Des Dub Invaders (High Tone Crew)

Des Dub Invaders (High Tone Crew)

Eeeennnoooorrrmmmmmmmmeeee !!!

Des Dub Invaders (High Tone Crew)

Entre psychédélisme et metal avec 2 batteurs sur scène : à découvrir, c'est du lourd !!!

Excellent concert : un set guitare, basse, batterie, batterie lourd et puissant avec une complicité exceptionnelle des 2 batteurs...aux portes du religieux !!! Courrez les voir...

John Garcia chanteur de Kyuss encadré de 3 super-zicos équipés genre Gibson-Ludwig-Marshall-Orange et tout ce qui va bien, reprenant le répertoire mythique de Kyuss avec un son plus qu'à la hauteur et un public de fans venu assisté 10 ans après, au concert de leur vie...Encore un super concert stoner à la Kulturfabrik...Merci encore !!! et Spéciale dédicace à Steph et Jicé, fans de la première heure...

2 anciens membres des Melvins, respectivement batteur et bassiste, jouent dans cette formation puissante, lourde avec un guitariste dans le style stoner : le son de la salle est excellent pour ce genre de groupe power trio. Un set qui met tout le monde d'accord, pas de rappel, la messe a été dite et très bien dite. Fantomas était annoncé à la place mais absent le soir même...Un peu les boules quand même sur le coup-là,  mais Big Business a été une super bonne première partie...

Encore un super concert de cette formation de bientôt 30 d'âge. Avec cette fois à  la contrebasse, Trevor Dunn, le fou furieux des grosses cordes qui va torturer son instrument à  tout va pour en extraire le miel, l'essence même du son...un John Zorn de la contrebasse, il faut dire qu'il a joué avec Mister Bungle, Fantomas, Secret Chief 3, Naked City, John Zorn, etc (excusez le CV colossal du bonhomme). A la fin le trio sera rejoint par le batteur de Big Business pour un infernal duo à  la batterie avec celui des Melvins (il avait joué ensemble sur "the Double-Drumming Rock for Peace tour"). Bref une très très bonne date !!! A quand des concerts comme ça sur Nancy ?

Sans conteste un des fers de lance de la scène noise européenne !!!  Liégeois de cœur, le quatuor belge peut, et  joue, sans aucun complexe sur la scène internationale. un set parfait comme d'habitude (3 ème fois que je les vois, voir mes 2 live reports si vous voulez de juin et novembre 2019 ). Ce n'est certainement pas le concert de ce soir qui viendra contredire la haute opinion que j'ai de ce groupe (n'est ce pas Jicé ?). Excellent son, excellentes compositions, excellents musiciens, excellents contacts avec le public "It It Anita" excelle sur scène autant que sur disques. Bref j'adore vous l'aurez compris donc je ne suis pas objectif...Foncez, courrez les voir si vous êtes amateurs du genre, foncez, courrez pour les découvrir !!! Une dernière chose non négligeable à propos de ce soir, ils nous ont joué le dernier morceau en guise de rappel de manière phé-no-mé-na-le, un must dans le genre et mit une grosse grosse claque de plus dans nos têtes !!!

Bien qu'ayant des racines plongées au début des années 90 (Nirvana, Mudhoney entre autres) Marcel évite tous les écueils du genre, revisite et explore de nouvelles pistes non sans un solide humour. Fort d'une rythmique "basse/batterie" puissante le groupe peut compter aussi sur ses 2 guitaristes qui s'en donnent à cœur joie côté partitions cinglantes et nerveuses, tandis qu'Amaurie le chanteur chante, aboie, râle, sort ses textes tout en haranguant son public et tout cela dans une excellente gouaille non dénuée d'humour. C'est seulement leur 5ème concert, ils ont un EP tout frais de cette année, pas encore sorti de disque (très certainement en 2022) et je pressens déjà ce quintet wallon d'Arlon comme une figure montante de la scène belge actuelle. Concert intense de 30 mn montre en main. La quantité ne faisant pas la qualité, c'est avec délectation que je quitterais cette excellente 1ère partie qui a mon goût était largement digne d'une tête d'affiche. Des gants de toilette rouges "Marcel", des tee-shirts "Marcel" en vente au merch de quoi faire rire tout le monde, il ne manquait plus que les savons de "Marcel" (south french joke) et tout aurait été parfait, si ce ne l'avait pas été. Vive Arlon, Vive Marcel !!!

