pour faire passer un message. Pour délivrer un message sans compromis, clair, net et précis. Pas d'alliance, pas de compromis, tu es avec elle ou pas. Un set d'une heure montre en main. Une heure intense où je n'en attendais pas moins d'elle. Géniale, engagée, militante, tournée vers un futur proche loin d'un néo-libéralisme qui phagocyte tout ce qu'il peut. Moor Mother incante les esprits, marmonne, parle plus qu'elle ne rappe, toujours dedans, toujours habitée sur des sons excellents (je suis fan). Une heure qui passe comme un claquement de doigts. Une heure qui passe trop vite. Une heure qui passe trop bien. Magnifiquement sombre, magnifiquement oppressante, magnifiquement indus-noise expérimentale, bref je suis resté scotché, je n'avais vraiment plu envie de partir. 

Un concert très très précieux comme j'aimerais en voir plus souvent. Loin devant, loin de tout et tellement proche. Pour finir voilà ce que j'ai trouvé sur la toile et ça ne m'étonne pas du tout venant d'elle : 

"Queen Mother Moore (27 juillet 1898 - 2 mai 1997) était une leader afro-américaine des droits civiques et une nationaliste noire qui était amie avec de grands leaders des droits civiques tels que Marcus Garvey, Nelson Mandela, Winnie Mandela, Rosa Parks et Jesse Jackson . Elle était une figure de l'American Civil Rights Movement et une fondatrice de la République de New Afrika." 

Voilà pour l'anecdote mais je ne crois pas une seconde qu'elle ait pris ce nom par hasard...

Pour ouvrir le bal "Insane", le 1er morceau de leur dernier album "So cold streams" sorti en 2019. Martelant, pillonant, assénant une rythmique d'enfer, cette ouverture touche en plein dans le mille. Le public est scotché dans la chapelle, les premiers rangs commencent à s'agiter faisant fi du coronavirus qui rôde. Un concert dans les règles de l'art, une énergie omniprésente, un déluge de feu et d'électricité. Frustration que je vois pour la 3ème fois ce soir m'a convaincu (et ce n'était pas gagné par rapport à la 1ère fois où je les ai vus en 2017). Ils se sont affranchis de leurs (excellentes) racines et ont trouvé leur voie. Je ne sais pas comment expliquer, mais ce soir, je les vois avec leur identité propre, avec leur propre son, tels qu'ils sont. Franchement j'ai devant moi un super groupe en pleine bourre : ça ronfle, ça envoie, ça déménage. Le chanteur nous lâchant en plein milieu du concert un pamphlet contre tous ces fauteurs de troubles autour de l'accueil des migrants et leurs conditions d'accueil inhumaines. Pour ensuite repartir de plus belle : Frustration jouera presque 2 heures ne voulant plus lâcher la scène. En super forme, ils sont revenus plusieurs fois avec des rappels de 2 ou 3 morceaux voire 4 peut-être. Bref, le meilleur concert du groupe que j'ai vu. Le public a embrayé sur chacun des morceaux, quant à moi je ne suis pas rentré dans la danse (situation sanitaire oblige) mais franchement j'étais hyper content d'être là et de profiter pleinement de ce set dans ces conditions. Leur dernier album est top, procurez-vous le, achetez-le, téléchargez-le, volez-le mais ne passez pas à côté. Ce serait vraiment trop dommage pour eux et pour vous.

Je connais Italia 90 depuis peu et j'ai très envie de les voir. Je ne serai vraiment pas déçu, ils assurent vraiment bien. Seul "bémol" leur chanteur au look skin qui m'interpelle depuis que j'ai vu leurs vidéos. J'ai besoin de savoir ce qu'il a dans la tête, je veux absolument tirer cette histoire au clair. Puis au milieu de l'excellent concert, le chanteur fait une référence ultime à un groupe que j'adore depuis toujours "The Ruts". Malcom Owen leur chanteur au look "similaire" (cheveux ras, bretelles, polo Fred Perry, chemises à carreaux manches courtes, jeans étroits avec revers d'un centimètre au bas des pieds, sauf que lui, il portait des baskets rouges) bref avec un look prolo punk et là je me dis que ce ne peut pas être un facho. Qu'est ce qu'il foutrait là avec Frustration ? qu'est ce qu'il foutrait là au milieu d'un groupe qui n' a rien à voir avec tout cela ? Bref j'aime énormément le concert, les morceaux, le line-up du groupe, le charisme du chanteur, les compositions du guitariste et à la fin du concert j'ai "discuté" 2 secondes avec le chanteur pour lui demander s'il faisait bien allusion aux "Ruts" à la fin d'une de ses chansons. Propos qu'il me confirme avec un grand "YYYeessss" et un large sourire. Je l'ai trouvé très abordable, très sympa, dommage que je ne maîtrise pas l'anglais comme je le voudrais car j'aurais bien entamé une discussion avec lui, sur leur musique, leurs projets, sa dégaine skin, ses idées...En fait je ne suis pas très étonné par ce look car avec tout ces groupes britanniques qui poussent actuellement et qui refont énormément référence aux punks prolos des années 70 il me parait normal que les looks dans ce style refleurissent (lol)...Bref Italia 90 est dans cette lignée et assure aussi bien dans leur style.