Voilà une bonne leçon de rattrapage en ce qui me concerne. En effet, The Pharcyde était complètement passé sous mes radars à l'époque. Un grand merci à l'Asso Spraylab et spéciale dédicace à Olivier Le Zizien pour leur invitation à aller voir ce groupe américain créé début des 90's et originaire de Los Angeles. The Pharcyde est initialement formé par Imani, Slimkid3, Bootie Brown et Fatlip. Mark Luv est leur premier DJ. Le groupe est surtout connu pour ses singles Drop, Passin' Me By et Runnin', et pour leur premier album, Bizarre Ride II the Pharcyde (1992). Voilà je peux enfin mettre un nom, un son sur ce très bon crew. Bien que sur la route depuis des années, The Pharcyde va se faire, et nous faire bien plaise ce soir. Un bon set old school avec une salle bien full toute acquise à leur cause. Un gros bisou aussi aux 3 autres occupant.e.s de la voiture, Elodie, Loïc et spéciale dédicace à notre superdriver Céline. J'ai passé une très bonne soirée avec eux et en ai profité pour consolider ma culture hip-hop comme quoi il n'est jamais trop tard pour (très) bien faire. Que demander de plus ???

Funkstarr, dj luxembourgeois ouvre le bal avec des sons groove disco vintage, faut attendre que ça se passe, c'est la discothèque 80's comme le morceau ci-dessous...Rien à ajouter, je laisse passer l'orage, je vais boire une mousse au bar.

Somme toute très classique dans leurs genres les 4 ou 5 mc's qui vont faire la 1ère partie de The Pharcyde vont se relayer aux micros sans toutefois réussir à me convaincre. Ils chantent dans leur langue natale, c'est-à-dire en luxembourgeois et je me demande ce qu'ils peuvent bien revendiquer dans un paradis fiscal. Bon, je force le trait évidemment mais je vois qu'ils ont un public (luxembourgeois) qui reprend leurs refrains, les applaudissent, les soutiennent, ils ont fait plus de 250 concerts dans leur pays. Bon bah...force est de constater que ça fonctionne mais j'adhère toujours pas, mais ça ne m'empêche pas de tendre l'oreille quand même de temps à autres, dès fois que je chope un son qui m'intéresse...mais non toujours pas, mais c'est quand même beaucoup mieux Dj Funkstarr juste avant !!!

Rimel c'est un animal blessé qui aurait digéré Les Stooges, Les Young Gods, Loop et tout ce qui a de plus excitant côté rock depuis 40 ans, grunge, indus, fuzz, punk et qui te régurgite tout çà devant toi avec un son très actuel. Un set en enfer avec un son surpuissant, super-lourd (on est pas dans la catégorie "poids moyens" ça c'est sûr). Voilà pour le côté rythmique et pour la guitare, c'est un vrai régal, un son fuzz, tendu, électrique, nerveux. Première fois que je vois le combo thionvillois opérer sous mes yeux (et mes oreilles) et franchement je n'en attendais pas moins. Deux ex-Davy Jones Locker, Thierry à la basse et David à la guitare, (excellente formation grunge hexagonale des années 80-90) et Steph un batteur imposant, métronomique, offensif, efficace que j'ai vu aussi évoluer avec No Buzz Limited puis Raccoon Revenge (groupes punk nancéiens hardcore) et La Fonte (groupe electro-pop messin). Incantatoire, hypnotique, perché, jouissif, Rimel ne te lâche jamais. Ils implorent les esprits, te fascinent, t'envoûtent, tout en invoquant et  vénérant la Fée Électricité. Tout le monde sera d'accord à la fin du concert pour dire que c'était un très bon concert. Des gens venus de Nancy, Verdun, Thionville, Metz et d'ailleurs évidemment étaient là à 20h pétantes pour les voir, les soutenir, les encourager parce qu'ils le méritent très largement, tout simplement. A tout bientôt Rimel avec grand grand plaisir !!!