2ème fois que je vois le phénomène Meridian Brothers, 2ème fois que je m'éclate comme un fou. 4 années ce sont écoulés depuis la 1ère fois où je les ai vus (Merci encore au feu le Festival des Musiques Volantes de Metz pour la découverte). Ils tapent un peu plus dans la salsa des années 70 mais à part ça, ils jouent aussi des anciens morceaux avec une énergie intacte pour le plus grand bonheur du public. "Crazy Caliente" reste le mot d'ordre et les premiers rangs l'on très bien compris et dansent à qui mieux mieux. Une chaleur communicative s'emparera de la salle et les Meridian Brothers nous déposeront là où ils nous avaient embarqué non sans avoir foutu le feu dans la salle. Onzième et dernier disque sorti en 2022 : Meridian Brothers & El Grupo Renacimiento (Ansonia Records). Je vous laisse découvrir la suite avec un bout d'article emprunté à FIP : "Eblis Alvarez et ses complices rendent ici hommage aux productions latines des années 70 avec le pastiche psyché de leur "fantastic salsa dura" publié le 5 août sur Ansonia Records. Un label historique de la période pré-salsa créé en 1949 par le portoricain Raphael "Ralph" Pérez à New York qui renaît plus de trois décennies après sa dernière sortie. Avec ses rythmes salsa déconstruits, le premier titre Metamorfosis « explore le transhumanisme à travers son personnage principal qui imagine se réveiller dans un monde kafkaïen pour se retrouver transformé en robot. Il se plaint que le monde est devenu robotisé, informatisé, même des choses intangibles comme l'amour et les soins ont été numérisées. Il prie les divinités yoruba de le sauver de cet avenir dystopique de transhumanisme, où la technologie dépasse l'humanité » explique Eblis Alvarez guitariste/chanteur du combo colombien venu de Bogota". 

Toujours aussi génial le duo nancéien creuse toujours plus le sillon. 4ème fois que je les vois depuis 2018 et c'est toujours aussi bon, sinon encore mieux. Romain aux machines assure à donf, sérieux, concentré sur ses rythmes electro ultra-dansants et Léa au chant s'accompagnant au buzuq. Ils nous embarquent dans leur univers des mille et une nuits...mais pas que. Une voix lancinante, magnifique, sortie de "je ne sais où ?" me transperce à chaque fois. Vraiment je ne sais pas quoi dire de plus sur Taxi Kebab que je n'ai déjà écrit (voir mes articles précédents). Le public messin répondra présent au fur et à mesure que le set avancera. Une excellente première partie que j'aimerais bien voir en tête d'affiche la prochaine fois. Taxi Kebab joue son 1er ep sorti cette année et qu'ils résument ainsi : "Visions ?? ??? al 2ard" embrasse les histoires de nos identités hybrides, notre combat pour les protéger des violences de nos sociétés, il célèbre les ancêtres, les terres qui nous manquent et les langues que nous oublions et restaurons. Des idées auxquelles je ne peux qu'adhérer évidemment. Taxi Kebab forever, Taxi Kebab pour tout le monde, allez c'est dit et redit et je le redirais encore s'il le faut !!!

Le trio est composé de 2 saxos et un (nouveau ?) batteur. Un groove de malades, une présence scénique forte, un batteur excellent de chez excellent qui ne ménagera pas sa peine jusqu'à la dernière seconde du concert et un public qui danse et qui en redemande. Moon Hooch jouera un peu moins de deux heures et s'en donnera à cœur joie, embrassant le jazz à pleine dent tout en débordant sur des styles tout à fait actuels (dubstep, afro-beat, grooves, electro). Une ambiance qui me refera penser au concert de dingues de "The Comet is Coming" que j'avais vu au Magic Mirror pendant le NJP il y a quelques années. Excellent concert donc, dans un chapelle des Trinitaires aux anges...

"The Monsters" des lustres que j'en entendais parler, des années que j'espérais inconsciemment les voir…Le Révérend Beatman une légende à lui tout seul est boss de son excellent label suisse Voodoo Rythms. Il est là devant moi, devant nous avec ses 2 acolytes, ce soir en chair et en os pour nous livrer un live de toute beauté. Quel concert, quelle patate, quelle énergie, à trois ils ont retourné la chapelle dans tous les sens du terme. Des pogos à gogo, de la démoule pur jus pour mon plus grand plaisir. Du rock n' roll fou furieux, de la sueur, des t-shirts trempés, des mecs torse nu acharnés à pogoter, des filles qui dansaient, sautaient partout bref le concert top, un garage trash comme à la grande période de "Chez Paulette" dans les années 80 où toute la fine fleur du genre est venue y jouer. D'ailleurs j'étais avec Pépin, un des organisateurs de l'époque Chez Paulette et à qui je dédie cet article ainsi qu'à Gil mon vieux pote harmoniciste blues dans l'âme. Pour revenir à nos Monsters, j'ai quand même pris une grosse grosse claque derrière mes oreilles. Franchement je ne m'attendais pas à revoir un groupe comme ça sur scène un jour avec cette rage vissée au fond des tripes et cette volonté hyper farouche d'en découdre. Bref The Monsters c'est génial, pas un pète de graisse, que du nerf…que des vrais fou furieux lancés à 300 à l'heure avec l'attitude, le feeling, l'esprit et tout le bordel qui va avec. Un putain de bon concert je vous dis et special big up à leur ingé-son !!!

Bien dans l'air du temps Lumer fait partie intégrante de cette vague anglaise qui submerge les scènes européennes depuis le 1er album des Artic Monkeys sorti en 2006. Lumer va nous livrer un set digne de tout ses confrères de Fontaines DC en passant par Shame ou encore Italia 90 (j'en passe et des meilleurs). Je suis super content de pouvoir les voir ce soir en 1ère partie des Monsters avec qui ils n'ont rien à voir musicalement. Les Lumer viennent de Hull (Yorkshire de l'Est) à 60 miles à l'est de Leeds. Ils sont jeunes, ambitieux, fiers côté scène et hyper sympas et abordables en dehors de celle-ci. Du post punk à l'anglaise avec un gros potentiel, le genre de groupe que tu identifies de suite comme tel. Très bon concert dans l'ensemble, je vais m'intéresser de près à leur discographie. Je vous le conseille aussi. Ah oui, au fait Lumer c'est éclairer (une galerie de mine) en utilisant une lampe de mineur...C'est aussi dans le Yorkshire que les mineurs ont fait grève pendant 12 mois entre 1984 et 1985 contre ce putain de gouvernement Thatcher. Tout un pan de la culture britannique ouvrière de ces 40 dernières années, tout un symbole sous nos yeux !!!

Quel personnage ce Mr Marcaille à lui tout seul avec un caleçon (comprenez "qu'à le son"), un violoncelle et deux grosses caisses (non pas de kro, quoique) il réussit le tour de force de captiver son auditoire et de lui envoyer une baffe (non pas une enceinte) magistral à travers la tronche. Un son génial, excellent, puissant, surélectrisé qui colle à mort à ce qu'on peut attendre d'un "métaleux" sur scène. A chaque fois ça marche et franchement c'est génial. Alors oui, je le répète Mr Marcaille n'est pas un one-man-band mais un concentré de groupe à lui tout seul. Vous êtes fans de Sepultura, de Motörhead ou de trucs comme ça ou pas d'ailleurs, foncez le voir, il déchire (trop) grave sinon allez vous faire cuire un œuf, en anglais moins littéral ça donne "Fuck off and Die" !!!

Noir Boy George apparait dans une tenue de camouflage kaki, le visage enfoui dans une large capuche. Le public est venu nombreux, très nombreux pour assister à une messe sombre, très sombre comme à l'accoutumé avec NBG. Dans les tréfonds de l'âme (noire) de l'humanité, là où personne ne veut s'aventurer et encore moins les politiques, NBG va enfoncer les clous. Les clous de "La Grande Triple Alliance de L'Est" (hydres hybrides protéiformes) qui n'en finit pas de ronger nos consciences, nos angoisses. Au bout de quelques morceaux NBG va tomber sa tenue de camouflage pour arborer un magnifique t-shirt orange fluo de "Zone Infinie" groupe punk de Villeurbanne dont il a fait la 1ère partie au Royal à Nancy en janvier dernier. Il va ensuite dérouler son set comme d'hab, fumant clopes sur clopes, sans un mot, ni un geste, ni même un clin d’œil, ne fera pas de rappel, ne dira pas un mot. Le rideau tombera point barre, ce sera déjà fini, je n'aurai pas vu le temps passé. Noir Boy George c'est Noir Boy George. On ne le refera pas, il est comme ça, à prendre ou à laisser !!!