Un quatuor parisien biberonné à la cold wave, au krautrock, à l'électro, une messe sombre parfaite de bout en bout. Deux très bons albums au compteur est une solide expérience de la scène. Les premiers rangs dansent alors que derrière on écoute plus qu'on ne s'agite. C'est le pendant fort de Vox Low, "If You Wanna Dance, Dance, If You Don't, Don't"  comme le disait très bien TC Matic. Quant à Vox Low je pense à pêle-mêle à Can, Tristesse Contemporaine, Soft Moon, Grauzone, D.A.F et toute la cold wave (digne de ce nom) des années 80. Rien à jeter, tout est bien du début à la fin, les mecs sont très sympas, j'ai discuté avec le gratteux un petit bout de temps à la fin du concert. Il devrait passer à Metz d'ici l'automne prochain. Inutile de vous dire que je vais surveiller leur tournée 2024 de très près et je vous tiendrais au jus comme d'hab ou l'inverse si vous voyez quelque chose. Notez bien ce nom c'est du lourd dans le genre !!!

Bon inutile de vous dire que je ne vais pas trop m'attarder sur ce set de Föllakzoid qui n'a ABSOLUMENT plus rien à voir avec le Föllakzoid que j'avais vu en 2013 aux Musiques Volantes à Metz. Ce soir on a affaire à un show très narcissique de la part de Domingæ (le fondateur du groupe en 2007) et aujourd'hui seule femme à bord du navire intergalactique Föllakzoid. Deux musiciens (batterie/machines) complètement en retrait de la scène, seule Domingæ va nous apparaître tout le long du show, se mettre au 1er plan, pour un "oui" pour un "non", nous faire un pseudo strip-tease restant vêtu de sous-vêtements en latex et nous montrant ses fesses à tout bout de chant (lol). Au bout d'un moment ça va, on a compris la mutation mais de là à en faire des caisses tout le concert c'est pas possible. La salle s'est vidée au fur et à mesure (au moins 35 % environ si ce n'est plus) de gens qui sont partis. En fait Domingæ a complètement phagocyté le concert par sa présence en mode fashion égocentrée à mort...Dommage !!! Je me suis rabattu sur les excellents disques de Föllakzoid et sur 5 morceaux futuristes "techno-trance-drône" de l'album solo que Domingæ a sorti en 2022 sous le nom "Æ" et qui sont excellents pour le coup. 