Membre aussi de "La Grande Triple Alliance de L'Est" (voir aussi internet à ce sujet) , Ventre de Biche nous livre des chansons tristes et mélancoliques sur des textes parfaitement barrés. Tu pourrais passé complètement à côté si tu ne tirais pas un peu l'oreille. Cependant c'est le style même de la chanson française dégénérée qui va t'accrocher (grave). Des mélodies en boucle sur des synthés d'une autre époque vont te rappeler ce que c'est qu'une ritournelle (un truc qui te trotte dans la tête...une musique de barrés comme dirait Stupeflip pour la comparaison mais ça s'arrête là). Ventre de Biche que je vois pour la 1ère fois ce soir a un public, j'accroche bien sur le personnage, ses idées, son univers, sa musique. Je passe un très "agréable" moment, le public est présent et connais les paroles. Je commence à me familiariser avec la chanson française dégénérée depuis quelques temps, et j'avoue que j'y prends goût. C'est un peu comme certaines épices, quelques gouttes suffisent mais point trop n'en faut. Je suis entrain peu à peu de me pencher sur ce style. Merci Ventre de Biche pour ton set qui m'ouvre à d'autres horizons. Cool (enfin façon de parler) !!!

Colombey alias TG Gondard, alias TG, moitié des excellents Pizza Noise Mafia, entre autres projets, nous vient de Bruxelles. Malheureusement je suis arrivé à 21h comme annoncé sur le site des organisateurs "Le Syndicat des Scorpions" et le concert touchait à sa fin (21h10) les boules !!! Je n'ai vu que la fin du rappel ou du dernier morceau...du coup je ne sais pas s'il y a eu un rappel ou pas. Bref aucune importance à part que je n'ai pas grand chose à dire sur le concert à proprement dit, mais j'ai pu discuté (un peu) avec Colombey et le très sympathique et affable Baptiste de Nancy (Il se reconnaitra) entre deux concerts. Je ne savais pas qu'il jouait aussi dans Pizza Noise Mafia, car j'adore ce duo electro belge que j'avais vu aux Musiques Volantes en 2015 et pour lequel j'avais bien craqué et je l'ai vu aussi en tant que TG Gondard en 2017 toujours dans le cadre des Musiques Volantes (voir mes 2 articles à son sujet). Dommage pour le concert de Colombey ce sera pour une autre fois....

Nathan Roche (Leader du Villejuif Underground) est un poète rock à la voix chaude et grave comme ce n'est pas permis. Je l'avais déjà vu avec son groupe et c'est ce qui me motive aujourd'hui pour faire un saut à Metz. Il joue en 1ère partie du Wild Classic Music Ensemble (que j'adore). Enfin quand je dis en 1ère partie, c'est un abus de langage car Nathan Roche nous a livré un excellent set d'une heure et quart. Accompagné par 4 musiciens d'envergure, Nathan Roche a largement emporté la mise et tant pis pour ceux qui ont raté le début ils n'avaient qu'à être à l'heure. Franchement top génial, j'avais l'impression d'entendre Lou Reed avec le Velvet ou Television, le son était parfait, un concert excellent de chez excellent. J'aurais pu rentré à Nancy rien qu'après "la 1ère partie" qui n'en était pas une en ce qui me concerne. Je le répète c'était un mini-mini festival ce soir, et la soirée ne faisait que commencer...Du coup j'ai acheté ses deux très bons disques pressés en 2021 (Drink up, Rainforest Sinatra) et 2022 (Break away !). Nathan Roche joue ce soir en chaussettes et ressuscite le style avec maestria et c'est tant mieux !!! 