Le groupe fait sa balance en sourdine, cool, les 2 gratteux sont assis par terre, cool, règlent, accordent leurs guitares, le bassiste fait quelques notes avec le batteur, cool, et puis ils s'éloignent tout les quatre un quart d'heure, cool. Ils reviennent en silence, cool, pas un mot, saisissent leurs instruments et là, la réputation de USA Nails prend toute sa dimension en 2 secondes et demi. Un mur du son nous tombe sur la tête, USA Nails envoie la purée direct, un mur du son qui ne retombera qu'à la fin de leur set. Pas de temps mort : du son, du son et encore du son !!! Ultra puissant la rythmique basse-batterie est un véritable broyeur sur lequel les deux guitaristes (tantôt lead, tantôt rythmique) viennent haranguer le public sous leurs assauts sonores. Une pure merveille dans le genre punk noise hardcore ou quelque chose comme ça. USA Nails est composé de membres de Silent Front, de Hawk Eyes, de Kong et d'Obesize. 6 albums au compteur depuis leur création en 2016 et la sortie de leur 1er album "no pressure". Leur dernier étant "Feel Worse" sorti en 2024. Je ne connaissais pas cet excellent quatuor londonien (Merci Yann pour cette excellente découverte) si ce n'est qu'ils ont fait un split-album en 2022 avec "Psychic Graveyard" que j'adore. Une soirée mémorable donc, tant par la prestation d'USA Nails que par l'expédition nancéienne avec Yann (sans qui on serait passé à côté de cette pépite), Gilles et Hervé. Sans oublier Steph et son fils de Nancy, Brisou et sa femme de Thionville, bref le noyau dur de Trace Rock (asso mythique de la fin du 2ème millénaire à Nancy) avec 3 de ses membres fondateurs les plus actifs ainsi que Christophe originaire de Nancy, lui-même activiste en cette fin de 2ème millénaire du label Bang Bang Records de Nancy. Çà fait beaucoup de Nancy tout ça, mais vu l'excellence du niveau d'USA Nails ça ne m'étonne pas du tout que les gens se soient déplacés. USA Nails nous a livré un pur concert dans les règles de "l'art sonique"...en tous les cas USA Nails est entré dans ma sphère post punk noise hardcore et a rejoint direct le haut du panier avec les autres Gilla Band, Metz, it it Anita, Arab on Radio et autres consorts.

Madam, trio féminin sincère et offensif va nous livrer un concert de bonne facture, voire bien mieux que ça même. Originaires de Toulouse, Anaïs à la batterie/chœurs, Marine à la basse/chœurs et Gabbie au chant et à la guitare en ont dans les tripes, jouent avec leur cœur, ne comptant pas leur énergie. Très très rock dans l'âme, on sent des relents 70's dans le jeu de guitare de Gabbie en mode "guitar hero" qu'elle incarne très bien il faut le dire avec une envie farouche d'en découdre avec le public. De la sueur, des riffs et des solos de gratte accrocheurs, un gros son bien électrique, bien gras, bien agressif et très bien soutenu par la basse comme par la batterie avec des chœurs parfaits. Belle complicité à voir entre les filles de Madam, la soirée commence, Madam se démène, en redemande, malheureusement pas trop de monde, pour elles. Il faut dire que côté programmation elles ne sont pas gâtées, leur musique n'a rien à voir avec la tête d'affiche USA Nails (punk noise). Je pense que si elles repassent dans les coins de Nancy, j'irai les revoir mais dans un autre contexte car elles le méritent bien.

"Enculé.e.s"... voilà le participe passé du verbe par lequel le groupe a choisi d'arriver sur scène. Le trio mixte parisien (1 garçon, 2 filles) se réclamant de la scène punk garage ouvrira le bal des "pas trop" enragé.es. Pas facile non plus il n'y a vraiment pas grand monde dans la Kufa à cette heure (20h15). Acid Gras, que l'on trouve d'habitude dans l'huile d'olive ou de colza, possède une bonne dose d'énergie et de déconnade. Les acides gras interviennent dans la construction des membranes cellulaires, la production d'hormones, le transport des vitamines liposolubles et la thermorégulation. Trêve de plaisanterie, Acid Gras a suffisamment de vitalité et une bonne grosse d'humour pour capter l'attention d'un public clairsemé. Des titres autour de Jean-Claude Van Damme ou encore Jean Castex ont largement de quoi faire (sou)rire ou encore "Ripailles à Versailles" qui donnent envie de reprendre en cœur le refrain "à bas la hiérarchie" avec les 3 luron.nes en mode Stupeflip. Acid Gras c'est Eileen à la basse, Ariane à la batterie et Thomas au chant et à la guitare, des cousins (pas trop) éloignés de "We Hate You Please Die" et de "Cadillac". Quant au look un peu nimp de Thomas je n'ai pas trop compris, coupe mulet - moustache, T-shirt de la tournée 84 des Cramps, jean moulant avec revers de 3 cms aux chevilles et des baskets montantes plus très blanches, mais ce n'est pas essentiel non plus. Drôle et sympa Acid Gras aura fait ce qu'il a pu pour lancer la soirée...