Cette fois le Wild Classical Music Ensemble, WCME pour faire plus court, (voir mes 2 live report de 2017 et 2019 à leur sujet) est accompagné de Lee Mark Ranaldo de Sonic Youth, excusez du peu. Pour l'occasion je ne (re)connais aucun des morceaux joués à l'époque ou sur le disque que j'ai de 2019 intitulé "Tout va bien se passer" ou en flamand "Het komt allemaal ruel gold" et pour cause, il joue un tout nouvel album "Hell Gate" sorti en 2023 et enregistré dans l'atelier de l'artiste belge Johan Tahon. Sous influence de fait, WCME nous livrera un très bon concert une fois de plus, de la formation hétéroclite belgo-américaine émanera de la spontanéité, du cœur, de l'humanité, de la noise, du punk, de la new wave, des bidouillages, des chansons, des nappes de guitares, du son, de la chaleur, de la fraternité !!! Bref Lee Ranaldo effacé (comme d'habitude) reste en retrait sur scène, envoie des nappes de guitare et couvre de sa présence, tant du point de vue musical que physiquement parlant, le Wild Classical Music Ensemble !!! L'absente non négligeable de ce soir a été Linh Pham (voix et effets). Avait-elle un souci, je ne sais pas. En tous les cas une belle osmose entre tout ces gens, ces courants, super, rien à ajouter. C'était parfait !!!

Swans, une légende majeure du rock expérimental, industriel et folk new-yorkais de ces 40 dernières années d'abord de 1982 à 1997 puis de 2010 à aujourd'hui, un (gros) chaînon manquant en ce qui me concerne, je l'avoue. Après coup, et en tant que vieux fan d'Helmet et des Sonic Youth c'est tout simplement Glenn Branca (1948-2018 guitariste-compositeur avant-gardiste) qui me  fera découvrir rétrospectivement le lien entre ces 3 formations, toutes les 3 influencées par son œuvre. Voilà pour la toile de fond, quant à Swans ce fût un concert intense de 2 h 40 avec un volume sonore surpuissant. Swans c'est tout d'abord Michael Gira (chant, guitare acoustique ,compositeur, chef d'orchestre), membre fondateur du groupe en 1982 et 5 musiciens de génie. Tous avec un background de dingues, un cv de folie, notamment Larry Mullins aka Toby Dammit (percussionniste et batteur) mais les 5 autres n'ont rien à lui envier non plus. Une dizaine de spots rouges resteront allumés en continu pour éclairer la scène, la sobriété absolue. Quant à Swans c'est un voyage initiatique dans lequel nous allons nous enfoncer corps et âme. Une expérience sonore douloureuse, le volume est très très fort, mené de main de maître par leur ingé-son aux manettes. Swans c'est tout d'abord un cérémonial, une messe, un truc qui te prend la tête, les tripes, tu es fasciné, happé par la formation. Ils t'ont pris dans leur toile et tu ne t'en sortiras pas comme ça (en tous les cas, c'est l'impression que ça m'a fait). Il y a un "avant" et un "après" Swans pour moi. Cela fait une semaine que je retourne l'ordi pour écrire cet article afin de ne pas écrire trop n'importe quoi à leur sujet. Un set profond, hypnotisant, exigeant, orgasmique, primal comme dirait Dälec Tilbüry de Verdun (un gros fan du groupe). J'ai adoré ce concert, adoré voir Michael Gira orchestrer sa formation, incanter les esprits, adoré les morceaux du groupe qui m'ont semblé différents du son de leur dernier album "The Beggar" sorti cette année. En plus de la guitare acoustique de Gira, tous les instruments sont doublés, 2 guitares lap-steel, 2 basses, 2 batteries, ce qui donne un son énorme. Swans, ce sont quasiment des musiciens renouvelés pour chaque projet, pendant que Michael Gira évoque, continue d'explorer la dépression, la mort, la noirceur ou encore le désespoir. Swans c'est 17 albums, tous aussi intéressants les uns que les autres, c'est aussi eux qui ont inspiré leur nom aux "Young Gods" avec leur EP "Young God" sorti en 1984. Un concert sold-out avec des ultra-fans, des fans ou tout simplement des curieux, un concert magistral, un concert-fleuve comme je ne suis pas prêt de revoir de sitôt.

Gravitant toujours autour des Swans "sans y faire vraiment parti", Norman Westberg va nous livrer seul un concert cérébral de 45 mn environ à la guitare. Situé entre musique ambient et drone c'est avec une énorme maîtrise que le guitariste de Detroit va nous livrer des boucles lancinantes, planantes, aériennes sur lesquelles il viendra jouer des mélodies très "spaciales" jusqu'à nous en étourdir. Un sablier retourné régulièrement fera office de minuteur et régulera ses interventions. Norman Westberg est présent sur 13 albums des Swans, il en est un membre important au regard de sa discographie avec eux. Belle entrée en matière, un reboot complet en guise de 1ère partie pour bien préparer le formatage de nos esprits avant le concert des Swans...Parfait !!!